STATINES : CHANGEMENT D'HUMEUR ?

 
Il se pourrait que le sentiment de peur associé à l’usage (ou au non-usage) des statines soit en train de changer de camp…
Auparavant (pas si longtemps), le médecin avait peur qu’on lui reproche de ne pas avoir prescrit la statine salvatrice. « On » pouvait être un patient, une famille, un confrère, un avocat, voire un juge.
Le patient avait peur de sa maladie, ou peur de « tomber » malade, et aussi peur de ne pas prendre (ou pas assez, ou pas assez vite) la bonne statine qui sauve la vie.
Aujourd’hui (et encore plus demain), le médecin se demande si on ne va pas lui reprocher d’avoir indument prescrit une statine à son patient. Le reproche pouvant aller de la dose prescrite (sans parler de la « supposée » meilleure statine par rapport aux autres) à la personne ou au patient auquel il a prescrit ce qui s’avère être de plus en plus un médicament inutile et toxique. Certains médecins donc commencent à avoir peur qu’on leur reproche une mauvaise pratique. Le « on » est le même que celui décrit plus haut.
Ils n’ont peut-être pas tort.
Les patients et les familles les plus clairvoyantes commencent à comprendre qu’effectivement ces médicaments sont inutiles et aussi toxiques. Ils ont donc peur de subir – et pour certains d’avoir  subi depuis longtemps – les effets de ces poisons : mon diabète, ma cataracte, mon Parkinson, ma dépression ou mon cancer ne seraient-ils pas la conséquence des statines que je consomme (parfois) depuis si longtemps ?
Jusqu’à récemment, les médecins pouvaient courageusement s’abriter derrière deux barricades défensives qu’ils pensaient imprenables : l’ignorance (ou l’absence d’information claire) et les « déclarations-recommandations » des Autorités sanitaires, ici ou ailleurs.
De leurs côtés, les patients et leurs familles pouvaient essayer de se rassurer sur la base des encouragements lénifiants de leurs médecins (eux-même trompés) ou en lisant les idioties marketings propagés par certains médias connivents, faute d’information claire et lisible par ailleurs.
Ces temps sont révolus.
Avec la publication du rapport sur « L’Horrible vérité sur les médicaments anticholestérol » (aisément accessible via les Éditions Thierry Souccar), plus personne ne pourra dire qu’il n’est pas informé ou qu’aucune information simplement et clairement présentée n’est pas accessible.
Qu’on me comprenne bien : je ne suis pas en train de faire de la marchandisation de mon livre, contrairement aux apparences.
Ce que je veux faire comprendre, c’est que désormais l’information existe, disponible à petit prix, et que nul ne pourra dire qu’il ne savait pas ou qu’il ne pouvait pas savoir.
C’est  vrai pour le médecin qui n’est pas autorisé (Code de santé Publique) à prescrire un médicament pour lequel il ne dispose pas d’une information claire sur le rapport bénéfice/risque. Le médecin a l’obligation de s’informer ; en particulier sur ce rapport bénéfice/risque.
Est-ce que les Autorités Sanitaires, ici en France, apportent aux médecins une information claire sur le rapport bénéfice/risque des statines ?
Le dernier rapport consistant (rationnellement élaboré par des « supposés » experts supposés indépendants) sur les statines de l’Agence du médicament (à l’époque c’était l’Afssaps) date de 2005 (élaboré donc entre 2003 et 2004 probablement) ; donc avant la tragédie du Vioxx et les Nouvelles recommandations sur les essais cliniques.
Le dernier rapport consistant (rationnellement élaboré par ….) sur les statines de la Haute Autorité de Santé (HAS) date de 2010 (élaboré donc entre 2008 et 2009) ; donc 5 années avant que les (prétendument) plus hautes autorités scientifiques sur les statines [le CTSU d’Oxford, le CTT et la Cochrane collaboration) aient avoué leur ignorance sur les effets toxiques des statines.
Le temps du laisser-faire est révolu. C’est vrai pour les médecins, c’est vrai pour les patients. Certains vont s’essayer à des actions juridiques.
La peur est en train de changer de camp ! Elle n’a pas tort !
Il est urgent de réfléchir collectivement et sereinement. Près de 350,000 signataires de notre pétition sont de cet avis.
Ils représentent des millions de gens concernés et inquiets, qui pourraient se laisser envahir par une certaine forme de colère.