DEVONS-NOUS REPONDRE A PAUL RIDKER, L'INVESTIGATEUR DE JUPITER ?

En effet, Paul Ridker vient de publier un article de 5 pages dans un journal de cardiologie américain (que je ne lis jamais du fait de ses liens avoués avec l’industrie pharmaceutique) où il prétend répondre aux critiques qui lui ont été adressées en Juillet dans les 4 articles des Archives of Internal Medicine, dont le notre.

Devons-nous lui répondre ?  Et continuer une controverse stérile ?

Voilà une question difficile. 
En effet, notre but était d’informer nos lecteurs et visiteurs, au moins ceux qui souhaitent être informés …


Notre but était nullement d’ouvrir une quelconque discussion avec Paul Ridker.

Que peut-il nous répondre sinon ce qu’il vient de faire dans les 5 pleines pages du journal américain (pas moins, preuve évidente de complicité), c’est-à-dire répéter ce qu’il a déjà dit, ou bien « sortir de son chapeau » quelques chiffres nouveaux (par exemple à propos de « sudden death » sans que nous sachions si ce sont des décès cardiaques ou non, chiffres qui auraient dû figurer dans le 1er article en 2008 avec quelques explications : c’est quoi « sudden death » chez Ridker et ses amis ?) qui ne changent rien au fait qu’il y avait exactement 12 infarctus et AVC mortels dans chaque groupe, ce qui rend ridicule l’arrêt prématuré de l’essai sous le prétexte qu’il était impossible de le continuer soit pour des raisons éthiques soit à l’issue d’obscures calculs statistiques ….

Ceci dit, Paul a fait la grave erreur de parler de l’Etude de Lyon ! 

En falsifiant les données et les méthodes de l’essai !

Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est l’Etude de Lyon (Lyon Diet Heart Study pour les intimes), je rappelle que c’est la principale étude ayant démontré les bienfaits de la diète méditerranéenne (et de la nutrition en général, par la même occasion) pour notre santé, et que nous en étions les principaux investigateurs. 

Donc, sacrilège ! Qu’il en parle, oui ; qu’il en parle en déformant vulgairement les faits, non !

Ce faisant, il montre à nouveau son art consommé du « misreporting ».

Nous ne pouvons évidemment laisser passer ! Nous voici donc la main sur l’épée !

Suite au prochain numéro, comme dans les feuilletons !