Dernières nouvelles (un peu tristes) avant de sauter dans l'année 2016 !

 
Au moment des vœux de fin d’année, on préfèrerait se congratuler autour du sapin…
Désolé, mais pour 2015-2016, ce ne sera pas le cas, et comme disent mes voisins savoyards, ça sent plutôt le sapin…
Trois mauvaises nouvelles, prenons-les du bon côté, un peu comme des confirmations de l’ampleur du désastre plutôt que comme des catastrophes inattendues.
1- des mauvais bruits courent sur le net (surtout US apparemment) concernant un effet adverse très malheureux chez des patients recevant un anti-PCSK9 [vous savez, les nouveaux anticholestérol injectables qui sont supposés faire la révolution contre les maladies cardiovasculaires…] : des anonymes font savoir que certains de ces patients-cobayes présenteraient ce qui ressemble à des abcès cérébraux ; maladies infectieuses rares et gravissimes… On ne sait pas combien de patients vraiment ; pas plus que nous n’avons une description réaliste des faits.
La rumeur est assez insistante toutefois (quoique non signée) pour que les industriels concernés, les Autorités sanitaires (US, la FDA), et des agences d’informations médicales prennent la peine de dire qu’ils ne sont pas « au courant » et que cette rumeur est donc infondée… Hum…
Cette sorte (très spécifique) de complication en réponse à ces médicaments (très spécifiques), ça ne s’invente pas… Désolé, c’est fort possible ; et que les bruits qui courent soient anonymes n’est pas étonnant car il pourrait s’agir d’une divulgation (interdite) d’un secret industriel… Ceux qui sont au courant veulent le faire savoir sans pour autant risquer trop gros. Compréhensible !
Connaissant (un peu) le mécanisme d’action de ces médicaments et le contenu infectieux des lipoprotéines, on peut effectivement s’attendre à ce type de complications.
Il est aussi « attendu » que les industriels temporisent [ peut-être ne serait-ce qu’un simple effet du hasard ? Effectivement !] et que la FDA fasse semblant de ne rien savoir car (effectivement) les industriels n’ont encore rien communiqué, temporisons… On peut toutefois espérer que la FDA ait entrepris une enquête de transparence et que ce soit ça que les acteurs anonymes de la rumeur espéraient. Pour éviter que cette complication ne soit « enterrée »…
On peut imaginer l’ambiance chez les industriels actuellement ; qui sont les traitres ? Comment empêcher les prochaines fuites ?
Leçon à retenir : encore aujourd’hui (en 2015-2016), le processus de recherche médicale reste secret ; et tant que le secret persistera, nous n’en croirons pas les résultats…
2- d’autres bruits, mais officielles cette fois-ci (mais pas si inattendus, vu la rumeur sus-décrite), annoncent que l’un des importants essais cliniques testant les anti-PCSK9 pourrait être arrêté prématurément ; et pas à cause de complications. Ah bon !
A cause de quoi alors ? L’explication donnée (soyons prudents, les agences de presse racontent souvent n’importe quoi, propagande !) est que le nombre total d’évènements cardiovasculaires indispensable pour tester l’hypothèse primaire [donc la somme des évènements survenus dans le groupe expérimental (recevant l’anti-PCSK9) et dans le groupe témoin] serait atteint beaucoup plus tôt (plusieurs années) avant la date calculée selon les meilleures prévisions des statisticiens qui ont élaboré l’hypothèse primaire.
Ah bon ! Plus d’évènements que prévu ? Bizarre ! En général, on en a moins (dans les deux groupes) surtout dans le groupe expérimental puisqu’il s’agit obligatoirement d’un médicament miraculeux…
Pas bon ça, en apparence.
Pourtant, les airs entonnés par les agences de presse sont déjà triomphalistes. Très suspect !
Leçon à retenir : encore aujourd’hui (en 2015-2016), le processus de recherche médicale reste secret ; et tant que le secret persistera, nous n’en croirons pas les résultats…
3- Une grande étude épidémiologique (la méthode de référence pour identifier les effets adverses d’un médicament) vient d’annoncer quelle est la survenue de l’insuffisance rénale [aiguë ou chronique, je simplifie] en réponse (supposée) aux statines après une durée d’exposition réaliste pour notre époque ; c’est-à-dire plus de 8 ans (le double de la durée d’un essai clinique).
Entre 30 et 50% d’augmentation du risque relatif. Je n’entre pas dans les détails mais comme je l’écris dans mon dernier livre sur « L’Horrible vérité », si vous prenez une statine depuis longtemps et que vous présentez une insuffisance rénale sans explication, maintenant vous saurez pourquoi…
Dernier point et non des moindres : l’insuffisance rénale est une maladie grave ; pourtant les experts (rémunérés) des statines ont répété (et certains perroquets savants répètent encore) que les statines n’entrainaient pas plus de complications qu’un placebo… Cherchez l’erreur !
Leçon à retenir : encore aujourd’hui (en 2015-2016), le processus de recherche médicale reste secret ; et tant que le secret persistera, nous n’en croirons pas les résultats…