L'heure du grand nettoyage de printemps ?

TITRE d’un article mis en vedette dans un récent numéro (celui de 24/12/2012) d’un célèbre journal américain The New Yorker :  « Cleaning Up Science », avec comme sous-titre : « Six ways to ».
Pour les amateurs voici le lien vers le document original et pour ceux qui exigeraient une traduction, « clean up » veut dire « nettoyer ».
On pense donc dans ce grand journal « grand public » de New York (capitale du Monde civilisé) qu’il est temps, voire urgent, de procéder à un vrai nettoyage des milieux scientifiques et mettre au rebut un certain nombre de productions honteuses !

Faire le tri ne sera pas facile ! Bon !
L’auteur, un scientifique qui pratique plutôt du côté des sciences sociales, semble très fâché, il évite courtoisement de citer des noms mais on comprend quand même que les frasques d’un rédacteur « en vogue » du journal [un certain Jonah Lehrer pour ceux qui aiment enquêter un peu derrière moi, ce que j’encourage évidemment, plus on est de fous …] fût la goûte qui fit déborder le vase …
« Fraud and misconduct everywhere … » avec aux USA [faut le faire !] un Blog totalement dédié aux « rétractions » de nos notabilités universitaires … ce serait réjouissant si ce n’était désespérant !
L’auteur de ce pamphlet lui-même me paraît toutefois un peu naïf, au moins quand il parle des scandales médicaux à répétition qui secouent l’Amérique médicale, et encore ne s’intéresse t-il point à nos petits scandales à nous !
« Chacun ses merdes » disent les jeunes !
A mon avis, c’est un peu tôt en saison, pour se lancer dans le grand nettoyage de printemps, Janvier c’est encore le plein hiver … et pour l’intellect, nous vivons effectivement un vrai hiver nucléaire !
Les 6 propositions de notre distingué auteur sont intéressantes quoique tout-à-fait insuffisantes au moins en médecine, et à mon avis, pour retrouver confiance et sérénité !
Il propose de : 1) modifier les règles d’octroi des crédits de recherche ; 2) d’encourager les investigateurs à publier aussi bien les résultats négatifs que positifs ; 3) d’accepter l’idée qu’une étude isolée ne suffit pas ; 4) de promouvoir les méta-analyses [c’est là qu’à mon avis, il atteint les limites de sa crédulité] ; 5) de créer un vrai code déontologique ; 6) de créer un corps de « policiers » (cops) de la science !
A propos du point 6 : no comment! Very funny! Je suis volontaire !
Bon ! ça bouge, le « grand corps malade » bouge … un peu … c’est encourageant !
Voyons la suite, ce printemps !