Nouveau livre sur le cholestérol et les statines
CHOLESTEROL, MENSONGES ET PROPAGANDE est le titre de mon nouveau livre à paraître en septembre.
C’est la suite de l’ouvrage Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent publié en 2007 et dans lequel j’exposais la question du cholestérol dans la médecine moderne. Je l’ai voulu plus accessible et moins spécialisé que le précédent, en l’élargissant au plan sociétal. Alors que « Dites à votre médecin… » s’adressait à des patients et à leurs médecins, ce nouveau livre s’adresse au public en général et aux citoyens. En effet, la problématique du cholestérol n’est pas seulement médicale et scientifique, ou biologique, elle a aussi des racines et des prolongements sociaux et économiques majeurs, en particulier des aspects éthiques qui transcendent tous les autres aspects. Au sens large du mot, avec 7 millions de consommateurs de médicaments anti-cholestérol et un coût annuel de 1 milliard d’Euros pour Les Caisses d’Assurance Maladie, c’est devenu un problème politique.
L’ouvrage précédent, fondé sur mon expérience de médecin et de chercheur, décrivait ma lente démarche vers la prise de conscience que nous faisons fausse route en faisant la guerre au cholestérol. Il a donné lieu à une multitude de réactions contradictoires. Elles n’étaient pas toutes du domaine de la médecine et de la science, le plus souvent positives, parfois négatives bien sûr !
Si je laisse de côté les rares réactions épidermiques et affectives – car pour certains médecins et patients, la nocivité du cholestérol et la nécessité de le diminuer par des médicaments sont devenues des sortes de dogmes sacrés –, j’ai été frappé par la qualité des témoignages et par l’importance des nouvelles questions soulevées par mes lecteurs. Ainsi je n’étais point seul ! Beaucoup de lecteurs s’interrogeaient spécifiquement sur la validité scientifique et la pertinence des recherches dans ce domaine, en particulier les conditions techniques et éthiques des études épidémiologiques et des essais cliniques.
J’en ai conclu que bien d’autres aspects de la question du cholestérol devaient, presque dans l’urgence, être traités dans un nouveau livre destiné cette fois au grand public. De plus, au cours des deux années qui se sont écoulées entre la rédaction du livre, sa publication et aujourd’hui (juillet 2008), beaucoup de choses se sont passées, qui ont considérablement modifié le paysage médical, scientifique et socio-économique dans lequel la question du cholestérol s’inscrit désormais.
Remettre en question la dangerosité du cholestérol et la nécessité de le diminuer avec des médicaments, n’est plus une question taboue, notamment aux Etats-Unis. Il suffit d’ouvrir les oreilles, ou de visiter les sites Internet américains consacrés à la santé, pour s’en apercevoir. Malheureusement, c’est loin d’être le cas en France où seuls quelques rares médias généralistes ont pris, avec beaucoup d’intelligence, le relais de mon argumentaire.
Ainsi, il m’est apparu rapidement qu’une nouvelle analyse, une nouvelle mise au point, était devenue indispensable. Il fallait notamment, en plus de la description panoramique que j’avais réalisée dans le livre précédent, une version chronologique et historique de la question du cholestérol.
Comment le cholestérol delirium a commencé ? Comment une à une les perles du collier ont été enfilées ? Comment un à un les nœuds de la corde ont été noués, jusqu’à devenir une sorte de garrot qui nous asphyxie et nous empêche de prendre conscience de la réalité des faits ? C’est à ces questions que ce livre tente de répondre.
Y répondre est primordiale pour la recherche médicale car il n’y aura pas de progrès dans la prévention des maladies cardiovasculaires tant que le chemin sera encombré par des idées et théories fausses ou absurdes qui obscurcissent les cerveaux et capturent l’essentiel des efforts de recherche non publique.
Ma conclusion, c’est que la question du cholestérol et des statines a toutes les apparences d’une des plus extraordinaires arnaques médicales et scientifiques jamais perpétrées dans les sociétés modernes et post modernes.
Les techniques les plus sophistiquées de la propagande et de la désinformation ont été utilisées pour faire admettre des aberrations à la grande majorité des professionnels et au public.
Certains romans commencent par la fin. L’intrigue s’ouvre sur un drame puis le romancier remonte dans le temps pour expliquer comment les protagonistes en sont arrivés là. L’histoire du cholestérol que je me propose de vous raconter est du même genre. A la manière d’un roman policier, je commencerai par évoquer les événements les plus récents. Je reconstituerai ensuite le puzzle de cette sombre histoire dans les chapitres suivants mais en l’éclairant de la lumière de nos nouvelles connaissances et surtout, de notre prise de conscience progressive de la réalité des faits.
Livre publié aux Editions Thierry Souccar
@MICHEL :
Merci pour l’info, ça servira à tout le monde !
En principe, je stoppe les traitements chroniques de façon progressive …
Mais cette question est derrière vous désormais !
Vous êtes sur un bon cap, matelot, gardez l’œil sur le compas !
Bonsoir Mr De Lorgeril
J’ai arrêté simvastatine (prise depuis 1 an) courant décembre (si cela intéresse quelqu’un, je pourrai donner les détails de l’évolution des effets ressentis sur les muscles avec un dosage minime de 10mg/j sur les premiers 6 mois puis 5mg/j sur les 6 derniers mois). Et j’ai découvert votre site en recherchant des renseignements sur le bien fondé de ma décision, c’était sans doute un signe!
Merci pour votre livre ‘mensonges’ que j’ai lu sur 2 soirs (moi qui lis très lentement d’habitude)…
J’ai rv cette semaine avec celle qui m’a prescrit simvastatine (sans doute de bonne foi) ,alors que je n’étais pas malade, pour l’informer de ma décision et lui proposer votre livre… J’imagine déjà sa réaction… En attendant, j’attaque ‘Prévenir l’infarctus’.
PS : j’ai lu dans votre livre, mais trop tard,qu’il fallait consulter son médecin d’abord (j’y ai pensé mais elle était en vacances) et qu’il ne fallait pas arrêter d’un coup (y a-t-il un danger? Je n’ai pas trouvé la réponse)… Pourtant dès le lendemain quasiment plus de douleurs diverses et variées!
Bravo encore pour votre travail!
@carlos04 :
Merci de votre témoignage !
Mais Internet ne suffit pas !
URGENT de lire mon livre "Prévenir l’infarctus et l’AVC", ça pourrait vous sauver la vie !
Bon vent, matelot !
en 2008, apres des douleurs thoraciques on m’a posé 1 stent, 1 mois apres les douleurs persistants on m’en a posé deux autres.
1 an après il m’a fallu y retourner.
Là le cardiologue m’a prescrit du Tahor pour prévenir les excès de cholestérol.
Il m’a fallu ensuite deux ans pour me rendre compte que le tahor me donnait des effets secondaires très gènants, douleurs ventrales, mal de tête, psoriasis entre autres.
Il est étonnant de constater qu’il est extrêmement difficile de se faire entendre de ses médecins traitants qui banalisent vos symptômes et vous écoutent à peine.
J’ai dû demander moi même a faire des analyses concernant le bilan lipidique car aucun médecin n’y avait pensé (je suis suivi par un généraliste, un gastro entérologue et un cardiologue;
Aujourd’hui, le résultats des analyses montre que tous les choléstérols sont bons ainsi que les triglycérides.
Alors pourquoi m’avoir prescrit du Tahor ? En recherchant sur internet je vois que pourtant vous aviez alerté vos confrères et je me demande encore pourquoi ma médecine s’égare dans ces voies dangereuses.
Le fait est que mes artères se bouchent et encore dernièrement on a pu constater qu’une artère du cou était bouchée à 60% et ce n’est pas le fait du cholestérol et il semble bien qu’aucune recherche ne va être entreprise car habiter une petite ville ne développe pas le sens de la recherche et de l’investigation chez les membres du service médical.
Continuez à nous informer sur internet même si les médecins nous en font le reproche et pensent que notre cerveau est très inférieur au leur en nous interdisant pratiquement tout dialogue approfondie sur notre maladie.
Nous ne sommes capables qu’à recevoir la docte parole et dire amen.
Merci à vous
@YvesC :
En francophonie, je fais parti (en ayant été longtemps seul) des gens qui disent que les statines sont inutiles et toxiques sur la base des données scientifiques …
Quand à la metformine, vous pouvez essayer de vous en passer si vous n’êtes pas un vrai diabétique … je vous renvoie à mon dernier livre "Prévenir l’infarctus" pour vous documenter sur ce dernier point !
Bon courage !
Bonsoir,
Il semblerait qu’il y ait une levée de boucliers contre les statines.
En êtes-vous l’instigateur ?
J’ai changé,à la suite de vos articles, de médecin-diabétoloque pour un médecin et naturopathe qui m’a confirmé que pour lui (elle) les statines sont un poison.
Maintenant je me tâte pour arrêter la metformine avec sa bénédiction.
Salutations cordiales
@Marie Claude :
On ne devrait jamais prescrire un médicament anti-cholestérol sur la seule base du taux de cholestérol.
C’est une erreur médicale !
En France, ce ne serait pas remboursé et en cas de malheur, le médecin serait condamné.
Mais vous avez peut-être d’autres raisons de vous voir prescrire ces dangereux médicaments …
Ceci dit, les statines sont accusées d’augmenter la glycémie, pas de la diminuer et de provoquer des hypoglycémies …
Mais vous êtes peut-être un cas particulier … et les oméga-3 pourraient peut-être être responsables dans le cadre d’une interaction avec les statines !
Si j’étais votre médecin, j’arrêterais tout ça immédiatement : statines et oméga-3 !
Et si j’étais vous, j’adopterais une diète méditerranéenne, avec son poisson gras et son "petit blanc" avec modération, et pour les oméga-3, je me contenterais d’huile de colza accompagnée de son "petit rouge" vespéral avec modération, et je cesserais évidemment de mesurer mon cholestérol car s’il augmente dans votre sang, c’est probablement pour répondre aux besoins de vos organes.
Bonne route !
Je viens de lire votre blog.
Passionnant !
Pourriez-vous me répondre à une question précise.
J’ai un taux de cholestérol élevé et qui n’arrête pas de grimper bien que, depuis des années déjà, j’observe l’hygiène de vie que vous préconisez, et bien que j’absorbe chaque jour – depuis 5 ans – 1Cuil d’huile de poisson (10ml = Natural Fish oil 903mg +marine Tryglycerides 271mg +Eicosapentaenoic acid EPA 163mg +Docosahexenoic acid DHA 108mg + Vit E 4mg).
J’habite en Australie et ici, on recommande + l’huile que les gélules.
Mes récentes analyses sanguines révèlent que je n’ai pas de diabète, que mes fonctions hépatiques sont normales à part un taux moyennement élevé de triglycérides, que j’ai un taux glycémie normale.
Devant l’élévation continue de mon taux de cholestérol, je me suis laissée convaincre par mon docteur de prendre du Crestor. J’en prends depuis 8 mois. Miracle ! Mon taux a diminué de moitié.
Mon toubib est ravi.
Mais pas moi. Je produis des symptômes d’hypoglycémie qui empirent d’intensité et qui maintenant handicapent très sérieusement ma vie au quotidien (ainsi que ma conduite en voiture et ma vie sociale ).
Pourtant je suis allée voir une diététicienne et je suis un régime adapté à l’hypoglycémie.
J’ai rdv avec mon toubib dans une semaine.
Avant de "batailler" avec elle en refusant la poursuite du Crestor, je voudrais savoir si les statines provoquent également des accès d’hypoglycémie.
Je n’ai pu avoir, jusqu’à présent, aucune réponse de la gent médicale à ce sujet.
Egalement, pourriez-vous me conseiller lequel de vos deux livres conviendrait plus, en premier, à mon cas. Je vous remercie beaucoup pour votre réponse.
Très cordialement, Marie Claude.
@Bernard : Vous avez raison, Bernard, nous ne sommes pas égaux et chacun a une croix à porter !
Vous avez raison aussi de dire que tout est multifactoriel, et qu’il est donc absurde d’espérer expliquer les maladies de civilisation avec de la génétique. Quand on dit que le mode de vie est critique dans le développement de ces maladies dites de civilisation c’est que la probabilité qu’elles prennent un aspect épidémique dépend du mode de vie.
Un exemple : pas de cancer bronchique du fumeur avant l’apparition (première guerre mondiale) des cigarettes et de l’usage démocratisé du tabac sous cette forme. Pourtant tous les fumeurs ne font pas de cancer bronchique car certains sont "sensibles" et d’autres non !
On n’est pas "égaux" et on ne naît pas "égaux".
Sans chercher à culpabiliser les gens, c’est quand même important de les informer de la réalité des faits.
Amicalement
Bonjour Docteur !
Encore moi.
Merci de votre précédente réponse.
j’ai lu avec intérêt l’article santé page 30 du magazine « ça m’intéresse » de septembre 2010 dans lequel vous vous exprimez.
Vous dites le vrai coupable serait une mauvaise hygiène de vie.
Certes, dans les faits, pour de très nombreux cas ce n’est pas étranger à la pathologie.
Nous sommes tous différent.
Ma mère est décédée de l’artériosclérose à l’age de 49 ans elle n’avait jamais fumé ni bu de sa courte vie.
Mon frère de 2 ans mon cadet ne souffre pas de la pathologie. Il a pourtant une très mauvaise hygiène de vie. (Façon Gainsbourg ou le guitariste des Rolling Stones Keith Richards). C’est pour dire!
Nous ne sommes pas égaux face à la maladie.
L’hérédité génétique est pour moi le fruit du cocktail qui nous a engendré et le hasard fait que vous avez hérité d’un « bug » ou pas dans le programme de réplication.
Je précise que notre grand-père, père de notre mère était lui aussi décédé jeune à 32 ans d’un infarctus du myocarde. Il n’a pas eu le temps de salir son organisme!
Donc cela remonte aux années 20 … Ce n’est pas nouveau, cette maladie non plus!
Certes la sédentarité tue à petit feu.
C’est quelque part la maladie du siècle : métro, boulot, dodo. Autrefois l’on mourra prématurément d’épuisement.
Personnellement, physiquement, je n’ai jamais pu faire aucun sport qui demandai un effort soutenu.
A l’âge de 10 ans je ne pouvais pas traverser un terrain de foot en courant.
Professionnellement l’on m’a orienté vers un poste sédentaire (et pour cause).
La maladie était installée dès mon plus jeune âge.
Je ne pense pas que l’on puisse tout mettre sur le dos de l’hygiène de vie se serait trop facile et une manière insidieuse de culpabiliser l’être atteint.
Bien cordialement
Bernard
@andre :Cher André, L’inflammation des parois vasculaires est un concept un peu" vaseux" qui ne résiste pas longtemps à une critique très simple : que se passe t-il quand on donne des anti-inflammatoires ? Le risque cardiovasculaire diminue t-il ? Vous connaissez la réponse : le risque augmente ! Vous pouvez faire le même raisonnement avec les vitamines anti-oxydantes, et le risque augmente aussi !
Comme disent les jeunes, "y a pas photo!"
Amicalement
Bonjour Docteur , que pensez vous du D. Rath et de sa médecine moléculaire favorisant des apports de vitamines pour lutter contre l’inflammation des parois artérielles ? Merci et Salutations
@Bernard :Cher Bernard, Vous avez mis le nez dans un nid de guêpes, fuyez vite, ne perdez pas de temps avec ce genre de trucs. Pleins d’autres partout et dans toutes les langues.
Les humains ont besoin de mythes pour se rassurer, c’est vrai que c’est dur pour beaucoup d’entre nous, et désormais les églises sont vides.
Et c’est pas en regardant la TV qu’on va trouver de quoi se rassurer !
Certains mythes ont la vie dure, d’autres finissent par céder, plus grand monde pour prétendre que l’ail chasse les vampires.
Le problème avec les statines, c’est qu’elles génèrent du PNB (des "échanges" disent les économistes) ce qui fait du bien aux statistiques de la croissance qui va … vaincre le chômage … Vous connaissez cette musique ! Le très gros problème avec les statines c’est que c’est ENORME !
Si ils ont pu cacher la nocivité du Mediator avec de si petits moyens et si longtemps, vous imaginez ce qui est mobilisé pour les statines : mensonges et propagande !
Mais rien ne nous y oblige.
Une fois de plus, ,hélas, ce sont les moins conscientisés (les plus pauvres d’entre nous) qui paieront le prix le plus fort !
Joyeux Noël quand même !