FRAUDE SCIENTIFIQUE ou "Scientific misconduct"

C’est un sujet difficile !
Et les scientifiques n’aiment pas en parler, pour toutes sortes de raisons, la principale étant que quand on appartient à une communauté, on évite de la critiquer, de s’en désolidariser …
Bref, on est une bande de « braves copains« , on a fait des bombes atomiques et des bombes chimiques mais … « c’était pas not’ faute, faut pas confondre c’est pas nous que ... »
En médecine, c’est encore plus grave car, contrairement aux scientifiques qui travaillent sur une levure ou une plante, les conséquences peuvent être « dramatiques » pour tout un chacun à la minute même où on fait une découverte : si on trouve que les statines augmentent le risque de cancers, il n’y a pas une minute à perdre pour le faire savoir, vu le nombre de sujets menacés …
Bon, tout le monde a compris. Et, après quelques secondes de réflexion, la majorité a aussi compris que ce n’était pas aussi simple … que ce n’était pas sûr, que ça dépend si, qu’il faudrait vérifier que, qu’il ne faut pas que  …
Bon, c’est déjà bien d’en parler !
Beaucoup de visiteurs de ce blog me félicitent de mon courage (MERCI encore !] et surtout de prêcher seul dans le désert !
Sur ce dernier point, les apparences sont peut-être contre moi ; mais, en fait, notre société est animé d’un profond mouvement de scepticisme qui, de mon point de vue de médecin, est catastrophique ; mais vu par le prêcheur (que j’ai l’impression d’être) est très sain …
A preuve ce document : http://editorsupdate.elsevier.com/issue-40-september-2013/understanding-and-addressing-research-misconduct/
Ça vient du plus gros éditeur « privé » et « commercial » du monde et lui-même s’alarme des « scientific misconduct » … Tellement y en a que ça pourrait perturber le business de l’édition.
Et ensuite suivez le « guide » ou le fil, et vous allez à partir de ce fil tirer une interminable chaussette de laine !
Le phénomène est en effet considérable, pour ne pas dire « cataclysmique ».
Illustration : tous les jours je lis (parcours) très vite des articles des plus grandes revues scientifiques que dès la deuxième ligne je sais être « bidons » … Plus c’est (apparemment) important et plus la probabilité que ça soit « bidon » est grande …
Comment faire dès lors pour attraper les bons filons, les vrais bons travaux crédibles et bien présentés ?
Je n’ose pas le dire … mais je le dis quand même : comme dans tous les métiers, le travail et l’expérience !
Bonjour chez vous !