Éthique et politique de Covid-19 par temps de réintégration des nonvaccinés
Je le confesse, je n’ai pas beaucoup d’estime pour les moralistes et (comme on disait dans ma jeunesse) pour les curés de toute obédience.
On peut ne pas porter la soutane, ne pas lire quotidiennement son bréviaire et sentir fortement le « dessous de soutane » comme disaient les plus méchants d’entre nous.
Cette hostilité vis-à-vis des curés me vient de ma jeunesse (peu glorieuse) mais je ne vais pas vous raconter cela dans une humble auto-biographie comme certain Grand Savont de Marseille s’en délecte…
Peu importe, voilà qu’un autre grand professeur [d’éthique médicale celui-ci] vient nous faire la leçon à propos de la réintégration des soignants nonvaccinés. C’est un dénommé Emmanuel Hirsch qui a évidemment tout mon respect vu son grand âge et ses multiples palmes académiques alors que moi, pôvre bougre, je n’ai rien de tout ça !
Peu importe ce que nous raconte notre subtile et précieux professeur en éthique médicale concernant la réintégration des soignants nonvaccinés !
Je constate simplement qu’on peut construire un remarquable édifice éthique sur des bases totalement fausses.
Si les fondations sont fragiles, l’édifice risque de s’effondrer au moindre sourcillement des plaques tectoniques sur lesquelles nous naviguons.
Notre bienheureux (sans doute bientôt canonisé) appuie ses forts raisonnements sur deux idées fausses, surtout une qui est la suivante : l’Académie de médecine lui aurait soufflé dans l’oreille la remarquable efficacité de la vaccination antiCovid…
Si je reste dans l’ambiance cléricale de mon début, mon commentaire est bref : « la messe est dite » !
Si notre saint homme se réfère à l’Académie de médecine et n’est donc pas capable d’une évaluation personnelle des études qui ont testé les vaccins antiCovid, rien ne peut le sauver : il ira en enfer car c’est un péché mortel pour les scientifiques sérieux !
Je ne l’explique pas à nouveau et maintenant mais c’est une évidence depuis le début de l’année 2021, on n’a pas démontré l’efficacité des vaccins antiCovid. On aurait pu ; mais on a fait semblant (j’ai appelé cela un « simulacre de science médicale »).
Si on s’est cru obligé de faire semblant c’est qu’on savait déjà que ces vaccins n’étaient pas efficaces. Sinon, pourquoi ce simulacre ?
Bon, tout le monde n’est pas capable de lire « entre les lignes » et on peut pardonner à notre Emmanuel cette incapacité à analyser les articles de la presse professionnelle internationale.
Ce qui est impardonnable, c’est que ce même Emmanuel appuie sa critique de réintégrer les nonvaccinés sur un autre argument (son principal apparemment) qui serait que les nonvaccinés transmettraient le virus à des innocents. Selon lui, « empêcher les transmissions évitables (du virus)… est un impératif qui ne saurait tolérer la moindre négligence« .
Parmi les supposés experts en Covidie, Emmanuel Hirsch est donc un des derniers à ne pas savoir que la vaccination antiCovid n’empêche pas la transmission du virus. Même les plus féroces vaccinalistes admettent cette évidence et n’ont désormais pour seul argument que les vaccins protègeraient des formes graves.
Ce dernier point n’est pas démontré non plus ; et cette évidence explique sans doute les décisions de réintégration des nonvaccinés suggérées par la haute Autorité de Santé (HAS), décisions qui inquiètent tant les vaccinalistes.
Bon, laissons Emmanuel Hirsch à son bréviaire et tournons nos regards vers un autre supposé expert, un certain épidémiologiste dénommé William Dab, professeur associé à l’Institut catholique de Paris (toujours ces odeurs de soutane…).
Ce dernier écrit aussi dans le journal LE MONDE.
William semble avoir compris [il aurait pu, en bon chrétien, l’expliquer à Emmanuel] que les vaccins n’empêchaient pas la transmission ; mais (nul n’est parfait) revendique que ces « vaccins diminuent notablement le risque de formes graves… » et qu’il faut privilégier le principe constitutionnel de protection de la santé plutôt que le respect des libertés individuelles.
Ah, William ! Que de belles paroles que nul ne saurait moquer !
Mais d’où (de quoi et comment) tenez-vous que ces vaccins antiCovid protègent des formes graves ?
Pouvez-vous citer l’essai clinique randomisé en double aveugle qui, pour l’un d’entre eux au moins, l’aurait démontré ?
Oups ! Je n’aurai pas de réponse évidemment !
Cela dit, nos deux compères respirant la psychologie de bréviaire apparaissent très modérés quand on lit un autre auteur de Tribune dans le LE MONDE, un certain Mathias Wargon, urgentiste quelque part dans la région parisienne.
Selon notre héros, la réintégration des nonvaccinés serait une mesure démagogique et surtout « le texte de la HAS serait incompréhensible« … à ses neurones. Ce qui situe le niveau de complexité de ces mêmes neurones !
Certes, et je me confesse (encore), si on m’avait confié la responsabilité de rédiger le texte de la HAS, je n’aurais pas écrit ça.
Rassurez-vous, chers visiteurs de ce blog, on ne confiera pas ce genre d’écriture administrative à un situationniste.
Tout cela étant dit, je crains que la carrière du pauvre Mathias (qui ne comprend rien à la médecine scientifique, Oups !) aurait plus de succès dans quelques monastères où il pourrait, face au Seigneur tout puissant, demander pardon pour ses péchés…
» Les vaccins protègeraient des formes graves ». Ah, la bonne blague ! Question : La mort est-elle une forme grave ? Car j’ai ouï dire que certains multi-ultra-dosés (4 ? 5 ? 6 doses ?) étaient morts après avoir attrapé le COVID. Mais peut-être la mort n’entre-t-elle pas la définition de « forme grave » ?
Blague à part, il semblerait que peu de « soignants nonvaccinés » (parmi lesquels cantinière d’Ehpad ou comptable d’hôpital) aient sagement attendu devant leur téléphone qu’on les réintègre. Dégoûtés par un management souvent inhumain, ils ont eu le temps de réfléchir au sens de la vie… et se sont échappés vers des contrées plus rieuses ! Une anecdote : celle d’une journaliste de France 2 voulant interviewer un de ces étranges extra-terrestres et demandant sur sa page Facebook « Urgent : cherche soignant nonvacciné pour interview ce soir »… qui n’eut guère de réponse à sa demande ! Mais où se cachent-ils ?
Bien vu !
Vraiment ? Un premier paragraphe qui montre une incomprehension assez complete des statistiques. Et c’est bien vu ?
Je ne comprends pas.
Les statistiques n’existent que pour les grands nombres. Charlotte parle de mort après vaccination sans évoquer aucun chiffre : voilà le fond de la critique de JeanJerome.
LA question de fond, en matière vaccinale, est : est-ce qu’un mort, seulement un, est tolérable (un mort du vaccin, pas de la maladie, c’est un tout autre problème …) ?
Cette question taraude tous le débats autour de la vaccination.
Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne question. Si vous sauvez 100 vies (à risque de rage) et que vous perdez une vie du fait de la toxicité du vaccin, vous décidez quoi si vous êtes mordu ?
La bonne question est : ce vaccin est-il efficace ?
Question subsidiaire : comment fait-on pour savoir si un vaccin est efficace ?
Vous connaitrez la suite en lisant les livres du Dr de Lorgeril dans la Collection vaccins & Société. Y a tout dedans ! Oups !
Qui n’a pas lu se tait !
Je viens de lire la leçon inaugurale au Collège de France d’Arnaud Fontanet du 31 janvier 2019 (éditions Collège de France / Fayard) , intitulée « L’épidémiologie ou la science de l’estimation du risque en santé publique ». Commentant un graphique retraçant la mortalité, il écrit page 24: « 23 années de vie gagnée lors de la première moitié du XXième siècle. On doit cette baisse avant tout au progrès de l’hygiène et de l’alimentation, la vaccination et les antibiotiques prenant le relais lors la seconde moitié du XXième siècle pour consolider les résultats. » Comme la courbe devient quasiment plate lors de la seconde moitié du XXième siècle, il accrédite de fait l’absence d’efficacité de la plupart des vaccins pendant cette période. Si Arnaud Fontanet, membre du Comité de Guerre avait relu ses écrits et en avait tiré les conclusions qui conviennent, il se serait montré plus prudent lors de son soutien à la vaccination anti Covid !
De la même manière il pointe avec raison (page 20 et 21) que s’agissant de la maladie de la vache folle, certains modèles issus d’équipes de recherche réputée, avait prédit jusqu’à 136.000 cas d’ici 2020… alors que seulement 117 cas ont finalement été observés ! Dans l’équipe de recherche réputée il y avait le désormais fameux N.M.Ferguson qui avait prévu une hécatombe qui n’est heureusement pas survenue.
Que n’a-t-il relu sa leçon inaugurale !
Il n’est pas le pire des idiots que nous avons dû subir pendant ces trois ans ; mais, enfin, il donne une idée de l’altitude de nos élites…
Il eût dû (et vous aussi) lire les leçons inaugurales du célébrissime Dr de Lorgeril via ses 10 livres sur les vaccins qui, dès avant la crise…
@ Gilles : Arnaud Fontanet donnait des cours accessibles à tous en ligne, appelés « MOOC » sur l’épidémiologie (d’observation, d’intervention). C’étaient des cours très techniques, qui rentraient dans le détail, intéressant pour les quidams pour moi qui s’intéressent à la question, les étudiants futurs ou actuels dans ce domaine, etc.
Las un des exemples concernait la validation de la théorie du méchant cholestérol via les méthodes présentées.
Ca m’a fait relativiser le reste des cours. Ca montrait l’absence de mise en perspective et d’analyse poussée des essais cliniques ou de la solidité des données épidémio.
Arnaud Fontanet ?
Hélas, hélas : grandeur et décadence de la Nomenklatura universitaire franchouillarde !
Et c’est un des meilleurs…
C’était le cours en lien ci-dessous que j’avais suivi qq années avant. Si quelqu’un s’y relance maintenant il faudrait voir si ça a évolué. Mais rien de moins sûr.
https://foad.cnam.fr/nos-moocs/mooc-concepts-et-methodes-en-epidemiologie-614157.kjsp
Merci.
Je ne suis pas sûr qu’il y ait à la CNAM quelqu’un qui comprenne tout ça…
Bonjour a tous
Dur ! Peut être pas, mais réaliste par rapport à un vécu qui reste évidement limité peut être a un vécu personnel. Difficile d’avoir un jugement impartial car il y a tellement de cabinet et de médecins.
Mais en ce qui concerne les statines il faut bien reconnaître que la plupart des professionnels de santé prescrivent toujours ces médicaments par habitude, manque d’information ou simplement l’envie ou le temps de s’informer.
Je ne prend plus de statines depuis plus de quatre ans et mon généraliste, avec lequel j’ai de très bon rapports, comprend ma position, pourtant je sais qu’il prescrit comme ses confrères des statines en m’expliquant que c’est le « protocole ».
LA je vais peut être être dur, mais se fameux protocole, pour certains praticiens, peut être très confortable en vous évitant de chercher midi à quatorze heures.
Quand à mon Cardiologue que je vois une fois par an et qui à chaque compte rendu écrit que je refuse de prendre des statines, sa position est sans appel, les statines sauvent des vies et à sa connaissance et parmi ses patients il n’a jamais rencontré de problèmes d’effets secondaires.
Quand je lui est demandé pourquoi je vivais bien sans statines : vous avez de la chance !
Des recos « confortables » c’est le bon mot…
Si leur patient meurt sous statines il sera defendu par tous les moyens par big pharma. Sil ne prescrit pas de statines et que son patient meurt on pourra lui chercher des noises et les puissances ne seront pas de son côté
affligeante faiblesse de leurs arguments :
a quoi bon publier un tribune si c est pour répéter des lieus communs ?
c est qu’il faut alimenter l’écran de fumée, répéter les ânerie convenues à l’usage de ceux qui en font leur fast food
Il semble que la possibilité de l’existence de Dieu vous soit étrangère. Il m’est impossible de vous prouvez le contraire.
La possibilité de l’existence des « virus pathogènes » m’est étrangère. Prouvez-moi le contraire !
Vous pouvez faire des expériences sur vous-mêmes. Par exemple, laissez-vous mordre par un chien enragé (voire un député ou un ministre macroniste) et observez ce qui se passe…
Désolé, je ne connais pas de chien enragé, dommage.
Je n’ai jamais, non plus, rencontré la dangereuse maladie de la « CouilleVide ». Comment avoir peur d’un fantôme (je ne parle pas de mes c. .les) ?
Il est vrai que je ne suis pas le seul grand téméraire : environ 1 milliards d’habitants d’Afrique noire n’ont pas rencontré le fantôme non plus, bizarre !
Par contre je connais bien l’histoire de notre sinistre zéro national, le pasteur des moutons covidés : menteur, voleur, escroc, courtisan et piètre petit chimiste.
Je terminerai par une citation du prof. Jules Tissot (1870-1950) « La vaccination est la plus grande escroquerie de tous les temps ».
Je ne suis pas loin d’approuver Jules mais je ne le dirais pas ; par contre, à propos des chiens (ou des renards) enragés, je le redis !
Celui de ma mère (94 ans, ma mère, pas le médecin) à propos des statines et covid « J’applique les recommandations des autorités de santé, j’ai pas le temps (ou la capacité) de les vérifier ». Bref, bien confort sous le parapluie !!!! Combien comme ça ? Mystère.
Comme cela a été écrit récemment ,l’IA ferait mieux et avec plus d’humanité.
Je me répète :
« Vous êtes dur !
Beaucoup, dans le silence des cabinets, ont sauvé l’honneur de la profession !
Dans certaines périodes où les pires réactionnaires dominent le monde leurs valets gouvernent, il est plus prudent (et efficace) d’œuvrer discrètement… »
C’est pour cela que je dis majorité, et non totalité.
Ce que cette crise du COVID a surtout montré, c’est que la majorité des médecins sont indignes d’être considérés comme des thérapeutes et des soignants. Ce ne sont que des vulgaires exécutants sans pensées critiques ni éthiques. De ce fait, maintenant, il est difficile de donner le moindre crédit à leurs paroles ou attitudes soit disantes indignées…
Vous êtes dur !
Beaucoup, dans le silence des cabinets, ont sauvé l’honneur de la profession !
Dans certaines périodes où les pires réactionnaires dominent le monde leurs valets gouvernent, il est plus prudent (et efficace) d’œuvrer discrètement…
« beaucoup » ? hum
Plus qu’on ne le croit…
Mais évidemment, on ne s’en vante pas !