Les vaccins contre le zona protègent-ils contre les démences des personnes âgées ?
Nous devenons tous, à plus ou moins long terme, des personnes âgées et gagnons l’inestimable privilège de risquer de perdre nos capacités cognitives ; ce que certains appellent des démences ; et ces dernières sont plus ou moins précoces.
Avec des populations vieillissantes, les démences – plusieurs mécanismes sont évoqués par les experts – deviennent une préoccupation de santé publique ; et en conséquence une opportunité commerciale ; dans notre monde capitaliste dont les plus puissants ressorts d’activité sont liés au business.
Vous prenez de l’âge, vous risquez de devenir dément [par exemple Alzheimer], que faire pour vous protéger ?
Ce n’est pas une mince question et tout est bon à prendre pour se protéger !
Et tout ce qui sert le business est bon à prendre aussi ! Au moins pour ceux qui vivent du business, par exemple le business vaccinal en plein essor depuis la Covid-19.
Et ainsi, en ce mois de Juillet 2024, des brillants investigateurs anglais proposent que la vaccination contre le zona puisse protéger des démences et c’est publié dans une des plus prestigieuses revues scientifiques « nature medicine » (ci-dessous).
Pour les non anglophones, « shingles » signifie « zona » en anglais.
Le zona est une pathologie virale provoquée par le virus de la varicelle. La varicelle et le zona sont des maladies bénignes dans 99% des cas ; mais le business vaccinal essaie (assez désespérément) d’imposer des vaccins contre ces maladies soit pour les bébés soit pour les personnes âgées.
Comme ce sont des maladies bénignes et que l’efficacité et l’innocuité de ces vaccins sont loin d ‘être démontrées, les autorités se font « tirer l’oreille »…
Probable que ça ne durera pas, vue l’hystérie vaccinaliste actuelle…
Vue la propagande « obscène » à laquelle se livrent quelques académiciens qui, outre qu’ils n’ont jamais compris la médecine scientifique, sont peut-être déjà eux-mêmes en « perte de vitesse », comme on peut dire par temps de performance olympique. Oups !
Peu importe, il faut par tous les moyens convaincre ces autorités et, après elles, les potentiels receveurs de ces vaccins, qu’ils ont intérêt à recevoir/promouvoir ces vaccins.
Je laisse de côté les vaccins pour les enfants et je reviens à la question des démences ; avec une seule question : l’argumentaire développé par l’article cité ci-dessus est-il, sinon convainquant, au moins raisonnable ?
Dans les sciences médicales (que la très grande majorité des médecins et des scientifiques ne comprennent pas, hélas !), deux type d’argumentaires complémentaires doivent être présentés pour rendre une théorie crédible : 1) une explication biologique ; 2) des essais cliniques testant la théorie proposée.
Il faut les deux, même si cela prend du temps !
Pour l’explication biologique, j’ai vainement cherché dans la littérature scientifique un possible mécanisme (correctement investigué) montrant comment le virus varicello-zonateux (on dit comme ça) pouvait provoquer ou favoriser les démences. Une fois éliminés les arguments commerciaux, je n’ai rien trouvé de solide.
Pour les essais cliniques testant l’hypothèse que la vaccination anti-zona puisse diminuer le risque de démence, c’est encore plus facile, il n’y a rien !
Nous avons ainsi la réponse au titre de cet article : à ce jour, nous n’avons aucune évidence sérieuse que les vaccins contre le zona protègent contre les démences des personnes âgées !
Dans ces conditions, pourquoi cette grande revue scientifique publie cet article ?
Pourquoi consacrer plusieurs pages à ces niaiseries ?
Je n’ai pas d’explication définitive, n’étant pas dans le secret des dieux ; mais je constate que l’article est librement accessible à tous les lecteurs, même à ceux qui ne sont pas abonnés à la revue.
Pourquoi est-ce important ?
Parce que quelqu’un a évidemment payé la revue (et certainement pas une « petite » somme) pour que l’article soit en accès libre.
C’est ainsi dans le monde de l’édition médicale et scientifique : il n’y a pas de cadeau ! Soit les auteurs soit les lecteurs paient mais, pour survivre, la revue doit être rémunérée pour chaque page éditée.
Évidemment, les vrais payeurs ne sont pas forcément les auteurs de l’article ; ce sont souvent des sponsors (vendeurs de vaccins par exemple) et ils avancent masqués !
Ainsi va le monde d’aujourd’hui : vous ne pouvez faire confiance à personne, sauf à des investigateurs totalement indépendants du business et des gouvernants !
Bonjour Dr. De Lorgeril, que pensez-vous du traitement du cancer de la vessie avec le vaccin de la coqueluche ? Je ne savais pas qu’un vaccin pouvait avoir une telle utilisation. Je n’ai rien trouvé dans vos livres. Simple curiosité…..Merci !
Vous êtes sûr que vous ne confondez pas avec le BCG ? Celui-là est utilisé de longue date dans les cancers de la vessie !
En effet, c’est le BCG…….toutes mes excuses. Que vaut l’essai clinique ? J’imagine que ça ressemble aux autres essais cliniques pour les vaccins ! Merci.
Il est possible qu’injecter une substance x (pro-inflammatoire) puisse stimuler l’immunité locale…
BCG ou autre chose…
Je n’ai pas le temps de vérifier la méthodologie des essais cliniques, désolé !
Je me suis posé la même question (je ne suis pas médecin), un proche devant recevoir le traitement par BCG. Une méta-analyse donne dans ses conclusions que ce traitement réduit le risque de progression… mais dans ses résultats qu’il n’y a pas de différence significative pour la survie globale ou le décès par cancer de la vessie.
source:
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0022534705642735
C’est à peu près ça dans mon souvenir ; mais je n’ai pas vérifié récemment.
A dire vrai, je ne crois pas vraiment que ce type d’intervention soit miraculeux mais ça peut aider peut-être…
Nombreuses sont les pratiques jugées bonnes malgré l’absence de confirmation scientifique. Exemple, les cures thermales : je peux témoigner en leur faveur après avoir été médecin thermal plusieurs années, mais suis incapable de démontrer scientifiquement leur efficacité.
Inversement il existe des traitements comme les statines qui font plus de mal que de bien malgré un écart soi-disant significatif lors d’études (très) contrôlées. Or il existe bien des façons de manipuler le petit p, entre autres en jouant sur la variabilité à l’intérieur des groupes : ainsi l’’étude 4S avait prévu 19 critères d’exclusion pour lisser cette variabilité.
J’en conclue qu’il faut être très vigilant avant de tirer des conclusions basées sur la présence ou sur l’absence d’essais contrôlés.
Problème avec les symboles «»
Sable premier cas lire :
«telle molécule est efficace (ou non) contre telle maladie»
Dans le second :
«tel «remède» (c’est le terme consacré pour les «médicaments homéopathiques» afin de les différencier, précisément, de leurs collègues «allopathiques»; on ne discutera pas ici de la nature des «remèdes» homéopathiques) est efficace (ou non) pour tel profil de symptômes»
C ‘est la foire ! Les camelots, véritables experts de la vente, commencent par capter l’attention du chaland avec des lumières colorées et le son de la voix. Ensuite ils content une histoire captivante, cohérente et pleine de désir de bien faire. S’attroupe alors autour du stand un public captivé qui semble adhérer au spectacle sans avoir encore décider d’acquérir le produit. Pour capturer le poisson ainsi ferré, il suffit d’une petite couche de vernis scientifique, ou d’une petite ristourne, pour permettre à la proie de justifier auprès de son entourage, la décision irrationnelle qu’on vient de lui faire prendre. Captée, captivée puis capturée, la ménagère va ainsi quitter la foire avec 3 paquets de lessive dont un gratuit, et c’est ainsi qu’il y a des omni-vaccinés, des preneurs de statines, des adeptes de l’homéopathie ou du massage plantaire intégratif. L’art de la motivation a ses raisons que la raison ne connaît pas.
Je vous suis parfaitement jusqu’à la rubrique « massage plantaire » ; là je vous quitte, c’est très sympa et ça fait beaucoup de bien…
Et moi jusqu’à « adeptes de l’homéopathie ». ça fait aussi beaucoup de bien, il est vrai sans explication et preuve scientifique. (On pourrait en débattre avec des esprits ouverts)
Moi aussi j’ai beaucoup de respect pour les homéopathes et aussi pour certaines médecines « alternatives » [que je qualifierais plutôt de « complémentaires »] ; mais pas toutes…
Manque le savoir populaire à travers les bons vieux remèdes de grand-mère.
Vous avez raison, je reconnais avoir eu tort de tout mettre dans le même sac. Leur unique point commun est d’échapper à la démonstration scientifique. Les homéopathes ont tout mon respect et les fournisseurs de bien-être egalement.
Perso, je m’arrête aux statines. On ne peut parler que de ce que l’on connaît vraiment. J’ignore tout de l’art poétique mongol du XIVe siècle ou des systèmes de parenté dans les sociétés archaïques du nord-ouest de Bornéo et je m’abstiens donc d’en parler.
Les essais randomisés, en double aveugle et contre placebo ne fonctionnent pas (ou fonctionnent mal) pour l’homéopathie car on applique une méthodologie adaptée à des médicaments (molécules chimiques) et à la nosologie classique, c’est-à-dire tester l’hypothèse <>, laquelle n’est pas adaptée à l’homéopathie pour la raison suivante.
Pour tester rationnellement l’homéopathie, il faut prendre en compte sérieusement ses principes de base, et tester l’hypothèse
<> (N.B.: et non pas pour tel ou tel diagnostic nosologique: cette précision est cruciale, c’est la conséquence du principe bien connu «similia similibus curantur», avec donc référence à la «matière médicale», que l’on peut moquer tant que l’on voudra si l’on ne s’est jamais penché sérieusement sur sa pertinence…).
On revient maintenant à la question qui sous-tend l’article de Michel: quel investigateur indépendant, scientifiquement compétent et indemne de préjugés aurait à la fois les moyens et l’intérêt de se lancer dans ce type d’investigation pour des granules qui ne contiennent «rien» et qui ne valent rien???
Quant au «massage plantaire intégratif», je m’abstiens là aussi de tout commentaire vu que je n’ai aucune expérience et que je me demande d’ailleurs comment on pourrait réaliser des essais randomisés, en double aveugle et contre placebo pour en tester l’efficacité…
Désolé pour les cafouillages d’écriture avec le code système et les symboles non reconnus…
Pour simplifier le travail du modérateur, voici mon texte révisé et, j’espère, adapté au code système sous-jacent (j’utilise un astérisque * à la place des signes «inférieur» ou «supérieur à»):
Perso, je m’arrête aux statines. On ne peut parler que de ce que l’on connaît vraiment. J’ignore tout de l’art poétique mongol du XIVe siècle ou des systèmes de parenté dans les sociétés archaïques du nord-ouest de Bornéo et je m’abstiens donc d’en parler.
Les essais randomisés, en double aveugle et contre placebo ne fonctionnent pas (ou fonctionnent mal) pour l’homéopathie car on applique une méthodologie adaptée à des médicaments (molécules chimiques) et à la nosologie classique, c’est-à-dire qu’on teste l’hypothèse *telle molécule est efficace (ou non) contre telle maladie* laquelle n’est pas adaptée à l’homéopathie pour la raison suivante.
Pour tester rationnellement l’homéopathie, il faut prendre en compte sérieusement ses principes de base, et tester l’hypothèse
*tel «remède» (c’est le terme consacré pour les «médicaments homéopathiques» afin de les différencier, précisément, de leurs collègues «allopathiques»; on ne discutera pas ici de la nature des «remèdes» homéopathiques) est efficace (ou non) pour tel profil de symptômes* (N.B.: et non pas pour tel ou tel diagnostic nosologique: cette précision est cruciale, c’est la conséquence du principe bien connu «similia similibus curantur», avec donc référence à la «matière médicale», que l’on peut moquer tant que l’on voudra si l’on ne s’est jamais penché sérieusement sur sa pertinence…).
On revient maintenant à la question qui sous-tend l’article de Michel: quel investigateur indépendant, scientifiquement compétent et indemne de préjugés aurait à la fois les moyens et l’intérêt de se lancer dans ce type d’investigation pour des granules qui ne contiennent «rien» et qui ne valent rien???
Quant au «massage plantaire intégratif», je m’abstiens là aussi de tout commentaire vu que je n’ai aucune expérience et que je me demande d’ailleurs comment on pourrait réaliser des essais randomisés, en double aveugle et contre placebo pour en tester l’efficacité…
Pour compléter ma remarque précédente, je dirais que vouloir tester l’efficacité des remèdes homéopathiques avec les méthodes utilisées pour tester les médicaments chimiques n’a pas plus de sens que n’en aurait le projet de corriger un devoir de français avec les critères utilisés pour les devoirs de maths…
Combien de démences induites par des poisons de big-pharma peuvent guérir en nettoyant les ordonnances des neuroleptiques & apparentés ? Sans oublier les statines qui abiment le cerveau
https://neuroleptiquecache.wordpress.com/2011/03/10/neuroleptiques-caches/
https://neuroleptiquecache.wordpress.com/
« Nous croyons qu’une pratique plus rationnelle de la psychiatrie éliminerait l’usage d’une médication si dangereuse. » professeurs Peter Breggin et David Cohen
Les médicaments induisent des troubles cognitifs: Partie1 et Partie2 La démence et les délires induits par les médicaments sont généralement attribuées à tort à la maladie médicale sous-jacente ou simplement à la «vieillesse». Mais les patients (et même leurs médecins!) pourraient ne pas savoir que par l’arrêt ou la modification de la posologie de nombreux médicaments fréquemment prescrits, la plupart des patients peuvent être restaurés à un état pré-drogue de la fonction mentale.
Probablement !
Et pourtant, à l’usage du grand public les données sont déclarées « solides » : la démence serait « retardée » de 5 mois …
Combien d’injections pour gagner 5 ans ?
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/vacciner-contre-le-zona-pour-retarder-la-demence_179868
Déclarées « solides » par des journalistes ou des académiciens (c’est pire !) qui ne comprennent rien à la médecine scientifique…
Bonjour Docteur, article très instructif une fois de plus. Mais rien n’y fait, que cela soit pour les statines qui continuent allègrement à être prescrites ou pour les vaccins qui vont devenir la panacée universelle, la société médicale ne veut pas se remettre en question.
Pourquoi une personne âgée attrape t’elle un zona ? Et quel peut-être le rapport entre zona et démences ? Je ne comprends pas.
Le zona est une résurgence du virus de la varicelle qui est « endormi » chez la majorité d’entre nous.
Il se réveille parfois sous forme de zona et les experts disent que c’est dû à une faiblesse du système immunitaire en rapport avec l’âge.
Peut-être ! Pas sûr : pas d’argument solide !
On mesure ici la différence entre entre l’immunité naturelle (le virus reste présent dans l’organisme mais nous sommes (tous) protégés par notre système immunitaire d’une récidive de varicelle.
Avec le vaccin, l’immunité obtenue contre le virus est faible (ou inexistante chez certains) et nous avons des varicelles chez l’adulte et le tout nouveau-né…
Merci beaucoup.
le stress joue aussi . La peur du covide a réveillé combien de zona ?
Peut-être !