SYSTEME IMMUNITAIRE, NUTRITION, CHOLESTEROL ET VIRUS A/H1N1
Au moment où quelques médias et personnalités commencent à s’exprimer sur la question de renforcer notre système immunitaire en prévision de la prochaine vague épidémique de grippe A/H1N1, il semble urgent de rappeler quelques évidences scientifiques à propos du système immunitaire et des effets potentiels de la nutrition sur celui-ci. Plutôt que de vouloir « renforcer » le système immunitaire (notion naïve sans support scientifique), il faut rappeler par contre quelques observations cliniques bien connues (en principe) des bons médecins praticiens et en tirer les conséquences suivantes : surtout ne rien faire qui puisse affaiblir le système immunitaire !
Si l’idée de renforcer le système immunitaire (ce qui voudrait dire qu’on serait capable d’en mesurer la force) n’a rien de scientifique, les médecins connaissent de nombreuses situations cliniques (ou physiologique) à risque d’infections variées qui suggèrent que le système immunitaire est affaibli. Ces situations sont loin d’être rares et c’est à chacun d’entre nous d’agir, si possible, pour s’en prémunir. La problématique nutritionnelle est ici capitale à connaître. L’aide d’un médecin sera parfois indispensable.
INTRODUCTION
Quelle sera la sévérité réelle de la nouvelle pandémie grippale ?
Nul ne le sait, mais face à un virus A/H1N1 qui serait très dangereux (c’est dit au conditionnel et sans être alarmiste), nous serions en termes de traitements curatifs à peu près aussi dépourvus que nous l’étions face à la peste avant les antibiotiques.
En conséquence, il est facile de comprendre que la prévention est notre seule arme.
Il faut donc se protéger, notamment ceux qui présentent des états de fragilité : grossesse, maladies cardiovasculaires, obésité par exemple.
Outre la vaccination (contestée) et des règles d’hygiène, il y a quelques points cruciaux à connaître.
L’aptitude à résister au virus, sa pénétration dans notre organisme puis les dommages qu’il provoque, dépend du système immunitaire.
Celui-ci est pour notre corps (on excusera la métaphore guerrière) comme la police et l’armée pour le corps social. Il veille en permanence et neutralise les agents étrangers (virus, bactéries). Il détecte aussi les ennemis intérieurs, par exemple les cellules cancéreuses, sorte d’ennemis infiltrés. Parfois, il se dérègle et attaque nos organes, ce sont les maladies auto-immunes.
Enfin, il organise la réparation des tissus abîmés par l’ennemi et ses propres bataillons (cellules et anticorps) pendant le combat.
Il faut donc un système immunitaire actif et puissant, mais pas trop, et surtout sous contrôle.
Mais il est absolument essentiel de ne pas l’affaiblir à l’approche de l’épidémie.
Certaines situations cliniques sont associées à un affaiblissement du système immunitaire : infection par HIV ou traitements immunosuppresseurs après transplantation d’organe ou pour maladies invalidantes impliquant le système immunitaire, polyarthrite rhumatoïde par exemple.
Elles doivent être surveillées médicalement et sortent du cadre de cet article.
Pendant la grossesse aussi, le système immunitaire est affaibli, ce qui explique que les femmes enceintes soient à risque d’infections intercurrentes (listériose, rubéole, toxoplasmose) étroitement surveillées par leurs médecins, en principe.
La première vague épidémique du virus A/H1N1 en Amérique du Nord a particulièrement touchée des femmes enceintes.
Cela donne une indication de l’importance de ne pas affaiblir notre système immunitaire.
En dehors des circonstances particulières décrites ci-dessus, chacun doit donc se préserver un système immunitaire optimal ; ce qui dépend essentiellement de notre mode de vie, et de nos conditions d’existence.
QUELQUES REGLES SIMPLES POUR NE PAS AFFAIBLIR LE SYSTEME IMMUNITAIRE
Les fumeurs de cigarette sont les premières victimes des infections broncho-pulmonaires hivernales. A l’aube d’une pandémie virale où la porte d’entrée respiratoire sera prépondérante, c’est réellement jouer avec le feu que de persister à respirer (et faire respirer autour de soi) un air pollué par les particules et substances toxiques de la fumée de tabac.
On devra aussi essayer de se protéger de toutes les formes de pollution atmosphérique évidemment.
La deuxième porte d’entrée potentielle du virus est la voie digestive. Il est donc essentiel de protéger notre système immunitaire intestinal, véritable barrière anti-infectieuse.
Notre immunité digestive est liée à une flore intestinale optimale et à l’adoption d’un régime alimentaire adéquate, discuté ci-dessous.
Des activités physiques intenses (pour des raisons professionnelles ou les sportifs de compétition) affaiblissent le système immunitaire. Des foyers de grippe A/H1N1 ont été observés en plein été chez des professionnels du sport qui d’ailleurs savent que c’est lorsqu’ils sont au maximum de leur entraînement, qu’ils sont les plus sensibles aux infections saisonnières virales. Il faudra impérativement tenir compte de cette interaction lors de la prochaine épidémie.
Les sportifs épisodiques doivent aussi savoir que la combinaison d’un exercice physique inhabituel et d’un régime alimentaire restrictif les expose à un risque majeur d’infection car cela épuise les systèmes d’alerte de la réaction immunitaire.
Les hormones du stress (les stéroïdes) y jouent un rôle critique.
Le cholestérol est le précurseur de ces hormones et les altérations du métabolisme du cholestérol, par des régimes ou des médicaments, favorisent les infections virales.
Inversement, la masse musculaire est une extraordinaire réserve des matériaux indispensables au système immunitaire pour avoir une efficacité optimale.
La réaction immunitaire induit la production de molécules (anticorps et cytokines) à la fois anti-infectieuses et messagères, formées à partir des mêmes composants, les acides aminés, que les protéines musculaires.
Certains acides aminés sont dits essentiels, c’est-à-dire qu’ils doivent être apportés par nos aliments quotidiens.
Il y a aussi multiplication de cellules immunocompétentes (les lymphocytes) qui requièrent pour se construire de mobiliser les réserves en acide aminés, notamment musculaires.
En cas de dommages tissulaires, leur réparation réclame aussi des acides aminés. Les urgentistes savent qu’un sujet bien musclé se sortira mieux qu’un autre moins pourvu d’un traumatisme ou d’une maladie aigue, notamment infectieuse.
Les personnes âgées et les petits enfants souffriront plus du virus grippal pour cette simple raison.
Nous avons tout intérêt, en attendant l’épidémie, à préserver notre masse musculaire, donc à rester très actif physiquement.
Elle nous le rendra bien. Ce n’est pas contradictoire avec l’idée qu’au moment de l’épidémie, il faille éviter les exercices physiques intenses ou inhabituels pour chacun d’entre nous.
Pour notre système immunitaire et pour économiser nos muscles, il est donc important d’avoir des apports alimentaires importants en acides aminés essentiels, par exemple sous forme de protéines animales de qualité.
LES ETATS DE MALNUTRITION, Y COMPRIS RELATIVE, AFFAIBLISSENT LE SYSTEME IMMUNITAIRE
Toutes les formes de malnutrition augmentent le risque infectieux. C’est une notion historique !
Les classes défavorisées partout dans le monde paieront, et ont toujours payé, les plus lourds tributs aux épidémies.
Les seniors ont un risque élevé de complications grippales (ce qui motive leur vaccination annuelle), risque qui est en fait parallèle à leur état de malnutrition.
La correction de tout état de malnutrition, y compris relative, doit donc être impérative.
La définition de la malnutrition est variable.
En bref, c’est toute déficience en nutriments indispensables au fonctionnement optimal des organes.
Les sévères malnutritions protéiques
sont évidemment rares sous nos climats mais les déficiences multiples en nutriments essentiels sont fréquentes.
Paradoxalement, on peut être en surpoids et mal nourrit, du fait de régimes déséquilibrés.
Des régimes alimentaires restrictifs ou des modes alimentaires (type fastfood) pauvres en oligoéléments et en vitamines, notamment du groupe B (très importantes pour la synthèse des protéines) sont sources de malnutrition.
Des déficiences relatives en fer, zinc, cuivre ou sélénium, en vitamines A ou C, surtout si elles sont associées, compromettent gravement le système immunitaire.
Mais trop manger (par rapport à ses dépenses physiques) est aussi déconseillé car l’obésité, les syndromes métaboliques, le diabète et toutes les formes de suralimentation désactivent le système immunitaire.
La pire des situations, fréquentes dans nos sociétés, est la combinaison d’un surpoids et de déficiences nutritionnelles multiples, résultat de l’absorption rapide et massive de calories vides, aliments riches en calories mais pauvres en nutriments essentiels.
CHOLESTEROL ET IMMUNITE
A une époque où diminuer son cholestérol est devenue une sorte de religion (plus de 7 millions de pratiquants rien que pour les médicaments), il faut rappeler (notion inconnue de la grande majorité des nutritionnistes et experts en cholestérol) que les lipoprotéines riches en cholestérol constituent une première barrière efficace contre les virus.
C’est folie que d’affaiblir cette protection spécifique à l’aube d’une épidémie.
Des grandes études épidémiologiques aux Etats-Unis et en Asie sont sans ambigüité à cet égard et des médicaments anti-cholestérol, les statines, ont d’ailleurs été proposés (avec un marketing révoltant) pour déprimer le système immunitaire et réduire la réaction inflammatoire qu’il gouverne.
Il est curieux que ces propriétés qui faisaient il y a peu la une des revues médicales aient été si rapidement oubliées…
Des margarines ou des yaourts enrichis en stérols végétaux diminuent le cholestérol mais aussi l’absorption digestive de substances (caroténoïdes) importantes pour une réponse immunitaire efficace.
En l’absence d’effet bénéfique prouvé sur les maladies cardiovasculaires, il est urgent de remettre en question sereinement ces pratiques (ainsi que le marketing effréné qui les accompagne) car ces aliments artificiels (de même que les médicaments anti-cholestérol) cumulent les effets délétères pour le système immunitaire.
QUESTION SUBSIDIAIRE, IMMEDIATE ET EVIDENTE APRES AVOIR LU CE QUI PRECEDE
Comment se protéger à la fois des maladies cardiovasculaires et des virus ?
La seule solution, sur une base scientifique, reste la diète méditerranéenne traditionnelle.
C’est un peu ringard, c’est vrai, mais je suis désolé de dire que c’est le cas !
En disant les choses vite, on préfère les viandes maigres, les poissons (riches en protéines, iode, sélénium et vitamine D, tous essentiels au système immunitaire) et les œufs.
Si on consomme des produits laitiers, ils sont fermentés (ce qui est favorable à la flore intestinale) ; et les céréales sont complètes (même chose concernant la flore).
Ces aliments apportent de quoi nourrir le système immunitaire, notamment des protéines de qualité et les cofacteurs de la synthèse des protéines.
Les huiles sont, comme d’habitude, d’olive ou de colza.
La consommation modérée de vin n’est pas déconseillée car (contrairement aux autres alcools) elle semble associée à une diminution des infections saisonnières.
Ce mode alimentaire, riche en fruits, légumes et légumineuses, apporte aussi des oligoéléments, vitamines et polyphénols (notamment ceux de l’ail, de l’oignon et des herbes aromatiques, basilic, romarin, thym) qui participent aux défenses anti-infectieuses.
Dans certaines conditions (par exemple, mais pas exclusivement, chez les personnes âgées), et surtout si la vague épidémique arrive sur nous plus rapidement que prévu, il ne faudra pas hésiter à utiliser des compléments nutritionnels, au moins de façon transitoire.
Le but serait de corriger certaines déficiences sévères, notamment en oligoéléments (surtout en zinc et sélénium) et en vitamines, particulièrement la vitamine A et celles du groupe B.
En dehors de cas cliniques spécifiques pris en charge médicalement (et qui ne sont pas rares), on sera particulièrement attentif à la situation nutritionnelle des catégories sociales défavorisées, et aux âges extrêmes de la vie, les plus âgées et les tout petits !
Des compléments nutritionnels variés existent dans le commerce, assez couteux, et je n’en citerai aucun pour ne pas faire de publicité. Pour les vitamines du groupe B, un mélange de vitamines B6, B9, et B12 est vivement conseillé et comme un seul complément correctement dosé existe en France (Mix3B*), je ne crains pas de le citer. Prébiotiques et probiotiques ne seront pas inutiles pour conserver une flore intestinale optimale. On en trouve aussi dans le commerce sous des marques variées.
@Pollux :
Question compliquée qui doit être individualisée au cas par cas !
Principal général : réduire les apports d’aliments animaux qui contiennent les précurseurs de l’acide urique.
Donc, essayer d’adopter une diète méditerranéenne plus végétale qu’animale …
Merci d’essayer et de nous dire !
Bonjour Docteur,
Permettez-moi de revenir sur la question de la nutrition, de la qualité des protéines ingérées et d’un bon état musculaire pour contribuer à renforcer les défenses immunitaires. Dans le cas où vous avez tendance à avoir trop d’acide urique, que vous avez déjà éprouvé les douleurs d’une lithiase et que vous n’êtes pas en surpoids, que faudrait-il faire, outre boire suffisamment, pour ne pas réduire l’apport de bonnes protéines (animales et végétales) et diminuer le taux d’acide urique sans prise de médicaments ?
Avec mes bons messages.
@marie-josé :
l’Inegy est toxique et inefficace, y compris en cas d’hypercholestérolémie dite "héréditaire" !
bonjour docteur ,je ne trouve pas de documentation sérieuse sur l’inégy ;que pensez vous de la prescription de ce médicament en cas d’hypercholestérolémie génétique? merci beaucoup
@CPascal :
Si vous y tenez vraiment, faites seulement des cures de mixalpha et mix 3B : 2 ou 3 semaines et vous arrêtez 2 ou 3 mois …
Avec les doses de vitamine E dont vous parlez, vous ne risquez pas une hémorragie, si ça vous arrivait, il faudrait pas accuser la vitamine E, ça c’est sûr !
Bonjour
En plus de la diète méditerranéen, pour vraiment mettre toutes les chances de notre côté, prendre des compléments type Mixalpha3 (4 capsules par jour) et mix3b (3 capsules par jour) est ce dangereux pour les porteurs de stent ?
Je vous pose cette question pour la simple raison qu’il y a dans ces deux produits de la vitamine E (naturel) 3mg dans Mixalpha3 et je suppose que c’est dans chaque gélule donc 3mg x 4 gélules = 12mg par jour, plus dans Mix3b 7mg, la encore je suppose que c’est dans chaque gélule donc 7mg x 3 gélules = 21mg ce qui nous fais un totale de 33mg de vitamine E par jour en plus de l’apport de la diète méditerranéen. Mais visiblement sous anticoagulant, la prise de vitamine E peut provoquer des hémorragies si elle est prise à très hautes doses, mais avec efient 10mg et kardegic 160mg qui sont des antiagrégants plaquettaire si j’ai bien compris mais fluidifie le sang quand même il y a-t’il un risque quelconque ?
Je me doute un peu de votre réponse "suivre une diète méditerranéen suffit" mais pour vraiment mettre toutes les chances de notre coté d’autant plus que avec l’agriculture et l’élevage d’aujourd’hui ont n’est pas sur de la qualité nutritive (vitamines et oméga) sauf peut être si ont achète "bio"
@Juliette :
La levure de riz rouge est une médiocre statine "naturelle" : aucun intérêt !
Diminuer son cholestérol : aucun intérêt !
Pour protéger son cœur et ses artères, prévenir les cancers et les démences, et bien d’autres choses, il faut adopter un mode de vie protecteur tel que décrit dans mon dernier livre "Prévenir l’infarctus et l’AVC". p
Peux pas faire plus pour vous !
Cher Monsieur de Lorgeril,
c’est avec un grand intérêt que j’ai écouté vos propos lors de l’émission de la TSR.
Une question, si vous permettez: ne buvant pas, ne fumant pas, faisant de la natation 3 fois par semaine, et n’étant pas en surpoids, j’ai quand même un fort cholestérol, selon mon médecin.
De plus, j’aime les fruits et les légumes… et j’ai 60 ans.
Je prends de la levure de riz rouge, puisque je n’ai pas voulu de médicament.
Après l’émission, je suis perplexe, je me demande si je dois ou non continuer la levure…
Merci de m’avoir lue, si vous en avez eu le temps.
Cher Jogos de moto,
Ne soyez pas trop pressé ! Si la précédente épidémie a « avorté », rien ne dit que la suivante ne sera pas plus compliquée, voire meurtrière (?) Cela n’a rien à voir avec les ridicules gesticulations de qui vous savez et surtout les manifestes conflits d’intérêt qui ont vu le jour à cette occasion. De mon côté, j’avoue que je reste inquiet et m’attends à quelques mauvaises nouvelles d’ici peu ! Amicalement
La grippe A, je l’avais presque oublié. Je crois d’ailleurs que tout le monde l’a "presque" oublié, ne laissant qu’un vieux souvenir d’une cacophonie mondiale et principalement Francophone (On est pas français pour rien d’un coté). D’ailleurs, on était pas sensé recevoir une nouvelle vague cette année ??
Chère emzurcher,
je n’ai pas bien compris la deuxième partie de votre question. Pour la première [est-ce que la nutrition, ou le mode de vie en général, peut diminuer le risque génétique ?], la réponse est claire, c’est OUI ! Il y a certes des différences de fréquence des gènes cancérigènes dans différentes populations, mais le mode de vie de certaines populations (méditerranéens et japonais notamment) les protège ! A vous de jouer maintenant. Amicalement
Bonjour,
Je ne sait pas si c’est le bon endroit pour poster mon commentaire.
Suite à une émission télévisée qui parlait de la médecine prédictive, ils parlaient entre autre des personne porteuse du gène brca1 qui augmenterai très fortement le risque de cancer du seins chez la femme ils parlaient également des risques élevée de développer des problèmes cardiaques quand plusieurs génération de la même famille ont eu ces problèmes.
Est ce que dans un cas ou on vous prédit un risque élevée, la prévention par la nutrition peut aider à diminuer le risque comme par exemple pour une personne porteuse du gène brca1?
Merci d’avance pour votre réponse
Emmanuel
Chère sabine,
Il n’est pas sûr du tout que vous ayez échappé à la « peste » en diminuant vote cholestérol avec des médicaments. Si vous avez une hypercholestérolémie familiale (HF), elle est peut-être bénigne (lisez mes livres pour bien comprendre ce que je veux dire). Par contre, vous n’avez pas échappé au cancer. Actuellement, on ne peut pas attribuer avec certitude un effet cancérigène aux médicaments anticholestérol. Ils augmentent certainement le risque d’avoir un cancer, mais il est difficile de dire si ce sont les médicaments ou le fait de diminuer le cholestérol. A juste raison, vous pourriez me dire que c’est du pareil au même ! C’est pour être le plus honnête possible que je dis ça, et aussi pour m’éviter de rentrer dans les détails de la physiopathologie. Bon courage !
Bonjour,
J’ai 51 ans. Je suis traitée avec des anticholesterol depuis l’age de 20 ans. (anomalie génétique mutation du gène LRA R)
Actuellement je prends inégy depuis 5 ans….. Je suis venue sur votre site par hasard mais pas tout à fait. Je cherchais des réponses à et je suis effarée par ce je viens de lire, de découvrir. J’ai été opérée d’un cancer du sein en octobre dernier.
Je ne suis pas du tout dans le profil des personnes à risques pour ce type de cancer. Alors si c’était ça !!!! comment se soigner comment choisir entre la peste ou le choléra.
Bonjour M. De Lorgeril
Que pensez-vous de la prise de Niacine et de gugulipid pour réduire le cholesterol sans la prise de statines.
J’en prend depuis 3 mois, et je n’ai pas noté de changements significatifs. Je prend une lecture de mon cholesterol total à chaque matin depuis 3 mois avec le accutrend GC de roche.
J’ai noté une baisse marqué lorsque j’ai débuté un entrainement cardiovasculaire et musculaire de 6 jours par semaine. À ce moment mon cholesterol total est passé de 7.0 MMo/L à 5.2 mmo/L Cependant, sans cesser mon entrainement, et toujours en prenant bien soin de m’alimenter correctement, mon cholesterol total a réaugmenté à 6.4 mmo/L.
Merci à l’avance
Bonjour Docteur,
Merci pour votre réponse, surtout celle en filigrane!
Amicalement
Cher ccmiens,
Nul ne peut répondre rationnellement à vos judicieuses questions en l’absence de données solides, sauf un ministre évidemment, mais elle elle fait de la politique, pas de la médecine ou de la science ! On ne peut donc répondre que intuitivement, ce dont je me garderais bien sur un blog qui se veut défendre la rigueur et les vérités vérifiées ! En un mot, il faut savoir se taire ! C’est autre chose, bien sûr, dans le secret du cabinet médical et la relation privilégiée médecin-malade. Amitiés
Bonjour Docteur,
Je sais que les questions suivantes ne sont pas au centre de votre champ d’investigation, mais je pense que vous avez un point de vue éclairé sur le sujet.
Le rapport bénéfice/risque du vaccin contre la grippe A est-il favorable pour un individu apparemment en bonne santé?
Si oui, pensez-vous que la vaccination soit indispensable pour tous sur le plan individuel et collectif?
Déplorons encore une fois avec vous que le battage médiatique en cours ne mentionne pas le mode de vie comme première défense contre les infections.
Bien amicalement
Cher André,
Vous avez répondu à toutes vos questions au fur et à mesure que vous les posiez. Définitivement les compléments nutritionnels à base de vitamine C et/ou E ne présentent aucun intérêt sauf cas très exceptionnels. Les bilans du « stress oxydatif » proprement dit ne servent à rien en clinique, au moins dans le cadre des études connues, mais cela nous entraîne dans des discussions sans fin et très spécialisées … Pour le moment, vu les inconnues qui nous paralysent, la façon la plus sage de se comporter c’est d’adopter une diète méditerranéenne qui a fait ses preuves ! Amicalement
Cher Docteur de Lorgeril,
Je vous remercie de votre réponse. Mais ce n’est pour moi encore tout à fait claire. Lorsque vous écrivez : " la seule chose qu’on peut dire, c’est que des traitements antioxydants variés ont, selon certains investigateurs, réellement "protégé" les LDL, mais n’ont eu aucun impact sur le risque cardiovasculaire et les cancers", je m’interroge. J’aimerais savoir si au moins les antioxydants pris en compléments tels que les vitamines C et E ne sont pas néfastes dans les doses que j’ai indiqués, car une prise trop élevée des ces antioxydants pouvant conduire à l’effet inverse de celui souhaité. dans le sens où non seulement ne nous protégeront-ils pas contre les maladies, comme je l’ai cru naïvement, mais au contraire, nous rendront-ils plus vulnérables? A la question: y-a-t-il un sens à mesurer le stress oxydatif, vous ne m’avez pas répondu. Dois-je comprendre que cela n’a aucun sens de le mesurer ?
Quant au sport ne faut-il le pratiquer intensivement ? J’ai pu lire que le sport intense oxyde aussi le corps. Est-ce à dire qu’il l’affaiblit ? En définitive, faut-il tout simplement suivre la « diète méditerranéenne » qui nous protège réellement car elle a fait ses preuves et n’utiliser que très peu ou pas de compléments tels que les vitamines, les acides aminés et autres pilules ?
Merci pour vos réponses.
Cher André,
Bravo, c’est bien raisonné ! Quand nous disons que la protection des LDL contre l’oxydation est un échec total (difficile de dire le contraire !) qui doit conduire à reconsidérer la théorie du cholestérol c’est parce que la « théorie oxydative des LDL » est en fait une théorie de secours (dite de Steinberg, du nom du lipidologue américain qui comprit le premier qu’on ne pouvait tenir longtemps une théorie strictement quantitative) pour sauver la théorie du cholestérol ! Faute t-il pour autant rejeter toute la théorie disant qu’il vaut mieux avoir des apports élevés en antioxydants « naturels », ceux de l’alimentation ? Non on ne peut pas ! Non pas que j’y crois ou pas, ça n’aurait pas de sens, mais simplement parce que nous manquons de données solides pour aller aussi loin dans notre affirmation. la seule chose qu’on peut dire, c’est que des traitements antioxydants variés ont, selon certains investigateurs, réellement « protégé » les LDL, mais cela n’a eu aucun impact sur le risque cardiovasculaire et les cancers. Et ceci contrairement à ce que disent certains chercheurs parisiens à la suite de l’étude SUVIMAX. Amicalement.
Cher Docteur de Lorgeril,
Les antioxydants se trouvent dans l’alimentation. Si l’on prend environ cinq fruits et suffisamment de légumes par jour, de même que si l’on fait aussi globalement attention à notre alimentation. est-ce suffisant pour protéger notre corps contre les radicaux libres ? Si l’on prend en plus les compléments antioxydants comme par exemple 3grs de vitamine C/jour, vitamine E 400iu/jour ne risque t’on pas de la saturation ? Est-ce vrai que la prise trop élevée d’antioxydants peut conduire à l’effet inverse de celui escompté? À trop forte dose, n’importe quel antioxydant (surtout pris seul) peut en effet devenir un facteur d’oxydation et produire des radicaux libres qui sont néfastes pour le corps ? Ou se trouve l’équilibre ? Y a-t-il un sens à mesurer le stress oxydatif ? En plus si nous faisons du sport de façon intensive, y a-t-il un danger pour que notre corps s’oxyde davantage ? Ce cocktail ne nous rend-il pas plus vulnérable à toutes les maladies ?
Dans votre livre : Dites à votre médecin que….page 69, vous écrivez : La protection des LDL contre l’oxydation n’a aucun impact sur la maladie cardio-vasculaire, la théorie oxydative doit donc être rejetée. Est-ce seulement valable en ce que concernent les LDL ?
Merci pour votre avis.
Mon cher Michel.
Le concept de "fortifiant des réponses immunitaires" aurait-il échappé au Bureau de Vérification de la Publicité (BVP) ? Pour l’instant, la publicité pour certains produits est toujours présente. En revanche, le « gendarme » britannique de la publicité, l’Advertising Standards Authority (ASA), a indiqué récemment qu’il interdisait la diffusion en l’état des spots publicitaires télévisés de Danone pour son yaourt Actimel. L’ASA a estimé que Danone ne soutenait pas ses allégations selon lesquelles le produit pouvait aider des jeunes, normaux et en bonne santé à en juger par les personnes figurant dans la publicité, à se protéger contre les maladies infantiles classiques.
A bientôt.
Amitiés,
Philippe
Mon cher Marc,
Je ne ferais aucun autre commentaire concernant votre cas que celui-ci : il est très urgent, urgentissime, que vous me lisiez, et pas entre les lignes d’un blog ! J’ai écrit des livres, spécialement pour vous, bons paroissiens mais peu experts, et des centaines d’articles scientifiques pour ceux qui pensent pouvoir en profiter … Choisissez votre camp mais faites vite ! Amicalement
Cher philippe,
Beaucoup de questions. La plupart des indicateurs que vous citez peuvent vous donner une idée sur l’état de votre patient si celui-ci est muet, son médecin sourd et amputé des deux bras. Sinon, un bon interrogatoire et un bon examen des artères vous en dira plus long sur votre patient que cette biologie. Vous pouvez faire le tout mais c’est très dispendieux ! Amicalement
Bonjour Docteur,
Pour me maintenir en bonne santé, j’ai toujours été partisan d’une bonne hygiène de vie (alimentation saine, sport …). Par rapport aux médicaments je suis toujours un convaincu du "moins on en prend et mieux on se porte !". Malgré cela mon LDL a toujours voisiné les 2g/l. Je n’ai suivi aucun traitement correcteur. Il y a un mois, j’ai été hospitalisé pour des crises d’angor. J’ai subi en urgence une angioplastie avec pose de 3 stents. Je prends désormais du Plavix, Cardegic, Crestor … Je ne vois pas de solution alternative à cela. Dans ma situation, je vous avoue que la lecture de vos commentaires avisés est plutôt déstabilisante.
Merci pour votre réponse
Bien cordialement
Que pensez-vous de l’intérêt du dosage des acides gras saturés, mono-insaturés, poly-insaturés oméga 6 et oméga 3 sur la membrane erythrocytaire pour l’évaluation de l’équilibre de ces différents ac gras?
Quel est l’intérêt du dosage de l’homocystéinémie dans la prévention cardio-vasculaire et du dosage des folates?.
Enfin, selon vous le rapport CHOL/HDL présente-t-il un intérêt, et EPA/AA?
Bonjour Docteur,
Je suis tombé par hasard sur votre excellent article dans la revue alternatives-santé, qui reprend ce billet. Avec aussi un excellent article sur la subversion de la médecine d’un de vos confrère de Bordeaux. Cela n’empêche pas la rédaction de répondre au courrier des lecteurs page 43 avec les poncifs habituels sur le vilain cholestérol.
Bien amicalement
Je ne comprends pas non plus comment des gens « cultivés » peuvent en arriver à dire et écrire de telles idioties. par contre, je comprends très bien qu’il y a du business derrière, et bien d’autres choses. Ne vous laissez pas abuser ! Amittiés
Bonjour,
Des satines contre la pneumonie, pourquoi pas contre la grippe,
je ne comprends plus , comment un anti-cholestérol peut-il agir sur tout et n’importe quoi.
Est-ce une façon déguisée de dire au public que un » excès de cholestérol » non traité apportera tout un lot de maladies????
Merci
Excellent article sur la nutrition et l’immunité.
Sur mon site web,j’ai écrit un article sur la prévention de la grippe A(H1N1) qui vous pouvez consulter en cliquant le lien suivant:
http://www.cliniqueallergie.com/...
Cela complète un peu votre préparation si une seconde vague de la pandémie devait survenir.
Excellent article comme on aurait envie d’en voir de nombreux en lieu et place de l’infecte publicité culpabilisante des labos ! Merci ! Je diffuse, bien sûr !
JMD
Chère Sylvie,
C’est bien parlé ! Vous avez raison, la chose n’est pas forcément claire pour des non médecins ou pour des médecins qui n’ont pas travaillé sur des patients dont on manipule le système immunitaire. J’ai eu la chance de travailler avec une des plus brillantes équipes de transplantation cardiaque à Lyon dans les années 1990 et j’ai été un peu « éduqué » à ces questions. Nous avons même commis une bonne vingtaine de publications de très haut niveau scientifique à l’époque. Il faut donc connaître un petit peu le système immunitaire pour bien comprendre ce que je veux dire. Pour cela, il faut étudier de votre côté ou, du mien, longuement expliqué ! Ce que je ne puis ici ! En deux mots quand même : nous ne disposons pas de moyens techniques fiables de mesurer un système immunitaire « renforcé », c’est-à dire qui fait son travail de protection minimale (simple constatation de l’absence de maladies infectieuses par exemple) ; et plus si on pense qu’il est « renforcé » ! D’accord ? Par contre, si un de mes patients fait des maladies infectieuses à répétition (je vous passe le détail de tous les tableaux cliniques possibles), mon diagnostic primaire sera que son système immunitaire est affaibli. Un patient atteint du SIDA ou recevant des médicaments immunosuppresseurs. Compris maintenant ? Amitiés
Docteur, vous dites non scientifique de parler de renforcer le système immunitaire mais comment savez-vous qu’il peut être affaibli ? Si vous êtes capable de parler de faible c’est que fort existe aussi. Le mot RENFORCER veut dire rendre plus fort et avec tout ce qu’on sait au sujet de rendre notre corps fort, RENFORCER peut être autant scientifique que AFFAIBLI…
Texte convaincant, qui complète bien les informations que vous avez données au café des sciences de Bernin ce soir. Il me reste à chercher plus de détail dans Wikipedia sur les prébiotiques et les probiotiques. Merci.
Ah, je me réjouis ! Encore une claque aux statines… et aux médicaments et régimes anti-cholestérol. Décidément… On veut faire avaler aux gens n’importe quoi, et croire aussi n’importe quoi, avec leurs margarines, yaourts, et tutti quanti.
Cher Gérard,
Merci de votre message. Puis-je donner une réponse claire à votre question ? J’ai simplement voulu donner des principes généraux, certainement pas des règles pratiques, ce serait impossible vu notre commune manque d’expérience de ces situations nouvelles pour nous. personnellement, je ferai comme d’habitude jusqu’au moment où des premiers cas apparaîtront dans mon environnement professionnel ou familial. Pour un médecin praticien, dès le premier cas observé au cabinet de consultation, j’adopterais les mesures de protection. Est-ce que 20 minutes de vélo représentent un effort inhabituel ? A vous de voir ! Amicalement
Bonjour.
"Des activités physiques intenses ……." c’est pas bon. La masse musculaire c’est bon! "Nous avons tout intérêt, en attendant l’épidémie, à préserver notre masse musculaire, donc à rester très actif physiquement"
Je pratique 20 minutes de vélo elliptique chaque jour (7/7) Dois je arrêter?
Pardonnez moi mais après vous avoir lu je ne sais plus trop quoi faire !
Très amicalement
C’est clair, net et précis, y compris pour les indications sur les vitamines éventuellement utiles en complément. Merci.