Brève note épidémiologique sur la COVID-19 (Janvier 2022)

Il n’est pas inutile, dans l’insatiable brouhaha médiatique et politique qui nous accable, de parfois faire le point. Comme un skipper au petit matin après une nuit de turbulences météorologiques.

Pour cela, il est impératif (au risque de niaiser inutilement) de s’extraire de l’anecdotique et des témoignages fumeux pour rester dans les faits vérifiables par chacun.

Ces jours-ci, les autorités et les médias dissertent interminablement sur les vaccins anti-COVID avec deux questions qu’on ne cesse de ressasser, comme si les bonnes réponses n’avaient toujours pas été apportées.
Toujours pas ?

Et chacun de prendre des airs toujours plus autoritaires et arrogants, voire insultants pour les sceptiques (dont je fais parti), comme si l’autoritarisme avait la moindre place dans le débat (la dispute) scientifique.

Quand l’argumentaire est solide et les faits intangibles, les scientifiques humbles et de bonne volonté se laissent convaincre

Quelles sont ces deux questions brûlantes encore non résolues :

1) la vaccination antiCOVID stoppe les flambées épidémiques en empêchant la dissémination du virus ; vrai ou faux ?

2) la vaccination antiCOVID diminue le risque des formes sévères de COVID-19 ; vrai ou faux ?

Les deux questions sont intriquées car si la dissémination (et la contagiosité) est diminuée, le nombre de cas diminue et le nombre de cas sévères diminue parallèlement ; à moins de situations exceptionnelles.

Loin de moi l’idée de donner un cours de médecine scientifique (pourtant la seule façon de régler des problèmes apparemment insolubles en médecine) ; je vais seulement analyser ces deux questions en me basant sur des données simplissimes et vérifiables via Worlometer.

Pour le message du jour, je vais commencer par (et me contenter de) la première de ces deux questions : la vaccination antiCOVID stoppe-t-elle les flambées épidémiques ?

Pour répondre à cette question, le moment est bien choisi puisque nous vivons une période de flambée épidémique dans divers pays.

Prenons quelques exemples (pas trop nombreux et pas au hasard) qui nous sont présentés comme des exemples à suivre. Que se passe-t-il en Israël ?

C’est un exemple caricatural de l’échec de la vaccination.

En effet, ce pays a inauguré la vaccination intensive au cours de l’hiver 2021 (ce qui n’a pas empêché une nouvelle vague) puis l’administration intensive d’une 3ème dose (booster) ; ce qui n’empêche pas la survenue d’une puissante nouvelle vague, en cours sur la droite du graphique !

On pourrait certes, ce que font les naïfs, prétexter que c’est la faute du virus qui ne cesse de muter (Omicron maintenant) ou encore, ce que font les méchants, que c’est la faute des nonvaccinés, des vilains juifs orthodoxes et des lugubres musulmans…

Mais pour les scientifiques sérieux, la solution la plus simple doit toujours être privilégiée.

C’est le très fameux « Rasoir d’Ockham » ou encore « principe de parcimonie » ; ou encore « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? »

Les vaccins antiCOVID, notamment le Pfizer, le meilleur d’entre eux (selon quelques experts « rigolos »), n’empêchent pas la contagion au cœur d’une population hautement vaccinée ; et revaccinée.

Explication simple : ce vaccin est inefficace !

Ce que laissait prévoir la médiocrité (c’est faible comme description…) des essais cliniques supposés avoir démontré l’efficacité de cette vaccination.

Le pseudo scientiste « de mauvaise foi » et son compère des médias ou des gouvernants pourrait plaider qu’Israël est un pays exceptionnel et qu’il est l’exception qui confirme la règle. Sauf que…

Sauf que nous observons un phénomène identique dans d’autres populations hautement vaccinées.

Le Royaume-Uni est exemplaire de ce point de vue car les données épidémiologiques sont (en général) remarquablement rigoureuses.

Attention, sur ce graphique les échelles sont différentes de celles du graphique d’Israël.

Une évidence s’impose néanmoins : une campagne de vaccination intensive depuis plus d’une année n’empêche pas les vagues de se succéder au Royaume-Uni.

Je laisse de côté les arguments stupides proclamés dans les médias par des experts de pacotilles : la vaccination intensive échoue à neutraliser les vagues successives de COVID-19. Elle n’empêche pas la transmission de personnes à personnes dans une communauté bien définie. Évidence que d’autres études [par exemple, celle conduite dans une prison américaine) ont bien montré.

Explication simple : ce vaccin est inefficace !

Nous pourrions multiplier les exemples ; mais il est préférable pour le moment de rester dans des pays proches du nôtre : que se passe-t-il en Italie, encore un pays exemplaire sur le plan de la vaccination ?

En Italie aussi, la vaccination n’a pas empêché une nouvelle vague !

Un autre pays sympathique nous a été présenté comme absolument exemplaire en termes de vaccination intensive et aussi d’acceptation totale par la population, c’est le Portugal.

Que se passe-t-il au Portugal ?

Attention, l’échelle est encore différente mais le profil épidémique est encore le même démontrant l’échec de la vaccination !

Conclusion : l’argument gouvernemental de la vaccination altruiste [je vaccine Paul pour protéger Pierre] ne tient pas une seconde face à ces données qu’on peut qualifier de « générales » ou « d’universelles ».

L’obligation vaccinale ne peut donc pas s’appuyer sur des données solides pour s’auto-justifier !

J’espère qu’on m’épargnera le commentaire stupide du type : « ça ne diminue pas beaucoup la transmission mais quand même un peu… »

Dans un prochain message [et si je survis…], j’analyserai la deuxième question qui taraude les experts : la vaccination antiCOVID diminue-t-elle le risque des formes sévères ?

Ce sera plus difficile car les données publiées sont confuses à souhait et avec la meilleure bonne volonté, elles sont difficilement vérifiables. Nous verrons ce que nous pouvons en retirer.