La crise de la publication scientifique (et de l’information médicale)
On pourrait croire que cette question concerne surtout les scientifiques, les personnes qui publient des articles scientifiques.
C’est-à-dire ceux qui diffusent (disséminent) un Savoir et ce Savoir est supposé « scientifique ».
En fait, ceux qui lisent ces articles (les comprennent parfois) sont aussi des scientifiques qui aspirent à un nouveau Savoir, des découvertes comme disent les médias…
Je laisse de côté les « amateurs » des médias qui essaient de comprendre et trop souvent diffusent des informations erronées dictées par les intérêts économiques de leurs sponsors. Il y a quelques exceptions certes mais très peu dans cette tragique période post-COVID.
Ce qui fait jaillir une question encore plus essentielle : qu’est-ce qu’un Savoir scientifique ? Par rapport bien sûr aux autres formes de savoirs…
Répondre à cette question (absolument fondamentale) nous entrainerait trop loin par rapport au sujet de la question posée dans le titre La crise de la publication scientifique.
Mais à propos de ce savoir scientifique, j’en dis un mot pas plus (promis) : c’est toute l’Histoire de la philosophie, depuis Socrate jusqu’à Spinoza et enfin Kant et Nietzsche, qui recouvre cette question du Savoir, scientifique ou pas…
Restons avec cette crise de la publication scientifique.
Elle est réelle et tragique pour les scientifiques car les articles publiés sont les moyens par lesquels les scientifiques font connaître leur travail, et assurent ainsi la promotion de leurs résultats et donc la progression de leur carrière (salaire, retraite…).
Ceux qui aujourd’hui dans différents médias généralistes déplorent cette crise sont évidemment ceux qui en profitaient abusivement, c’est-à-dire les grandes entreprises du secteur de l’édition [Elsevier et Springer, par exemple) mais aussi ceux qui publiaient beaucoup (et n’importe quoi) du moment que cela contribuait à leur propre business. Je donne un exemple tout de suite.
Un aparté : chaque semaine, dans chaque domaine spécifique de la médecine, des centaines d’articles sont publiés et il est évidemment impossible pour un professionnel sérieux de « suivre l’actualité ». Ce n’est pas grave car la majorité des articles publiés sont sans intérêt. Chaque professionnel sérieux doit ainsi « dénicher » des sources d’information sérieuse.
Je prends l’exemple des vaccins (c’est ça mon exemple) : aucune (j’ai bien écrit « aucune ») revue médicale n’apporte aujourd’hui une information crédible (scientifique) sur la médecine des vaccins. L’épisode Covid-19 a définitivement enterré – je pèse mes mots – cette discipline médicale.
De même, qui peut encore croire ces jours-ci, les yeux fermés (comme je l’ai longtemps fait) les articles rapportant des essais cliniques publiés dans le New England Journal of Medicine ou le Lancet ? Ou d’autres revues médicales ?
A qui la faute ? A tout le monde : les éditeurs, les arbitres (reviewers en anglais) qui encouragent ou pas la publication, les sponsors mais surtout les auteurs et investigateurs (supposés scientifiques) qui s’abandonnent à ces pratiques lamentables : inventions, falsifications, mensonges tout est bon pour avoir son nom dans un article…
Mais ce n’est pas nouveau, en fait.
Depuis 2005 environ et l’épouvantable scandale des Coxibs, les vrais professionnels du secteur ont compris que les industriels et les éditeurs se moquaient d’eux. C’était – je l’ai décrit et écrit maintes fois depuis 20 ans, notamment à propos des médicaments anticholestérol – le triomphe de la médecine spectaculaire et marchande.
« Marchande » car plus rien n’échappe à la marchandisation de la santé ; le business est roi ; lui seul peut et doit exister !
« Spectaculaire » car tout est fait pour faire croire aux praticiens et leurs patients l’exact contraire des réalités… Si on vous annonce un miracle ou une avancée majeure en médecine, il est probable que c’est une fiction construite (par des experts) pour tromper.
Mais pourtant (soyons objectifs) dans ce fatras dégoutant, il y a quelques perles et il il faut savoir les identifier. Elles sont rares mais elles existent. Comment faire ?
Nous n’avons plus de référence objective car nous savons qu’il suffit de payer les éditeurs de ces journaux pour être publiés. Ainsi, presque seuls les industriels des produits de santé (et leurs complices, en toute discrétion) peuvent « se payer » de telles publications.
Résultat : Je ne lis plus ces journaux, c’est une perte de temps ! Et je ne suis pas le seul à chercher d’autres voies d’information.
De leurs côtés, les universités et les Instituts de recherche, par exemple, ne s’abonnent plus (ou de moins en moins) à ces grande revues. En un mot, l’INSERM n’est pas plus crédible que l’AFP ; c’est peu dire…
Chaque professionnel doit trouver sa solution dans son domaine spécifique. Ce n’est pas facile et nous pouvons nous tromper. Soyons discrets et humbles tant que nous n’avons pas de donnée solide. Cessons ces bavardages ininterrompus ! Faisons silence pendant que nous travaillons : sur le terrain (avec les patients) de façon pragmatique et intellectuellement via nos sources d’information crédibles.
Le cœur du problème (et c’est évidemment aussi la solution) se trouve dans les labos et les instituts de recherche (y compris les universités) : rétablir l’indépendance et l’honnêteté des investigateurs. Plus aucun compromis avec le Spectacle et la Marchandisation !
La protection (et le rétablissement quand nécessaire) de la santé des populations doit être uniquement et intégralement du ressort de la médecine scientifique !
Parfois certes dans la pratique quotidienne, la médecine scientifique ne répond pas aux questions soulevées par les médecins et leurs patients. Dans ces cas, c’est évidemment le savoir-faire et l’intuition du couple médecin/patient qui doit prévaloir indépendamment de toute pression commerciale ou administrative.
Le meilleur exemple de cette circonstance est la médecine des vaccins. Nous ne savons rien de sûr à propos de la plupart (tous en fait) des vaccins aujourd’hui obligatoires en termes d’efficacité (utilité) et d’innocuité. En conséquence, aucun vaccin ne devrait être obligatoire ! La décision de vacciner ou pas un nourrisson devrait dépendre du médecin [à condition qu’il ait compris la crise de la publication scientifique et qu’il est soumis à une désinformation systématique des autorités] et des parents.
Je n’ai pas accès à l’article complet: https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2507109
Ça vous semble crédible?
Étude sans intérêt !
Les concepts de « uncontrolled HTA » et « resistant HTA » sont des remarquables idioties…
A la poubelle tout ça ! Comme 95% du business autour des médicaments antiHTA…
Lamentable ! Les hommes (et les femmes) et les idées !
Merci d’avoir pris le temps. C’est toujours apprécié, la générosité ne courant pas les rues.
Peut-on se fier aux publications scientifiques pour objectiver les effets indésirables des médicaments ? Depuis juillet, on s’émeut d’une recrudescence de cas de neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique depuis l’extension de l’AMM des analogues de la GLP-1 au traitement de l’obésité (marché gigantesque).
On peut et on ne peut pas : je l’explique dans mes livres.
Quand ça « crève les yeux », l’industriel l’admet tout en minimisant…
Quand c’est « suspect », les autorités sanitaires aux ordres de l’industrie prétendent qu’il n’y a pas de preuve et qu’il faut encore attendre des données complémentaires tout en faisant en sorte que les données complémentaires soient rassurantes.
Dans ce petit monde, le principe de précaution est ignoré.
On pourrait parfois accepter des effets indésirables d’un produit de santé à condition que les bénéfices espérés soient très importants.
Par exemple, le vaccin contre la rage.
Mais pour beaucoup de produits mis sur le marché, les bénéfices sont nuls (ou négligeables) et les effets indésirables sont inacceptables.
Un exemple ? Les statines.
Les statines et les vaccins ont en commun avec les incrétinomimétiques anti-obésité, un marché absolument gigantesque. Dans ce cas le gain individuel n’a pas besoin d’être grand, il suffit qu’il soit non nul.
Plus le NNT est petit plus le prescripteur est content, plus il est grand, plus le fabricant edt content. Exemple les gamma-globulines antitétaniques qui, si elles etaient injectées à chaque plaie sans vaccination documentée, ne pourraient pas éviter plus que les 7 décès annuels par tétanos pour un coût exhorbitant.
Avez-vous entendu parler des troubles graves (rénaux + pancréatites) de l’Ozempic ?
Cela fait partie des effets indésirables qui « crèvent les yeux » pour des bénéfices très relatifs.
De récentes études en vraie vie (comme disent les niais) suggèrent que les effets réels des nouveaux médicaments contre le surpoids ont été surestimés.
Pour ma part, je n’ai pas encore assez d’expérience personnelle (via les dossiers de patients) pour dire quelque chose de concret !
L’article de journal suivant résume bien comment les jeunes chercheurs et ceux en formation se font « avaler par la machine à publier », sous l’injonction de « s’adapter » et pour avoir une chance de faire carrière. Portrait partiel, il me semble, rien de très nouveau, mais bien formulé.
Après cela, il y a tout le problème du manque flagrant de connaissances en épistémologie scientifique.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/910671/faire-avaler-machine?
En effet, c’est un bon (passable) article qui alerte !
Mais le principal problème (évident lors de la pandémie) c’est la passivité de la communauté scientifique qui se laisse mener « par le bout du nez » alors que ce sont les scientifiques qui en fait détiennent tous les pouvoirs !
Il suffirait qu’ils s’organisent sur le mode syndical ; mais avant tout qu’ils comprennent dans quel sac ils sont. Pas demain…
Quant à la communauté médicale, plus sous l’emprise du du business (technologique et commercial) que de de l’industrie « éditoriale » (on ne lit plus dans ce petit monde-là sauf les recos émises par les sociétés savantes elles-mêmes téléguidées par le business), ce n’est plus de la passivité mais de l’inertie.
Et tout ça enrobé dans un discours sirupeux typique de la Société spectaculaire !
Est-ce le calme avant la tempête ?
UNIVADIS: Statines : faut-il repenser l’utilisation des marqueurs lipidiques classiques dans les essais cliniques ?
• « Une étude révèle que ni le LDL-c ni le non-HDL-c ne démontrent une capacité fiable à prédire les effets d’un traitement par statines sur la mortalité et les événements cardiovasculaires. »
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39999862/ = Substitution au niveau d’un essai de réduction du cholestérol des lipoprotéines de basse densité et de non-haute densité sur l’efficacité clinique des statines – PubMed
Merci de cette « info grenobloise » ; quoique d’un faible intérêt car ce genre de données « vaseuses » a été déjà publié (de façon proche); notamment par nos soins. Ces brillants auteurs auraient dû nous citer…
Bon !
Cela dit, à mes yeux, ils « enfoncent une porte ouverte » ; cela fait longtemps que nous avons constaté (et publié) ce type d’observation (comme dit ci-dessus)… Déjà il y a 20 ans…
Cela dit (à nouveau), cela permettra peut-être aux nouvelles générations d’ouvrir enfin les yeux.
J’en doute car « chez ces gens-là » comme dit le grand Jacques, ça fait longtemps qu’on ne lit plus !
En parlant d’études scienifiques publiées … et rétractées, que pensez vous de cet article : https://www.francesoir.fr/societe-science-tech/hypocrisie-et-biais-dans-la-lutte-contre-la-fraude-scientifique-une-analyse je sais que vous n’aimez pas Raoult pour diverses raisons avec lesquelles je suis d’accord ( vaxx des enfants ) mais là les « chasseurs » de Fake en prennent plein la pipe .
Vous avez raison, les chasseurs de fraude scientifique sont payés pour influencer dans un sens déterminé. Ils sélectionnent les fraudes à dénoncer en fonction des souhaits de leurs payeurs.
Qu’attendent-ils pour dénoncer les fraudes (on peut appeler ça comme ça !) rapportant les résultats des essais cliniques testant les vaccins antiCovid ?
Qu’attendent-ils pour dénoncer les fraudes (on peut appeler ça comme ça !) rapportant les résultats des essais cliniques testant les statines ?
D’autres l’ont fait avant eux (moi par exemple pour ces deux problématiques) mais ne sont jamais cités par les crétins des deux bords…
Tant mieux pour moi, je vivote en toute tranquillité sur mes pentes alpines…
En parlant de Raoult ( que vous n’aimez pas pour diverses raisons ex Vaccins » et que je comprends) tout le mond lui a craché dessus vous y compris dans sa gestion du Covid… mais apparemment il avait raison, voir ces deux liens ( et j’en ai trouvé d’autres) :https://www.francesoir.fr/societe-sante/l-hydroxychloroquine-revient-sur-le-devant-de-la-scene-des-etudes-scientifiques et https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/40815351/ HCQ reverses the immune imbalance related to severe infections following chemotherapy of acute myeloid leukemia and exhibits inhibitory effects on inflammatory cytokine storms et c’est de ce mois-ci.
Vous n’êtes pas un scientifique sérieux et France-Soir non plus, évidemment.
Les études que vous citez pour « restaurer » les divagations de Raoult ne peuvent en rien lui donner raison a posteriori.
Je redis ma position sur Raoult/hydroxychloroquine : personne ne pouvait savoir en 2020 si ce médicament pouvait être utile. Déclarer de façon présomptueuse que selon son génie (maintes fois proclamé sans aucune décence minimale), ce médicament était formidable sans le moindre argumentaire sérieux fut ridicule.
Si Raoult avait la moindre culture scientifique à l’époque (peut-être a-t-il fait des progrès), il eût dû organiser un essai clinique randomisé contre placebo. Vu le nombre de patients et le nombre de volontaires potentiels, cet essai clinique aurait répondu à ses questions très rapidement.
Mais l’arrogance du personnage [« si je vous le dit, c’est que c’est vrai…« ] a anéanti toute crédibilité à ses affirmations du type : « pas besoin d’essai clinique puisque je vous le dis… »
Et France-Soir et quelques autres zombies de reprendre ce refrain sans rien comprendre à la médecine scientifique !
Voilà comment des gens sympas a priori (mais se prenant pour ce qu’ils ne sont pas !) ont réussi à « saborder » une hypothèse intéressante !
A la fin (ayant peu confiance dans les anti-Raoult, généralement aussi incultes que lui, c’est peu dire !), nous ne savons toujours pas si l’hydroxychloroquine avait peut-être un peu d’effet.
J’en doute fortement ; mais le médicament étant actif contre le plasmodium et dans certaines pathologies inflammatoires (ce que personne ne conteste), il n’est pas impossible qu’il puisse avoir un effet indirect chez certains… à l’image des corticostéroïdes, par exemple.
Je vous renvoie au livre du prestigieux Dr de Lorgeril « Dialogue de promeneurs en Covidie » que vous auriez dû lire depuis longtemps plutôt que France-Soir qui n’a même pas pris le peine de le citer et encore moins le discuter, preuve s’il en était besoin que ce média est d’un faible intérêt !
https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC12356743/ avez vous lu cet article ? Declarations
Competing interests
The authors declare no competing interests.
Ethics approval
This study was conducted in accordance with the Declaration of Helsinki and approved by Ethics Committee of the Medical Ethics Committee of the First Affiliated Hospital of Gannan Medical University (approval number: LLSC-2023249).
Bien que non scientifique, je sais lire et lorsque je lis le dernier paragraphe de votre réponse » Je vous renvoie au livre du prestigieux Dr de Lorgeril » je me pose des questions … Raoult serait-il le seul à manquer de modestie?
D’après vous France Soir n’est pas un scientifique sérieux comme moi, en ce qui me concerne vous avez raison mais c’est le seul média en ligne qui dénonce les soit-disant chasseurs de Fake qui se prennent pour des « scientifiques experts » autoproclamés , vois cet article : https://www.francesoir.fr/societe-sante-science-tech/comment-lonni-besancon-un-chercheur-sans-legitimite-medicale-t-il-pu .
Les uns comme les autres sont d’une éprouvante vulgarité et d’une insigne inculture…
Sans intérêt !
Cela dit, ils (Raoult, France-Soir et les anti…) ont le droit de s’exprimer : vive la Liberté !
Toutefois, les uns comme les autres seraient plus crédibles s’ils s’inspiraient de ce qui est publié sur ce blog ou via les vidéos bi-hebdomadaires [https://secure.tsapublications.com/tsaemdl/order-form/index.html] ou via les nombreux livres ou les encore plus nombreux articles scientifiques (en anglais, désolé) du gentil Dr de Lorgeril, un vrai médecin et un vrai scientifique (deux attributs jamais contestés) que je connais bien… Oups !
la lutte contre la fraude scientifique est une fumisterie, surtout venant de gens qui n’ont jamais fait une requête foia de leur vie.
Bien sûr !
C’est la Société du Spectacle dans toute son horreur !
On détourne l’attention de l’essentiel et les idiots utiles se passionnent pour !
Il eût été étonnant que l’arrivée de Trump engage autre chose qu’une accélération de cette morbide évolution.
Bonjour,
Même le journal Le Monde est d’accord.
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/08/10/la-fraude-aux-publications-scientifiques-s-industrialise-alerte-une-etude-americaine_6627655_1650684.html
Bonne journée à tous
Certes, mais les journalistes du Monde et du PNAS disent des idioties.
Le phénomène n’est pas récent puisqu’il a été identifié dès les début des années 2000 [affaire du Vioxx, statines, etc…).
En conséquence et contrairement à ce que disent ces découvreurs que la « terre est plate », le phénomène n’est pas dû aux nouvelles revues (associées aux réseaux sociaux ; sauf que ça n’arrange rien) mais à la main mise de l’industrie (pas seulement Pharma quoique ce soit de là qu’est parti le phénomène) sur la recherche scientifique en général et la recherche médicale en particulier.
Tout individu disposant de quelques neurones et ne se laissant pas « abuser » par les médias pouvait identifier le phénomène à l’orée du 21ème siècle.
Personnellement – un peu faible d’esprit comme le disent beaucoup – il m’a fallu arriver en 2005 (à 55 ans) pour que j’accepte les faits et les réalités.
Je m’excuse d’avoir été si long à apercevoir la corruption généralisée qui désormais caractérise nos communautés médicales et scientifiques. Plus ça parle fort et plus c’est corrompu jusqu’au cœur même de nos institutions et administrations. Je donne donne régulièrement des exemples sur ma chaîne vidéo [https://secure.tsapublications.com/tsaemdl/order-form/index.html]
Pour ne pas voir, faut vraiment ne pas vouloir voir…
Des nouvelles du dés-Ordre des médecins, lequel déclare :
« Nous déplorons l’écart persistant entre les connaissances scientifiques disponibles et les décisions réglementaires. Ce décalage compromet l’application effective du principe constitutionnel de précaution »
Précision : ce commentaire n’a rien à voir avec les vaccins ARN !
On se pince …
https://www.sudouest.fr/environnement/pesticides/loi-duplomb-le-doute-n-est-pas-raisonnable-l-ordre-des-medecins-s-engage-contre-le-texte-25424372.php
Les avis « scientifiques » et/ou médicaux du Conseil de l’Ordre intéressent qui ?
Ce qu’on a vu c’est à l’évidence ni les médecins ni les responsables de tous bord ne se tiennent au courant des études scientifiques (non seulement les plus récentes ; mais aussi celles ayant plusieurs années). On peut craindre qu’ils ne connaissent que celles que le lobby pharma leur a envoyé.
L’idée qu’il faudrait tenir compte des données scientifiques pour établir les données réglementaires paraît donc novatrice.
Encore faudrait-il que le critère « scientifique » soit sérieusement établi – (les autorités françaises ont produit des études qui n’avaient de scientifiques que le nom )
Les messieurs de l’ordre se donnent des airs – ça n’engage à rien !
Merci mais vous faites une grave erreur : il y aussi des dames au Conseil de l’Ordre ; mais hélas…
Le C O n’a pas pour mission d’évaluer la qualité des études publiées ni de conseiller les choix thérapeutiques. Il y a déjà pléthore d’agences pour cela.
Hum !
Pour avoir pratiqué, je peux dire qu’on va souvent au-delà des « missions »…
Diriez vous que cette étude et les liens d’articles scientifiques relayés par ce site que j’aime bien soient bidons ? https://pgibertie.com/2025/07/22/une-nouvelle-etude-portant-sur-47-155-enfants-revele-que-le-calendrier-de-vaccination-pourrait-contribuer-a-de-multiples-troubles-du-developpement-neurologique/comment-page-1/#comment-55485
Il est difficile d’évaluer la qualité de l’étude mais cette référence doit certainement figurer parmi les documents à consulter (et citer) quand on discute « Vaccins & Autisme ».
Merci pour cet exemple qui illustre la situation. Le but de la recherche n’est pas de produire des études pour confirmer nos intuitions (ou convictions) mais de progresser dans la connaissance.
Une revue rapide montre que l’étude n’est pas « top ». J’ai aussi trouvé une revue:
https://publichealth.realclearjournals.org/external-article-reviews/2025/03/open-peer-review-of-
vaccination-and-neurodevelopmental-disorders-a-study-of-nine-year-old-children-enrolled-in-medicaid/
D’accord avec lui sur certains points:
– sur-représentation des américains-africains dans le groupe non vaccinés. C’est un problème car on ne peut pas exclure que l’hérédité joue un rôle dans le risque d’autisme.
– l’inclusion des TDAs est discutable (20 % des NDD donc gros volume). D’autres labos ont poussé les « faux positifs » afin de vendre des produits comme la Ritaline qui était alors exigée par certaines écoles privées (donc plutôt les classes aisées). Donc un biais potentiel.
Je suis partiellement d’accord avec la remarque sur le nombre de diagnostiques en fonction des groupes (certains n’ont pas les moyens d’aller chez des spécialistes). Mais, dans le cas des cas d’autisme (ASD), ce biais est n’explique pas un OR de 2.7
Prudence donc si vous voulez l’utiliser.
Mais cette étude ne doit pas être ignorée comme le dit ce reviewer. Il y a quelque chose de troublant vu les volumes et il faudrait creuser (autres études, etc).
Par contre, d’autres études plus pourries que celle là ont été utilisées pour démontrer l’absence de lien entre vaccin et ASD. Mais elles ne sont pas remises en question.
Un seul exemple sur la crise de publication :
Au bout de 5 ans, 25% des médicaments en moyenne sont retirés du marché après leurs mise sur le marché.
En cause, les effets secondaires ou le manque d’efficacité. Pourtant, les études des laboratoires avaient tous bien validées…. 🙂
Retirés du commerce ou déremboursés comme les médicaments anti-alzheimer. Quand on se plaignait de leur inefficacité, on entendait 2 types de réponse de la part des spécialistes : ou bien « il faut en associer deux » (pluss de la même chose…), ou bien « je refuse d’en associer un autre » (de la part xes rares confrères qui pensent par eux-mêmes).
Il existe une frontière nette entre les articles d’experts en médecine conventionnelle et ceux d’auteurs oubliés, voire contestés, par l’establishment dominant. Les premiers se complaisent dans des paradigmes établis, ne contribuant pas visiblement au progrès de la médecine, et pourtant sont généreusement financés par Big Pharma et les gouvernements. Les seconds, qui cherchent à fonder scientifiquement leurs pratiques médicales, sont qualifiés d’anti-scientifiques, parfois insultés et traités de charlatans, et se heurtent à d’énormes obstacles pour publier leurs études dans des revues majeures, dont beaucoup sont financées par l’industrie pharmaceutique et de la santé. Cela affecte les citoyens, tout comme de nombreux professionnels de santé qui, malheureusement, ne se rendent pas compte qu’ils sont manipulés par une structure qui privilégie le profit à l’éthique.
Bien vu !
Mais nous devons concéder que parmi les « auteurs oubliés, voire contestés« , il y a beaucoup de rigolos ; comme nous l’avons constaté pendant les 4 années de Covid (mais ça existait avant) et continuons de constater tous les jours…
Pénibles ces gens-là !!
Mais enfin, c’est une marque de liberté d’expression. Je préfère ça à la censure !
Bonjour, vous dites : « Cela affecte les citoyens, tout comme de nombreux professionnels de santé qui, malheureusement, ne se rendent pas compte qu’ils sont manipulés par une structure qui privilégie le profit à l’éthique. »
J’en ai un peu marre d’entendre que les « pauvres professionnels de santé ne se rendent pas compte » ! Et puis quoi encore ? Ne sont ils pas les premiers responsables, étant les intermédiaires entre la science médicale et les patients ? Ne sont-ils pas les vecteurs de cette médecine atrophiée, mensongère, dangereuse, déhumanisée ? Qu’attendent-ils pour ouvrir leur esprit et arrêter d’appliquer pour tout un chacun les mêmes remèdes comme si nous étions des tous clones !! Quand remettront-ils en cause leur savoir et son application qui ne sont pas immuables ?
J’approuve aussi !
Tu restes poli et politiquement correct, c’est bien !
N’étant pas scientifique j’ai une parole plus libre ! La « littérature scientifique » un gigantesque tas de merde. Je me demande néanmoins si cela ne touche que la recherche biomédicale ou si les autres discplines sont du même acabit ?
Je me confesse, je ne sais pas car je ne travaille pas les autres disciplines !
Mais dreamer : quand la littérature est de qualité, il arrive que nos autorités parfois l’écarte sans vergogne et donc, c’est quand même compliqué de s’y retrouver.
Il n’y a qu’à voir comme est traitée la question de l’acétamipride !
Tout est faussé, entre autres, par la question économique, c’est vraiment terrible.
L’époque est terrible en effet !
Jamais le « Spectacle » n’a été aussi déterminant dans la conduite des affaires.
Quand j’écris que l’AFP (une ancienne gloire de l’information) et l’INSERM (qui devrait être un modèle d’information) naviguent dans les mêmes eaux « polluées » dégoutantes, je ne dis qu’une évidence parfois difficile à « digérer »…
mais quelle littérature « de qualité » ? rien n’est vérifiable ni auditable. C’est de la science « fais moi confiance frère ».
Exact pour 90% des publications.
Seuls des professionnels aguerris peuvent (savent) identifier les 10% qui méritent d’être, sinon validés, au moins examinés…
Triste réalité de l’époque !
Bonjour.
En astronomie et astrophysique il ya beaucoup moins de trucs à vendre.
Les idéologues sont rapidement démasqués par leur confrères , les équipes de recherche sont souvent dispersées tout autours de la planète dans différentes universités ou centre de recherche,les accès aux instruments de recherches ( télescopes, détecteurs,…) se font après étude des dossiers et en fonction d’un priorisation soigneusement calculée, des équipes internationales coopèrent sur des questions spécifiques ….
Bref , j’ai quand même l’impression que quand il n’y a rien à vendre au bout, à part le savoir, ya quand même beaucoup moins de problèmes .
C’est assez évident ; merci de votre témoignage !
Cela dit, dans la Société du Spectacle, c’est souvent dans des détails « dissimulés » ou « masqués » [comme dans l’opéra-bouffe] qu’on trouve le prétexte marchandisé…
C’est hors de mes compétence, je ne fréquente pas les astronomes !
A dire vrai, par rapport aux urgences sanitaires, environnementales et militaires (Ukraine, Palestine, Soudan…), je ne sais pas à quoi sert un (ou une) astronome…
C’est ce que je pensais aussi, mais les sciences humaines et sociales semblent gangrénées par la politique et le mensonge. Il n’y a rien à vendre en sociologie, sinon plaire à l’idéologie dominante pour recevoir des financements.
Le pire est en médecine car des sommes importantes circulent…
Merci pour votre excellent article qui touchez le coeur du problème: la société marchande a gangréné ce qui a fait le succès de la démarche scientifique durant des siècles à savoir l’enseignement, la recherche et le partage de la connaissance.
Car, c’est tout le milieu académique qui est infiltré par l’industrie.
Aux USA, les coûts d’un Master ou d’un PHD dans une université prestigieuse sont financés par des prêts. Et les industriels sont à l’affût pour recruter les futurs talents et contribuer au financement de leurs études. Il faudra alors « renvoyer l’ascenseur ». Il en ira de même ensuite pour la formation continue, les spécialisations ou des certifications.
Quand aux universités, il faut publier à tout prix pour monter dans les classements (qui permettront de sélectionner les étudiants et augmenter les prix). Alors il fait des financement externes. C’est aussi le principe des « partenariats public-privé »: l’état économise mais perd le contrôle.
De plus, il faut des prix pour donner une label de qualité quand la quantité ne suffit plus. Les Nobels deviennent alors l’équivalent des marques pour les produits.
Ensuite, tout ce petit monde sera invité dans des congrès pour partager le fruit de leurs recherches, c’est à dire promouvoir les bons produits.
La baisse de qualité des publications et la prise de contrôle par les pharmas qui les financent n’est que le corollaire de ce système.
On constate aussi une baisse importante de la part de recherche fondamentale. Les progrès sont souvent d’ordre technologique: les traitements bénéficient de nouvelles applications dans d’autres domaines (laser, imagerie, informatique, etc). Mais l’état de la connaissance évolue peu.
Quelques propositions de solutions:
Tout d’abord, revoir la gouvernance et instaurer une « séparation des pouvoirs ». On ne peut pas être juge et parti. C’est le cas dans la finance. On peut aussi interdire les situations de monopole.
D’autre part, le modèle « open source » a bien fonctionné pour l’informatique et pourrait être appliqué aux publications scientifiques (désintermediation). Le financement participatif est aussi un modèle: un chercheur pourrait lever des fonds pour ses études. Et les donateurs pourraient mieux cibler les sujets au lieu de déléguer le contrôle à des ONG.
Merci de ces propositions.
Je constate que j’ai été compris au moins par certains.
Merci.
Une initiative relativement simple à mettre en place et peu coûteuse serait une réplique de « PubPeer » dans un mode open-source et hébergée en dehors de la zone d’influence des pharmas.
Le site permettrait à chaque personne qui détecte une faiblesse dans une étude de les documenter et de les publier facilement avec un accès tout public. Bien sûr, il faudra éviter les erreurs de PubPeer et prévoir un système de notation autogéré qui empêche les abus sans demander trop de facilitation ni censurer.
Une autre solution, c’est qu’un brillant médecin et chercheur (par exemple le Dr. de Lorgeril) écrive un livre pour apprendre au public à lire ces études avec oeil critique en documentant par exemple le type d’études, leurs limites respectives ainsi que les principaux biais qui en découlent.
Bien sûr, ces thèmes sont abordés dans vos ouvrages mais là il s’agirait d’approfondir sur comment fonctionne la recherche, les diverses méthodologie ainsi que les systèmes de notations et de classement (H-Index, G-Index, etc) ?
OUPS !
Encore plus de travail ?
Je publie très prochainement un chef-d’œuvre sur les boissons alcoolisées…
Je me lâche…
Les éditrices ont très apprécié les véritables histoires sur le French Paradox…
Vous allez vous régaler, en toute modération…
Je viens d’écrire ”En finir avec la manipulation par les chiffres » 10 pièges à éviter lors de la présentation de résultats chiffrés.
J’ai un résumé de 12 pages, comment vous le montrer ?
Sur la page d’entrée du Blog, en haut et à droite, il y a « contact ». Vous cliquez et suivez le guide…
Jacques Beau,
Diffusez-vous ce document, dont vous parlez ?
Cela m’intéresserait beaucoup….
Bravo et merci pour votre retour.
De leurs côtés, les universités et les Instituts de recherche, par exemple, ne s’abonnent plus (ou de moins en moins) à ces grande revues. En un mot, l’INSERM n’est pas plus crédible que l’AFP ; c’est peu dire…
je ne comprends pas le parallèle entre, d’une part une agence de presse AFP et d’autre part un institut de recherche INSERM … et le non abonnement aux revues…
C’est vrai, ça fait beaucoup de raccourcis… Je m’explique.
En principe, l’INSERM est un institut producteur de Savoir ; mais aussi diffuseur (disséminateur ou propagateur) de Savoir, un peu comme devrait le faire l’AFP. Voyez par exemple les textes diffusés par l’INSERM concernant les vaccins, les maladies cardiovasculaires qui font parti de mes centres d’intérêt. C’est simplement nul !
Pour le faire correctement (faute de production, au moins la dissémination…), il faudrait au minimum consulter des sources de Savoir afin d’en identifier les bonnes ; ce que devrait faire aussi l’AFP.
Même de ça, ils en sont incapables.
Vous me suivez ?