Où EN EST L'EXPERTISE MEDICALE ET SCIENTIFIQUE AUJOURD'HUI ?
Si un spectacle navrant nous est donné à voir ces jours-ci, c’est bien celui de la déconfiture de l’expertise, et pas seulement chez les banquiers et autres prestigieux économistes …
On peut dire aujourd’hui que le paysage (en France en particulier, mais ailleurs aussi) de l’expertise médicale et scientifique est affligeant, le système est sévèrement biaisé – il est d’ailleurs dénoncé à longueur d’éditoriaux dans la presse spécialisée anglo-saxonne, mais pas dans la française qui est bien assoupie – et a perdu toute crédibilité auprès du public comme on a pu le constater à propos de la vaccination antigrippale.
Cela concerne aussi bien l’expertise précédant la mise sur le marché des médicaments que l’après-commercialisation – ce que l’on appelle la pharmacovigilance – qui a été systématiquement prise en défaut ces dernières années, les exemples en sont nombreux !
On est en France à cet égard d’une désarmante naïveté alors qu’aux USA l’industrie pharmaceutique a été, à maintes reprises ces dernières années, lourdement condamnée par les tribunaux.
Même la Food and Drug Administration (FDA pour les intimes), une des plus hautes Autorité Sanitaires des USA, a été prise l’année dernière dans le tourbillon des limogeages et mises en examen de ses plus hauts dirigeants.
A qui peut-on se fier aujourd’hui ?
Pour essayer de rétablir la confiance, notamment après les épouvantables scandales du Vioxx* et du Cerebrex*, on a mis en place de nouvelles règlementations – dont le non-respect est passible de lourdes amendes et condamnations – visant à réformer les relations entre investigateurs, experts, médecins, et industrie.
Cette nouvelle règlementation est à la fois une réponse (supposée efficace) au problème et la démonstration de l’existence de ce problème, pour ceux qui en douteraient encore.
D’où vient le problème de la faillite de l’expertise médicale et scientifique ?
Ses origines ne sont probablement pas différentes de celles qui génèrent l’actuelle crise de l’économie marchande en général dans nos pays.
Qu’est-ce à dire ? A titre d’exemple rabâché par les experts : depuis les années 90 du siècle dernier environ, les techniciens et ingénieurs ont perdu tout pouvoir dans les entreprises au profit des services marketing et financier.
Le profit passe avant la qualité et la sécurité. C’est une banalité de le rappeler – comme Toyota et d’autres affaires industrielles viennent de le montrer – mais c’est vrai aussi pour l’industrie pharmaceutique. Bien sûr, un médecin observera vite si un antibiotique est efficace ou pas – et l’abandonnera ou pas – mais ce n’est pas le cas pour un médicament administré sur le long terme dans le but de prévenir une maladie chronique, comme les statines anti-cholestérol ou les médicaments anti-hypertension pour prévenir l’infarctus du myocarde.
Beaucoup de temps passera avant que l’on comprenne non seulement que l’expertise initiale n’était pas correcte mais aussi que ces médicaments sont potentiellement toxiques.
L’expertise est donc devenue une sorte de mise en scène comme l’a montré – très récemment encore – la déplorable affaire du médicament anti-obésité Accomplia*.
On commercialise désormais le médicament selon des procédures à peu près équivalentes à celles d’une lessive tout en donnant les apparences d’une expertise sérieuse.
J’ai personnellement beaucoup collaboré autrefois avec l’industrie pharmaceutique. Mais j’ai abandonné toute relation professionnelle avec le commerce des médicaments le jour où j’ai subi des pressions pour me dissuader de publier des résultats de recherche qui n’allaient pas dans le sens des intérêts de mon partenaire industriel. Désormais, je ne travaille plus qu’avec des financements européens.
De façon descriptive et simpliste, on peut distinguer deux grands cas de figure. Soit c’est le supposé expert qui cherche un financement auprès de l’industrie parce qu’il a une idée ou un brevet à valoriser et il peut garder, au moins à court terme, une relative indépendance. Soit c’est l’industriel qui sollicite l’expert parce que il est connu ou détient une position de pouvoir (par exemple hospitalo-universitaire) mais sans être forcément expert de cette question, et dès lors il est instrumentalisé pour propager des idées qui ne sont pas les siennes.
L’objectif de l’industriel étant – en toute bonne foi et honnêteté d’ailleurs – de vendre un produit et générer des profits, l’expert devient, sans en avoir forcément conscience, le porte-parole d’une firme.
Pour être au-dessus de tout soupçon, et rompre avec ce système totalement dépassé, l’expertise devrait faire appel à des personnes totalement libres et indépendantes du monde industriel et commercial.
Je ne dis là rien d’original et ne fais que répéter ce qu’on peut lire sur les sites Internet consacrés à ce sujet, notamment aux USA.
Il faut maîtriser la subjectivité de l’expert certes – et c’est primordial – mais aussi empêcher les conflits d’intérêt de prendre le pas sur les intérêts bien compris des médecins et surtout de leurs patients.
Il faut évidemment distinguer l’expertise qui vise à donner un avis (une opinion) sur un produit à partir d’une pratique, par exemple médicale, ou d’une technique, et qui n’est pas une expertise au sens propre.
Par contre, celle qui évalue quantitativement une innovation réelle et nécessite une étude, un protocole, et des essais cliniques – qui doivent être conformes à des standards avec au minimum un tirage au sort et du double aveugle – est une véritable expertise, et c’est celle-là qui doit être parfaitement encadrée, ce qui est loin d’être le cas actuellement.
Qui va être expert pour collecter les résultats, faire des statistiques et rédiger des rapports qui feront loi ?
On ne doit pas faire appel à des amateurs au sens large, au volontariat et encore moins au bénévolat. On peut consulter des sites internet comme les bibliothèques des Facultés de Médecine américaine par exemple qui permettent d’évaluer la compétence technique, le parcours et l’expérience réels d’un expert potentiel – le nombre et la qualité des articles qu’il a publiés – et ce n’est surtout pas l’industriel qui choisit ses experts.
Je suis toujours très amusé de devoir débattre – par exemple de la question du cholestérol et des médicaments anti-cholestérol – avec des gens qui n’ont jamais travaillé sur ce sujet mais parce qu’ils dirigent un département ou une unité hospitalière parisienne, se sont naïvement attribués une expertise ; il s’ensuit un dialogue de sourds car cette faible expertise ne tient finalement qu’à l’information qui a été prodiguée à ces pseudo-experts par des industriels très intéressés. On frise le ridicule bien souvent.
Y a-t-il des solutions ?
La situation actuelle est déplorable, voire honteuse ; et les scandales et affaires se succèdent sans interruption, et jusque dans les tribunaux.
La perte de crédibilité est manifeste comme l’a montré l’attitude du public vis-à-vis de la vaccination antigrippale.
Si on me demandait mon avis, je préconiserais le recours aux chercheurs salariés de l’état (de l’INSERM et du CNRS), qui pourraient constituer un vivier potentiel d’experts indépendants.
Mais évidemment, il faudrait les surveiller étroitement et ne jamais recourir aux mêmes experts de façon répétitive – source de sorte de délit d’initiés – c’est-à-dire, en fait, suivre à peu près les procédures déjà appliquées par la Communauté Européenne quand elle commandite des expertises sérieuses.
bonsoir Docteur
Merci pour votre réponse et pour en revenir à plus de sérieux, j’ai sur ma table de chevet votre livre "prévenir l’infarctus et l’avc".
Bien cordialement
@JAC91 :
Jacques, soyez sérieux une seconde !
Ceci dit, comme dans toute publicité mensongère, il y a un "petit peu" de vrai.
Si vous voulez vraiment consommer ce produit "naturel" miraculeux, je vous conseille de boire du thé ou du vin, vous l’y trouverez car c’est juste un polyphénol assez commun de la diète méditerranéenne …
Mais si vous décidez d’être sérieux, et de vraiment vous protéger, alors, il faut lire mes livres, surtout le dernier "Prévenir l’infarctus et l’AVC" …
Bonjour Docteur
j’ai lu un article sur un remède miracle qui nous vient de Russie le « Kapilar » qui est censé déboucher et relancer la circulation capillaire de tout l’organisme.
La capillothérapie du Dr Salmanov aurait été utilisée avec succès dans de grands hôpitaux Rome, Paris et Berlin.
Toutes les enquêtes confirmeraient que la dihydroquercétine (taxifolin) possède des propriétés anti oxydantes sur le processus métabolique et d’importants effets de protection du système cardiovasculaire.
Cette substance extraite d’un bois de mélèze sibérien (puissant bioflavonoîde) protègerait les membranes cellulaires, améliore la microcirculation
sanguine dans tout l’organisme, normalise le métabolisme au niveau cellulaire, exerce des activités anti-inflammatoires et hépatoprotectrice
a un effet anti-oedémateux, diminue les niveaux du cholestérol,réduit la formation de caillot et la viscosité sanguine.
En inhibant le vieillissement prématuré des cellules, elle renforce les parois des vaisseaux et des capillaires, normalise le cholestérol et les triglycérides, empêche l’athérosclérose, réduit le risque d’AVC et de crise cardiaque.
J’ajouterais qu’il n’y a pas d’effets secondaires !
TROP BEAU POUR ÊTRE VRAI ?
Si vous possédez des informations ou un avis sur le sujet, je suis très intéressé.
Bien cordialement
@Grimeand :
Désolé, je n’ai pas le temps de faire une recherche exhaustive, mais le "recebrex" ne me dit rien, je doute qu’il s’agisse du "celebrex" … peut-être quelque part sur la planète …
J’ai lu que le Celebrex a ete retire du marche Francais. Mais Je voudrais savoir si le Celebrex et le Recebrex sont un seul et meme medicament connu alors sous deux noms differents mais comportant les memes effets indesirables.
@Michel de Lorgeril :
Même en vous regardant avec le cœur ?
(« on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » ne vous rappelle pas un certain Petit Prince ?)
@Séverine :
Je suis vieux et moche, veux pas qu’on me voit … surtout avec une webcam où on est encore plus moche !
@Alex :
je suis diététicienne, et si avez une webcam, je peux vous proposer une consultation par Skype.
@Alex :
J’ai l’impression que votre esprit critique est maintenant suffisamment aiguisé pour que vous voliez de vos propres ailes, un autre médecin n’apportera rien et je ne peux rien vous garantir, il ne faut pas demander plus qu’ils ne peuvent !
S’il vous plaît, si vous avez modifié votre mode de vie de façon adéquate, cessez de mesurer votre cholestérol, c’est un très mauvais marqueur de risque …
Pour plus d’info, je vous recommande la lecture de mon prochain livre.
Vous n’êtes pas obligé de me croire, mais voyez les références citées, vous verrez que je ne suis pas seul !
Amicalement
Je suis à peu près dans la même situation que dom ci-dessus.
J’ai découvert votre blog puis lu vos livres il y a peu et j’ai été convaincu de 2 choses:
1 adopter une diète méditerranéenne telle que vous l’entendez, pour prévenir une récidive
2 arrêter les statines avec l’accord de mon médecin traitant.
Pour le premier point je me base sur votre ouvrages sur les omégas 3 et celui que vous avez adapté (plan oméga 3, je crois). Je cherche un/une diététicien qui m’aidera dans cette voie.
Pour le second point, j’ai rencontré mon médecin généraliste en apportant vos livres ("Dites à votre médecin…..", "Cholestérol, mensonges, …", "Plan Oméga 3") ainsi que quelques publications (GISSI, Jupiter, deux réponses à l’auteur, etc …). Cela s’est plutôt mal passé car mon médecin avait participé la veille à la conférence d’un grand cardiologue, de Paris. Conférence sponsorisée par AstraZeneca, et où le message aurait été "lower is better", l’exemple du taux de LDL d’un foetus ayant été cité comme le cas idéal (en l’occurrence 0.3 g/l). J’avoue qu’à la lectures de vos livres je pensais que vous forciez le trait avec cette formule, mais force est de constater que c’est la stricte vérité, non exagérée. J’aurai dû lui demander que je m’intéressais plutôt au taux des centenaires, mais je n’ai pas eu la présence d’esprit.
Nous partions donc sur des positions extrêmement éloignées et la durée de la consultation n’a pas suffit à nous faire évoluer.
De fait j’ai arrêté les statines (Crestor 10 mg) contre l’avis de mon médecin, qui l’a cependant acté.
Rendez-vous a été pris dans 6 semaines après un examen lipidique pour vérifier si mon régime oméga3 permettait de contrôler mon cholestérol. J’ai alors mentionné que je ne voulais pas m’attacher au taux de cholestérol, mais plutôt mesurer mon ratio O6/O3, mais la réponse a été négative.
A suivre.
Cependant, si vous pouviez m’indiquer sur la région grenobloise une consoeur ou un confrère plus en phase avec vos travaux, j’apprécierai de pouvoir conforter mes choix, en tenant compte de ma situation particulière.
En tout cas j’apprécie ce que vous faites et l’éthique avec laquelle vous le faites.
Cordialement
Alex
@REBER :
Certains médecins, très naïfs et/ou manipulés par les représentants (y compris universitaires) de l’industrie prescrivent de façon systématique des médicaments x ou y (hors de recommandations et autorisations) mais pour se donner bonne conscience …
Plutôt que d’aider leurs patients à modifier leur mode de vie, véritable cause de leurs ennuis de santé …
Pour en savoir plus, il vous faut lire mes livres, que je ne vais pas recopier ici …
Si vous vous posez ces questions, c’est que vous êtes sur la bonne voie …
Bonne chance !
Bonjour
Dans votre article, vous parlez de prévention d’hypertension, semble-t-il dans la lignée des questions à se poser.
Or, depuis 4 ans, suite à un triple pontage, mais sans jamais avoir eu de l’hypertension ni de cholestérol, il m’est ordonné Tareg 80 et Tahor10 en prises quotidiennes.
Je prends connaissance de vos questions concernant les statines.
Pouvez-vous en dire plus sur la prévention de l’hypertension…?
Merci d’avance
René
Bonjour!
Vous n’avez pu, je pense, rater la sortie il y a quelques années du livre de John Le Carré "The Constant Gardener – La constance du jardinier", suivi quelque temps après par le film éponyme, les deux relatant les hallucinantes péripéties de courageux individus enquêtant sur les expérimentations cliniques de nouveaux médicaments en Afrique… Peut-être n’est-il pas inopportun de le signaler aux lecteurs de ce blog?
Cher dom,
Il n’est ps rare que l’adhésion à la diète méditerranéenne entraîne une diminution du poids significative. Quoique je ne sois pas derrière vous pour vérifier ce que vous faites VRAIMENT, c’est plutôt bon signe et indique au moins qu’il était urgent de faire quelque chose. Ce surpoids était vraisemblablement malsain, mais ça resterait à vérifier, par votre médecin qui ferait bien d’examiner cette question plutôt que de mesurer votre cholestérol. Une fréquence cardiaque de 80/minute est un peu trop rapide quelque soit votre âge, sans que ce soit tragique. Ce pourrait être un simple déconditionnement physique … et la solution serait toute trouvée ! Il faudrait donc savoir, avant tout traitement, qu’elle en est la cause. Ici on rentre dans la cardiologie pratique et malheureusement via un blog je ne peux rien dire de plus. En attendant que votre médecin et votre cardiologue fassent consciencieusement leur travail (mais peut-être est-ce déjà fait ?), je vous recommande des approches de médecine douce, par exemple une supplémentation en acides gras oméga-3, un déficit sévère pouvant favoriser les tachycardies et les arythmies malignes. A peu de frais et sans risque d’effet secondaire, vous vous protégez de ce côté là, c’est déjà beaucoup en attendant que l’enquête de vos médecins aboutisse. Si vous vous décidiez dans ce sens (vous n’avez rien à perdre), je vous recommande (parce que je sais comment elles sont faites) des capsules de Mixalpha (6 par jour pendant au moins un mois puis des cures intermittentes) des Laboratoires Synergia. L’intérêt de ces capsules est qu’elles contiennent à la fois des oméga-3 des plantes et des marins. Bonne route !
Bonjour,
Entre votre travail de chercheur, vos réponses sur votre blog et les dialogues de sourds à Genève ou ailleurs, je trouve encore une fois admirable votre action au quotidien (j’espère que vous prenez le temps de dormir !!).
Comme je vous l’ai écris le 14 Avril 2010, j’ai arrêté par palier, bêtabloquant et statines et depuis, impossible d’avoir un rendez-vous avec mon cardiologue car je ne voulais pas faire une prise de sang pour contrôler le cholestérol.
Celui-ci a fini par me rencontrer après qu’avec mon médecin traitant nous ayons lourdement insisté et surtout réaliser la prise de sang tant demandée.
Au cours de cet entretien, celui-ci m’a, encore une fois, dit que j’étais "en danger de mort" car je ne prenais pas de bêtabloquants (pour lui mon cœur bat trop rapidement au repos, environ 80 pulsations et mon cholestérol (LDL) est remonté à 1.61 à cause de l’arrêt des statines.
Effectivement, l’analyse effectuée avec les statines en Mars 2010 relevait un cholestérol total de 1.35 gr/l avec un LDL de 0.64 gr/l, alors que celle de Mai 2010 le cholestérol total est à 2.34 gr/l et le LDL à 1.61 gr/l.
J’ai quand même réussi à lui demander de me faire faire un examen pour connaître l’état de mon muscle cardiaque et de mes artères (scintigraphie du myocarde). Et là, malgré de bons résultats, il persiste en ordonnant presque à mon médecin traitant de me remettre un bêtabloquant et de traiter au plus vite le cholestérol.
Je ne vous reposerai pas de question bien entendu sur les statines, étant très bien documenté par vos soins, mais j’ai une ou deux interrogations.
La première : j’ai suivi très sérieusement la diète méditerranéenne ainsi que mes exercices quotidiens et j’ai l’impression que ce changement rapide et brutal m’a généré quelques soucis (foie et amaigrissement rapide, environ 4 kg sur les 72 que je faisais en deux mois). Y a-t-il une incidence aussi sur l’augmentation rapide du cholestérol LDL?
La seconde : des pulsations au repos de 80 sont-elles si dangereuses que cela ?
A bientôt. Dom
Cher dom,
Je n’ai pas de commentaires à faire. N’oubliez pas le petit verre d’après-repas après celui du pendant-repas, ça fait du bien. Tout ira bien maintenant. Amicalement
Bonjour,
merci pour votre réponse, j’ai pris le temps de lire attentivement tous vos livres. J’ai changé mon mode de vie pour l’alimentation non sans difficultés (mélange d’un régime méditerranéen et de l’alimentation du Docteur Seignalet) aidé par un naturopathe local et pour le sport (1/2h de marche rapide ou de vélo tous les jours)en plus de mes sports habituels (tennis et volley-ball une fois par semaine). J’ai arrêté avec l’accord de mon médecin traitant le bêta-bloquant et le Crestor par paliers. Par contre, celui-ci m’a prescrit pour remplacer l’Aspégic 100 et le Plavix, une gélule d’AsasantineLP (produit qui ne m’a pas été conseillé). J’ai donc décidé de garder pour l’instant le comprimé de Plavix 75mg et l’Aspégic Nourrisson 100mg qui me semblent plus adaptés à ma situation actuelle. Qu’en pensez-vous? Je me retrouve encore dans une situation difficile où je n’ose plus poser de questions. Je profite de ce commentaire pour vous féliciter de mettre toute cette énergie au service de gens comme moi qui vivent dans la peur de leur choix. A très bientôt j’espère. Dom
Cher Dom,
Je comprends vos questions et je suis désolé que vous ne trouviez pas un terrain d’entente avec votre médecin traitant. Ne connaissant pas votre dossier, je ne puis faire une consultation (et certainement pas via un blog) mais je peux vous dire quelques généralités pour vous aider. Le Crestor* est inutile et nuisible, aucun essai clinique n’a jamais montré qu’il protégeait les patients, notamment dans votre situation. Il est curieux que vos médecins ne le sachent pas. Dites-leur de ma part, gentiment. Le béta-bloqueur est prescrit de manière systématique depuis de nombreuses années par les cardiologues sur la base d’essais anciens assez problématiques. Si vous suivez très bien (lisez attentivement TOUS mes livres, car il ne suffit pas de prendre des compléments nutritionnels et de faire un peu de sport de temps en temps) les conseils de mode de vie, vous pourriez arrêter après en avoir parlé avec votre médecin. Les anti-plaquettaires sont justifiés dans votre cas puisque vous avez deux stents; si aucune resténose (sur les stents) n’est détectée lors des prochains contrôles, il faudra discuter l’arrêt d’au moins un des deux anti-plaquettaires (je garderais le Plavix*) et je vérifierais si celui qui est gardé est actif (test biologique) si dans votre environnement il y a un labo qui fait des tests de ce genre (ce n’est pas sûr). Si au bout de deux ans sans resténose, et si votre mode de vie est tel que je le conseille, vous pourrez arrêter le deuxième anti-plaquettaire. En général, en cas de stent nu (comme on dit), on préconise une année de traitement par anti-plaquettaire; vous seriez donc dans la plus grande prudence en procédant ainsi. concernant votre hémochromatose et vos niveaux de fer, les scientifiques ne sont pas vraiment d’accord concernant les risques associés à cette maladie, notamment pour les maladies cardiovasculaires. C’est une maladie rare, et on peut comprendre les doutes actuels. Je ne suis pas plus avancé que les autres à ce propos et je ne puis être très affirmatif, vous le comprendrez. Ma position, si j’étais votre médecin traitant, serait de faire en sorte de « normaliser » (au mieux possible sans vous rendre malade) vos taux de fer ; et rien d’autre si ce n’est par précaution de redoubler de ferveur pour votre mode de vie protecteur ! Bonne route, camarade !
Bonjour,
Il est vraiment dommage que des hommes de votre dimension ne consultent pas. Merci quand même pour l’ensemble de votre oeuvre qui nous permet de mettre en lumière la vérité.
Je suis né le 17/09/54, je pèse 72kg et mesure 1.82m.
J’ai eu un incident cardiaque le 20/03/2009, d’après les médecins, j’ai fait une athérosclérose sur l’IVP et sur une artère bissectrice gauche. Cet incident a été pris à temps et a nécessité la mise en place de stents nus en conception cobalt-chrome de diamètre 2.25mm et de longueur 12mm sur la bissectrice et de diamètre 2.25 et de longueur 15mm sur l’IVP.
Un traitement obligatoire m’a été prescrit :
– Le matin : un comprimé de bétabloquant (Cardensiel 2.5mg)
– Le midi : un comprimé de Plavix 75mg et un Aspégic Nourrissons 100mg
– Le soir : un comprimé de Crestor 10mg et ¾ de Lexomil
Ce traitement, à ma demande, devait être revu six mois après examens complémentaires. Les examens (test à l’effort et scintigraphie myocardique d’effort) ont été effectués au mois de juillet et malgré le résultat positif le traitement n’a pas été changé comme prévu.
A l’heure actuelle et après plusieurs réclamations et de nouveaux examens (tests à l’effort, échographie) toujours bons, mon cardiologue ne veut toujours pas arrêté le traitement et m’a signalé que je pourrai le garder à vie.
Mon prochain rdv qui devait être fin mars a été repoussé au mois de mai. Depuis le début du traitement, je souffre et ceci de plus en plus violemment de douleurs musculo-squelettiques, de fatigue chronique et depuis quelques jours de problème de gène oculaire sur l’œil gauche. Pratiquant régulièrement des activités sportives, mes douleurs commencent à être très handicapantes. J’ai donc décidé d’arrêter le traitement et de ce fait j’en ai parlé à mon médecin traitant. C’est celui-ci qui m’a conseillé votre livre « Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous soignera sans médicament.. », après une visite assez tumultueuse.
J’ai donc décidé avec l’aide d’un naturopathe d’optimiser encore plus qu’avant mes habitudes alimentaires et de prendre en compléments alimentaires des antioxydants et des omégas 3, et d’adapter encore mieux ma pratique régulière de sport. En suivant l’arrêt du traitement de façon progressive pour les statines, je pense pouvoir retrouver une nouvelle énergie, je fais de même pour le bêta-bloquant (1/2 pendant un mois, 1/2 un jour sur deux pendant le deuxième mois puis arrêt total).
Après avoir lu votre livre, quelques interrogations me font vous écrire :
– Je présente une hémochromatose hétérozygote génétique vérifiée et contrôlée (ferritine à 490microg/l) est-elle gênante dans ce cadre particulier ?
– Je ne vois pas l’intérêt du bétabloquant par contre je suis plus soucieux sur le choix à faire concernant le Plavix (Clopidogrel), dois-je l’arrêter et continuer seulement l’Aspégic ou dois-je arrêter l’Aspégic et continuer le Clopidogrel ?
–
Bien entendu, j’ai déjà posé ces questions mais plus personne ne veut me répondre…surtout après mon choix d’arrêter les statines et le bêta-bloquant.
Etant seul à prendre la décision, j’espère que vous pourrez répondre à ma demande. D’avance je vous remercie car je me retrouve dans une situation où la peur est omniprésente.
Votre article fait hélas le triste constat d’une réalité.
Aujourd’hui comme vous le dites : « A qui faire confiance » ?
Comment avoir accès à une information indépendante ?
En prenant la peine d’une recherche personnelle, ce qui évidement prend du temps.
Le chiffre de 95% de confrères qui reçoivent la visite médicale est pour moi source de malaise quotidien.
Ce malaise est renforcé quand j’en fait état à des confrères que je sais sérieux dans leurs pratiques mais qui continuent à recevoir « l’information pharmaceutique » ; tout en affirmant rester critique.
Une m’a même dit en parlant des visiteuses médicales : « il faut bien qu’elles gagnent leur vie ».
Vous proposez une solution qui parait cohérente.
Mais y-a-t-il quelque part dans notre pays, des responsables politiques pour chercher une solution au problème ?
Pour ma part, j’en doute.
Continuez à nous informer comme vous le faites.
J’espère que vous trouverez le temps de nous faire un compte rendu des conférences du Japon auxquelles vous avez participé.
Amicalement
Marc
Où en est l’expertise médicale et scientifique aujourd’hui? Blog de Michel de Lorgeril http://bit.ly/bDiQzL #santé