Premier bilan du confinement de masse de l’hiver 2020

Une fois n’est pas coutume, l’Institution (avec un i majuscule) ose s’exprimer sur un phénomène sociétal majeur et inattendu survenu pendant l’hiver 2020.

Malgré les dures conséquences sociétales à assumer…

Je veux parler du confinement de toute la population (à part quelques exceptions, les « petites mains » indispensables à la survie de la majorité) décidé par les gouvernants lors de la panique provoquée par la Covid-19.

L’Institution en question est le CNRS qui publie dans le numéro d’Avril 2024 de son journal l’interview d’un sociologue du CNRS.

Ce que le sociologue analyse ce n’est pas le confinement lui-même mais la « Surveillance » de la population que le confinement a exigé !!

C’est intéressant et mérite d’être lu car pour une fois ce n’est pas une analyse « programmée » par les gouvernants et pas non plus un delirium (supposé « complotiste ») produit par un de ces nouveaux experts qui peuplent avec une sympathique naïveté les réseaux dits sociaux.

C’est là, pour les curieux  : https://lejournal.cnrs.fr/articles/covid-19-bilan-dune-surveillance-massive

On peut trouver des signes de l’existence du principal auteur (Nicolas Mariot) sur Wikipédia, un site parfois utile mais à consulter avec prudence et un esprit critique assuré.

C’est lui.

Ça fait plaisir pour un scientifique (je suis moi-aussi chercheur CNRS) de lire enfin (3 ans après les faits) une analyse objective des circonstances de ce confinement inattendu et décidé par des gouvernants totalement déconcertés qui ne trouvèrent pas dans leur environnement bureaucratique (Santé Publique notamment) des conseillers susceptibles de les aider.

Dans d’autres pays, comme indiqué par Nicolas Mariot, les gouvernants surent trouver les bons conseillers et prirent des décisions différentes.

Cela dit, il est toujours plus aisé de faire des analyses a posteriori et se faire passer pour très intelligent une fois la crise passée.

Bon !

Je n’ai pas à avoir honte puisque pour ma part je m’étais exprimé très tôt lors de la crise sanitaire pour émettre un avis sur l’utilité du confinement.

C’était là : https://michel.delorgeril.info/ethique-et-transparence/science-du-confinement-ou-confinement-de-la-science/

Avec un titre qui disait tout en Mars 2020 (peut-on être plus précurseur ? ) : « Science du confinement ou confinement de la science ? »

En conséquence, je renvoie à mon argumentaire de l’époque et j’encourage chacun à lire celui d’Avril 2024 par mon collègue Nicolas Mariot.

Ce dernier est prudent – il n’est ni médecin ni épidémiologiste – et quelques uns de ses chiffres [la surmortalité en Espagne] sont faux.

Peu importe !

L’intérêt de cette analyse de Nicolas Mariot ce sont les comparaisons internationales : les gouvernants les plus sévères ont-ils été les mieux récompensés ? Moins de surmortalité ? Moins de dégâts économiques et sociétaux ?

On comprendra en lisant cette analyse – c’est la principale leçon que je retiens – pourquoi les gouvernants et leurs « petits amis » des académies (et prolifiques sur les plateaux télé) ne sont pas pressés de donner un retour d’expérience !

Il n’y a pourtant aucune honte à se demander si on a bien travaillé, si on a commis des erreurs ou si on aurait pu faire mieux.

Ce n’est pas ainsi que fonctionnent les politiciens : les pires idiots ne reconnaissent jamais leurs erreurs ! Règle basique de la politique !

Et les administrations sanitaires ne se trompent jamais, c’est bien connu !

Un aspect très intéressant évoqué par le sociologue est la surprenante « obéissance » de la population ; à mettre en parallèle avec une supposée acceptation massive de l’obligation vaccinale qui suivra.

Ces phénomènes sont intéressants et devront être examinés plus précisément.

Bon, je termine pour aujourd’hui en annonçant la publication prochaine (espérée en Août) de mon dernier opus sur la Covid-19.

On y trouvera une analyse scientifique et historique de la Covid-19 avec plusieurs grands chapitres :

1) d’où est venu le virus ?

2) la pandémie fut-elle vraiment sévère ?

3) avions-nous des traitements médicamenteux antiCovid ?

4) que valaient les vaccins antiCovid qui nous furent proposés ?

5) que sont réellement le Covid Long et les complications postvaccinales ?

J’adore le titre : « Dialogue de promeneurs en Covidie »...