Rougeole et encéphalite : les illusions de la vaccinologie (saison 7)

 
Les promoteurs de la vaccination de masse, éventuellement obligatoire, défendent de façon générale l’idée que les vaccins apportent plus de bénéfice que d’inconvénients.
La façon générale est intéressante, certes, mais les médecins ont affaire à des individus ou à des familles, pas à des généralités.
Autrement dit, la conversation devient vite difficile quand les uns parlent en termes généraux (couverture vaccinale, éradication, etc…) alors que les autres sont fixés sur des cas particuliers (des victimes de certains vaccins, par exemple).
Si nous nous élevons un peu au-dessus des nuages des controverses fébriles et que nous examinons un cas bien spécifique et particulièrement tragique, celui des encéphalites survenant après une rougeole, qu’apercevons-nous ?
Apparemment, la fréquence de cette complication serait de un cas (diagnostic avéré et sévérité variable) pour 1000 cas de rougeole de diagnostic avéré et de sévérité variable.
La notion de « diagnostic avéré », qu’il s’agisse de rougeole ou d’encéphalite, doit être prise avec précaution car, par exemple, certains cas de rougeole semblent reposer sur des signes cliniques peu spécifiques (fièvre + éruption cutanée) et surtout l’argument indépassable de l’absence de vaccination contre la rougeole. En effet, il y a apparemment peu de confirmation biologique systématique, par exemple au Royaume-Uni ; mais je n’ai pas été capable de vérifier la réalité des faits en France.
C’est un peu « court » de mon point de vue pour en tirer des conséquences scientifiques robustes et des décisions de Santé Publique. Mais n’en faisons pas un point de blocage sinon aucun échange n’est possible.
Ne faisons pas non plus de blocage sur le fait que si nous observons réellement un cas d’encéphalite sur 1000 cas de rougeole, et sachant que lors de la dernière poussée (supposée) épidémique de rougeole en France quelques milliers de cas ont été comptés, nous observons en conséquence seulement quelques cas d’encéphalite (10 au maximum ?). Difficile dans ces conditions de comprendre objectivement une épidémiologie des encéphalites.
La fréquence augmente vraiment ou diminue vraiment ? Passer de 10 à 5 ou 3 est-il statistiquement significatif ? Simple coïncidence ? J’appelle à la prudence avant des grands discours volontaristes !
Si 1/1000 semble beaucoup, les cas avec séquelles sont mal documentés (pour ne pas dire : pas du tout) rendant difficile l’évaluation de la menace réelle. Si une encéphalite sur 10 laisse des séquelles (et ça dépend quoi), on peut dire qu’une rougeole sur 10 000 est réellement menaçante en termes d’encéphalite sévère de l’enfant… Pas de statistiques possibles !
Peut-être, en plus, que toutes les encéphalites sévères surviennent chez des sujets immunodéficients… Ce qui rend la menace difficile à évaluer pour la population générale.
Peu importe ! On peut éventuellement comprendre que certains veuillent vacciner massivement pour empêcher cette encéphalite rare mais sévère. Mais comprendre n’est pas approuver car on peut être d’un avis différent : faut-il vacciner 800 000 bébés chaque année pour empêcher une encéphalite ? Pour empêcher 0,1 encéphalite sévère ?
On doit aussi admettre du côté des vaccinalistes, étant donné les interrogations diagnostiques sus-citées, que la menace est sans doute exagérée et qu’il s’agit d’examiner avec pondération les effets réels de la vaccination anti-rougeole. On se heurte malheureusement à une difficulté immédiate : il n’y a pas d’étude (scientifiquement robuste) qui ait analysé les effets de la vaccination anti-rougeole sur le risque d’encéphalite rougeoleuse. On a examiné seulement les effets du triple vaccin ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole).
Cela introduit un facteur de confusion majeur. C’est très ennuyeux pour qui veut comprendre les effets positifs (et négatifs) d’une immunisation anti-rougeole. Pas de science robuste donc pour justifier des changements législatifs urgents à propos de la rougeole.
Il faut enfin insister sur le fait que la grande majorité des encéphalites de l’enfant sont d’origine virale [pas seulement du virus de la rougeole ou celui des oreillons] ou auto-immune. Il est clair qu’une politique de vaccination massive telle celle avec le ROR (des virus vivants) peut avoir  des conséquences non négligeables sur le système immunitaire de millions d’enfant : stimulation chez les uns (avec risque de maladies auto-immunes) ou inhibition chez d’autres avec augmentation du risque de pathologies virales jusque là bénignes.
Sans parler des virus mutants susceptibles d’être créés avec cette dissémination massive de virus vivants un peu bricolés.
Bon, faisons semblant de croire que ROR est un équivalent de R.
Cette efficacité vaccinale anti-encéphalite a été analysée au Royaume-Uni (RU). Rien en France apparemment. C’est dommage car les circonstances au RU et en France sont très différentes. Nouvelle approximation qui pourrait m’être reprochée… Je reconnais que ça commence à faire beaucoup.
Je reproduis des captures de cet article récent (2017) ci-dessous.
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Pour ceux qui ne lisent pas l’anglais ou qui n’ont pas le courage de se procurer (et lire) l’article, je résume : étude rétrospective sur plus de 30 ans (de 1979 à 2011) et 16 571 cas d’encéphalite (quel que soit la cause) chez l’enfant. La vaccination ROR a été introduite (et vite adoptée par les médecins et les familles) en 1988.
Ils observent une augmentation des cas d’encéphalite de l’enfant pendant la période ; mais surtout à partir de 1994 ; tout en observant une diminution des encéphalites dues (selon les déclarations des médecins) à la rougeole et aux oreillons.
Triste bilan global : plus d’encéphalites depuis que le ROR a été introduit !
Plus inquiétant : ils ne connaissent pas l’origine (les causes exactes) de ces nouvelles encéphalites… J’ai reproduis les graphiques concernant les fréquences d’encéphalites dues aux virus herpétiques (B) et celles d’étiologie inconnue. Notez la nette augmentation APRÈS l’introduction de la vaccination massive par le ROR en 1988.
Est-ce une coïncidence ? Vous comprenez encore mieux le titre de cet article.
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Parmi les encéphalites d’origine inconnue (unknown aetiology), il y a sans doute des encéphalites auto-immunes dont l’émergence a probablement été favorisée par les programmes de vaccination massive ; pas seulement le ROR sans doute.
Pendant la même période, on a massivement vacciné avec des vaccins contenant des virus vivants (certes atténués) qui ont provoqué des effets secondaires non négligeables notamment des crises d’épilepsie et des maux de tête qui évoquent des complications neurologiques, et donc un impact immédiat des vaccins sur le système nerveux de ces bébés.
Que ces nouvelles encéphalites – les herpétiques, les virales non identifiées et les auto-immunes – ne soient pas attribuées au ROR et autres vaccins ne doit pas nous étonner.
En effet, si une encéphalite survient au décours d’une maladie susceptible d’être prévenue par la vaccination, cette maladie (même si elle ne concerne que quelques milliers de cas) en est toujours la cause pour les vaccinalistes maximaux. Ce n’est jamais une coïncidence ! Jamais !
Mais si une encéphalite survient dans le contexte d’une vaccination massive (des centaines de milliers de cas ; voire des millions si on compte les revaccinations), il s’agit toujours de coïncidences… Toujours !
Ce n’est pas étonnant : la différence est sociologique : dans la 1ère circonstance, il s’agit de « booster » le business vaccinal ; avec la 2ème circonstance, admettre (ou simplement examiner les choses) on pourrait « freiner » le business vaccinal.