Le 23 Janvier je donnerai une conférence en visio sur les complications cardiovasculaires du diabète
Ce sera, en toute modestie (comme d’habitude), un grand moment de mise au point médicale et scientifique.
Je décrirai les complications cardiovasculaires du diabète et les stratégies – généralement inutiles – des conventionnels pour les empêcher.
Je laisserai de côté – c’est dommage mais le temps est limité – les complications non cardiovasculaires (selon les conventionnels) notamment les pathologies des yeux et des reins (par exemple) bien qu’elles relèvent probablement de mécanismes communs aux complications cardiovasculaires.
Vous êtes tous les bienvenus mais ce n’est pas moi qui organise (je suis invité) : https://www.facebook.com/share/p/18AqUdQpsg/
Ce sera donc le 23 Janvier à 17:30
Kardégic ? Efet secondaire DMLA
Statines ? Effet secondaire diabète cataracte
Ozempic kifkif des chances de finit aveugle
vive le progrès vive la science vive la médecine
https://www.lanutrition.fr/lozempic-augmente-le-risque-dune-maladie-rare-de-loeil
Et oui…
Mais il y a aussi des progrès médicaux majeurs…
Le périmètre ombilical est-il encore considéré comme un bon marqueur de risque cardio-vasculaire ? Sinon j’en connais un autre c’est l’élévation de la ferritine sérique, marqueur d’une inflammation hépatique et improprement dénommée dans la presse internationale « iron overload » sous pretexte qu’une ferritine basse témoigne d’une carence en fer. La ferritine est aussi une protéine positive de l’inflammation.
La ferritine ?
Hum…
Très difficile à interpréter…
Oui, c’est terrible : quand on essaye comprendre les interactions entre Fer, ferritine, (et leurs paramètres associés) et les paramètres hépatiques … on n’y comprend rien.
Quand on croit commencer à comprendre, pas de bol, c’est le contraire, ou pas complètement …
Et quand on en parle au généraliste, il n’y comprend rien non plus (ou alors c’est bien imité …)
A quand un « Dialogue des promeneurs en ferritinémie » ?
Il y a d’autres façons d’évaluer la physiologie du foie, un organe extraordinaire, que par un dosage aussi simple que le ferritine.
Je ne la dose jamais… Et je n’en tiens pas compte dans mes entretiens pédagogiques. Sauf cas très particuliers…
Certains de demandent si le « syndrome métabolique » ne serait pas un peu fourre-tout …
https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2008/revue-medicale-suisse-143/syndrome-metabolique-syndrome-fourre-tout-des-patients-obeses-ou-entite-specifique-quel-traitement-hygiene-de-vie-ou-polypill
C’est un « fourre-tout » dont l’intérêt clinique est très faible.
Sa définition (HDL, triglycérides…) témoigne de cette faiblesse.
On est très loin de la médecine de précision…
« L’augmentation de la prévalence du syndrome métabolique et l’intrication étroite des métabolismes des lipides, des glucides et du fer font du syndrome métabolique la première cause de consultation pour hyperferritinémie. » selon https://www.fmcgastro.org/texte-postu/postu-2020-paris/hyperferritinemie-non-hemochromatosique-diagnostic-et-prise-en-charge/
Je ne parle pas ici des hyperferritinémies avec surcharge en fer (CST élevé, génétiques ou cirrhotiques) ni celles liées à la consommation récente d’alcool (sans surcharge en fer) qui disparaissent sous régime sec.
Pour éviter les confusions, commençons par traduire « iron overload » par hyperferritinémie SANS surcharge en fer (parfois avec surcharge en fer dans les cas plus rares d’origine génétique ou cirrhotique). Savoir ensuite que les surcharges hépatiques en fer peuvent être minimes (NASH), secondaires (hépatosidérose dysmétabolique), mésenchymateuses (HVB) ou parenchymateuses (plus rares).
Actuellement l’élévation de la ferritine sérique est un des meilleurs marqueurs prédictif de l’apparition d’un syndrome métabolique, d’un diabète type II et du risque cardio-vasculaire. Le foie gras et l’hyperferritinémie sont liés (réf sur demande).
Vous écrivez :! « Actuellement l’élévation de la ferritine sérique est un des meilleurs marqueurs prédictif bla bla… »
Qui dit ça ?
Le syndrome métabolique (HDL, triglycérides…) est lui-même un syndrome « vaseux »…
La Nurses’ Health Study : 120 000 infirmières suivies une dizaine d’année. Jiang R, & al JAMA, 2004;291:711-717
Un diabète survint chez 698 d’entres elles, appariées aux témoins (de la même étude selon âge l’ethnie, la biologie et l’Indice de Masse Corporelle). Exclus, les diabètes 1 et gestationnels. Le Risque Relatif de développer un diabète est directement proportionnel à la ferritinémie, au départ plus élevée chez les futures diabétiques. En ajustant sur l’IMC, âge, ethnie, antécédents familiaux, activité physique, apports caloriques, ménopause ou non, la relation persiste.
M-C Vantyghem & Coll. Diabétologue au CHU de Lille 2005 Presse Med : 2005 Nov 5;34(19 Pt 1):1391-8.
« La présence d’une hyperferritinémie est corrélée à l’incidence du diabète de type 2 dans des études prospectives et associée à la présence d’une hypertension, d’une dyslipidémie, de troubles de tolérance glucidiques, d’une surcharge pondérale abdominale et d’un syndrome métabolique. »
• « L’hyperferritinémie n’est pas nécessairement synonyme de surcharge en fer et pourrait être un simple marqueur de l’insulinorésistance. » https://doi.org/10.1016/S0755-4982(05)84197-1
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Jehn M & al. Serum ferritin and risk of the metabolic syndrome in U.S. adults. Diabetes Care. 2004 Oct;27(10):2422-8
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Iwasaki T & al Serum ferritin is associated with visceral fat area and subcutaneous fat area. Diabetes Care.2005 Oct;28(10):2486-91
Yves Deugnier (Rennes), spécialiste mondial de la ferritine, parle du Dysmetabolic iron overload syndrome (DIOS) (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29169710/) d’une façon bizarre (encore un syndrome vaseux…) puisqu’il précise « DIOS corresponds to mild increase in both liver and body iron stores associated with various components of metabolic syndrome in the absence of any identifiable cause of iron excess. » Le terme “iron overload” me semble donc inapproprié.
Et si l’insulinorésistance était favorisé par une alimentation trop pauvre en fibre, cela pourrait contribuer à expliquer le triomphe du régime méditerranéen maintes fois confirmé depuis un certain article du Lancet de 1994 signé M. de Lorgeril.
C’est intéressant, merci !
Mais ça reste « vaseux »…
Attendons la suite !
Surtout : que cela implique-t-il en pratique ?