Comparaisons internationales de la mortalité et la létalité en relation avec la Covid-19 : surprises !
Il n’aura échappé à aucun observateur, même très myope, que tous les pays et leurs populations n’ont pas souffert de la même façon de la Covid.
Je laisse de côté ceux qui pensent qu’il ne s’est rien passé ou pas grand chose.
Je vais utiliser les données de mortalité car c’est le paramètre le plus éloquent et le plus crédible pour juger de la sévérité d’une flambée pandémique.
Commençons par la mortalité attribuée à la Covid de façon générale dans divers pays. Utilisons les données de Worldometer que tout le monde peut consulter.
J’ai reconstruit un tableau avec seulement quelques colonnes pour simplifier.
C’est évidemment la mortalité attribuée au virus et rapportée à la population [Deaths/1M pop ; dernière colonne] qui nous importe.
Par facilité, nous allons utiliser le chiffre de la France comme référence : 2521 décès par million d’habitants.
On voit immédiatement que les américains et les brésiliens sont les champions (si je me permets cette expression outrancière digne de la télé), que les asiatiques (Inde, Japon, Corée du Sud) sont relativement protégés, que les anglais et les italiens sont « intermédiaires » entre les américains et les français et les espagnols (relativement un peu protégés) et que les allemands s’en sortent mieux que les français et les anglais.
A ce jour, il n’y a pas d’explication claire à ces étranges discordances.
Il y a une autre façon de voir les choses, celle de notre ami John Ioannidis (qui a fait parler de lui aux USA en contestant, provisoirement, les confinements aux USA) en analysant la mortalité chez les infectés, infection démontrée par un paramètre biologique (PCR). Il analyse par classe d’âge en se focalisant sur les moins de 60 ans et les moins de 70 ans, la grande majorité de la population.
C’est une manière intéressante d’évaluer la sévérité de la pandémie, notamment par comparaison avec la grande pandémie grippale de 1918. Je renvoie les lecteurs intéressés vers l’article de Ioannidis.
Je ne vais reproduire qu’un seul graphique, celui des moins de 60 ans, mais celui des moins de 70 ans est superposable.
Il utilise le paramètre IFR, Infection fatality rate, qu’en français on traduirait par létalité : on est sûr de ne compter que des malades (des infectés) et je laisse de côté les comparaisons avec les plus de 70 ans.
Un seul mot quand même : Ioannidis nous dit que pour chaque décennie supérieure (en commençant par les enfants), l’IFR est multiplié par 4. Cela illustre l’importance de l’âge dans la létalité due à la Covid. Ce n’est pas nouveau !
Bien regarder le graphique suivant qui compare les pays entre eux pour les classes d’âge inférieures à 60 ans.
Je note plusieurs choses mais je laisse à chacun le soin d’aller plus loin dans les analyses :
1) Parmi les pays développés, c’est en Israël que l’IFR est le plus bas. Attention : cela n’a rien à voir avec les campagnes de vaccination car ce sont les chiffres qui précèdent l’année de la vaccination de 2021.
2) Les USA et le Royaume-Uni sont encore très mal classés.
3) Ils sont rejoints par l’Allemagne qui avait pourtant un bon « score » sur la mortalité totale.
4) Le pire est mesuré en Italie. C’est curieux !
5) La France (mal placée en mortalité totale) est plutôt bien classée ici et à égalité avec le Japon, très bien placé en mortalité totale.
Les données de mortalité totale incluant tous les âges et celles de létalité des moins de 70 ans (ou <60 ans) sont différentes et de façon surprenante. Comment se fait-il que la létalité des <60 ans soit la même au Japon et en France alors que le Japon a été protégé ?
Bref, si je devais tirer une seule leçon de ces chiffres (produits par un épidémiologiste expérimenté) c’est que toutes les populations ne devraient pas [ne devaient pas] être vaccinées de la même manière car le risque létal était très différent.
Je laisse de côté l’évidence que les vaccins sont inefficaces. Je fais « comme si » ils étaient efficaces !
Il n’était probablement pas absurde de vacciner (à condition que les individus soient volontaires) les populations d’âge moyen (entre 40 et 70 ans par exemple) en Italie, aux USA et en Allemagne.
Inversement, vu les chiffres japonais et français (et encore plus Israéliens), la vaccination chez les moins de 70 ans dans ces pays était d’un très faible intérêt médical.
Je laisse chacun réfléchir à ces chiffres surprenants et les commenter si besoin.
remarque sur le graphe
Que signifie le trait (avec le point) ? l’intervalle de confiance ?
A-t-on une vue de la mortalité toutes causes
En France, il apparaît que la mortalité covid + déni de soins + rivotril => sup à la variation globale (cf Pierre Chaillot)
Le 1er tableau concerne la mortalité totale.
Faut pas trop en demander !
https://aipri.blogspot.com/2023/03/lonu-annonce-une-surmortalite-de-236.html
Voila une publication qui corrobore votre étude, sur une base mondiale…
Merci !
Simulacre dites vous ?
ça sentait mauvais, trop de fric, trop de mensonges, trop de magouilles contre les médecins qui prétendaient faire leur travail (Raoult, Peronne + GreatBarrington +++)
Aujourd’hui le doute est levé. Sasha Latypova et Katherine Watt ont forcé Pfizer à reconnaître que ces prétendus tests n’étaient que des « démos » pour des « medical counter measures » commandées par le US DoD et Fauci (le NIAID détenait certains brevets)
Inutile de parler de « magouilles » ; il suffit de lire attentivement les « méthodologies » publiées officiellement, celles que que les rebelles vaccinalistes que vous citez (Raoult…) condamnent sans désemparer…
Les signataires de Great Barrington n’ont pas « travaillé » à proprement parler ; ils ont alerté et puis… Plus rien ! Que pensent-ils des vaccins ?
Pas de nouvelle alerte ! Vraiment trop dangereux !
Merci pour ce document. Et la réponse à votre interrogation se trouve peut-être dans ce preprint (qui ne sera certainement jamais revu par les pairs donc publié).
« Is there a Link between the 2021 COVID-19 Vaccination Uptake in Europe and 2022 Excess All-Cause Mortality? » (research gate preprints202302.0350.v1)
Ce preprint complète une série d’autres études qui sont arrivées aux mêmes conclusions (par exemple lors du rollout du vaccin en Israel) mais n’ont jamais été publiées.
Oulah, je vais à nouveau passer pour un vilain complotiste !
Merci.
C’est un article intéressant et les auteurs discutent longuement la faiblesse de leur méthodologie (observationnelle et rétrospective).
Conclusion définitive impossible !
C’est une nouvelle illustration que pour savoir si un produit de santé est potentiellement utile (ou nuisible), il faut des essais cliniques randomisés !
Sans quoi, les discussions sont interminables !
Vous avez raison (d’où mon usage du conditionnel), cette étude ne permet pas de conclure. Mais elle en rejoint beaucoup d’autres ainsi que des études sur les effets secondaires dont certaines s’appuient maintenant sur des analyses lors d’autopsies,
Une étude randomisée en double aveugle semble difficile D’une part car on parle du passé, d’autre part plus personne n’est naif face à ce virus (vacciné ou guéri). Sans compter, la variété de vaccins déjà injectés entre 1 et 5 doses…
Tout cela en moins de 3 ans. C’est un vrai bazar.
D’autre part, il faudrait au moins 10 ans pour démontrer une efficacité et un innocuité à long terme. Ce concept de refaire des doses tous les 3-4 mois pour voir ce que ça donne sans avoir aucune l’idée de l’efficacité, c’est assez spécial ? Qu’en pensez-vous ?
Sous quel format proposez-vous la conduite d’une étude randomisée en double aveugle ?
Dans la mesure où on accepté de commercialiser massivement ces vaccins sans études randomisée en double aveugle, on doit pouvoir les interdire sur la base d’études similaire.
On pourrait donc appliquer un principe de précaution et si quelqu’un souhaite alors se faire vacciner, il n’a qu’à signer une décharge ?
En maintenant ainsi dans le flou, les labos auront la voie libre pour abtenir leur autorisation permanente. Et vous ferez probablement partie de la population cible soumise à obligation vaccinale à vie tous les 6 mois !
Vous dites : « Ce concept de refaire des doses tous les 3-4 mois pour voir ce que ça donne sans avoir aucune l’idée de l’efficacité, c’est assez spécial ? Qu’en pensez-vous ? »
Réponse : c’est tellement « spécial » que j’en ai la nausée !
Vous dites aussi : « Dans la mesure où on accepté de commercialiser massivement ces vaccins sans études randomisée en double aveugle, on doit pouvoir les interdire sur la base d’études similaire. »
Réponse : il y a eu des essais cliniques testant ces vaccins. J’en ai fait la critique dans divers documents notamment dans le livre « Les vaccins à l’ère de la covid-19 ». Ma conclusion était que c’était un simulacre de sciences médicales et donc, que ça n’existait pas pour un scientifique sérieux !
Bonjour,
Pierre Weill, ingénieur agronome a emis, avec le Docteur Lecerf, l’hypothèse du rôle de l’alimentation dans la moindre létalié du virus de certains pays (notamment la Coréee, le Japon). Dans ces pays, on constate un meilleur équilibre omega 3 – omega 6 qu’en occident, qui connait des carences en omega 3.
Peut-on dire que plus un régime alimentaire d’un pays se rapproche de la diète méditerranéénne et moins la population est touchée par des cas graves ? Cela pourrait peut-être expliquer, par exemple, les différences entre le sud et le nord de l’Italie ?
https://vu.fr/fXMS
Pas impossible mais cela reste une hypothèse…
Bonjour Dr. De Lorgeril, je soulève un point, aucune idée si cela a du sens, je ne suis pas du tout un scientifique ! Voici la moyenne d’âge arrondie de quelques pays : France = 42 ans, Israel = 31 ans, Inde = 29 ans. Cela peut certainement avoir une incidence pour le taux de mortalité total, si le IFR est multiplié par 4 par décennie. Au Japon, la moyenne d’âge est de 49 ans, mais ils ont l’espérance de vie la plus élevée avec 84,8 ans….Donc une certain mode de vie protecteur. Juste une idée. Saluations et j’attends votre prochain livre avec impatience !
Merci encore pour vos analyses. Pour votre conclusion, toujours en imaginant que certains des vaccins auraient pu être parfois pas totalement inefficaces : y’avait il un moyen, pendant l’épidémie, de déjà distinguer les populations entre elles ?
Vous en avez il me semble souvent beaucoup plus sous le pieds que ce qui est livré ici en 1er jet. Pensez vous à des paramètres particuliers qui auraient permis de distinguer individus des populations à risque ? Ou à des actions médicales spécifiques, au final délétères, utilisées dans des pays plus que dans d’autres et qui expliqueraient ces discordances ? surprescription d’IPP (liés aux formes de Covid grave d’après une étude coréenne), autres ?
J’en profite pour poser d’autres questions ici sur la médecine de précision (les commentaires y sont fermés) : P. 74 « Chez chaque patient convalescent et à risque de récidive de thrombose veineuse ou artérielle, il faut rechercher une prédisposition à l’hypercoagulation … ». j’avais loupé cette phrase, elle me semble restrictive. N’y a t’il pas svp plus d’indications à rechercher les paramètres majeurs que vous indiquez ?
Autre question de l’ultra-laborieux que je suis sur ces sujets : vous dites quelque part (page non retrouvée) qu’il n’y a pas de réelle science après 60 ans. La phrase m’étonne, je pensais que ces populations étaient bien représentées dans les études en général, conventionnelles ou plus dans le sens de la médecine de précision. Ce n’est pas le cas ?
La Covid a tué – il faut être un peu « hors sol » pour remettre cette évidence en question – mais qui et comment ?
Elle n’a pas tué tous de la même façon. Pour moi, ce sont les victimes jeunes (<70 ans) qui me préoccupent. Et c'est évidemment les concepts de "mode de vie" et de "complications cardiovasculaires" qui me servent d'outils.
Je ne me désintéresse pas des plus âgés mais, les conditions de vie et d'existence étant ce qu'elles sont [grande découverte au moment de la réforme des retraites !!!], les complications fatales sont d'origines multiples.
Dans mon expérience (limitée et non scientifique) du moment, j'ai l'impression qu'il y a eu beaucoup de complications cardiovasculaires [attribuées ni au virus ni aux vaccins] et mes pointages "personnelles" m'indiquent que la prédisposition à l'hypercoagulation y joue un rôle non négligeable. A affermir !
Je ne comprends pas ce que vous dites à propos de "pas de réelle science après 60 ans"...
Pour aider à comprendre ces discordances, ne serait il pas intéressant d’ajouter deux colonnes supplémentaires à ce tableau:
Le nombre de tests réalisés ayant abouti à ces nombres de cas positifs.
La valeur de cycle seuil (Ct) des tests PCR réalisés. ?
Bien sûr !
Encore des facteurs de confusion ; sauf si vous n’utilisez (comme Ioannidis) que les infectés (démontré par PCR). Dans ce cas…
Tests PCR très variables en quantités disponibles (+remboursement SS) et qualités (Ct+amorces)
A partir de 2021, on peut admettre qu’il y a eu « homogénéité » à travers les territoires.
Si on remet en question la qualité du travail des biologistes…
En épidémiologie, c’est la moyenne qui importe. On peut admettre que parfois c’est moins et que parfois c’est meilleur. Ça finit par se compenser si le échantillons sont assez grands.
La méthodologie utilisée par cette étude ne semble pas permettre une comparaison entre pays: « Large differences did exist between countries and may reflect differences in comorbidities and other factors »
Difficile de comparer des échantillons peu homogènes. Les données de l’Italie portent du 25.5 au 15.7.2020 alors qu’une partie des données de la France ont une date médiane au 24.11.2020.
L’étude semble fiable pour démontrer une augmentation globale d’un facteur 4 de l’IFR pour 10 ans d’âge supplémentaire.
On passe d’un IFR de 0.0003 % entre 0-19 ans à 0.506 pour 60-69 ans. On retrouve ce phénomène dans tous les pays y compris l’Italie où on retrouve ce ratio. Le Népal est plus surprenant avec un facteur de 1.5 entre 60 et 70 ans.
La vaccination ne pollue pas les chiffres (données antérieures).
Conclusion: une politique « one size fits all » n’était pas adaptée. Si contrôler la contagion était impossible dans la durée, les efforts devaient porter à 80 % sur la protection des ainés (par exemple: leur donner accès à des FFP2).
La consigne « prendre un doliprane et attendre que ça passe » n’était valable que pour les plus jeunes. Il était inacceptable de l’appliquer aux plus âgés: les laisser attendre seuls l’issue de la maladie dans la peur était inhumain et aggravant.
La campagne de vaccination (à supposer que l’on dispose d’un vaccin efficace contre les formes graves) devait cibler exclusivement les populations agées.
En France, le « jusqueboutisme » des pass-vaccinaux en 2022 a abouti à un taux record de vaccination chez les jeunes et un taux médiocre chez les ainés alors qu’omicron déferlait. Le temps passé à forcer la vaccination des enfants a eu des conséquences indirectes graves sur la santé des plus âgés.
Bref, les têtus tuent !
N’oublions pas qu’aux USA, certains établissements scolaires refusaient des enfants qui n’avaient pas fait leur « boosters » même ceux qui étaient rétablis d’une infectiion Covid.
Alors cette étude nous rappelle que tout cela n’avait aucune base scientifique.
Vous êtes très sûr de vous et je me demande si vous êtes un professionnel.
Je ne vais pas reprendre chacun de vos arguments (discutés par d’autres) comme la validité des comparaisons entre pays qui est évidemment indicative et non définitive. Cela dit, en termes d’IFR, les dates d’échantillonnage ne me semblent pas le problème principal et comparer la France et L’Italie pour les <70 ans me parait "acceptable".
Mais je note de votre part : "La vaccination ne pollue pas les chiffres (données antérieures)." Voilà une affirmation qui mérite plus que "données antérieures".
Inversement, votre conclusion sur l'inadaptation de la politique sanitaire me parait bien vue ; mais je n'entre pas dans les détails.
Comme beaucoup d'esprits indépendants, j'ai moi-aussi l'impression que les politiques autoritaires (non fondées sur une réflexion médicale et scientifique indépendante) a ajouté à la méchanceté du virus plutôt qu'à soulager les populations...
Nous sommes gouvernés (et commandés) par des simples d'esprit. J'ai découvert ça en 2005 au niveau international. Je l'ai vécu personnellement depuis mon retour en France en 1988.
Un Prix Nobel avait dit quelque chose comme : "Désormais ce sont les fous qui sont à la Direction de l'asile"...
Merci pour votre retour et la qualité de votre forum. Je rejoins votre constat sur beaucoup de points.
Nous sommes tous des professsionels de quelque chose mais, comme vous l’indiquez, si les plus « gradés » sont les plus idiots, alors le titre n’est plus un gage de confiance. Tout comme vous, je m’attache donc désormais plus au contenu qu’à la forme.
Les statistiques donnent toujours lieu à des discussions: c’est à cela qu’elles servent. Il me semble avoir lu que les données de l’Italie portaient sur une époque où on ne parlait même pas de vaccins.
Celles de la France portent sur un autre variant d’où mes doutes. Mais il y a peut-être quelque chose d’inexplicable, il faudrait avoir plus de détail sur ces données pour les exploiter.
Ce qui transpire par contre derrière mes certitudes empreintes de colère, c’est ce que j’ai constaté au quotidien ces trois dernières années.
Pas besoin de statistiques car un seul cas état déjà de trop !
Rien ne peut justifier que la bureaucratie, la bêtise et la cupidité engendrent autant de souffrances inutiles.
Il me semble que la population en prend conscience progressivement: si le caractère « sacré » de la science utilisé lors de cette crise sanitaire lui empêchait de distinguer l’importante composante politique, toucher à son porte-monnaie (inflation et retraites) semble l’avoir réveillée.
Je suis d’accord avec vous : il se passe quelque chose comme une prise de conscience. Nous étions seuls (presque) à alerter et résister sur la Loi d’obligation vaccinale de 2017 alors qu’aujourd’hui beaucoup sont sceptiques vis-à-vis des vaccins, surtout ceux contre la Covid.
Certes on entend beaucoup d’idioties et certains rebelles de « tête de gondole » – spécialistes de la médecine spectaculaire et marchande (Raoult et autre Perronne) – sont en fait des vaccinalistes convaincus, incapables de se frayer un chemin dans la médecine scientifique.
Inversement, je ne vous suis pas concernant les chiffres de Ioannidis : tous concernent la période pré-vaccinale (année 2020), ceux de la France comme ceux de l’Italie, et concernent le même variant initial ; quoiqu’on puisse avoir des doutes sur le concept de variant/mutant…
Ma question est peut-être ridicule, mais je la pose quand même !
Lors de l’année 2020, où ont été effectués les premiers essais cliniques de phase 3 pour les vaccins anticovid19 ?
Serait-ce un facteur parmi d’autres ?
Merci
Vous supposeriez que les vaccins aient été nocifs ?
Je ne pense pas que les petites populations testées avec les vaccins puissent expliquer les chiffres de létalité nationale.
Je précise ma question : les petites populations testées auraient-elles pu constituer des foyers de mutation ou recombinaison virale ? Déclenchant l’émergence de virus plus agressifs dans une population générale, par ailleurs fragilisée par un certain mode de vie ?
Pas impossible !
Je crois me souvenir qu’un parallèle avait été établi entre les lieux où on testait les vaccins et les noms de baptême des variants (anglais, sud africain, indien …) après quoi ‘il a été décidé » de cesser de les nommer de cette façon. Mais il y a d’autres paramètres, Raoult avait affirmé que le variant de fin d’automne 2020 en France était probablement un variant indigène issu d’un élevage de visons, (et un élevage de visons en Italie probablement pour la première vague début 2020).
Je ne comprends pas trop où vous voulez en venir.
Cela dit, si je puis me permettre un conseil : il serait peut-être temps d’oublier les rodomontades du Grand Savont de Marseille qui se répand ces jours-ci sur les bienfaits miraculeux des vaccins contre les papillomavirus.
Vaccinolâtre il fut, vaccinolâtre il reste…
Ce n’est pas un péché véniel, c’est une marque indélébile !
Grand Savont il fut, Grand Savont il reste !
Ne vous inquiétez pas pour lui, il nous prépare sans doute un « merveilleux » livre de ses Mémoires de Grand Savont…
« Comment se fait-il que la létalité des <60 ans soit la même au Japon et en France alors que le Japon a été protégé" ? pardon pour ma lapilissade, mais j'imagine qu'on peut poser que les plus de 60 ans soient "plus" morts en france. Du coup, y a t'il un reste de particularisme en termes médicaux au japon par rapport aux pays occidentaux? La structure hospitalière était un peu moins serrée (capacité à recevoir à l'hopital et pas dans les EHPAD a recevoir du rivotril) ? le vieux japonais est en moins mauvaise santé que le vieux "occidental" typique? Si on pose l'inverse, à savoir que le jeune japonais est en fait un peu moins bien protégé que ses vieux, on pourrait avoir une hypothèse : le "particularisme" japonais est encore un peu vivace dans les couches agées, plus vivace que dans les couches agées du reste de l'occident très occidentalisée?
Pour l'italie, je sais pas si le "jeu" que vous proposez pour stimuler nos pauv' neurones permet de dire que l'italie du nord a été plus touchée que le sud? Cela déforme le prisme avec une population plus jeune, plus concentrée et plus occidentalisée dans la partie nord? comme pour le japon, le "particularisme" italien est encore un peu vivace dans les couches agée par rapport à la france?
Peut-être !
Merci !
Quelques remarques et questions, probablement un peu naïves. La létalité ne comptant que des cas confirmés par PCR et les données mentionnées datant d’avant 2021 (donc 2020), n’a-t-on pas un risque d’une différence entre les pays qui testent beaucoup et ceux qui testent peu ?
Je pense notamment à la première vague du printemps où il y a eu très peu de tests en France, ce qui pourrait expliquer la différence létalité / mortalité.
Aurait-on le même graphique avec les données de 2021 ?
Très bonnes questions. Il faudrait les poser à Ioannidis !
Cela dit, en 2020 peu de pays faisaient beaucoup de PCR.
Les français étaient peut-être « un peu » en retard par rapport à d’autres pays européens mais je ne pense pas que cela puisse expliquer les grandes différences en létalité en Europe.
Par exemple, en Allemagne en 2020 : plus de PCR qu’en France ?
Dernier point : si vous analysez les chiffres de 2021 (quoique vous pensiez de l’efficacité des vaccins), vous aurez beaucoup de disputes…
D’où le choix de Ioannidis de rester en 2020 !
Selon worldometer au 31 décembre 2020 :
Allemagne : 1.8 millions de cas positifs, 34 000 morts
France : 2.48 millions de cas positifs, 65 000 morts
A la lecture des graphs sur ledit site, on voit que la première vague a été très faible en Allemagne au printemps, le rattrapage s’est fait sur la seconde vague qui débute en novembre avec un pic début janvier 2021. En France, la première vague a été la plus importante et la seconde qui débute aussi en novembre est de faible intensité mais sur longtemps sur 2021.
La comparaison entre pays est en effet très complexe.
Pourquoi dites-vous qu’il y aurait beaucoup de disputes sur les chiffres de 2021 ?
2021 : année de vaccination ! Année de tous les mensonges et tromperies !
Vous même situez un beau et grand mensonge en 2017 avec le coup des 11.
La gestion de crise « nous sommes en guerre, restez chez vous » a été écrite et réécrite depuis 10 ans au moins (Event 201, 2019)
Vous aviez dit dans un de vos articles pendant la pandémie qu’il ne fallait surtout pas comparer les pays entre eux, qu’il y a beaucoup trop de biais comme le rappelle d’ailleurs Albert dans son commentaire.
On est tenté de le faire avec des pays proches (Italie, Allemagne…), mais les conclusions ne seront pas validées scientifiquement, trop de biais.
Avez-vous changé d’avis ?
Je n’ai pas changé d’avis : il faut être très prudents quand on fait des comparaisons internationales.
Une fois cela dit, il n’est pas interdit – il est même recommandé ; c’est le travail des scientifiques – de poser des questions face à des données un peu « extravagantes ».
Poser des questions ne veut pas dire y répondre immédiatement.
Il est d’autant plus important de poser des questions quand, le temps passant, des données étonnantes produites par des scientifiques valeureux apparaissent.
J’en ai énuméré quelques unes dans l’article mais il y en a beaucoup d’autres. Je reviens sur deux qui m’interrogent particulièrement :
1) Pourquoi une si forte létalité des moins de 60 ans en Italie (par rapport à des pays proches) ?
2) Pourquoi une si faible létalité en France (identique à celle des japonais) chez les moins de 70 ans ?
Je vous laisse poser d’autres questions. Je vous fais remarquer que je ne donne pas de réponse…
J’imagine que des centaines de facteurs peuvent entrer en jeu: l’état de santé général de la population, l’obésité, les maladies chroniques, la qualité du système immunitaire, etc.
L’âge légal est une chose, l’âge « physiologique » en est une autre.
Le mode de vie jour aussi un rôle: la sédentarité, stress, sommeil, l’alimentation, etc.
Ajoutons l’immunité acquise à d’autres coronavirus qui peuvent conférer une protection croisée (certains coronas ont circulé assez largement en Asie dans le passé).
Finalement, le système de santé joue aussi un rôle (protocoles de soin, prise en charge, etc). Si aucun traitement n’a démontré d’efficacité directement sur le virus, certains traitements éprouvés permettent de diminuer les conséquences du virus.
Il faudrait analyser plus finement ces données pour en tirer des conclusions, Mais cela implique des coûts importants.
Mais je dis ça mais je ne suis pas médecin donc probablement incapable d’un reflexion en dehors de mon domaine de compétences ?
Merci.
Tout ce que vous dites est à la fois très juste ; mais aussi très compliqué à vérifier.
Cela dit, on peut penser que beaucoup de ces facteurs sont semblables, en moyenne, dans les pays occidentaux.
Pourquoi l’Italie si victime pour les <70 ans par rapport aux français ?
Bizarre !
Et ce qui est encore plus bizarre, c’est qu’en Italie les morts covid étaient concentrés au nord du pays
Pas vraiment, on sait par exemple que les USA ont une population en mauvaise santé (obésité et diabète) et un système de soins trés inégalitaire.
Quand à l’Italie, un examen par région donnerait peut-être un début de solution. Le nord (lombardie, Émilie-Romagne, le Piémont et la Vénétie constituent l’essentiel des décès du pays. Certaines provinces sur Sud n’ont quasiment pas été touchées.
Analyser par pays n’est donc pas suffisant. Certains pays ont des systèmes fédéraux où les mesures ont été appliquées très différement. Plusieurs cultures peuvent aussi cohabiter donc une hygiène de vie différente (alcool, etc).
Par ailleurs, si l’Italie a été le foyer primaire, est-il possible qu’elle est fût confrontée à une souche plus dangereuse (celle de Wuhan) et que la létalité ait ensuite diminué ? Il faudrait pour cela analyser les décès dans le temps. Si on pouvait confimer que 80 % des décès ont eu lieu dans le nord durant la 1ère vague, ce n’est pas la même situation que si les décès s’étalent dans le temps et de manière uniforme dans tout le pays.
Mais une fois de plus, il faudrait de l’argent et une volonté politique pour conduire ces analyses.
L’Italie reste un mystère, j’en conviens !
Je ne suis pas sûr des chiffres que vous donnez sur l’Italie, notamment la comparaison Nord/Sud.