GLUTEN News
La question du gluten, et du blé, et des céréales en général est brûlante, on commence enfin à avoir des données scientifiques de qualité ; et de plus en plus de médecins s’ouvrent à cette question.
L’époque du déni total est passé ; ce fut plus court que pour les statines mais de ce côté-là, les nouvelles sont bonnes aussi, un peu de patience encore …
Concernant le gluten et les céréales, on peut donc espérer que les brumes se dispersent et qu’enfin les patients atteints de ces perturbantes dysfonctions aperçoivent l’entrée d’un port pour s’abriter.
En bref, plusieurs types de pathologies (qui n’ont pas que des manifestations gastro-intestinales) se superposent pour donner un tableau clinique difficile à identifier pour ceux qui ne savent pas (ou n’ont pas le temps de) écouter les plaintes de leurs patients.
Je ne suis pas en train d’inventer ma petite histoire personnelle, je raconte l’état de l’art tel que je peux le percevoir dans la littérature médicale internationale. J’ai perdu l’habitude de lire en français, hélas, c’est généralement calamiteux !
Une fois qu’on a éliminé les pathologies dures (cancers, maladies coliques inflammatoires sévères, en faisant simple), et il faut l’avoir fait, le médecin a grosso modo plusieurs diagnostics possibles à analyser.
On appelle ça parfois des colopathies fonctionnelles, mais c’est un mauvais terme car on peut avoir des symptômes non digestifs ou non intestinaux et être un vrai cœliaque (voir ci-dessous). Je connais une patiente cœliaque qui n’avait que des migraines …
Attention, la symptomatologie clinique ne permet pas de faire un diagnostic différentiel sauf par des médecins très habitués et qui voient donc beaucoup de ce type de patients.
Je ne suis pas en train de faire un cours de médecine, j’explique aux patients potentiels comment ça peut se présenter : une fois qu’on a éliminé une maladie cœliaque typique (on a des IgA spécifiques dans le sang et une biopsie intestinale assez typique) et une allergie alimentaire (IgE dans le sang, pas de biopsie typique), il nous reste la sensibilité au gluten non cœliaque (NCGS, pour les anglophones), la sensibilité aux sucres qui fermentent (ou FODMAPS) et le très fameux syndrome dit du colon irritable.
La fréquence réelle de ces différents syndromes et surtout la façon dont ils peuvent s’entremêler (se superposer) chez un même patient restent obscures.
Ce qui est sûr c’est que la fréquence des vrais cœliaques a été multipliée par 10 environ en 30 ou 40 ans, ça dépend des pays [ça donne du 1% de la population dans nos pays, ce qui est considérable] ; et que les NCGS semblent être une nouvelle pathologie dont la fréquence reste à déterminer ; mais probablement supérieure à celle des vrais cœliaques.
Parmi les causes possibles, l’excès d’immunisation via les vaccinations systématiques et multiples ; la multiplication-dispersion de blés hybridés modernes [que notre système immunitaire ne connait pas ; d’où le conflit et les symptômes] et les toxiques environnementaux, à commencer par la diffusion du glyphosate [le Round-up de Monsanto] à grande échelle dans nos sociétés qui désherbent partout, on ne veut que du goudron et du gravier … Bon !
On fait quoi ?
On élimine le gluten de son alimentation [autrement dit toutes les céréales contenant du gluten et tous les aliments contenant des traces de céréales contenant du gluten].
Contrairement aux assertions de certains, ce n’est pas si difficiles, et pour ceux qui sont très symptomatiques, les résultats tiennent du miracle …
On a identifié la cause et le traitement.
Il suffit de quelques jours ou semaines pour en voir les effets si c’est vraiment ça la cause !
Il faut être strict au moins pendant quelques semaines pour que le test soit vraiment significatif ; sinon on perd son temps …
Si ça ne marche pas, il faut chercher autre chose ; mais à mon avis, ça vaut la peine d’essayer !
Bon vent matelots !
bonjour cher docteur.
Ayant de fortes présomptions d’etre affecté par une sensibilité au gluten,je vais entreprendre un régime excluant presque totalement celui ci de mon alimentation
je souhaiterais toutefois solliciter votre avis sur différents points
Puis je consommer du petit épeautre, sachant que celui ci contient à priori très peu de gluten ?
si je supprime totalement le pain de mon alimentation, n’y a t il pas des risques de carence en sodium, sachant que je n’ajoute jamais de sel dans mon alimentation et que je ne consomme aucun produit comportant une teneur significative en sodium?
Au dela de ces interrogations relatives à l’instauration d ‘un régime bannissant presque totalement le gluten, je souhaiterais savoir ce que vous pensez de la consommation de produits laitiers( des yaourts) de vache ou de brebis bio à 0 pour cent de matières grasses ?
est ce une bonne option afin de réduire sa consommation d’acides gras saturés , lorsqu’ils contiennent autant de protéines que les produits laitiers entiers , ou est ce déconseillé sachant que leur teneur en glucides est majorée?
Enfin , est il nécessaire d ‘alterner huile d ‘olive et huile de colza si l’on intègre à son alimentation quotidienne une poignée de noix et si l’on consomme réguliérement des poissons gras?
merci d ‘avance pour vos répondes pertinentes comme toujours
Cordialement
MERCI d’ avance pour vos réponses pertinentes comme toujours
Cordialement
Vous pouvez réintroduire (secondairement) le petit épeautre pour voir si …
Mais dans la première phase (de test), mieux vaut bannir tout gluten.
S’il ne se passe rien, vous saurez que ce n’était pas ça votre problème …
Pas de risque de carence en sodium dans notre société si on mène une petite vie pépère, sauf si : 1) maladie sous-jacente (rénale par exemple) ; ou 2) perte en sodium excessive, par exemple en cas d’exercice physique intense, surtout au soleil …
Pas de problème avec les yaourts bio de vache ou de brebis, entiers (c’est meilleur) ou à 0%, suivez votre goût !
Je vous remercie de votre réponse, je sais bien que ceci n’est pas une consultation et comme je me suis trouvé un état d’équilibre qui me satisfait et que j’adore faire la cuisine, mes questions sont donc plutôt de l’ordre de chercher une compréhension plus étendue. Je ne vais pas me passer la rate au court-bouillon pour un peu de pain et de nouilles.
Pardon si je digresse du sujet initial mais je pense que tout est lié, les intolérances gluten et glucides (je fais sans doute erreur en ne reconnaissant pas « certains glucides » mais les glucides en général) comme étant symptomatiques de désordres métaboliques et par ce fait avec la persistance à les consommer d’une façon excessive ou mal appropriée, découler sur les maladies métaboliques, qui sont, à mon avis toujours graves et prennent des formes variée et multiples, bien que en regardant de près elles ont des points bien communs.
je me trompe peut-être mais cette non reconnaissance me plonge dans des questionnements sans fin. Surtout lorsque qu’un proche gravement atteint d’un cancer, aurait peut-être pu, avec une approche plus métabolique de sa maladie, en plus du reste des efforts de traitement, changer la finalité. Et ce n’est qu’un exemple.
Mais encore là je m’éloigne peut-être du sujet initial, c’est ce que me donne le résultat de mes réflexions et de mes recherches perso. Sans prétention.
Merci Capitaine!
Bonjour!
J’aimerais que l’on m’aide à comprendre le distinguo entre intolérance au gluten et celle aux glucides, les deux ne seraient ils pas symptomatiques d’un problème métabolique plus profond( cycle de Krebs perturbé) pouvant entraîner des maladies graves? Est ce que l’intolérance au gluten pourrait être précurseur à celle au glucose?
En effet, la suppression du gluten ne m’ayant apporté aucune amélioration énergétique je suis passée à la diète cétogène (le peu de glucide étant ceux apportés par les légumes verts) et depuis fini les symptômes divers (fermentations et douleurs en digestion, hypoglycémie, insomnie et cauchemars, douleurs osseuses,inflammation, fatigue permanente, prise de poids, troubles nerveux et d’humeur..) et surtout récupération de l’énergie.
Donc depuis 5 mois, j’ai fait des lipides ma principale source d’énergie, je ne suis bien qu’en cétose et les quelques fois ou j’ai réintroduit (prudemment) des glucides, cela s’est soldé par la réapparition des symptômes. Donc je pense rester ainsi.
Je précise qu’étant éleveur depuis de longues années, l’étude des maladies métaboliques des petits ruminants a été pour moi de prime importance car c’est une grande cause de morbidité, surtout gestationnel et aux phases d’engraissement.
Merci
Le gluten est un ensemble protéique présent dans certaines céréales [blé, seigle, orge et avoine essentiellement] qui sont dans nos sociétés des sources majeures de glucides, surtout le blé évidemment.
Il ne faut donc pas confondre « intolérance au gluten » et « intolérance à certains glucides » !
Pas tous les glucides, seulement certains qui ont tendance à fermenter dans votre tube digestif et à altérer ses fonctions avec toutes sortes de symptômes …
Il est temps de consulter un(e) nutritionniste pour vous faire aider, évidemment suggéré(e) par votre généraliste ou un gastroentérologue.
Votre cas semble assez typique, mais ceci n’est pas une consultation.
J’espère que vous tomberez sur un bon praticien, ça existe.
Bon vent, matelote !
bonsoir cher docteur
petite question; y a t il des risques significatifs à consommer des noix et de l’huile d ‘olive en excés ,( soit 80 g de noix par jour et 50 cl d ‘huile d ‘olive, en raison de l ‘apport énergétique et lipidique conséquent qui en résulte, en l’absence de surpoids et de diabète?
cordialement
emmanuel savouret
Vous risquez de « déséquilibrer » les justes équilibres de la diète méditerranéenne qui vous apporte de tout en quantités suffisantes et nécessaires …
Juste une petite question qui me traverse l’esprit en vous lisant : les écarts à une alimentation sans gluten ont-elles les mêmes conséquences sur la santé à long terme, pour les cœliaques et pour les non-cœliaques sensibles au gluten ?
Car pour les cœliaques, la motivation à bien suivre leur régime n’est pas qu’une question de confort, il y a aussi éviter d’augmenter leur risque de certaines maladies… (lymphome & Cie)
Tout à fait exact !
Avec les « non-coeliaques gluten sensitive », on en est juste à les diagnostiquer et à les compter …
Pour les complications, va falloir attendre ; et aussi pour comprendre …
S’agit-il d’une maladie auto-immune qui se cache ?
Si oui, on aura probablement les mêmes complications, mais je ne crois pas, c’est différent …
Bonjour,
Je m’étonne du fait que vous conseilliez d’éviter le gluten pendant quelques semaines afin de voir si l’on se sent mieux ensuite. Ce faisant, vous empêchez le diagnostic de la coeliaquie. En effet, après quelques temps d’un régime exempt de gluten, la muqueuse intestinale peut s’être totalement remise et à la prise de sang, on risque de passer à côté du diagnostic d’intolérance. Le pédiatre et le gastro-entérologue de ma fille coeliaque ont d’abord réalisé la prise de sang, dont les résultats positifs ont ensuite été confirmés par biopsie de l’intestin. Après quoi
, elle a entamé le régime strict sans gluten. Ne pas suivre ce processus obligerait des personnes qui ne souffrent peut-être pas de cette sensibilité-là, à entamer un régime contraignant à vie, alors qu’elles n’en ont pas besoin.
« … obligerait des personnes qui ne souffrent pas de cette sensibilité … alors qu’elles n’en ont pas besoin … »
Je reconnais là une certaine forme de raisonnement (qui a eu longtemps cours et est respectable) et qui voudrait que seuls ceux qui sont positifs (vrais cœliaques) à la biopsie et à la prise de sang seraient soulagés ou guéris par l’élimination du gluten ; les autres ne le méritant pas car ils ne seraient que des imposteurs par rapport aux « vrais » malades, vraiment cœliaques.
Sous-jacents à mon raisonnement simpliste (mais fort d’une certaine expérience de terrain), c’est que la solution au problème est la même pour tout le monde : élimination des céréales contenant du gluten moderne !
Si mon patient me remercie de mes conseils judicieux (certes ce n’est pas le jackpot dans 100% des cas) parce qu’il se sent mieux, je n’ai pas besoin de la biopsie, de la prise de sang ou de son profil génétique …
Mais si cette famille veut demander des sous à la sécu pour financer son régime sans-gluten (et donc nécessite les résultats d’une biopsie), on fera le nécessaire ; mais là ce n’est plus de la médecine, c’est de l’assistance sociale … Ça passe après … et encore …
De plus, et surtout, comme aujourd’hui la grande majorité des sensibles au gluten ne sont probablement pas des vrais cœliaques mais des formes mixtes (et « négatives » à la biopsie et aux anticorps spécifiques), on va perdre beaucoup de temps et d’argent pour arriver au même résultat : stop gluten !
Ce sont des façons différentes de faire la médecine ; il va falloir s’habituer à faire passer l’efficacité thérapeutique avec une économie de moyens avant une médecine systématique (et détestable de mon point de vue) où le business dispendieux et l’assistance sociale (pas toujours nécessaire : le « j’y ai droit, docteur ! » du millionnaire) passent en premier … creusant toujours plus le déficit et empêchant que les vrais besoins d’aujourd’hui soient pris en compte.
Bon vent, matelot
Bonsoir Docteur,
Je suis encore une fois d’accord avec vous. Comme je vous l’avais déjà écrit j’ai essayé la suppression du gluten toute seule et cela a été concluant.
Le problème c’est quand vous le dites à certains médecins surtout spécialistes (moi c’était mon gynéco). Comme vous n’avez pas fait d’examens ils vous prennent pour une « hurluberlue ». Je lui disais que depuis la suppression du gluten, je n’avais (entre autres) plus de douleurs de varices, il me disait que cela ne pouvait pas avoir de rapport.
En fait il vous font douter de ce que vous ressentez , et donc vous vous taisez. C’est lui qui a fait des études et a la « Science », et il ne doute absolument pas lui.
Il faudra du temps, je crains, pour que certains médecins communiquent avec ce que le patient ressent et non avec ce qu’ils ont appris en formation.
Pour moi un vrai « Scientifique » ne dit jamais : « Je sais » mais : « Ah tiens, c’est bizarre »…
Heureusement que certains comme vous sont ouverts et curieux.
Je vous remercie.
J’abonde dans ce sens ayant moi-même adopté un régime sans gluten depuis 7 mois, sans avoir fait aucuns examens préalables (pour une fois que l’on peut faire faire des économies à la Sécu).
Cela fut spectaculaire, les principaux symptômes ayant disparus au bout de 7 jours (ballonnements, brulures d’estomac, mauvais transit etc…) sans parler d’un mieux être psychologique évident.
Mon médecin traitant m’a demandé de faire des analyses après coup pour connaître la « vérité médicale » (5 mois après l’arrêt), que je n’ai pas fait (à quoi bon comme vous le dites ?).
C’est donc là que je me pose la question du candide sur « comment se sentir mieux et en meilleur santé de façon simple » (je ne suis pas scientifique ni médecin). J’ai en effet pu voir il y a quelques mois le reportage sur Arte « notre ventre – notre deuxième cerveau ». La complexité neuronale à cet endroit est telle que je ne peux m’empêcher d’imaginer que « tout » se passe là en fait et que nos problèmes principaux et comment les régler passent en premier lieu par l’adoption d’une nourriture saine, non transformée, équilibrée et variée et d’éliminer ce qui peut générer des complications (le gluten dans mon cas). Et quand je dis problèmes, je parle aussi bien de symptômes physiques que psychologiques.
C’est bien entre notre bouche et notre anus que notre corps réalise la majorité de son activité et de ses échanges vis à vis de l’extérieur et ceci par le biais de la nourriture. Le point sensible est bien ici, à mon sens, tant sur la surface globale développée en contact avec « l’extérieur », que de l’activité neuronale qui y règne ! Prendre conscience de ce fait permet de « corriger le tir » que l’on soit malade ou pas d’ailleurs.
Peut-être arriverions-nous a éliminer de nombreuses causes de mal-être ou de maladies sans traitements lourds, longs, chers (pour nous et la Sécu), (in)efficaces (sauf pour les labos) en adoptant des règles d’alimentation qui paraissent finalement plus simple que l’on veut nous le faire croire et sans vraiment se priver. Moi qui mangeait une baguette de pain par jour et des pâtes 4 à 6 fois par semaine, j’ai été stupéfait de voir que de m’alimenter sans gluten n’était pas si complexe que ça et que tout un panel d’aliments me permet de me faire encore bien plaisir pour peu que l’on aime cuisiner (faire une simple ratatouille ne prends que 20mn). Mais là aussi, éviter autant que possible tout ce que l’on nous propose sous diverses marques et estampillés « sans gluten », chers et peu goûteux !
Bravo !
Vous avez fait de grands progrès, vous êtes sur la bonne voie, ne vous arrêtez pas en route !
Le gluten fut un problème chez vous, mais d’autres ont d’autres problèmes …
Le gluten n’est qu’un aspect mineur de la problématique nutritionnelle.
Il faut nous lire en extrême urgence, ça pourrait vous sauver la vie !
Commencez par « Prévenir l’infarctus et l’AVC » puis remontez le fil …
Bon vent, matelot !
Ah non alors !
((faire une simple ratatouille ne prends que 20mn))
Ou alors c’est de la ratatouille Cipard®
cher Alberto, je crois que vous n’avez pas compris mes propos !
Ni Cipard, ni autres marques de produits préparés ou transformés chez moi. Et je maintien qu’il n’est pas compliqué de cuisiner de bons plats rapidement avec des légumes frais (parfois du jardin), des herbes aromatiques et une bonne huile. Alors oui, 20mn c’est le temps qu’il me faut pour préparer une ratatouille sans passer 4h dans sa cuisine… après ça mijote plus ou moins en effet.
On peut effectivement pousser plus loin la préparation, on entre alors dans une « autre » cuisine (le week-end par exemple ou quand le temps le permet).
Mes propos étaient simplement de dire que l’on peut bien manger, sain et équilibré, sans y passer des heures contrairement aux idées reçues et en évitant les plats préparés par Cipard et autres…
cordialement
Bonjour,
pardon pour ces questions qui tombent comme des cheveux sur la soupe, puisqu’elles sont totalement hors sujet (bien que je fasse par ailleurs mon pain moi-même avec une farine bio 5 céréales complète et levain bio…) mais voilà, j’aurai voulu savoir si quelqu’un avait entendu parler de cette étude à laquelle je suis entrain de participer : http://www.constances.fr/fr/.
Souffrant de rhume des foins, j’aurais voulu savoir aussi s’il fallait se méfier des antihistamiqniques genre Kestin que je prends depuis quelques années d’avril à juillet. Merci d’avance de vos réponses.
sandrine
Ceci n’est pas une consultation.
la cohorte Constances est sympa (la suite de l’étude Gazelle apparemment) ; tout dépend (pour la fertilité) des hypothèses testées et donc des gens qui les ont générées …
A priori favorable !
Concernant la prise d’antihistaminique par les allergiques dans les périodes difficiles de l’année, je n’ai pas entendu dire que c’était une mauvaise idée … Il faut bien se « soulager » ou se soigner, Bon Dieu !
et pourquoi pas agir sur les allergies naturellement..
Vitamine C: antihistamique
Oeuf de caille ( remarquable sur allergies aux pollens) par diverses actions:
– ovomucoide qui contrôle (limite) la production des IgE et qui limite la liberation d’histamine par les basophiles
-ovoonhibiteurs qui inhibe les proteases à serine…
et bien sur une alimentation saine, variée et naturelle…
Quelques remarques au sujet « du » gluten (je suis ingénieur agronome et me suis beaucoup investie dans la conservation des variétés (végétaux) et races (animaux) anciennes .
Je simplifie un peu: et même beaucoup.
On ne devrait pas parler du gluten mais des glutens, il s’agit en fait de molécules spiralées plus ou moins longues plus ou moins épaisses, C’est grâce à cette molécule que la pate léve.
Les évolutions sur les variétès de céréales ont rallongés les chaînes de Gluten et dans le même temps le nombre de chromosomes a augmenté il a parfois été multiplié jusqu’à 3.
Le présence de longues chaînes de gluten est un énorme avantage pour l’industrie, pain et autres fabrication plus facile a faire lever, meilleure conservation, cela colle mieux avant et après ingestion .
Dans le même temps n’importe qui, qui a des yeux et va parfois à la campagne a pu le voir, on a raccourci de manière drastique la hauteur des céréales au lieu d’1.20 m autrefois les pailles font actuellement 30 à 40 cm maxi, ceci avec des raccourcisseurs hormonaux. L’avantage c’est qu’on peut mettre l’azote que l’on veut et augmenter la taille des épis donc la production à l’hectare en échappant à la hantise du paysan de naguère : la verse (les épis se couchent et on ne peut plus les moissonner). La production d’un hectare de blé à été multipliée en 40 ans par 3 ou 4 .
De plus on a raccourci aussi les cycles de végétation n’importe qui ayant eu une expérience de la campagne il y a une vingtaine d’année constatera que la moisson à lieu au moins un mois plus tôt maintenant. Tout cela contribue à une modification des glutens, et de la gliadine,les longues chaines ne sont pas coupées autant qu’auparavant.
De plus la levure et certains levains ,le mot levain recouvre une quantité considérable de pratiques variées ne coupent pas les chaînes de gluten.
Faites l’expérience demandez à votre boulanger la composition de son pain « aux céréales » appellation qui m’irrite particulièrement, (je sais je ne devrait pas c’est mauvais pour mes coronaires.).et demandez lui la composition de son levain. Je parie que vous verrez alors la confusion se peindre sur son doux visage, au mieux il ira chercher l’étiquette de son sac de farine et découvrira pour la première fois la composition fort édifiante de sa farine avec vous. Au pire il vous enverra balader. Quand à la composition du levain si vous l’obtenez vous serez plus doué que moi. Et la je parle d’un boulanger pas d’un terminal de cuisson.. le pain est un des rares aliments sur lequel il n’y a pas de composition, bizarre non ?
Donc dans ce domaine c’est l’opacité totale, en bio c’est guère mieux.
bon il n’y a pas de pesticides et le pain même aux céréales est fait chose étonnante avec des céréales…. mais la variété la plus utilisée « renan » est cataloguée par certains comme transgénique, vous pourrez voir des commentaires sur renan sur internet…
Il reste malgré tout des paysans boulangers qui font un travail magnifique, cultivant des variétés anciennes et utilisant du « levain sauvage » c’est à dire farine + eau laissé à l’air libre. C’est sur qu’au niveau de leur gluten c’est autre chose.
Si vous avez l’occasion de voir des cristallisations sensibles de blés anciens ce sont des merveilles d’équilibre.
tout ça pour terminer sur une note optimiste, on peut faire du bon pain , il reste des variétés pour ça qui produisent moins ont des chaînes plus courtes, mais bon la baguette bien blanche il vaut mieux tout de suite y renoncer……
Merci beaucoup jonard de toutes ces précisions 🙂
En effet…
Quand on demande un « pain au levain » dans une boulangerie, et qu’on se retrouve avec un pain dont la mie n’est pas dense… c’est qu’il y a de la levure à coup sûr (dans ce cas, le levain n’a été utilisé que pour donner un petit goût, et n’a pas eu le temps de faire son précieux travail de fermentation lactique…)
On trouve même des boulangers qui prétendent qu’il est impossible de faire du pain sans mettre de levure (avec du levain uniquement) !
Comme pains au levain sans levure, je connais :
> la « boule bio » de Carrefour (les ingrédients sont indiqués sur l’étiquette),
> et le boulanger qui approvisionne mon magasin bio et dont la liste des ingrédients figure sur son site internet : http://www.laboulangeoise.fr/nos-produits/pains-au-levain/
Le goût du vrai pain au levain est incomparable… les autres semblent bien fades à côté…
Oui le pain au levain est meilleur, mais cela ne nous dit pas ce qu’on appelle levain, cela peut paraître étrange mais c’est ainsi, dans le levain il peut y avoir du sucre de la biére que sais je encore, moi je ne fais confiance qu’ à ceux qui font leur propre levain.
Et cela ne nous dit pas quelles sont les variétés de céréales employées, ni les réels modes de culture, ni ide quel, pays les céréales viennent…j’ai été poser la question au service qualité d’une minoterie borsa (c’est une technique de mouture des céréales ) ils ont été incapable de me présenter la tracabilité de leur céréales,, j’en ai juste conclu que la majorité des céréales bio provenait des pays de l’est entité vague s’il en fût.
Il est tout à fait rarissime de voir notifier le nom des variétés de blé utilisées ni sur les sacs de farine ni sur le pain…et pourtant il y a autant de différence entres les variétés que pour tous les autres végétaux , par exemple autant qu’entre un chardonnay et un pinot noir, ce n’est pourtant pas tout à fait impossible j’ai trouvé sur un marché du blé issu de la variété « camp remy » et j’ai déjà parlé des conséquences du raccourcissement des pailles , évoqué nulle part.
mais bon je vous comprend , on fait au mieux…
Mais moi je préfére le petit épeautre que mon ami Jean Marie cultive dans le haut diois…
Vous avez raison ! Soyons local !
Mais tout le monde n’a pas son Jean-Marie dans le haut-Diois …
Bonsoir à tous. Juste pour confirmer ce dit « Jonard » plus haut :Je me déplace depuis quelques temps toutes les semaines entre la région marseillaise et les Hautes Alpes ou actuellement se font les moissons et c’est ainsi que j’ai pu constater dans les champs de blés encore à moitié moissonnés, qu’effectivement les tiges, la paille des blés sont ridiculement courtes, pour certaines à peine 25 cms! Pour avoir travaillé dans ma jeunesse( il y maintenant plus de quarante ans) dans le monde agricole où tous les étés je me « farcissais » le ramassage des sacs de blés, d’orge et des bottes de paille pour les charger sur le camion de la Coopérative agricole qui m’employait, je me souviens qu’effectivement les pailles étaient beaucoup plus longues ( au moins le quadruple) et qu’également on peut constater qu’il il moins de « verse ». Je n’y avais jamais prêté attention … c’est le phénomène du voleur « Chinois », ont ne se rend compte du changement que lorsqu’il est trop tard! Il en va ainsi pour beaucoup de choses.
Et quant à la précocité des moissons, j’ai vu un panneau « militant » en sortie de Gap qui mentionne quelque chose comme » moisson plus tardive = sauvegarde de l’ environnement » ( cité de mémoire mais l’idée y est) et je viens ainsi d’en comprendre le sens du message et de noter qu’il y a sans doute des agriculteurs plus respectueux des cycles de la nature….
Vous aurez plein d’informations et d’explications dans notre prochain livre (maintenant « bouclé » ; parution prévue début 2015) …
j’avais posté cette étude il y a qq temps:
http://sustainablepulse.com/wp-content/uploads/2014/02/Glyphosate_II_Samsel-Seneff.pdf
voir également le papier des auteurs n°1 qui explique mieux les mécanismes qui font que le glyphosate détruit le système enzymatique , même à faible dose.
Pour ce qui est des analyses, les tests Iga et iga sont l’ arbre qui cache la forêt, il est vrai que l’ intolérance peut exister même sans symptomatologie intestinale évidente et avec tests négatifs.
Pour ce qui est de son rôle dans maladies psy et comportementale, parfois épilepsies, l’ analyses peptides opioides( gluten et caséine) peut être judicieuse.
Pour ce qui est du rôle pro-oxydant du gluten sur cholestérol, bile .. c’ est beaucoup plus difficile à mettre en évidence. Sachant que le gluten contient des 10aines d’ épitopes toxiques sans parler de lectine du grain… La meilleure façon de savoir est de pratiquer l’exclusion mini 3 mois qui donne des résultats sur nombre de pathologies telles que SEP, fibromyalgies, fatigues chroniques etc…
Malheureusement n’ est pas démonstratif sur maladies cardiovasculaires, diabètes qui s’installent dans la durée et qui dont il est difficile d’ évaluer l’amélioration après exclusion
Jusqu’alors tolèré par la majorité d’ entre nous, le ratio s’ est inversé du fait de notre exposition à divers perturbateurs endocriniens, enzymatiques dont le glyphosate fait partie.
Bonjour,
une petite précision d’importance : si des examens (recherche d’anticorps, biopsie…) sont prévus, adopter une alimentation sans gluten avant la réalisation de ces examens peut fausser les résultats… (faux négatifs)
Donc soit on fait les examens sans changer ses habitudes alimentaires, soit on teste une période d’éviction du gluten, mais… pas les 2 en même temps 😉
Bon vent !
Pour de multiples informations (symptomes, idées de menu, entraides, retour d’expérience, etc) je ne peux que vous conseiller le site : http://www.lappart-des-spasmos.fr/
Certes !
Mais attention !
De même que le diète méditerranéenne (concepts et principes) doit être modernisée (notre prochain livre) ; de même les grands principes de Seignalet doivent être « modernisés » aussi : certains peuvent tolérer le gluten (du blé) et pas la caséine (du lait) ; et inversement ; et le maïs a peu à faire dans ces questions immunitaires prépondérantes …
Attention de ne pas trop compliquer inutilement !
Dans les différentes approches existantes sur ce type de régime, celle de Denis Riché (Fibromyalgie, alimentation des sportifs) me paraît très proche de la vôtre pour la partie alimentation. Exclusion stricte pendant quelques mois du gluten (en gardant kamut et épeautre), et tentatives de réintroduction plus tard. Pour les produits laitiers, forte diminution, en privilégiant les produits à base de lait de Brebis.
Il complète par une approche fine des compléments alimentaires, notamment pour restaurer l’étanchéité intestinale, et décrit des résultats intéressants (Micronutrition et Fibromyalgie, édition de Boeck, 2013, livre riche en références scientifiques).
Pour les plus intéressés de vos lecteurs, il y a des discussions sur les différences entre allergie et autres phénomènes, la présence ou non de marqueurs biologiques selon les cas, etc.
Comme je vous l’avais exposé à Toulouse, je suis très dubitatif, en fonction de mon expérience et celle de beaucoup d’autres personnes, sur cette tolérance à des produits laitiers, au Kamut et à l’épeautre, et à ces tentatives de réintroduction du gluten, idem pour le maïs, ceci dit, ça dépend peut être des pathologies concernées.
J’ai arrêté ma compilation sur doctissimo de témoignages sur l’asthme, la BPCO et les exclusions alimentaires (soit régime Seignalet, soit exclusion du gluten), plus le temps, mais avec 135 témoignages détaillés recensés (France, Canada, Italie, Espagne, sites anglo-saxons), toujours 66 % de baisse très nette à quasi disparition des crises, et traitements plus du tout nécessaires, ou de façon exceptionnelle, 31 % de baisse nette des crises, avec diminution nette de la prise de traitements, et 3 % d’échecs.
En parallèle, et en attendant impatiemment vos données dans votre prochain livre, il y a une pléthore d’approches sur ces thématiques d’exclusions alimentaires, arrivée quelques années après les travaux de Seignalet. Si on en reste juste aux écrits francophones avec une approche scientifique et empirique, il y a les auteurs suivants, avec pour quelques uns une base marquée « compléments alimentaires » (Carrio – en accompagnement de programmes sport/corrections posturales -, Dr Curtay, Lagacé, Lallement, Magnien, Mouthon, Soucard, Venesson, …). A boire et à manger pour chacun, mais ce qui me surprend le plus, c’est ce dynamisme, et le contraste avec … l’inertie de beaucoup de vos confrères sur ces thématiques.
Ce qui m’énervait il y a 14 ans quand je débutais l’alimentation Seignalet, mais que je ne comprends tout simplement plus maintenant alors que les données se sont accumulées.
J’avais comparé ici il y a qq années cette situation à celle décrite par Thomas Kuhn dans « La structure des révolutions scientifiques ». Cette effervescence en est un des signes, l’inertie en face en est un autre.
Si la même logique décrit dans l’ouvrage prévaut, un écrit (plutôt un livre) synthétique entraînera d’ici peu l’adhésion d’un nombre croissant de praticiens et de chercheurs, créant une nouvelle base de recherche. Est ce que votre écrit sera celui là ?
Quoi qu’il en soit .. j’espère que de plus en plus de patients essaieront ces approches alimentaires, les résultats sont tellement spectaculaires. Je le dis avec 14 ans de recul.
Merci Docteur pour cet article très intéressant.
Amicalement
Philippe