LA CHIRURGIE EST-ELLE UNE SOLUTION POUR MAIGRIR ?
Une solution ?
Une parmi d’autres peut-être, pour certains, très handicapés par leur surpoids, question de qualité de vie !
La solution ?
Ça n’a pas l’air si j’en crois une récente étude (Août 2014) faisant un résumé des connaissances acquises sur ce sujet.
C’est là : http://onlinelibrary.wiley.com.gate2.inist.fr/doi/10.1002/14651858.CD003641.pub4/pdf
Désolé, c’est en anglais ; c’est pourquoi je fais un « petit » résumé de l’étude ; petit donc ; et sachant que je sors de mon domaine d’expertise favori.
Mais parfois les experts « naïfs » sont meilleurs juges que les « vrais » experts très impliqués dans des approches très particulières qui ont fait leur « renommée » et parfois leur fortune…
Que veut dire « Chirurgie de l’obésité » ?
Pour ceux qui voudraient aller plus loin, un terme désormais très utilisé est celui de chirurgie bariatrique. En simplifiant, ce sont des techniques qui par modification de l’anatomie digestive visent à restreindre les apports caloriques soit par l’induction d’une sensation de satiété accélérée [réduction de la taille de l’estomac, par exemple, le patient arrête de manger après seulement un « petit » repas] soit par diminution de l’absorption digestive des aliments caloriques en court-circuitant les zones d’absorption (une partie de l’estomac et de l’intestin). Évidemment ce n’est pas sans complications (elles ne sont pas rares, apparemment) car les anastomoses (les nouvelles relations estomac-intestin) n’étaient pas dans les plans du Créateur, autrement dit elles ne sont pas physiologiques ; mais les obésités extrêmes ne le sont pas non plus…
Nous ne saurions donner un quelconque « avis technique » sur les techniques chirurgicales mais nous constatons qu’aucune ne semble faire l’unanimité. Et les ré-opérations [pour corriger les effets adverses imprévus d’une première intervention] ne sont pas rares. Un aspect important semble être le suivi minutieux [nutritionnel et métabolique] de ces patients pour corriger toute déficience nutritionnelle ou autre « anomalie » métabolique… Pas facile tout ça !
A quoi compare t-on ces chirurgies ?
A cette deuxième question, il est facile de répondre : soit on compare (en termes de diminution de poids et de complications) une technique chirurgicale avec une méthode dite « conventionnelle » (c’est vaste et « vaseux »…, régime, médicaments, exercice physique, etc…) mais non chirurgicale ; soit on compare deux techniques chirurgicales différentes, plus ou moins agressives.
Les visiteurs astucieux ont déjà compris qu’il ne peut y avoir de bonne science clinique dans de telles conditions ; les bases « basiques » du métier de la recherche clinique ne sont pas applicables ici ; pour autant, faut-il renoncer à toute évaluation objective ?
Sachant enfin qu’un juteux business se développe à ce propos…
Restons dans la pensée positive et imaginons que des « bons chrétiens » [c’est une façon de parler classique ; ceux ayant une autre religion me le pardonneront…] donc au-dessus de tout soupçon sont impliqués et ne cherchent à vendre de la fumée à des personnes qui cherchent désespérément des solutions à leur problème de « gros » qui ne sont pas forcément des « gros » problèmes. C’est au moins ce qui ressort de l’examen des études publiées, si parfois le surpoids des opérés est réellement impressionnant, ce n’est pas toujours le cas, et certains (au vu de complications possibles de la chirurgie) auraient mieux fait de s’abstenir ; à condition que leur motivation soit seulement l’amélioration de leur santé et de leur pronostic.
Il y a en fait des conditions assez restrictives, au moins chez nous en France, pour être candidat à ce type de traitement que nous pouvons résumer de la façon suivante : la personne doit avoir un lourd handicap associé à son surpoids et/ou un risque élevé de pathologies vues comme des complications de ce surpoids ; et cette deuxième condition est déjà plus problématique (mais la discussion de cet aspect sort du cadre de cet article qui se veut simple). Il faut aussi en principe que les autres tentatives (conventionnelles) de perte de poids aient échoué et qu’il n’y ait pas de contre-indication évidente à la chirurgie et à l’anesthésie.
En termes de bénéfices potentiels de la chirurgie bariatrique, on me permettra d’évoquer une étude scandinave ayant montré une réduction significative de la mortalité et morbidité cardiovasculaire sur un suivi d’une quinzaine d’années. Ce n’est pas si mal ; sauf qu’il n’y a pas eu de tirage au sort, reflétant la faiblesse intrinsèque de l’étude. Mais, soyons optimistes [au royaume des aveugles, les borgnes sont les rois…], c’est au moins une information positive… à prendre avec beaucoup de prudence…
C’est là : http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1103994
Désolé, c’est en anglais, mais j’ai dit l’essentiel ; et d’autres études disent la même chose ; et doivent aussi être prises avec des pincettes… Étonnante la naïveté des commentateurs en général qui sont, certes, des chirurgiens bien souvent…
On ne peut avoir toutes le qualités à la fois !
Nous allons conclure : nous devons tout faire dès le plus jeune âge pour échapper à ces sortes de traitements quelque peu « barbares » ; et nous devons éduquer nos familles pour ça : échapper à la médecine moderne en adoptant un mode de vie protecteur !
Vous savez ce qu’il faut faire si vous êtes un habitué de ce blog !
Prévention : il faut en faire dans tous les domaines sachant qu’aujourd’hui ce sont les charlatans qui gouvernent le monde…malheureusement il arrive aussi que les charlatans se mêlent de prévention!
Ainsi un prescripteur de statines disant à son patient qui lui demandait : »pourquoi une statine? »
C’est pour la prévention…
« Je faisais simplement attention de ne pas associer de glucide avec protéines tout en gardant les lignes directrices de la diète. »
Ah . Quelle est la base physiologique de cette façon de faire ? Il y a des résultats cliniques en essai thérapeutique avec tirage au sort et tout ?
Bon, alor les figues pas dans le meme repas que le bout de fromage de chevre sur le pain noir ?
Il semble que c’est la base du régime Montignac et par la suite des hypers proteinés. Pour l’explication physiologique, il me semble que c’est bien expliqué dans un des ouvrages de Michel de Lorgeril. Au moins la partie production d’insuline. Urgent de relire ses ouvrages!!!!!
Quand aux études cliniques, je n’en connais pas, et d’ailleurs n’ai même pas cherché à savoir si il y en avait. Je ne suis qu’un simple mortel qui n’a pas besoin de se referer à la science pour tous les actes de sa vie.
Après, chacun fait ce qu’il veut, et mange des figues si cela lui chante avec ce qu’il veut, et où il veut, pour ma part, je n’apprécie pas les figues.
Même les figues, vertes ou noires ? Cueillies sur l’arbre (le figuier , si si ) avec la goutte de lait qui sourd de la tige ?
ALors, la grenade ?
Le figuier va de pair avec l’olivier , la mer bleue, l’odeur de maquis ou de guarigue, les orangers …
Bon bon je vais revoir ds le dernier Lorgeril , il parlait du montignac mais proteines et glucides à ne pas associer … j’intrigue.
Effectivement c’est terrible d’être obèse ,le regard des autres, les difficultés quotidiennes, mais parfois il faut supporter quelques rondeurs. Et parfois même ne pas en imaginer qui sont tout à fait virtuelles, quand on voit la dictature de la minceur sur les jeunes, et les échalas qui hantent nos rues, cela promet….
A propos de chirurgie pour maigrir,J’ai eu dans mon entourage 3 exemples catastrophiques et aucun qui ne sait une réussite sauf très transitoirement.
Tout d’abord, une voisine qui effectivement a vraiment maigri après la pose d’un anneau mais qui est morte « mince » voir squelettique au bout de 2 ans, IL y a aussi l’exemple de Catherine qui après la pose d’un anneau, a minci, a dû subir diverses opérations seins, ventre, pour se retrouver « adulte handicapée » et privée de travail car incapable de tenir une journée .Elle se nourrissait de yaourts , pris à la cuillère à moka à toute heure . Et enfin la dernière en date Saïda à qui on a mis un anneau, suite à quoi elle déclarait ne pouvoir grignoter que des petits gâteaux » , ne supportant plus aucune crudité , à qui on a fini, suite à des souffrances intolérables , à retirer le dit- anneau et qui est plus grosse et plus invalide qu’après tout ce smilblick chirurgical (bon sang à qui profite le crime?).
Aux deux que je connais mieux Catherine et Saïda on n’a jamais proposé de suivi diététique
Croyez moi ou pas je préfère le régime méditerranéen , accepter quelques rondeurs, et faire un petit jeune de nettoyage chaque année. Il est vrai que lorsque l’on est vraiment obèse cela ne suffit sans doute pas. Mais je pense que cela peut aider.
Bonjour. Puis-je suggérer une méthode qui a fonctionné pour moi ? Perte de20 kgs en un peu plus d’un an (140 à 120 kgs) je ne cherche pas à en perdre plus étant grand pratiquant de « muscu » et sportif en général ( ce qui m’a d’ailleurs sauvé la vie…), voyez cet article dont je me suis inspiré et je continue la Diète méditerranéenne :
» Les news – Maigrir durablement en alternant régime pauvre …
http://www.lanutrition.fr › Les news
En combinant diète cétogène régime de type Atkins et régime méditerranéen on perdrait du poids durablement Alterner une diète cétogène un régime de type … »
On mange à sa faim mais il faut faire de l’exercice, c’est impératif. Bon courage…
Bonjour
Vaste problème effectivement. Je ne suis pas un fan de cette chirurgie surtout que cela devient une véritable pompe àfric dans bien des cas.
Cependant j’ai eu quelques patientes opérées. Toutes avaient une obésité « morbide » comme on dit. Soit un IMC supérieur à 50 avec un plus ou moins long passé de régimes ( je pouffe comme disait Desproge !) Le mot régime a disparu de mon vocabulaire. Mais des patientes qui étaient passées par tous les chemins glorieux de l’amaigrissement médical ou pas.
En gros (si j’ose dire) perte de 30 à,50 kg problèmes métabolique divers et traitement vitaminique et autre à vie, complication de l’anneau et réintervention. Au début c’est tout rose et super mais après ça va moins bien. Et bien sur il faut souvent y associer chirurgie de reconstruction ventre, seins etc… encore des risques opératoires et des complications potentielles.
Non vraiment je ne suis pas fan!
Mais il est difficile de résister quand une patiente qui a « tout » essayé et qui a 40 ou 50 kg en trop veut en passer par là. Pas simple.
PS : pour reparler des statines!! un éminent confrère cardiologue voit un patient coronarien lourd avec des complications tendineuses achilléennes sévères qui a arrêté les statines depuis au moins deux ans . J’avais dû bataillr ferme pour lui faire arrêter en lui expliquant le problème « et mon cholestérol mais je vais refaire un infarctus si j’arrête mon traitement » Bref il avait arrêté.
Après plus de deux ans de traitements divers et variés son état s’améliore enfin.
ET mon cher confrère d’écrire noir sur blanc !!! : »Ses problème de tendon sont en voie de résolution, ils étaient en rapport avec une tendinite, les statines sont donc innocentes et peuvent donc être poursuivies »
ELLE EST PAS BELLE LA VIE
soit 2 remarques:
1) c’est le médecin qui doit lutter contre le patient pour lui supprimer les statines !
2) ledit confrère est sûrement un lecteur de Marcel Aymé voire lui-même le Sapeur Camembert, mais sans le savoir…
La meilleure remarque métaphysique du Sapeur : La vie est une série de coups de poignards qu’on boit jusqu’à la dernière goutte. Je ne m’en lasse pas
Je voudrais revenir sur ce fameux IMC, le poids divisé par la taille au carré!!!!.
Je fais 1,83 et 110Kg, mon poids idéal est plutôt aux alentours de 90Kg. Je calcule mon IMC, je trouve 32,8; horreur malheur, vite le régime.,vous etes obèse mon pôvre monsieur!!!( Ce qui est vrai dans mon cas)
Puis je me souviens que Mathieu Bastareaud, trois quart centre de Toulon, à les mêmes mensurations que moi, donc lui aussi est obèse????? J’ai vite été vérifié, non, non, il est musclé le bougre.
IMC disiez vous?
Vaste problème que l’ obésité. Un des soucis principaux est que cela est très souvent du à un mode de vié délétère donc surpoids mais aussi usure prématurée. Mais une question se pose : En France à part le magnifique slogan « 5 fruits et légumes par jour » que fait on? Bon, il y a quelques essais dans les cantines scolaires mais à part cela?
Oui, la prévention doit commencer très tôt en habituant les enfants à manger sainement, mais qui va apprendre aux parents à faire des repas sains?
Malgré tout, je pense qu’il y a quand même un début de prise de conscience en France.
Quand à l’opération, si elle est utile dans les cas extrêmes, elle semble lourde dans la majorité des cas et peu appropriée. De plus, n’oublions pas d’y associer de bonnes habitudes alimentaires.
C’est possible, cela rejoint le vaste débat de l’état de la planète et de ses occupants.
Si je prends mon cas personnel, ( j’ai plus que quelques bourrelets en trop) après avoir lu votre livre sur la diète méditérranéenne, j’ai décidé de l’appliquer. C’est passé quand même par une sérieuse remise en question après x tâtonnements. Je me suite assez vite aperçu qu’en l’adaptant à un régime amaigrissant, je pouvais avoir un de très gros bénéfices, j’ai ainsi perdu 15 KG en 2 mois et vraiment sans avoir faim.
Je faisais simplement attention de ne pas associer de glucide avec protéines tout en gardant les lignes directrices de la diète.
Quand je vois quand même les efforts que j’ai du faire moi qui vit seul, je me dis que pour une famille c’est quasi mission impossible sans aide. Alors il faudra plus que de la prévention pour réellement changer.
il faut comprendre la désespérance des « gros obèses », qui non seulement ont une faible espérance de vie (en + d’une mauvaise qualité de vie) et sont prêts à tout tenter pour sortir de ce cauchemar, il faut comprendre que certains voeux pieux, redondants, lassant et sans effets du genre « Changez votre style de vie » ne sont que des bonnes paroles rarement suivies d’effets. Dans ces conditions la chirurgie « invasive » comme disent les américains, malgré ses complications, a sûrement sorti de l’enfer un certain nombre de personnes, les obèses pathologiques, pour les autres (les enrobés dans mon genre), impuissants à l’heure qu’il est à perdre quelques grammes, on fera avec:))
Bon appétit
Merci de ce témoignage !
Certes, pour certains c’est l’enfer…
C’est pourquoi la prévention doit commencer très tôt, le plus tôt possible, les vieux éduquant les jeunes évidemment et pas l’inverse …
Bon vent, matelot
Bonjour à tous, en janvier 2012 j’ ai « bénéficié » d’une gastrectomie totale pour un cancer du cardia, cette opération chirurgicale lourde précédée d’une chimiothérapie non moins lourde, m’ ont permis d’être encore survivant de ce cancer…Mais ,bien que tout se soit très bien passé sur le plan chirurgicale (aucune complication) , la gastrectomie n’ en reste pas moins une amputation qui bouleverse la vie quotidienne, l’ alimentation devient très compliquée sur le plan pratique et sociale , et les repas, très limités en volume, ne sont plus une fête, l’ amaigrissement est considérable, il m’ est nécessaire de multiplier les repas si je veux conserver mon poids, et cependant je suis affamé, jamais rassasié.
Alors , avant de subir une chirurgie « bariatrique » lorsque l’on est en surpoids ou obèse, il faut y réfléchir longuement , tenter vraiment toutes les autres solutions ,car si l’ estomac n’ est pas un organe vitale,son rôle dans la vie de tout les jours est considérable, on s’ en rend compte lorsque l’on en a plus…
Cela dit, malgré ce handicap qu’est la gastrectomie, la diète méditérranéenne est très adaptée à cette situation ( subjectivement)
Bien à vous