Kennedy et la fluoration des eaux de boisson

La nomination (envisagée) de Robert Kennedy Junior à un poste élevé de l’administration sanitaire américaine et ses premières déclarations ont suscité des réactions variées mais extraordinairement profitables à la santé des populations concernées, et même ailleurs.

Je m’explique.

Deux déclarations de Kennedy retiennent l’attention : 1) je n’interdirai pas les vaccins ; 2) je vais faire en sorte qu’on cesse de mettre du fluor dans l’eau de boisson.

Sur le premier point – alors qu’il a été présenté comme un antivax hystérique – c’est filou.

Il nous fait comprendre que ce qu’il veut c’est  : 1) rétablir la liberté de se vacciner (ou pas) ; 2) injecter un peu de science dans la médecine des vaccins.

Dit autrement, les citoyens doivent être correctement informés et ensuite pouvoir décider eux-mêmes (Vive la Liberté !) s’ils veulent se vacciner (ou vacciner leurs bébés) ou pas.

Qui peut être contre ?

Bien sûr, les bureaucrates de ministères et des sociétés (supposées) savantes vont hurler qu’il faut vacciner tout le monde pour protéger les plus faibles.

C’est une idée stupide et Kennedy permet d’ouvrir le débat, enfin ! On pourra enfin discuter des concepts de « couverture vaccinale » et autres slogans tels « protège-toi pour protéger les autres » dont on a vu l’efficacité pendant la Covid.

Tout cela est un acquis fantastique pour quiconque aime les réalités et veut échapper à la censure.

C’est un gain important pour la santé publique et celle de chaque personne. On peut clarifier. Il était temps !

Sur le deuxième point, c’est magnifique : on analyse enfin les données existantes concernant la toxicité du fluor dans l’eau distribuée aux citoyens américains.

D’abord, je dois me confesser : je n’ai jamais travaillé sur la toxicité du fluor et j’ignorais que du fluor était administré aux américains (y compris les bébés) via les eaux de boisson.

Plus précisément, je savais que nos vallées alpines avaient été massivement polluées par le fluor utilisé dans l’industrie de l’aluminium mais je pensais l’affaire « classée ».

A la suite de Kennedy déclarant la guerre aux eaux fluorées – fluoration supposément destinée à protéger contre les caries dentaires de nos chérubins – j’ai entrepris un travail d’analyse des données existantes sur le sujet ; c’est mon sport favori !

Quelle ne fut pas ma surprise !

Première constatation : si la fréquence des caries chez les enfants s’est effondrée au cours des dernières décennies, il est peu probable que ce soit dû à la fluoration des eaux.

Pourquoi suis-je affirmatif ? Parce que la même chute des caries a été observée dans les pays qui fluorent leurs eaux et ceux qui ne fluorent pas. Facile à vérifier, je copie deux graphiques extraits d’une publication de l’Université Harvard à Boston : https://www.hsph.harvard.edu/magazine/magazine_article/fluoridated-drinking-water/

Les anglophones disent « cavitiy rates » pour fréquence des caries dentaires.

D’abord les pays qui fluorent.

Et maintenant les pays qui ne fluorent pas.

C’est grosso modo la même chose. Ça ne sert à rien de fluorer les eaux pour empêcher les caries.

Il reste donc à déterminer si ça n’est pas toxique.

On rentre là dans les habituelles polémiques sur les effets indésirables des produits de santé.

Certains disent que la relation de causalité (entre la substance et l’effet indésirable) n’étant pas démontrée avec certitude, il n’est pas licite d’interdire le produit ou d’alerter les populations. Cet argumentaire vient de gens (académiciens, médias) qui ne comprennent pas la médecine scientifique.

La pharmacovigilance et les études rétrospectives (observationnelles par définition) ne permettent JAMAIS de démontrer une CAUSALITÉ.

On peut toujours évoquer, faute de randomisation, l’existence de facteurs de confusion (connus ou inconnus) qui vont biaiser l’analyse.

Ceux-là défendent ainsi le statu quo ou la politique ancienne avec comme principal (et stupide) argument que les lanceurs d’alerte (par définition désormais, des « complotistes ») n’ont pas d’argumentaire solide.

D’autres évoquent la mise en évidence d’associations répétées (dans diverses études) entre le produit suspect et l’effet indésirable observé.

Ils en déduisent des probabilités que cette association n’est pas l’effet du hasard. Ils font parfois des méta-analyses (synthèse de plusieurs études) pour selon eux améliorer la probabilité que les associations démontrées ne sont pas « fictives ».

Il en est ainsi du fluor dans les eaux de boisson et son effet sur les capacités cognitives. Certains évoquent un diminution du QI chez les enfants « fluorés » et d’autres clament que ce n’est pas sûr et qu’il ne faut rien changer.

De façon générale, il semble (assez) clair que les enfants fluorés ont plus de problème neurocognitifs que les non-fluorés, avec notamment un risque plus élevé d’autisme (ci-dessous) y compris avec une relative faible exposition.

Pour ceux qui voudraient faire leur propre analyse (ce que j’encourage), je les invite à taper « Fluoride and autism » sur Google.

Ils trouveront d’autres études intéressantes. Mais jamais de conclusion définitive sur une CAUSALITÉ ; on a compris pourquoi.

Ma conclusion personnelle est que : si ça ne sert à rien, autant ne prendre aucun risque d’autisme ou de chute du QI (Quotient intellectuel) !

On comprend ainsi pourquoi Kennedy a fait du fluor un premier cheval de bataille.

Il entreprend sa lutte contre l’épidémie d’autisme aux USA (une catastrophe sociale et médicale) sans se référer aux vaccins (comme facteurs d’autisme) qui sont, on le sait, sa principale préoccupation depuis des décennies.

Bien joué, Bob !