Vaccin antigrippal: premières envolées lyriques et propagandistes !

Nous ne sommes pas encore au mois d’Octobre que déjà on nous relance (patients et médecins) pour nous convertir à la religion du vaccin antigrippal !

C’est un problème compliqué parce que les virus sont compliqués, l’épidémiologie (de la grippe) est compliquée et les vaccins sortent du domaine de la médecine scientifique ordinaire.

Pour ceux qui ont besoin de quelques données rafraichissantes, je conseille la lecture du Livre 1 de La collection « Vaccin et société » dont je suis l’auteur et dont le titre tonitruant est « Introduction générale à la médecine des vaccins« .

Comme le business vaccinaliste est lucratif, plutôt que de conduire ou d’exiger des études scientifiques bien calibrées, on se lance éperdument ici, dans de la rhétorique vide, et là dans de la propagande nauséabonde. Un exemple ci-dessous avec une Mutuelle et l’Assurance-Maladie comme partenaires mais sans le présence des principaux intéressés, c’est-à-dire les industriels ?
Vous avez dit bizarre ?

Il suffirait pourtant de financer et conduire des essais cliniques (en double aveugle) comparant ces merveilleux vaccins à un vaccin placebo et, comme dirait l’évêque, la messe serait dite !
On prendrait l’indispensable précaution de confier le travail à des investigateurs indépendants des industriels !

Chaque année et chaque flambée grippale saisonnière offrent l’opportunité de tester l’efficacité des merveilleux vaccins antigrippaux, et pourtant, chaque année on ne le fait pas.
Vous avez dit bizarre ?

Techniquement, rien n’empêcherait de conduire ces essais : il y a beaucoup de cas de grippe chaque hiver et les volontaires ne manqueraient pas.

Quelle main invisible retiennent les industriels et les autorités conniventes ?

Peu importe ! Examinons cette « publicité déguisée » en faveur d’un produit de santé. L’industriel n’a plus besoin de payer sa pub !

Comme je ne peux pas dans un article de Blog (mais je le ferai dans le Livre 7 de la Collection « Vaccins et Société ») traiter cette question en profondeur, je vais seulement aborder un aspect : celui de la vaccination de la femme enceinte.

J’ai entouré de jaune cette partie de la publicité ci-dessus. Nos experts ne s’en cachent pas : ils veulent vacciner les femmes enceintes.

Je suis choqué, comme médecin et scientifique, pour deux raisons :

1) On injecte un produit potentiellement toxique qui peut agir sur deux êtres vivants : la maman et son bébé. On double le risque d’effet toxique.

2) je n’ai pas d’essai clinique conduit chez la femme enceinte dans nos régions qui puisse me faire penser que ce vaccin est efficace. Ce serait pourtant le seul argument légitime pour me faire accepter le risque de toxicité.
Soyons précis : j’ai repéré deux essais cliniques conduits chez des femmes népalaises ou chez des sud-africaines HIV-positives ou pas ; mais les données sont peu convaincantes, l’industrie est omniprésente via différents stratagèmes, les auteurs ont des conflits d’intérêt avoués et l’inévitable Fondation Bill et Melinda Gates (dont on connait les relations avec l’industrie) finance les programmes.

Je résume : efficacité et utilité douteuse de ces vaccins chez la femme enceinte ; et les rapports de toxicité sont de court terme.

Les données scientifiques sont tellement douteuses que l’OMS – pourtant championne de la vaccination tout azimut – s’avère beaucoup plus que « réservée » dans ses recommandations publiées dans un récent rapport [Vaccine2017;35:5738–5750] : peut-on illustrer plus modérément le scepticisme des experts ? Sans dire pour autant que ce vaccin ne présente aucun intérêt ?

Une étude récente et publiée dans un journal de pédiatrie qui ne peut être soupçonné d’être antivax [JAMA Pediatr. 2017;171(1):e163609] apporte des données beaucoup plus inquiétantes qui doivent inciter à la plus grande prudence quand on envisage de vacciner des jeunes femmes enceintes.
Je copie le titre de l’article avec les auteurs et le résumé.
En deux mots, ils étudient près de 200,000 enfants ; et les relations entre la survenue de la grippe pendant la grossesse (ou la vaccination contre la grippe pendantla grossesse) et le risque d’autisme. Leur idée première était que la grippe pendant la grossesse pouvait favoriser l’autisme. Mais beaucoup de ces jeunes femmes avaient été vaccinées…


Je traduis et résume pour ceux qui ne parlent pas anglais :
1) avoir la grippe pendant la grossesse n’est pas associé au risque d’autisme ;
2) avoir été vacciné contre la grippe pendant la grossesse est associé au risque d’autisme ;
3) des analyses statistiques judicieuses indiquent toutefois qu’il ne faut pas s’affoler et qu’il ne faut rien changer aux recommandations actuelles en Californie ;
4) de nouvelles études seraient utiles pour nous rassurer

Personnellement, et fidèle au principe de précaution en médecine [dont l’ancestrale formulation dit « D’abord ne pas nuire« ], je recommande de s’abstenir de vacciner les femmes enceintes contre la grippe.

Merci de donner vos avis et commentaires ; poliment ! Si possible… Car il y a de quoi s’énerver !