Les traitements de l’hypertension provoquent des cancers
Régulièrement, des auteurs très sérieux (généralement des épidémiologistes, parfois des médecins) travaillant pour un département de Santé Publique d’un gouvernement d’un pays développé) annoncent qu’ils observent plus de cancers chez des patients traités pour hypertension artérielle (HTA pour les intimes) avec un médicament.
J’ai dit « régulièrement » et pas « fréquemment » car ce genre d’études indépendantes de toute pression commerciale est rare ; pour différentes raisons, notamment parce qu’elles sont difficiles, nécessitant le croisement de multiples fichiers et beaucoup de vérifications …
… car de telles alertes provoquent immanquablement de violentes réactions de la part de l’industrie pharmaceutique et de ses affidés, y compris du côté des universités et des académies de ci ou ça …
Bref, seuls des professionnels courageux (dont la carrière dans la fonction publique est bien assise) peuvent se permettre ce genre de petites incartades déplaisantes susceptibles de provoquer du courroux ; et de froides vengeances !
Préférable d’être en fin de carrière et de n’avoir rien à demander à ses collègues, ou besoin de rien … On vous coupera même la clim …
Bref, une fois ce sont les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, une autre fois les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA- II ) ou sartans, une autre fois encore les bloqueurs calciques.
Ces rapports sont immédiatement suivis de commentaires « outrés » de la part de nos habituels défenseurs des intérêts de l’industrie pharmaceutique … et puis, et puis, faute de consensus (évidemment !), le débat s’épuise, et on oublie, et les patients continuent de prendre leurs médicaments et les médecins de les prescrire, imperturbables, répondant aux questions de leurs patients par le traditionnel « c’est pas clair, surtout ne changez rien ! »
La dernière livraison concerne les bloqueurs calciques et, ça n’est pas fréquent, une augmentation d’un cancer bien particulier, celui du sein.
L’étude est intéressante à plusieurs titres, je m’arrête sur deux : les investigateurs n’ont examiné que les cancers du sein, et que chez des femmes ménopausées traitées pour hypertension et pour rien d’autre.
Ces précautions permettent de se prémunir contre de nombreux biais qui ne sont pas rares dans les études épidémiologiques d’observation du type cas-contrôle.
Ce n’est pas la première fois que des études indépendantes de l’industrie trouvent une association entre le traitement médicamenteux de l’hypertension et le risque de cancers. L’avantage de ces études est qu’elles permettent d’examiner l’effet d’une longue exposition au facteur cancérigène et dans la vraie vie, et notamment chez des personnes plus âgées que celles recrutées dans les essais cliniques. L’inconvénient est qu’il n’y a pas de groupe témoin constitué par tirage au sort.
Les défenseurs de ces médicaments sont généralement (très) proches de l’industrie et quand ils sont médecins, ce sont de gros prescripteurs ! On comprend leur malaise ; peu de médecins ont envie de s’entendre dire que les médicaments qu’ils prescrivent donnent des cancers.
Leur principal argument est de dire que les essais cliniques (avec vrai groupe témoin) testant ces médicaments n’ont pas confirmé l’effet pro-cancer. C’est généralement vrai ; mais …
Ils oublient de dire toutefois que ces essais sont généralement courts (une durée d’exposition deux à trois fois plus courte que les études épidémiologiques) et conduits chez des gens plus jeunes et sélectionnés justement pour avoir peu de risque d’effet secondaire nocif, notamment des cancers ! C’est pas la vraie vie quoi !
Mais la principale différence concerne évidemment les investigateurs : ceux des essais cliniques qui détiennent les données brutes qu’ils « laissent passer » ou non dans les rapports et publications sont des employés des industriels !
Ils ne sont pas payés pour autre chose que pour faire la promotion de leurs médicaments dans le cadre d’un business bien organisé !
Crédibilité proche de zéro !
Pour avoir le courage de les croire, il faut une condition : avoir soi-même été payé pour les croire ! Ce n’est pas rare, hélas !
S’ils veulent être crus sur parole, qu’ils nous laissent avoir accès aux données brutes de chaque patient ! On de demande rien de plus. Mais ils ne veulent pas !
Quelque chose à cacher ?
Quand nos petits enfants sauront le calibre des « couleuvres » qu’on nous aura fait avaler, ils en riront très fort !
Bon, pas de doute : les médicaments qui vasodilatent les petits vaisseaux qui entourent les tumeurs favorisent le développement de ces dernières.
C’est le cas des bloqueurs calciques ! Bien montré dans cette étude !
Mais c’est aussi le cas des autres !
Bonjour chez vous !
bonjour docteur ,
je reviens vers vous un instant pour vous poser cette question : est-ce que la tension est liée directement à la fréquence cardiaque ?
j’ai une fréquence cardiaque assez régulière aux alentours de 60 battements par minute , or j’ai constaté que chaque fois que le nombre de battements augmentait , ce qui fut le cas lors de la prise d’enalapril , ma tension diminuait.
Qu ‘en est-il au juste ?
au plaisir de votre réponse
Effectivement, chez les bien-portants « normaux » et au repos, il y a une régulation (neurovégétative) liant la pression et la fréquence cardiaque. Pour une consommation d’énergie [désolé, je ne vais pas entrer dans la physiologie du système cardiovasculaire) identique, le produit [pression x fréquence] est à peu près constant !
Après, en fonction de l’entraînement, des médicaments, des pathologies etc …
bonjour docteur ,
je me vois prescrire à mon grand regret de l’enalapril pour une hypertension élévée.
ce qui m’a alerté est un pic survenu récemment et dont les chiffres étaient de 185/115.
je connais votre réponse et j’ai lu votre livre , mais rien à faire , malgré toutes les excellentes mesures
hygiéno-diététiques que je puisse pratiquer , la tension ne diminue pas , que faire dans ce cas ?
si ce n’est accepter de choisir un risque pour en diminuer un autre.
merci de votre réponse
Ceci n’est pas une consultation.
185/115, ça commence à être des chiffres élevés et il ne faut pas rester comme ça !
Les mesures hygiéno-diététiques (merci d’utiliser la prochaine fois une expression qui me rappelle moins les questions d’internat et les idioties qui allaient avec …) ne marchent pas, dites-vous …
Bon !
Les chiffres c’est une chose, la cause de cette HTA en, est une autre !
Une HTA résistante à des modifications importantes et persistantes du mode de vie, ça existe évidemment, mais avant de traiter à l’aveugle, il faut que vos médecins trouvent la cause !
IMPÉRATIF !
Bonjour chez vous !
bonjour docteur et merci de votre si rapide réponse encore une fois pleine de bon sens .
désolé de vous avoir fait faire un saut dans le temps à cause de cette expression passe-partout.
pour en revenir à ce qui me préoccupe , encore faudrait-il trouver le médecin qui acceptera de se remettre en cause et de trouver la cause comme vous dites si justement.
bien à vous
Ceci n’est pas une consultation mais un conseil d’ami.
Il n’y a pas à se « remettre en cause » pour investiguer une HTA …
Demander à votre généraliste de vous adresser à une unité spécialisée et d’emblée annoncez que vous souhaitez, avant tout traitement et sur mes conseils [forte probabilité que vous récoltiez quelque ironie de votre spécialiste, mais n’en ayez cure, vous savez ce que vous voulez … et notre expert saura lui qu’il ne doit pas vous traiter sans beaucoup de précaution car vous êtes conseillé ; en toutes circonstances, gardez le sourire !] qu’on découvre une cause, dans la mesure du possible !
Tenez-nous au courant de la suite, nous apprenons tous !
un grand merci pour votre conseil et bien entendu je ne manquerai pas de vous faire part des résultats
merci pour la réponse. Quelles peuvent etre les causes d ‘une tachycardie légére?
Ceci n’est pas une consultation.
Ce n’est pas non plus un cours de médecine.
Bon, deux mots quand même !
Les causes sont multiples, mais une fois qu’on a éliminé les pathologies cardiaques organiques plus ou moins évidentes, il faut chercher du côté des pathologies endocrines ou hormonales (par exemple, hyperthyroïdie débutante, et quelques autres …), les déséquilibres nutritionnels plus ou moins flagrants et les causes variés de « déconditionnement physique » …
Je ne peux en dire plus sans une consultation, vous le comprendrez, mais je ne donne pas de consultation privative, quoique mon tailleur serait alors très riche …
Bon courage !
bonjour, merci pour la réponse.A priori ces différentes investigations ont eu lieu et n’ont rien révélé qui pourrait expliquer ce rythme cardiaque « excessif »
Toutefois, j’aimerais savoir dans quelles conditions de mesure la fréquence cardiaque de repos doit être évaluée, car d’après ce que j’ ai constaté ,le matin quelques minutes après le réveil en position allongé, mon rythme cardiaque se situe autour de 70 pulsations/min,, en position assise la aussi quelques minutes après le réveil il oscille entre 75 et 80 et un quart d ‘heure plus tard ,tjs en possition assise et au repos, ma fréquence est majorée d ‘environ 10 pulsations (autour de 85)
Donc, dois je plutôt me fier à la fréquence cardiaque relevée quelques minutes après le réveil en position allongée ou en position assise? Ou alors dois je également prendre en compte le rythme cardiaque mesuré un quart d ‘heure plus tard qui est lui franchement trop élevé? cette augmentation significative de la fréquence cardiaque durant la première demi heure après le réveil est elle « physiologique »?
cordialement
Je suis désolé de ne pouvoir vous répondre précisément.
Il faudrait vraiment que j’évalue la situation … ce que je ne peux faire à distance …
Votre fréquence cardiaque de repos est celle que vous mesurez à n’importe quel moment de la journée après 15 minutes de repos en position couchée ou assise.
Bonne journée
merci pour votre avis. En fait quelque soit le moment de la journée, ma fréquence cardiaque de repos est plus faible allongé qu’assis,de 5 à 10 pulsations /minutes, j’ignore si vous constatez cela fréquemment chez vos patients. j’ aurais donc tendance à penser que je dois me fier à la mesure obtenue en position allongée, correspondant plus à des conditions de détente optimale
Cordialement
je suis un jeune adulte de 33 ans. Je cumule divers facteurs de risque cardiovasculaires ( tension artérielle trop élevée pour la diastolique(entre 9 et 9,5 ) , fréquence cardiaque élevée (entre 80 et 85 ) , antécédents familiaux, hyperhomocystéinemie modérée, déficit en vitamine d, pourtant je fais en sorte d ‘avoir une hygiène de vie optimale(régime méditérannéen, activité physique quotidienne,etc, en revanche bien que je me couhce à heures fixes et prenne en compte mon horloge biologique, je suis confronté à des insomnies récurrentes (sommeil très médiocre et insuffisant)
Compte tenu de ce « tableau clinique », , sachant que ma tension artérielle tend à etre trop élevée depuis la fin de mon adolescence, vous semble t il quand meme préférable que je prenne un médicament pour abaisser un peu ma pression diastolique malgré les effets secondaires mis en exergue par votre article?
Cordialement
Ceci n’est pas une consultation.
C’est plutôt la fréquence cardiaque de repos qui me questionne.
Associée à une pression un peu haute, on peut penser à simplement du stress (comme le laisse penser les insomnies), mais ça mériterait un peu d’investigation sérieuse, mais certainement pas des médicaments !
Il faut voir un médecin qui sait écouter, ça existe !
Bon courage !
Merci pour votre réponse. En ce qui concerne ma fréquence cardiaque au repos élevée, il s ‘avère que j’ ai passé divers examens (electro cardiogramme, écocardiographie) qui n’ ont révéle aucune anomalie, de plus j ‘ai une activité phisique quotidienne. Le manque de sommeil pourrait il générer cette majoration de la fréquence cardiaque? Constitue elle un risque cardiovasculaire à part entière comment tendent à le démontrer certaines études?
Cordialement
Ceci n’est pas une consultation.
Pour comprendre la cause d’une tachycardie (fréquence cardiaque un peu élevée), il faut autre chose qu’un électro et/ou un écho (quoique ces derniers ne soient pas inutiles …)
Faudrait que votre médecin et/ou votre cardiologue se réveille …
Bon, c’est vous qui voyez !
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Bonjour Docteur de Lorgeril,
A ce sujet, je me pose la question suivante :
Il est maintenant largement admis (sauf bien sur par les marchands de crèmes solaires et… de chapeaux) que l’exposition au soleil de la mi-journée (UVB) induit la synthèse de vitamine D3, protectrice de nombreuses maladies, dont plusieurs cancers.
Plus récemment, on a montré que l’exposition aux UVA induisait dans la peau la synthèse d’ oxyde d’azote (NO), qui a un effet vasodilatateur et qui aurait de ce fait un effet protecteur de maladies cardiovasculaires. Alors, carcinogène ou non ? Qu’en pensez-vous ?
L’oxyde nitrique (NO in English) est antiplaquettaire et vasodilatateur ; c’est un médiateur fondamental dans notre physiologie de différents organes avec une très complexe régulation, notamment du côté des récepteurs spécifiques, presque à chaque cellule de chaque organe …
Rien à voir avec un médicament vasodilatateur !
ce qui ne veut pas dire que certains médicaments ne soient pas spécifiques.
Je vous donne un exemple simple pour faire comprendre qu’il ne suffit pas d’augmenter un médiateur physiologique (soit avec des UV soit avec un médicament) pour avoir des effets tous azimuts : le NO est le médiateur du Viagra avec des effets assez spécifiques …
OK ?
Bonsoir Docteur De Lorgeril. Alors on va se mettre au jus de betterave rouge…. Contient entre autres éléments trèsninteressants, beaucoup de nitrate se transormant en oxyde nitrique. C’est devenu la boisson à la mode chez les sportifs parait-il. Bon, pour ce que j’en dis…
Et c’est Hypotenseur aussi…
Cher docteur De Lorgeril :Si je ne me trompe, la Cordarone est un bloqueur calcique! Heureusement je n’ai arrêté cette « M…e » lorsque mon médecin traitant a attiré mon attention sur les effets secondaires, notamment pneumopathie interstitielle survenue chez 1,6% des patients ( si on regarde et compare ce pourcentage avec celui des effets secondaires signalées en notices pour les statines… on peut trembler!!! )
sans compter les problèmes de thyroïde. au secours….
Réponse sans commentaire à lire dans : Amiodarone and the risk of cancer: a nationwide population-based study. By Su VY, et al. In Cancer. 2013 May 1;119(9):1699-705.
Pas besoin de chercher loin donc !
Désolé !
Si vous avez un cancer sous cordarone, dites à votre médecin de faire une déclaration de pharmacovigilance !
on s’éloigne du sujet, mais pendant qu’on y est… suite à une fibrillation auriculaire, ma mère a été positivement traitée par de l’Amiodarone, en tous cas son rétablissement a été assez spectaculaire.
Voilà ce qu’on peut lire à ce sujet ici et là:
« Dans la prévention de récidive de la fibrillation auriculaire, il [ l’Amiodarone ] est plus efficace que le sotalol5, la propafénone6 et la dronédarone7. Il diminue le nombre d’extrasystoles ventriculaires et celui des tachycardies ventriculaires non soutenues mais ne semble pas prévenir le risque de mort subite »
Alors faut-il s’empresser de jeter ce médicament à la poubelle pou tout un chacun ?
l’amiodarone, à condition d’être utilisée intelligemment par un cardiologue intelligent (ça existe !), est un formidable médicament !
La FA c’est aussi des symptômes très gênants et l’amiodarone est souvent très efficace, comme vous l’avez constaté chez votre parente …
Mais la FA n’a rien a voir avec le syndrome de mort subite qui est une arythmie ventriculaire contrairement à la Fa qui est auriculaire !
Ceci dit, nous sommes là face à un des mystères de la cardiologie moderne : on sait diminuer les arythmies ventriculaires avec des médicaments, mais ces mêmes médicaments augmentent le risque de mort subite ! On ne comprend pas !
C’est comme ça !
Bonjour Docteur,
Vous dites : »les médicaments qui vasodilatent les petits vaisseaux qui entourent les tumeurs favorisent le développement de ces dernières. ». Le sport a-t-il le même effet, donc les mêmes conséquences?
Amicalement
Bonne question !
La réponse est non : l’exercice physique provoque des vasodilatations ciblées en fonction des besoins physiologiques.
Exemple : toute la vascularisation intestinale « se ferme » au moment d’un effort (et se ré-ouvre au moment d’une digestion) orchestré par les muscles squelettiques qui eux sont pleinement dilatées, à moins d’être « malade » ou complètement « dé-conditionné », bref nous régulons intelligemment, ce que ne font pas les médicaments …
Par contre, en cas de maladie (par exemple l’insuffisance cardiaque) où notre physiologie réagit à « contre-courant » des besoins réels, les médicaments peuvent être très utiles en « forçant » une vasodilatation générale qui va soulager le cœur malade !
A ce stade, le problème des tumeurs dormantes est secondaire …
Par contre quand il s’agit de traiter (à vie ?) les chiffres d’une hypertension …
Compris ?
Bon vent, matelot !
Bonjour Docteur,
Concernant les substances provoquant une vasodilatation des vaisseaux qui entourent les tumeurs et pouvant en favoriser leur développement: y aurait-il, à votre connaissance, des substances ( vitamines, compléments alimentaires antioydants …) qui auraient ce même effet vasodilatateur?
Merci d’avance pour votre réponse.
Attention, ça devient plus compliqué …
Un vasodilatateur-médicament vasodilate fortement et longuement {d’où le danger !], d’autres substances (par exemple l’alcool) peuvent vasodilater un peu ou beaucoup (ça dépend de la dose etc …) [d’où la relation possible entre alcool et cancers par exemple], mais laissons ça de côté, ne compliquons pas plus …
Autre information majeure, c’est vous qui m’y poussez, concerne les antioxydants : le stress oxydatif (ou carrément de l’eau de javel, je ne plaisante pas) est un des moyens de notre organisme (nos leucocytes) pour lutter contre les agents infectieux et les cellules anormales (par exemple, tumorales) …
En consommant des suppléments antioxydants, on contribue donc à diminuer nos défenses anti-tumorales …
Désolé de vous apprendre cette mauvaise nouvelle !
Hélas, des essais cliniques très bien conduits chez des individus d’âge moyen (donc avec forte probabilité d’être porteurs de tumeurs silencieuses) l’ont clairement montré …
Cette information va susciter des questions, j’y répondrai courageusement !
Cher Docteur,
Plusieurs fois par semaine j’ouvre votre blog. Je lis avec beaucoup d’intention les conseils que vous y donnez. Si l’on se donne de la peine de réfléchir, tout ce que vous affirmez à un sens.
J’ai aussi lu tous vos livres qui m’ont beaucoup intéressé.
Je vis dans le milieu universitaire de part de ma profession et je travaille dans le domaine des sciences depuis 1971. Je connais les scientifiques qui, malheureusement, souvent ne jurent que par la chimie et les médicaments. Je connais aussi le milieu hospitalier, où règne encore la médecine officielle. Par exemple dans le domaine de la cardiologie, comme vous les savez, les statines sont considérées comme quelque chose de sacré. Pour combien de temps encore? J’admire votre énergie et votre patience, avec lesquelles vous aidez les gens malades.
Je me permets de vous poser une question. Avez-vous attendu qu’avec le jeûne de 2-3 ou 4 semaines (suivis par les gens compétents) il semble que l’on peut se débarrasser de maladies chroniques ? Par exemple de la hypertension ou encore du diabète ou même des cancers?
Comme je comprends quelques langues slaves, j’ai lu que pendant des décennies les russes ont fait dans ce domaine énormément des études. Malheureusement ce fut pendant la période communiste et ils n’ont pas était traduit dans les autres langues. Il semble qu’avec le jeûne ils ont obtenu des résultats remarquables dans beaucoup domaines.
Cette question de jeûner et se quérir soi-même m’intéresse. Evidemment pas les compagnies pharmaceutiques. Pouvoir se quérir uniquement avec de l’eau n’intéresse aujourd’hui non plus la médecine « officielle » qui ne reconnais pas la plupart du temps ces pratiques.
Je sais que jeûner ce ne pas tout, mais ce sera être une piste très intéressante pour guérir des maladies chroniques.
Pourrais-je connaitre votre avis à ce propos ?
Merci énormément pour tout ce que vous faites
André
Je ne me permettrait pas de réponde à la place du Dr de Lorgeril.
Toutefois votre question sur le jeûne a déjà été traitée dans un autre billet : » STATINES ET DIABETE : des centaines de milliers de nouveaux cas par an en France ! » pour lequel j’avais laissé plusieurs commentaires sur mon cas personnel signalant qu’après l’arrêt des statines et un jeûne total de 48 heures( (ne boire que de l’eau), suivi d’un régime hypoglycémique et la diète méditerranéenne en association, j’avais réussi à juguler mon Diabète ( quitte à renouveller ce jeûne de temps en temps… si necessaire). Alors faire 3 semaines ou 40 jours de jeûne ( des études existent la dessus..) est pour moi inutile et il faut être un peu « Maso » pour vouloir absolument en faire un aussi long sans que son utilité ne soit démontrée. C’est faire un jeûne pour faire du jeûne…Un lien pour vous informer à ce sujet et sur les rémissions du Diabète (scientifiquement constaté…) relevé sur le site de Futura science : « Association of an Intensive Lifestyle Intervention With Remission of Type 2 Diabetes FREE » / jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleID=1486829. C’est en anglais mais il suffit de cliquer sur traduction et avec un petit effort on parvient à comprendre l’essentiel.
Quant aux russes, on leur prête beaucoup de connaissance dans ce domaine ( peut- être avec leur expérience des goulags…) mais je sais aussi que l’ostracisme dont ils ont été frappé durant des décennies leur a permis de développer d’autres techniques de soins délaissées par notre cher « Big Pharma , ex. : Les bactériophages qu’ils maitrisent pleinement avec d’autres ex-pays de l’Est en lieu et place de nos antibiotiques pour traiter les infections nosocomiales dues au staphylocoque doré infectant les blessures. Des Médecins français y on fait appel pour éviter des amputations ( Vu en reportage à la T.V et lu.) Alors , peut-être que…
Des chercheurs Australiens ont également fait des recherches à propos du Diabète avec succès.
En tous cas rien que l’arrêt des statines permet d’obtenir des remissions dans bien des pathologies ( sauf pour moi les tendinites des épaules…)
Alors courage,
Dr. de Lorgeril a fait des billets concernant les médicaments pour traiter le diabète ou le hypertension qui peuvent provoquer les cancers.Évidemment, la meilleure de chose c’est de ne pas en arriver là. La prévention, comme le préconise dr. de Lorgeril est de loin la meilleure de chose pour éviter le diabète et hypertension ou toutes les autres maladies liées au cœur.
Je me suis permis de faire allusion au « jeûne » pour se soigner des maladies chroniques comme par exemple l’hypertension ou le diabète mais aussi les rhumatismes, ou d’autres maladies chroniques.
Selon les différents études et témoignages, avec le jeûne, on pourrait guérir même certains cancers.
Jeûner plusieurs semaines ne signifie pas être masochiste. Aller dire aux gens qui se sont guéri des cancers de la vessie, de la prostate ou encore cancer du sains qui sont masos. Aussi le goulag n’a rien n’avoir avec le jeûne, il ne faut pas tout mélanger.
Jeûner 2 jours pour se guérir est nettement insuffisant car l’autolyse dans le corps n’a même pas encore commencé. Il faut jeûner minimum 2-3 semaines en étant accompagnée par des gens compétents pour espérer guérir des maladies chroniques graves.Et parfois, il faut jeûner même plus que 3 semaines.
En Allemagne comme en Russie ou d’autres pays le jeûne est répandu. Des cliniques pour « jeûner » existent depuis bien longtemps. Je n’ai pas encore fini mes recherches mais déjà je suis convaincu que c’est une piste non négligeable pour se soigner.
André
Bonjour André : vous me parlez d »autolyse » dans le corps. j’ai bon nombre d’articles sur le sujet, des études faits sur des jeunes long et leurs bienfaits mais aussileur conséquences. En matière de jeüne, si vous me permettez ce trait d’humour : il y a à boire et à manger… et lezs plus sérieuses recherches probantes à ce sujet sont faites par le Pr valter Longo.
Lorsque je parle d’un jeune thérameutique de 48 heures, il s’agit d’une expérience que j’ai vécu moi-même avec un résultat plus que probant et pour laquelle je me suis inspiré des résultats de chercheurs Autraliens, dont malheureusement je n’arrive plus à retrouver l’article ( je ne l’ai d’ailleurs pas archivé…), mais je finirait bien par y ariver; Cependant, pour votre information à propos des rémissions du diabète je vous conseille la lecture et les liens en regard de cet article relevé sur Futura Science :
« Diabète : la rémission passe aussi par le sport et l’alimentation » article du « Le 20/12/2012 à 18:23 – Par Janlou Chaput, Futura-Sciences »
Si ça peut aider…
ARTE a diffusé sur ce sujet un excellent documentaire au printemps 2012 , qui semble prouver que le » jeûne thérapeutique » permet l’expression de gène spéciaux ( dès 48 h de jeûne – qui mettent les cellules en mode défensif ( ralenti ) et » nettoient » les cellules .
48 h de jeûne atténuent considérablement les effets secondaires de la chimiothérapie. ect …
Voir sur le site ARTE replay si le docu s’y trouve encore . On pouvait commander la cassette il y a qq mois .
Je précise que la d » urée normale » d’un jeûne thérapeutique est de 14 à 20 jours . C’est le délai qu’il faut pour nettoyer les cellules .
10 hôpitaux Allemands ( dont l’un d’entre eux est le + important d’ Europe ) , pratiquent le jeûne thérapeutique .
A quand en France ?
Merci Docteur pour ces informations, que je m’empresse de répercuter autour de moi.
D’un point de vue biologique : je me demandais quel pouvait être le lien, mais en fait c’est un mécanisme très simple : plus de sang (ou de plasma?) pour nourrir la ou les tumeurs.
Comme mécanisme général cité dans d’autres de vos travaux, la contribution au cancer se fait en favorisant des tumeurs existantes, jusque là contrôlées par l’organisme … On donne le, les, bâtons pour se faire battre.
Pensez vous que les oncologues vont enfourcher ce cheval de bataille, en modérant les ardeurs de multi-prescriptions standardisées de leurs collègues cardiologues, diabétologues, généralistes, … ou est ce que les spécialités sont trop cloisonnées?
Beaucoup d’oncologues (pas tous) ont déjà à faire face au « business des chimiothérapies » ; ils sont très occupés !
Plein temps ce business-là !
Et ces experts-là sont du même calibre que leurs collègues … Que croyez-vous ?
Ce ne sont pas les individus qui sont en cause d’ailleurs, c’est un système totalement aberrant !
On ne le dira jamais assez !
ça n’a rien à voir mais ça a tout à voir, reçu ce jour fort opportunément sur mon site :
[ le 13 , août, 2013 à 10:17 Gege écrit:
Bonjour,
Vous le saviez bien longtemps avant que nombre de médicaments ne servent pratiquement à rien et souvent causent d’autres désordres.
Oui mais voilà, les praticiens sont presque obligés de les prescrire suite aux résultats des prises de sang car ils pourraient être poursuivis pour négligence car leur assurance ne les couvrirait pas.
Le lobby pharmaceutique contrôle tout, à commencer par les expertises et contrats d’assurance.
Les praticiens sont tout simplement prisonniers et muselés sinon ils perdraient très vite leurs droits d’exercer.
Ce n’est pas pour rien que nombre d’entre eux commencent à s’exprimer ouvertement seulement une fois retraités. C’est tout simplement honteux.
Signé : Un ressuscité car il a tout simplement supprimé tous les médicaments qui lui ont expressément été prescrits et imposés. ]
C’est un magnifique témoignage !
Que le lobby pharmaceutique, via les experts, contrôlent tout (y compris les aspects juridiques comme indiqué par votre correspondant) est une évidence !
Hélas !
Seuls des patients informés peuvent aider les médecins à sortir de cette impasse;
Ça rappelle une fable de La Fontaine où la « petite souris » sauve le Lion … « On a toujours besoin des plus petits que soi … »
C’est un peu parano quand même.
Il est possible que simplement les médecins imaginent que les compagnies ne les couvriraient pas.
Si une affaire atteint le stade plainte, alors les médecins experts de l’assurance évaluent en fonction des recommandations et autres « guidelines ».
Et en justice le médecin expert aussi.
Ce ne sont pas les assurances qui sont contôlées, c’est la pensée médicale.
Et comme on ne peut pas tout lire sur tout les médecins se fient à cre qui est supposé être la voix de la raison.
Et beaucoup de gens qui émettent les recommandations sont simplement convaincu de dire le vrai, même s’ils sont corrompus à l’insu de le plein gré. OU sots.
Mais il y a quand même des recommandations qui ne sont pas polluées, dans les domaines où il n’y a pas de marché, notamment, je suppose.
Phil , tant mieux pour ce monsieur , mais il n’est pas toujours possible de supprimer TOUS les médicaments .
Effectivement !
Ne pas arrêter les antiplaquettaires quand on s’est fait mettre (sans mauvais jeu de mots) un ou plusieurs stents …
Et il y a d’autres exemples …
bien sûr, je crois que ce commentaire a voulu être volontairement lapidaire, mais personne n’arrête « tout », l’aspirine et même les B.Bloquants ne sont pas remis en question pour les IDM…