Certains commencent à comprendre la Lipoprotéine (a) ! Faut pas désespérer…

En 1986-1987, quand j’initiais la Lyon Diet Heart Study (qui allait révolutionner les visions et pratiques nutritionnelles pour la prévention des maladies cardiovasculaires) dans les hôpitaux universitaires lyonnais [Ah ! La belle époque, quand les chefs de service savaient ouvrir les portes…], j’avais inscrit la Lipoprotéine (a) – ou Lp(a) – parmi les paramètres biologiques indispensables pour évaluer le risque de récidive (infarctus et AVC essentiellement) chez les patients recrutés dans l’étude pour être randomisés (tirés au sort).

J’en ai vu plus de 1000 parmi lesquels 605 ont finalement répondu aux critères très stricts d’entrée dans l’étude : 302 et 303 dans le groupe témoin (régime anticholestérol) et dans le groupe « diète méditerranéenne ».

Peu importe les détails de l’étude.

Le message maintenant est qu’il y a un peu moins de 40 ans, nous connaissions déjà la Lp(a) – des kits de dosage existaient (qui furent utilisés par le labo de biochimie de l’Hôpital Cardiovasculaire de Lyon) – et déjà nous avions une bonne idée des dangers qu’elle représentait.

Pendant ces décennies, je m’en suis servi avec mes patients dans divers contextes cliniques et pays et je n’ai cessé de m’étonner de l’ignorance (ou de l’indifférence) des collègues (jeunes et vieux) à propos de la Lp(a).

Comprendre la Lp(a) permet d’avoir une approche totalement neuve des maladies cardiovasculaires, loin très loin des idioties concernant le cholestérol qui boucherait les artères

C’est probablement pour cette raison que les conventionnels (à tous les niveaux académiques) ne pouvaient admettre l’importance – ou simplement l’existence – de la Lp(a). Il eût fallu remettre les compteurs à zéro (comme disent les pilotes de course) et c’était apparemment impossible.

Encore aujourd’hui, la désinformation – présentée évidemment comme un combat contre l’anti-science ou la pseudoscience – est dominante (ci-dessous) ; mais seuls des naïfs peuvent participer à cette entreprise.

C’est un exemple assez extraordinaire de ce que certains appellent la « Pensée de groupe » et que des visiteurs de ce Blog ont récemment rappelé.

J’explique ces choses dans mes différents livres et je n’insiste pas aujourd’hui ; quoiqu’il s’agisse d’un phénomène mental et sociétal extrêmement fréquent – comme le montre les obsessions et les ignorances à propos de la médecine des vaccins – et toujours présent dans nos sociétés comme nous l’avons vu pendant la pandémie Covid-19 ; et pas seulement chez les gouvernants et les conventionnels de toutes les obédiences !

Bon ! J’abrège car les choses semblent vouloir changer.

Depuis quelques temps, des voix se font entendre et on va même jusqu’à proposer un congrès virtuel sur la Lp(a).

Chacun peut comprendre le titre [un danger caché pour le cœur !] mais l’important est dans la 2ème ligne : on se propose de redéfinir la santé cardiovasculaire, pas moins !

C’est un grand pas en avant, ne nous plaignons pas ; mais je crains, vu le programme (ci-dessous), qu’on soit un peu à côté de la plaque.

Ils n’ont pas encore compris que la Lp(a) nous convoyait vers une toute autre théorie (une autre compréhension) des maladies cardiovasculaires, un changement de paradigme dirait le philosophe !

C’est expliqué dans mon livre « Comment échapper  l’infarctus et l’AVC », je n’insiste pas.

Mais ce virage à 180 degrés – même s’ils n’en sont qu’à 20 ou 30 degrés pour le moment – concernant les maladies cardiovasculaires est une bonne nouvelle pour tous ceux qui attendent d’autres virages dans d’autres domaines de la médecine.

Je pense à la médecine des vaccins, bien sûr !

Là-aussi, les choses vont (doivent) changer mais là-aussi ce sont des décennies de désinformation (présentée comme la « vraie » science) qu’il va falloir démolir !

Soyons optimistes, le monde change vite !