STATINES ET CHOLESTEROL : ILLUSIONS SCIENTIFIQUES ET MEDICALES
Les statines sont des médicaments qui abaissent le cholestérol du sang. Sont-ils utiles pour empêcher l’infarctus et diminuer la mortalité cardiovasculaire ? Ce texte vise à éclairer les lecteurs pressés sur ces deux points. Rien ne peut remplacer toutefois la lecture attentive de mes deux livres sur « l’innocence du cholestérol » et sur « cholestérol, mensonges et propagande ».
INTRODUCTION
Les statines sont des médicaments qui abaissent le cholestérol du sang.
Ce sont des médicaments très efficaces, très supérieurs à tout ce que l’on a connu auparavant comme régimes ou médicaments anti-cholestérol.
Ils représentent désormais un des plus gros chiffres d’affaire de l’industrie pharmaceutique avec près de 7 millions d’utilisateurs plus ou moins réguliers rien qu’en France. Plus prosaïquement, ils sont responsables à eux seuls d’un déficit d’environ un milliard d’euros par an de l’Assurance Maladie.
Ces médicaments anti-cholestérol soulèvent deux importantes questions:
– premièrement, est-ce que leur puissance anti-cholestérol se traduit effectivement par une diminution du risque de mourir d’une crise cardiaque ou de faire un infarctus du myocarde ?
– Deuxièmement, y a-t-il un prix à payer sous forme d’effet toxique, en parallèle à cette diminution du cholestérol ?
En d’autres termes, les statines sont-elles bien tolérées ?
Ce texte vise, après quelques généralités, à répondre simplement et brièvement à ces deux questions.
GENERALITES
Les statines agissent sur le cholestérol par un mécanisme biologique clairement identifié : blocage partiel du système enzymatique qui gouverne la synthèse du cholestérol dans nos cellules, notamment au niveau du foie.
Il y a en effet deux sources de cholestérol : le cholestérol de l’alimentation – qui ne joue aucun rôle sur le niveau de cholestérol dans le sang – et le cholestérol que nos cellules fabriquent elles-mêmes en fonction de leurs besoins.
Toutes nos cellules sont capables de synthétiser le cholestérol car elles ont toutes besoin de cholestérol pour structurer leurs membranes, et avoir une fonctionnalité optimale.
Mais certaines cellules ont besoin de plus de cholestérol que leurs besoins propres car, à partir du cholestérol, elles fabriquent des substances très importantes pour notre physiologie générale.
Elles exportent ensuite ces substances vers d’autres cellules. Par exemple, les ovaires et les testicules fabriquent les hormones sexuelles – indispensables à la reproduction, donc à la survie de l’espèce – à partir du cholestérol. Aussi à partir du cholestérol, les glandes surrénales fabriquent les stéroïdes, ou hormones du stress, indispensables, par exemple, pour échapper aux prédateurs ou bien pour chasser le gibier et se nourrir (et encore survivre).
Pour ces raisons, le cholestérol fait l’objet d’un transport permanent dans le sang des organes producteurs de cholestérol – notamment le foie – vers les organes gros utilisateurs du cholestérol, par exemple les glandes sexuelles.
Le cholestérol mesuré lors de la prise de sang ne renseigne donc que sur le transport sanguin du cholestérol, et pas du tout sur son rôle physiologique.
Ce sont des lipoprotéines – des complexes moléculaires – qui assurent ce trafic sanguin du cholestérol. La principale lipoprotéine est appelée LDL, de l’anglais Low Density Lipoprotein.
Le cholestérol est livré aux organes qui en ont besoin via un système de récepteurs appelés LDL-récepteur.
Les statines diminuent la synthèse du cholestérol essentiellement dans le foie, le principal organe producteur.
Information cruciale donc : le cholestérol est une molécule indispensable à la vie de nos cellules et aussi indispensable à notre santé.
Vouloir à tous prix, ou espérer inconsidérément, avoir un cholestérol bas ou très bas – ou le plus bas possible comme disent certains médecins inconscients ou victimes du marketing de l’industrie pharmaceutique – ne relève d’aucune rationalité scientifique.
De plus, comme je l’explique longuement dans mes livres, le cholestérol est innocent de tous les maux qui lui sont attribués – ce qui fait l’objet de la deuxième partie de ce texte.
Manquer de cholestérol, y compris de façon relative, peut avoir de graves conséquences pour notre santé et c’est l’objet de la troisième partie de ce texte.
Auparavant, il faut rappeler ce qu’est un déficit sévère et spontané en cholestérol, c’est-à-dire en l’absence de tout médicament ou régime anti-cholestérol.
Le plus fréquent de ces syndromes héréditaires est le Syndrome de Smith-Lemli-Opitz.
Ce syndrome nous apprend beaucoup et montre, en dehors de toute toxicité médicamenteuse, quelles sont les conséquences d’un cholestérol bas ou très bas. Ce syndrome est relativement fréquent, environ 1 cas pour 5000 naissances, en ne tenant compte que des cas très sévères détectés à la naissance du fait d’anomalies morphologiques. Les cas “bénins” sont probablement beaucoup plus fréquents. Dans ce cas, les manifestations infectieuses (faiblesse du système immunitaire) et psychiatriques – autisme, suicide, délinquance – sont au premier plan.
Ce tableau clinique rappelle les données épidémiologiques concernant la relation entre le cholestérol et l’espérance de vie à l’âge adulte : en bref, les sujets avec un cholestérol bas ont une espérance de vie diminuée par rapport à ceux qui ont un cholestérol dit normal ou modérément élevé (selon les nouvelles normes).
Les causes des décès associés à un cholestérol bas sont essentiellement des morts violentes (accidents et suicides) et des cancers.
Il nous reste certes beaucoup à apprendre sur ce syndrome mais il est urgent que les médecins et le public soient informés de ces notions médicales cruciales afin que l’actuel délire concernant l’absolue nécessité de diminuer le cholestérol cesse rapidement.
ABAISSER SON CHOLESTEROL EST-IL BON POUR LA SANTE ?
Cette question fait l’objet de nombreuses discussions et polémiques parmi les experts depuis environ 50 ans, comme raconté dans deux livres récents (ci-dessous) en français.
Michel de Lorgeril. “Cholestérol, mensonges et propagande” Editions Souccar, 2008.
Michel de Lorgeril. “Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent ” Editions Souccar, 2007.
L’idée qu’il faille avoir un cholestérol bas pour être en bonne santé est basée sur la théorie du cholestérol qui dit de façon schématique : plus on diminue le cholestérol et plus on diminue le risque d’avoir un infarctus.
Et aussi : plus le risque d’avoir un infarctus est élevé et plus la diminution du cholestérol est efficace pour l’empêcher.
Un examen lucide de cette théorie montre qu’elle ne tient pas debout scientifiquement, tout simplement.
En fait, la seule manière de montrer sans ambigüité que diminuer le cholestérol est bon pour notre santé, c’est de faire des essais cliniques avec un tirage au sort et constitution d’un groupe expérimental. Les patients dans ce groupe reçoivent le médicament et sont comparés à un groupe témoin qui reçoit un placebo.
Les autres études – chez l’animal, dans des tubes à essai ou chez l’homme mais sans tirage au sort – ne permettent pas de conclusions.
En particulier, les études épidémiologiques montrant une relation entre cholestérol et risque d’infarctus du myocarde ont une très faible validité scientifique (voir les livres cités ci-dessus).
Cette évidence a été parfaitement comprise par l’industrie pharmaceutique et ses alliés qui depuis quelques années basent l’intégralité de leur marketing sur les essais cliniques.
Malheureusement, il est devenu clair que des essais cliniques conduits par des sponsors souhaitant que – c’est la notion de conflit d’intérêt
– les résultats soient favorables au produit n’ont pas de valeur scientifique car ils sont contaminés par des biais méthodologiques.
Ceux-ci sont souvent manifestes pour des investigateurs expérimentés mais difficiles à détecter par les médecins, y compris les universitaires, qui tombent souvent dans ces pièges grossiers du marketing.
Aujourd’hui, de plus en plus de voix se font entendre pour dire que la majorité des essais cliniques testant les statines, notamment ceux présentant des résultats spectaculaires en faveur des statines, sont massivement biaisés.
Comme raconté dans les livres cités ci-dessus, il y a eu environ 25 essais cliniques testant une des statines commercialisées. Quand les essais publiés sont favorables au produit testé, tout observateur impartial ne peut manquer de constater que : 1) ils font l’objet d’un marketing intensif auprès des médecins ; 2) ils présentent très souvent des défauts techniques rendant extrêmement douteux leur validité; 3) ces défauts techniques sont plus ou moins masqués
rendant leur identification difficile par des médecins peu experts en statistiques.
Parmi les mises en scènes les plus caricaturales, on notera celles concernant les effets des statines dans :
1) l’insuffisance cardiaque,
2) l’insuffisance rénale,
3) le diabète,
4) la prévention des accidents vasculaires cérébraux,
5) la protection des patients avec une pathologie aortique.
Certains experts remettent également en cause l’efficacité des statines dans diverses autres circonstances, notamment chez les seniors (les plus de 70 ans pour faire simple), les femmes (quelque soit l’âge et la pathologie sous-jacente) et les enfants.
Comme il est impossible de faire un bilan des essais avec des statines dans un court texte, on va décrire, à titre d’illustration, un exemple récent : l’étude JUPITER.
JUPITER est le nom d’un essai testant la rosuvastatine chez des personnes indemnes de toute maladie justifiant un traitement et qui n’avaient même pas un cholestérol élevé dans le sang.
Les investigateurs et le sponsor posaient l’hypothèse que même en l’absence de cholestérol élevé et de maladies artérielles, il pouvait être très utile de prendre cette statine (probablement à vie) pour se protéger de l’infarctus et de l’accident vasculaire cérébral.
Avant JUPITER, aucun essai n’avait montré que la rosuvastatine pouvait sauver des vies ou diminuer le risque d’infarctus.
Au contraire, deux essais conduits chez des patients très malades (insuffisance rénale ou dysfonction cardiaque) – et chez lesquels il était initialement prétendu que, parce qu’ils étaient gravement malades, ils profiteraient d’autant plus d’une diminution sévère de leur cholestérol – s’étaient avérés totalement négatifs.
Autrement dit, des diminutions drastiques du cholestérol n’avaient eu aucun effet bénéfique, en contradiction totale avec la théorie du cholestérol.
Le plan d’analyse initial de JUPITER était que les patients devaient être suivis au moins 4 ans pour espérer voir un effet bénéfique du traitement.
Mais au bout de moins de deux ans, JUPITER a été arrêté par le sponsor et les investigateurs sous prétexte que les effets bénéfiques étaient extraordinaires.
C’était un peu comme si dans une course de chevaux prévus sur 4 tours d’hippodrome, les organisateurs (qui avaient eux-mêmes engagé un cheval et parié très gros sur lui) décident d’arrêter la course après moins de 2 tours sous prétexte que leur favori a une si grande avance qu’il ne peut plus être rattrapé !
Les investigateurs et le sponsor ont prétendu que les sujets recevant la statine bénéficient d’une “diminution importante de la morbidité et de la mortalité cardiaque”.
En fait, un examen attentif des chiffres, et quelques petits calculs, montrent sans ambigüité que le nombre de décès d’origine cardiovasculaire est identique dans les deux groupes.
Pire, si on admet qu’il y a eu réellement moins de complications non mortelles, cela signifierait il y aurait eu dans JUPITER une diminution des infarctus sans diminution de la mortalité par infarctus !
Pour un épidémiologiste, ceci est impossible car la mortalité de l’infarctus est d’environ 50% quelque soit la population étudiée. Un calcul rapide montre que cette mortalité de l’infarctus est inférieure à 10% dans le groupe non traité, ce qui est à nouveau impossible.
Ces incohérences cliniques, observées dans le contexte d’un essai arrêté prématurément sans raison, indiquent que les résultats de JUPITER sont sévèrement biaisés et peu crédibles.
Il faudrait une enquête quasi policière pour déterminer si ces biais ont été construits intentionnellement, ou s’ils ont été involontaires.
Ceci dit, les résultats de JUPITER sont sans intérêt pour les médecins.
Pourtant, ils ont fait l’objet d’un concert médiatique particulièrement bruyant, faisant même la Une de quotidiens d’information générale comme Le Figaro.
Tous les grands médias spécialisés ont repris les résultats de JUPITER sans aucune critique.
Très peu de voix se sont fait entendre pour émettre des doutes.
Mais il y a pire : trois mois plus tard, deux nouveaux articles publiés dans des revues prestigieuses rapportaient à nouveau des résultats de JUPITER, soit disant originaux, mais utilisant la même base de données biaisées. On fait comme si une nouvelle étude JUPITER a été réalisée. Cette répétition de résultats est utilisée systématiquement par le marketing industriel selon les techniques de la propagande.
Si JUPITER était un cas unique, ce pourrait être anecdotique. Mais presque tous les essais des statines présentent les mêmes défauts rédhibitoires.
L’inspection objective des essais testant les statines nous conduit à conclure qu’il n’y a pas de démonstration scientifique convaincante que diminuer le cholestérol avec une statine a des conséquences favorables pour la santé.
Y a-t-il des inconvénients des statines ?
LES EFFETS DELETERES DES STATINES
Beaucoup de médecins ont des doutes concernant les effets protecteurs des statines.
C’est leur pratique qui a suscité ce scepticisme : ils n’ont pas l’impression que les patients traités sont protégés par rapport à ceux qui ne sont pas traités.
Mais ces impressions sont subjectives et par prudence ils continuent de prescrire en espérant que si ces médicaments ne font pas de bien au moins ils ne font pas de mal.
C’est une grave erreur !
Mais nul ne saurait le leur reprocher car tout est fait aujourd’hui pour leur donner l’illusion que les statines sont parfaitement tolérées. En effet, on peut lire sous la plume de scientifiques renommés que les effets secondaires des statines sont rarissimes.
Par exemple, selon ces drôles d’experts, moins d’un patient sur 1000 présenterait des symptômes musculaires ou ligamentaires sous statine.
Cette information est répétée ad nauseam dans les congrès et journaux médicaux.
A l’autre extrême, pour certains experts examinant cette question non pas dans des essais cliniques sponsorisés par l’industrie mais dans des consultations de patients non sélectionnés (bref, dans la vraie vie), près d’un patient sur deux se plaindraient de troubles musculaires sous l’effet des statines.
Le contraste est saisissant !
La question de savoir qui il faut croire ne se pose même pas.
D’un côté, des investigateurs désintéressés qui n’ont aucune raison de noircir le tableau, de l’autre, des employés de l’ind
ustrie avec des conflits d’intérêt si énormes qu’il n’est même pas utile de les commenter !
Cette toxicité musculaire a de graves conséquences car elle dissuade de pratiquer un exercice musculaire significatif qui pourrait être crucial voire salvateur dans certains conditions cliniques notamment dans le diabète, l’insuffisance cardiaque et après un infarctus du myocarde.
Outre les symptômes musculaires, ligamentaires, hépatiques ou digestifs qui peuvent empoisonner la vie quotidienne des patients, ou de sujets en très bonne santé par ailleurs s’ils ne consommaient pas ces médicaments, il y a aussi des effets sournois des statines – et des traitements anti-cholestérol en général – qui sont beaucoup plus inquiétants.
En bref, ces effets secondaires restent longtemps silencieux cliniquement.
Ils sont mal documentés car on n’a jamais vu des industriels se faire de la contre-publicité à moins d’y être contraints.
Cette absence de documentation – d’autant plus alarmante que rien n’est fait pour la corriger – doit nous inciter à la plus grande prudence. Un scientifique doit s’abstenir de déclarations intempestives en l’absence de documentation étayée. Inversement, la gravité des soupçons en l’absence de bénéfices de ces traitements, le Principe de Précaution et finalement le devoir d’informer les patients traités nous incitent à ne pas rester silencieux.
De fait, des données convergentes font penser que diminuer le cholestérol – notamment avec des médicaments – augmente le risque de cancers de façon substantielle dans certaines circonstances.
Quoique nous nous refusions à tout alarmisme, il semble que dans certaines catégories d’âge – au-delà de 60 ans– l’augmentation du risque puisse être importante (>50%) et sur une période de traitement brève, moins de 5 ans.
Il serait urgent que des experts indépendants de l’industrie se penchent attentivement sur cette question. Une incitation administrative y contribuerait.
D’autres effets secondaires, également difficiles à diagnostiquer et très mal documentés, concernent la toxicité neurologique des statines. Des données scientifiques solides et des témoignages multiples nous semblent très inquiétants.
Comme pour le cancer, les connaissances actuelles sur les effets des statines sur le déclin cognitif sont décrites et discutés dans le livre “cholestérol, mensonges et propagande”.
CONCLUSIONS
Les statines sont d’excellents médicaments pour diminuer le cholestérol. Les données scientifiques nous indiquent toutefois que diminuer le cholestérol ne sert à rien car il est dans la très grande majorité des cas totalement innocent de tous les vices qu’on lui attribue.
Un cholestérol élevé peut certes être révélateur d’un mode de vie délétère, mais le cholestérol est un témoin innocent.
Diminuer le cholestérol avec un médicament sans modifier le mode de vie ne réduit pas le risque d’infarctus et n’augmente pas l’espérance de vie.
Pire, les traitements anti-cholestérol, y compris les statines, ont des effets secondaires sévères et souvent torpides et un cholestérol bas est associé à une diminution de l’espérance de vie.
Contrairement à d’autres traitements, nous n’avons aucune donnée scientifique sérieuse suggérant que les statines stabilisent les plaques.
Il me paraît très urgent que vous lisiez mes livres !
Cher ccmiens,
Je copie ci-dessous la bonne (et médiocre) information à retenir de ce très mauvais travail d’analyse : « analysis showed no overall effect on stroke recurrence but statin therapy alone had a marginal benefit in reducing subsequent cerebrovascular events in those with a previous history of stroke or TIA (odds ratio (OR) 0.88, 95% confidence interval (CI) 0.77 to 1.00) ». C’est le 1.00 qui compte ici : faites vous le expliquer par un statisticien. Dans le cadre d’une méta-analyse et d’analyse de sous-groupes, cela équivaut à un résultat négatif sans aucun doute! En d’autres termes, ces rigolos donnent des chiffres qui vous disent que les statines ont été inefficaces. Mais, ils concluent ensuite que puisque les statines ont été efficaces par ailleurs (c’est-à-dire dans d’autres pathologies), ce qui est très contestable (voir mes analyses antérieures), les statines doivent être données après un AIT … On croît rêver ! J’ai honte !
Cher ccmiens,
Je ne pourrais certainement pas continuer à répondre à chacune de vos découvertes sur Internet à propos de l’usage des statines. Certains préconisaient d’en mettre dans l’eau de boisson et d’autres dans les biberons des bébés … On s’est un peu calmé dans le délire, mais l’absence de données montrant un bienfait dans une quelconque circonstance depuis 2005, l’affaire du Vioxx, et la promulgation des nouvelles règlementations sur les essais cliniques dit tout ! Amicalement
Cher ccmiens,
Votre fille a raison : il existe une discordance « époustouflante » entre les données officielles, essentiellement fournies par les labos, et les données de la vraie vie ! Il suffit de pratiquer la médecine pour s’en rendre compte : les médecins refusent souvent de reconnaître les troubles des patients en relation avec la prise de statine, les témoignages abondent sur mon blog et ça n’est qu’une sélection de ce que je reçois ! Le pire concerne les symptômes musculaires où certaines publications et méta-analyses en viennent jusqu’à nier leur existence ! Confondant ! Amicalement
Cher ccmiens,
Je réponds d’abord à un message précédent où vous vous demandiez pourquoi l’administration (de la santé) ne demande pas à des scientifiques et des médecins qualifiés une étude indépendante des industriels. C’est une très bonne question. Foi de jésuite, je vous en pose une moi-même maintenant : pourquoi les Ministère des Finances de TOUS les pays font-ils confiance à leurs banques et banquiers et n’exigent pas des expertises indépendantes pour évaluer leurs pratiques et éventuellement les corriger avant les catastrophes que nous venons de vivre ? Réponses aux deux questions ci-dessus (la votre et la mienne) : parce que l’économie (très prosaïquement, les profits dégagés d’une façon ou l’autre) prévaut sur toute autre considération médicale, scientifique ou éthique ! Ce n’est pas nouveau, c’est aussi l’explication de tous les conflits ; mais ça n’a jamais été pire ! Vous aviez une deuxième question concernant des scientifiques partageant mes idées et analyses. Voici les noms (et adresses) un peu au hasard de quelques collègues, investigateurs ou praticiens de base qui ont cosignés un article qui sera bientôt publié. Plusieurs pays et adresses en anglais :Patricia Salen1, John Abramson2, Sylvie Dodin3, Axel Ellrodt4, Tomohito Hamazaki5, Willy Kostucki6, Harumi Okuyama7, Bruno Pavy8, Mikael Rabaeus9. 1Laboratoire Cœur & Nutrition, Université Joseph Fourier-CNRS, Faculté de Médecine, Grenoble, France, 2Harvard Medical School, Boston, USA, 3Department of Obstetrics and Gynaecology, Laval University, Québec, Canada, 4Permanence médico-chirurgicale, Hôpital Américain de Paris, France, 5Department of Clinical Sciences, Institute of Natural Medicine, University of Toyama, Japan, 6Cardiology Department, Clinique Antoine Depage, Brussels, Belgium, 7Open Research Center for Lipid Nutrition, Kinjo Gakuin University, Nagoya, Japan, 8Réadaptation cardiovasculaire, Centre hospitalier de Machecoul, France, 9Cardiology Department, Clinique de Genolier, Genève, Switzerland. Je réponds maintenant à votre dernier message concernant le cholestérol et le risque de démence en Finlande. Il s’agit de données d’observation (épidémiologiques) qui ne sont ni nouvelles ni originales et ont donné lieu à de houleux débats à la fin des années 1990. La conclusion des experts à l’époque étaient que sur la base de telles données, aucune relation de causalité ne pouvait être affirmée (entre cholestérol et démence) et qu’en conséquence, seuls les essais cliniques avec des statines (essais qui étaient en cours à l’époque de la dispute) donneraient la solution. Nous avons maintenant les résultats de ces essais, notamment PROSPER ET HPS, deux essais conduits par des fanatiques des statines que l’on ne pourrait surement pas soupçonner de ne pas tout faire pour célébrer les bienfaits des statines. Ces deux essais concluent sans ambigüité que les statines n’ont aucun effet bénéfique sur les capacités cognitives (et autres signes avants-coureurs de démences) des patients traités. Grosse déception ! Mais plus personne de sensé (désolé pour votre progéniture) ne vient plus défendre l’idée qu’il faille diminuer le cholestérol avec un médicament pour se protéger du risque de démence. Pire, deux autres essais (que je cite dans mon deuxième livre) et conduits par des investigateurs un peu moins inféodés aux intérêts de l’industrie (et des banquiers) concluent même à un effet délétère des statines (même à faibles doses) sur les capacités cognitives … Bon entendeur … Amicalement
Bonsoir,
Ne prenez pas la peine de répondre à mes nombreux posts. J’ai trouvé les réponses dans votre ouvrage. Mon épouse prendra certainement cette cochonnerie car ses enfants font une pression énorme contre laquelle je ne peux pas lutter. Si je cite votre livre, vous êtes un gourou, et moi adepte de la secte. Notez que l’enseignement de biochimie en médecine, fonde la "rationalité" de la prescription statine.
Amicalement
Bonjour, toujours moi,
Toutes les sources que j’ai consultées disent que le ldl est le précurseur des plaques, d’où la justification des statines.
C’est ce qui est enseigné dans toutes les facultés de médecine dans les cours de biochimie. L’hypothèse de ROSS (1976 je crois) que vous semblez adopter, s’est avérée inexacte, semble-t-il?
Donc la théorie du cholestérol que vous combattez, semble trouver son fondement dans la biochimie.
Que pensez?
Cordialement
Bonjour,
Voici un résumé du point de vue de la biochimie.
Mécanismes de formation de la plaque d’athérome
P. Duriez
Unité mixte Inserm 545, université de Lille-II, 1, rue du Professeur-Calmette, BP 245, 59019 Lille, France
Résumé
L’athérosclérose est une pathologie inflammatoire de la paroi artérielle qui résulte d’une agression initiale de l’endothélium vasculaire par une multitude d’agents dont principalement les lipoprotéines athérogénes (LDL, petites-VLDL) et la fumée de tabac. Selon la classification de l’« American Heart Association » les plaques d’athérome peuvent présenter six phases successives d’évolution, identifiées d’un point de vue histopathologique par six types de plaque. Les deux premiers correspondent à l’absorption de LDL oxydées (Ox-LDL) par les macrophages sous-endothéliaux et à la formation de cellules spumeuses (type I), dont l’accumulation constitue les stries lipidiques (type II). La mort des cellules spumeuses soit par apoptose, soit par nécrose provoque le dépôt de cholestérol dans l’intima artériel, d’abord de façon diffuse (type III), puis sous forme de collections pour constituer un corps lipidique (type IV). L’inflammation générée par les Ox-LDL ainsi que par l’activation des macrophages, des cellules endothéliales, et des cellules musculaires lisses qui libèrent des cytokines et/ou des facteurs de croissance, permet aux cellules musculaires lisses de la média de migrer vers l’intima, de s’y multiplier et de synthétiser une chape de protéines fibreuses qui recouvre le corps lipidique. Cette plaque augmente dès lors significativement de volume. Lorsque ce dernier dépasse les capacités de remodelage de la paroi artérielle, la plaque fait saillie de la paroi artérielle vers la lumière du vaisseau où elle réalise une sténose (type V). Cette plaque n’aura pas tendance à se rompre et sera dite « stable » tant que la contention exercée par la chape fibreuse protéique dominera la mollesse du corps lipidique en lui permettant de résister aux agressions physiques (hémodynamiques) et chimiques (inflammation). À tout moment le processus inflammatoire risque d’augmenter dans la plaque et de fragiliser la chape fibreuse protéique ; c’est particulièrement le cas lorsque les métalloprotéases libérées par les macrophages et les cellules musculaires lisses digèrent les protéines de cette coque fibreuse protectrice et lorsque les cytokines sécrétées localement déclenchent l’apoptose des cellules musculaires lisses. La plaque est alors susceptible de se rompre, ou de subir une érosion de son revêtement endothélial (plaque instable), et d’exposer ainsi les molécules de facteur tissulaire qu’elle contient au flux sanguin. Le sang coagulera au contact du facteur tissulaire et le thrombus qui se formera risque de provoquer une occlusion suffisante de la lumière artérielle pour déclencher un accident vasculaire ischémique aigu (angor instable, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral).
Donc le ldl semble être le précurseur de la plaque. Donc il semble justifié de diminuer le ldl par les statines pour éviter la formation de nouvelles plaques.
Bien amicalement
Comment se forment les plaques? (transcription très très résumée d’un cours de biochimie par mon perroquet).
Les ldl avec un taux sanguin trop important ont une durée circulante augmentée dans le plasma. Ils s’oxydent donc. Le ldl oxydé est toxique, il dénude l’endothélium et crée une agrégation plaquettaire … Les statines baissent le taux circulant de cholestérol, surtout le ldl. Elles diminuent donc le risque d’oxydation donc le risque d’infiltration du ldl oxydé dans l’intima et le média. Donc diminution de la création de nouvelles plaques.
Cela semble indiquer le rôle précurseur des ldl dans la formation des plaques et donc justifier la prescription des statines.
Amicalement
Encore une question,
Est-ce que les statines stabilisent les plaques? C’est l’argument massue qu’on m’assène, avec donc le chantage de récidive plus grave.
Si vous ne voulez pas afficher vos réponses sur le blog, je vous communique mon adresse courriel.
Bien amicalement
Encore,
Cochrane Database Syst Rev. 2009 Jul 8;(3):CD002091. Links
Update of:
Cochrane Database Syst Rev. 2002;(3):CD002091.
Interventions in the management of serum lipids for preventing stroke recurrence.
Manktelow BN, Potter JF.
Department of Health Sciences, University of Leicester, 22-28 Princess Road West, Leicester, UK, LE1 6TP.
BACKGROUND: Studies have shown that interventions which reduce total and low-density lipoprotein cholesterol levels also reduce coronary heart disease (CHD) and stroke events in those with a history of CHD. However, it is uncertain whether treatment to alter cholesterol levels can prevent recurrence of either stroke or subsequent cardiovascular events and whether differences in outcomes exist between classes of lipid-lowering therapy. This is an update of a Cochrane review first published in 2002. OBJECTIVES: To investigate the effect of altering serum lipids pharmacologically for preventing subsequent cardiovascular disease and stroke recurrence in patients with a history of stroke. SEARCH STRATEGY: We searched the Cochrane Stroke Group Trials Register (last searched December 2008), the Cochrane Central Register of Controlled Trials (The Cochrane Library Issue 3, 2008), MEDLINE (1966 to December 2008) and EMBASE (1980 to December 2008). We contacted pharmaceutical companies known to produce a lipid-lowering agent for information on relevant publications or unpublished work. SELECTION CRITERIA: Unconfounded randomised trials of participants aged 18 years and over with a history of stroke or transient ischaemic attack (TIA). DATA COLLECTION AND ANALYSIS: Two review authors independently selected trials, assessed quality and extracted data. MAIN RESULTS: We included eight studies involving approximately 10,000 participants. The active interventions were pravastatin, atorvastatin, simvastatin, clofibrate, and conjugated oestrogen. Fixed-effect analysis showed no overall effect on stroke recurrence but statin therapy alone had a marginal benefit in reducing subsequent cerebrovascular events in those with a previous history of stroke or TIA (odds ratio (OR) 0.88, 95% confidence interval (CI) 0.77 to 1.00). There was no evidence that such intervention reduced all-cause mortality or sudden death (OR 1.00, 95% CI 0.83 to 1.20). Three statin trials showed a reduction in subsequent serious vascular events (OR 0.74, 95% CI 0.67 to 0.82). AUTHORS’ CONCLUSIONS: There is evidence that statin therapy in patients with a history of ischaemic stroke or TIA significantly reduces subsequent major coronary events but only marginally reduces the risk of stroke recurrence. There is no clear evidence of beneficial effect from statins in those with previous haemorrhagic stroke and it is unclear whether statins should be started immediately post stroke or later. In view of this and the evidence of the benefit of statin therapy in those with a history of CHD, patients with ischaemic stroke or TIA, with or without a history of established CHD, should receive statins.
PMID: 19588332 [PubMed – indexed for MEDLINE]
Re, toujours moi
Dans l’article de PubMed suivant :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubm...
Gommans J, Barber PA, Fink J.
Hawke’s Bay Hospital, Private Bag 9014, Hastings, New Zealand. john.gommans@hawkesbaydhb.govt.nz
This review is a summary of the New Zealand guideline for the management of Transient Ischaemic Attack (TIA). TIA is a medical emergency and warrants urgent attention. The risk of early stroke following TIA may be as high as 12% at 7 days, and 20% at 90 days, with half of these strokes occurring within the first 48 hours. All people with suspected TIA should be assessed at initial point of health care contact for their risk of stroke. Diagnosis of TIA is more likely to be correct if the history confirms: sudden onset of symptoms, with maximal neurological deficit at onset; symptoms typical of focal loss of brain function such as unilateral weakness or speech disturbance; and rapid recovery, usually within 30-60 minutes. The ABCD2 score is a tool that assists with diagnosis and identifies people most at risk of stroke after TIA. People at high risk of stroke require urgent specialist assessment as soon as possible but definitely within 24 hours. This includes those with ABCD2 scores of 4 or more, crescendo TIAs, atrial fibrillation, or who are taking anticoagulants. People at low risk usually require specialist assessment and investigations within 7 days. This includes those with ABCD2 scores of less than 4 or those who present more than one week after TIA symptoms. As soon as the diagnosis is confirmed, all people with TIA should have their risk factors addressed and be established on an appropriate individual combination of secondary prevention measures including anti-platelet agents, blood pressure-lowering therapy, statin, warfarin (if atrial fibrillation or other cardiac source of emboli), and nicotine replacement therapy or other smoking cessation aid. Urgent assessment and intervention in TIA clinics has been shown to reduce the risk of stroke after TIA by up to 80%. Follow-up, either in primary or secondary care, should occur within 1 month so that medication and other risk factor modification can be reassessed.
PMID: 19448791 [PubMed – indexed for MEDLINE]
Related articles
Prognosis in patients with transient ischaemic attack (TIA) and minor stroke attending TIA services in the North West of England: the NORTHSTAR Study.
J Neurol Neurosurg Psychiatry. 2008 Jan; 79(1):38-43. Epub 2007 Nov 22.
[J Neurol Neurosurg Psychiatry. 2008]
A transient ischaemic attack clinic with round-the-clock access (SOS-TIA): feasibility
Les auteurs préconisent, si j’ai bien compris, avant la confirmation du diagnostique de TIA dans tous les cas, l’administration, entre autres, de statines, pour éviter les récidives à 80%.
Amicalement
Bonjour Docteur,
Ma fille continue sa pression et me transmet les données suivantes :
arrêt crestor pour effet indésirable < 4 pour cent
les troubles mnésiques sont très rares et représentent moins de 1 / 10 000
sources du vidal et de la pharmacovigilance
Que répondre ?
Bien amicalement
Re,
Ma fille me sort l’étude suivante pour réfléchir sur la prescription des statines. Qu’en pensez-vous?
Cholestérol élevé à 40 ans : facteur de risque de démence
19 août 2009 | Vincent Bargoin
Kuopio, Finlande — Un cholestérol total dépassant 200 mg/dL à l’âge de 40-45 ans, constitue un facteur de risque de démence vasculaire et de maladie d’Alzheimer 30 ans plus tard. Ce résultat est issu d’une étude finlandaise, qui est en fait la première menée spécifiquement sur la question.[1]
L’étude concerne 9844 participants du Kaiser Permanente Northern California Medical Group, organisation de soins américaine. Ces participants, des deux sexes et de toutes origines ethniques, avaient subi, entre 1964 et 1973, un dosage du cholestérol sérique total (à l’époque, le LDL n’était pas dosé). Ces sujets étaient alors âgés de 40-45 ans. Les données ont été rapportées à l’état de santé mentale, enregistré dans les dossiers médicaux entre 1994 et 2007.
Au total, 469 diagnostics de maladie d’Alzheimer ont été retrouvés et 127 cas de démence vasculaire. Les analyses ont été ajustées pour l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, l’origine ethnique, l’IMC, la présence d’un diabète avant 60 ans, d’une HTA et la survenue tardive d’un AVC.
Les résultats montrent que par rapport à un cholestérol < 200 mg/dL en milieu de vie, un cholestérol compris entre 200 et 239 mg/dL est associé à un surrisque de 1,23 de survenue d’un Alzheimer et de 1,50 de survenue d’une démence vasculaire. Pour un cholestérol > 240 mg/dL, les risques relatifs sont de 1,57 et 1,26 respectivement.
Une relation entre facteurs de risque cardiovasculaires, dont le cholestérol, et la survenue de démences, avait été montrée chez des hommes américains d’origine japonaise par la Honolulu-Asia Aging Study. Par ailleurs, une précédente étude finlandaise suggérait une augmentation de risque de démence et d’Alzheimer à partir de 250 mg/dL de cholestérol. En revanche, dans la cohorte de Framingham, les valeurs moyennes de cholestérol relevées sur une trentaine d’années, n’avaient pas pu être corrélées à la maladie d’Alzheimer.
Toutefois, comme l’indiquent les auteurs de la dernière étude finlandaise, « comme le début de la maladie d’Alzheimer précède de longtemps les symptômes, considérer un valeur moyenne dans les 30 années qui précèdent le diagnostic revient à mélanger l’influence du cholestérol sur l’Alzheimer et l’influence éventuelle de l’Alzheimer infra-clinique sur le cholestérol. »
Le résultat finlandais mériterait d’être confirmé. En ce cas, il se confirmerait que les démences séniles, généralement confinées à la gériatrie, relèvent de facteurs de risque du milieu de vie. Les auteurs concluent en soulignant que démences et maladies cardiovasculaires « sont des problèmes majeurs de santé publique, partageant plusieurs facteurs de risque et apparaissant souvent simultanément en interagissant les uns avec les autres ». Et de plaider pour une approche transdisciplinaire de ces pathologies.
Re,
Merci pour vos réponses.
Si les statines ne servent à rien et sont nocives, pourquoi ne sont-elles pas retirées du marché provisoirement ou définitivement?
Vos travaux et ceux de vos collègues étrangers devraient au moins semer le doute!
Pourquoi les autorités sanitaires ne décident pas un moratoire pour une étude indépendante et indiscutable?
Pouvez-vous nous donner des noms de chercheurs étrangers qui sont arrivés aux mêmes constatations que vous?
Amicalement
Cher ccmiens,
Laisser dire ! Ils se croient à Wall Street ! Nous ne sommes pas des « traders » ! Pour l’aspirine, c’est correct, mais on pourrait aussi, au moins transitoirement (surtout chez une femme si jeune), prescrire un autre antiplaquettaire, au cas où votre épouse serait « résistante » à ces doses d’aspirine. Ce qui n’est pas rare. Mais, pour faire les choses très correctement, il faudrait être tout-à-fait sûr de la cause de l’AIT : petite hémorragie ou petit embolie plaquettaire ? L’intensité (et le type) de traitement ne serait pas le même. Facile à comprendre. Vous voyez qu’un bon médecin a, dans l’intérêt de son patient, des problèmes plus importants que la prescription d’une statine après un AIT. En cas de récidive plus sévère, il sera trop tard pour se poser les bonnes (et très difficiles) questions. Personne ne pourra se reprocher, dans tous les cas de figure, de ne pas avoir prescrit une statine puisqu’aucune étude n’a jamais montré un effet protecteur clair des statines. Mais je ne connais pas le dossier de votre épouse, donc rien de plus ! Amicalement
Re,
Puisque vous évoquer l’aspirine, elle s’est vue prescrire, à vie, une dose d’aspirine quotidienne de 75 mg. Qu’en pensez?
Quelle levée de boucliers j’ai provoquée en citant vos travaux! Je suis pantois. Secte, gourou, j’ai eu le droit à tout.
Cordialement
Cher ccmiens,
L’analyse faite par Claude Beraud est intéressante mais souffre d’un grave inconvénient, son acceptation naïve des résultats de l’essai JUPITER, l’essai testant une statine en fonction de la CRP-ultrasensible chez des gens en bonne santé. La communauté scientifique et médicale américaine (en France, on ne sait pas ce que les gens pensent puisque plus personne ne s’exprime sauf ceux travaillant avec l’industrie pharmaceutique) se partage en deux camps : ceux qui croient aux résultats de JUPITER et ceux qui n’y croient pas. D’un point de vue scientifique, l’essai JUPITER est sévèrement biaisé et donc sans intérêt, sauf pour le marketing du sponsor ! En conséquence, les développements de Beraud à propos de l’inflammation et des artères sont de peu d’intérêt. L’affaire du Vioxx (votre perroquet de fils connaît-il ce complot-là ?) est à cet égard crucial pour comprendre la question de l’inflammation des artères dont le traitement, selon Beraud, se résumerait à l’aspirine et aux statines. Or, nous connaissons très bien les effets des vrais anti-inflammatoires (y compris l’aspirine aux doses anti-inflammatoires ou l’ibuprofen), notamment des anti-COX 2 (dont le Vioxx) : une augmentation de 50% du risque cardiovasculaire ! J’espère que le cardiologue de votre épouse l’a averti de ce terrible danger ! Franchement, j’en doute … D’où l’épouvantable scandale du Vioxx, mais là je vous laisse à mes livres … J’espère que votre épouse les aura lus avant de prendre une décision. Pour elle, le principal c’est de changer son mode de vie (notamment ses habitudes alimentaires) selon les conseils que je donne dans mes livres (mais que l’on peut trouver sous la plume d’autres auteurs, certains prestigieux) et les centaines d’articles que j’ai publiées. URGENT qu’elle lise ! Des mes Alpes lointaines, je ne peux guère faire plus pour elle. Amicalement
Bonjour Docteur,
Merci de votre réponse. Je l’ai mise entre les mains de mon épouse qui se déterminera librement.
Que pensez-vous de l’étude présentée par Claude Béraud ici : http://www.claudeberaud.fr/?48-l...
Bien cordialement
ps : je vous ai envoyé un courriel à votre adresse labo pour avoir le nom d’un cardiologue dans ma province, qui n’adhère pas à la pensée unique (inique?).
Cher ccmiens,
Je suis désolé pour votre épouse. Ceci dit, un AIT est un avertissement plus qu’une maladie. Donc, il faut garder espoir, rien n’est perdu, tout est possible. Puisque vous fréquentez ce blog, vous savez déjà ce qu’il faut faire pour protéger ses vaisseaux et son coeur. Ceci dit, je ne connais pas le dossier médical de votre épouse et je ne puis rien dire de son cas particulier. De façon générale, par contre, vous avez compris que je ne reconnaissais et pratiquais qu’une médecine basée sur des faits, eux-mêmes élaborés par des techniques scientifiquement validées. Je n’applique en cela que le principe de base de la médecine hippocratique : « primum non nocere » ; « surtout ne pas nuire ». Résumons en deux mots nos connaissances sur AIT et cholestérol : les études d’observation à grande échelle et dans de nombreux pays n’ont jamais montré qu’il existait une relation statistique entre niveau de cholestérol et AIT, contrairement à ce que l’on observe pour l’infarctus du myocarde. En conséquence, on ne voit pas comment une diminution du cholestérol pourrait avoir un effet protecteur. Pour se défendre, les protagonistes de statines prétendent que ces médicaments protègent non pas par une diminution du cholestérol mais par d’autres effets notamment anti-thrombose. Ces assertions ne reposent sur rien de sérieux en biologie humaine, on frise l’indécence ! Sur le plan expérimental maintenant, nous n’avons qu’un seul essai (appelé SPARCL) qui ait testé une statine dans la prévention de la récidive de l’accident vasculaire cérébral, (et pas l’AIT, mais faisons comme si …) en respectant la technique validée de l’essai clinique randomisé. Attention, chaque mot écrit ici compte ! Aucun n’est inutile ! Presque chaque semaine, les auteurs et coauteurs de l’article relatant cet unique essai publient des analyses secondaires ou des resucées « ridicules » de l’article premier pour faire croire aux naïfs qu’il y a beaucoup de données publiées alors que ce sont toujours les mêmes. Que dit SPARCL ? Contrairement à l’interprétation des auteurs et du sponsor, j’affirme que cet essai est négatif. L’analyse statistique, telle qu’elle est présentée, ne montre pas de différence significative entre le groupe traité et le groupe placebo. Seuls des médecins incompétents en statistiques peuvent ne pas voir le simulacre de science que représente SPARCL. Je l’ai dit dans de nombreux meetings et je l’ai écrit sans que personne ne vienne me dire que j’avais tort. Ici règne l’ormeta : de nombreux médecins savent ce que je dis mais n’osent pas (ou ne jugent pas utile) de le dire. Si votre cardiologue et les médecins de votre famille n’ont pas vu que les statistiques de SPARCL ne sont pas favorables à la statine, et ceci contrairement à ce qu’en disent les auteurs des articles, je ne peux rien faire pour eux ! Il faut retourner à l’école ! pas de mystère ! Et, quoiqu’en dise votre perroquet de fils (qui répète ce que ses maîtres lui font croire), il n’y a pas là de complot particulier. Le sponsor de SPARCL et les auteurs « officiels » des articles (qui sont sans doute écrits par des employés du sponsor) nous livrent suffisamment de chiffres dans SPARCL pour que nous puissions tirer nos propres conclusions. Sur un blog, je ne peux aller plus loin, vous le comprenez. Amicalement
Bonjour,
Mon épouse vient d’être victime d’un AIT. Le cardiologue prescrit d’office et en urgence du CRESTOR 10 mg. Mon épouse a dans une analyse vieille de trois jours un taux de cholestérol de 3 (dont 2 en ldl). 50 kg pour un 1,65 m. Sportive. 59 ans. Des plaques dans les carotides (25%).
Je m’oppose autant que faire ce peut à cette prescription qui me semble inutile et nuisible pour elle. Mais mon gendre et ma fille médecins font pression.
Mon fils étudiant en médecine, prétend que vos livres sont l’expression d’une opinion unique victime de la théorie du complot. Avez-vous des échos à vos thèses à l’étranger?
Hormis les arguments développés dans vos ouvrages, avez-vous un argument massue qui pourrait me conforter dans cette opposition.
Bien cordialement
Cher Miguel, Les maladies cardiovasculaires sont des maladies du « mode de vie » ! Pas besoin de médicaments pour échapper à ces maladies : respirer un air sain (au minimum sans fumée de tabac), absorber une alimentation saine (donc méditerranéenne traditionnelle) et conserver (ou acquérir) de bons muscles avec une activité physique (cardiorespiratoire) optimale ! Cela suffit amplement si c’est appliqué strictement (ce qui est loin d’être évident pour beaucoup de nos contemporains) et si on n’a pas atteint un stade de ces maladies qui peut parfois nécessiter des médicaments d’appoint, par exemple si, à la suite d’un infarctus, on a un coeur abîmé qui requiert d’être un peu « aidé ». Vous avez donc compris mon point de vue de façon générale mais je ne peux rien vous dire sur votre cas particulier. Cela nécessiterait une consultation particulière, et évidemment pas à travers un blog ! Il faut en discuter avec votre médecin qui visiblement « applique » des consignes assez systématiquement, ce qu’on ne saurait lui reprocher. Chacun choisit le chemin qui lui convient. Inventer une médecine spécifique à chaque patient particulier nécessite de pratiquer la médecine comme un art (ce qui ne se fait plus), d’être courageux (accepter de prendre des risques) et de d’avoir une grande culture médicale qui n’est pas celle transmise aujourd’hui via les canaux du business de l’industrie pharmaceutique. Bon courage quand même dans ce monde de brutes.
Cher Michel de Lorgeril
Je m’excuse premierement pour ma grammaire et orthographie, je suis espagnol et je n’ecrit pas bien le français.
En 2007, j’ai eu un infarctus du myocardie, avec 45 ans, mon cardiologue ma fais la prescription estandar:
100 mg d’aspirine, 20 mg d’oméprazole, 20 mg de fluvastatine (j’ai eu une allergie cutanée avec pravastatina), et 37,5 mg de carvédilol.
Je suis contre les excès de médicaments. Je suis entrain de lire de nombreux articles sur l’Internet. J’avais planifié un très strictes changement de vie (alimentation, sport), et arrêtez de prendre quelque médicaments. Le premier canditat c’etait arrêtez l’apirin et omeoprazol, et continuer a prende Fluvastatine et carvédilol.
Par hasard, je suis venu à votre site Web, apréz lire un peu, j’ai ensuite comendez vos livres sus Amozon.fr.
Avec l’idée de la suppression de certains médicaments, j’ai des doutes et des responsabilités.
Içi ma grand questions:
Pensez-vous que si une personne change son mode de vie et supprime les médicaments, c’est une grande irresponsabilité?.
Pour ma part, je pense que c’est une décision difficile, alors je suis en train de me documenté le plus possible.
Je vous remercie de votre attention.
Miguel
cher Martin,
Vous avez tout compris sur le plan des principes : pas la peine de mesurer votre cholestérol (voyez le dernier article que j’ai publié dans le journal Le Monde le 14/08/2009 avec un argument simple à comprendre à propos des acides gras trans et d eleur effet sur le cholestérol) chaque année ! Mais, attention : pour vraiment vous protéger, il faut bien avoir compris la diète méditerranéenne ! Bon courage !
MONSIEUR Dr. de Lorgeril,
Je dis Monsieur car les titres ne sont pas assez nombreux pour exprimer le respect que vous méritez!! Nous nous sommes parlés il y a un temps et, j’étais septique, très septique au début. Cependant, j’ai suivi votre conseil, je suis en train présentement de lire un de vos livres "Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous soignera sans médicament". Pour dire vrai, j’en suis qu’à la page 70 mais je lis absolument tout, même les passages pour professionnels et curieux. À chaque page que je lis, je souris.
Je ne suis pas lecteur pour 2 sous donc, je suis lent mais j’en dévore tous les mots soigneusement. Le chapitre 4 que je viens juste de terminé est sidérant!! Les anti-oxydents et anti-inflammatoires qui se donnent comme on donne de l’eau et qui peuvent davantage nuire (anti-inflam.)… wow! Je n’utilise rien et même ma boîte de Crextor est encore dans la pharmacie de la salle de bain… depuis février!!!!! Je n’y toucherai pas.
Je suis fier de dire que j’ai repris 10 lbs (4.54kg) depuis que je ne m’en fais plus avec mon taux de cholestérol. Je fais toujours attention à ce que je mange, sans devenir fou et j’ai même commencer à courir 1.6km 4 fois par semaine (depuis 1 mois environ) et la finale fait que je me sens beaucoup mieux et beaucoup plus en forme.
Je continuerai de lire votre livre et continuerai également de bien m’alimenter tout en évitant de devenir stagnant. Quand j’aurai terminer ce livre, je m’attaquerai au 2e.
Merci de tout coeur.
P.S. 1) Je crois à la force de l’esprit et des lumières se sont allumées après notre première discussion; En allant passer un doppler (ma conjointe), j’attendais dans la salle d’à côté, à discuter avec une personne cardiaque. Cette personne prenait des médicaments anti-cholestérol pas pour son taux élevé… mais au cas où!!! Eh oui, on lui en avait prescrit juste au cas où… c’est pathétique!!!!!
P.S. 2) Mon père est décédé du coeur il y a 10 ans déjà (bientôt 11) mais au moment où mon médecin me prescrit du Crextor (en 2009), ma patronne, par le plus merveilleux des hasards, découvre sur le net, un docteur du nom de Michel de Lorgeril contredisant ces médicaments. Je crois que mon père a voulu que je vous lise, il a voulu que j’aille vers vous comme un sauveur!!! J’exagère peut-être un peu mais votre bon sens et votre honnêteté aura sauvé quelques vies de ces médicaments dont la mienne. Pour le reste, n’en tient qu’à moi de bien faire. Je ne fume pas, je ne bois pas et je fais de l’exercice. J’ai éliminé, avec votre aide, un stress gênant et maintenant, je me porte beaucoup mieux. Le prochain test sanguin peut attendre!!! (ce ne sera plus aux 6 mois dorénavant mais aux années, comme avant!)
Cher Jean, A 59 ans, il était temps en effet d’ouvrir les yeux. Pour un cardiologue intelligent dans votre région, faites-moi la demande par mail (vous trouverez mon adresse e-mail) dans mes livres en me rappelant votre région. Un blog est un lieu public et il n’est pas correct de faire de la publicité pour un ami cardiologue, qui n’en serait pas forcément content. Deux précisions maintenant : Inegy* est un mélange de deux médicaments dont une statine et un autre. Effectivement, un essai clinique a montré une augmentation notable des cancers avec ce médicament. Le fait d’avoir eu deux stents (probablement utiles pour soulager les douleurs thoraciques mais qui ne changent rien à votre pronostic vital) ne justifiait pas un traitement anticholestérol. Ceci étant dit, le principal pour vous, je le suppose, est de protéger votre coeur et vos artères sans pour autant vous précipiter vers un risque élevé de cancers ou de devenir idiot. il est donc urgent de prendre votre santé en main, et d’éduquer votre famille par la même occasion. Pour cela, il faudra plus que lire mon dernier bouquin (le jaune) qui est amusant et polémique (moins que le prochain) mais n’est pas fait pour vous instruire, juste vous alerter ! Mes autres livres, ce blog, et mes articles scientifiques (souvent en anglais hélas c’est comme ça en science et en recherche) vous y aideront beaucoup mieux. Une consultation en diététique peut aussi vous aider mais seulement une fois que vous savez exactement ce que vous voulez : adopter une diète méditerranéenne traditionnelle. Si le ou la professionnelle que vous consultez n’adhère pas à ce concept, ne perdez pas de temps, changez en ! Bon courage ! Mais dépêchez-vous car vous avez déjà eu une alerte !
Bonjour docteur, j’ai deux stents depuis 18 mois alors qu’il n’y a jamais eu de problème cardiovasculaire dans ma famille ; mes analyses sanguines me paraissaient correctes jusqu’au jour où j’ai eu des douleurs dans la poitrine , puis pose des stents. (excusez le manque de précisions dans mes symptômes, mais malheureusement je ne comprends pas grand chose à tous ces mécanismes cardiaques)
Je suis les indications de mon cardiologue concernant la prise des médicaments.
Je découvre cette semaine sur internet tous les méfaits (et probablement l’inutilité) des statines (INEGY 10/40) ; c’est inimaginable comme j’ai pu être ignorant (naif ??) sur le rôle des groupes de pression et l’impact des médicaments sur notre santé et je suis maintenant effrayé par les dangers que j’encours!!!!
Je suis persuadé qu’en fait ce fut un accident de parcours car je "ne faisais pas" de cholesterol (au sens que donne la majorité des médecins!!!) ni de tension etc….
Je commande dès ce jour votre livre " CHOLESTEROL, MENSONGES ET PROPAGANDE" qui m’en apprendra d’avantage et qui selon vous est plus accessible que "Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent"
J’ai un souci : mon généraliste et spécialiste semblent être sourds à la description de mes douleurs …. (liées probablement à Inegy ….. ou bien à cause des autres médicaments ??? : plavix-kardegic-perindopril et inexium pour l’acidité de l’estomac)
Je suis aussi très inquiet sur le rôle (possible) de l’inegy par rapport au cancer car 3 personnes dans ma famille ont eu le cancer et 2 en sont mortes ; j’ai moi-même 59 ans.
J’habite Nantes et vous serais tellement reconnaissant si vous pouviez me conseiller dans ma région un cardiologue et un médecin généraliste qui partagent votre approche ; je pourrais enfin leur confier mes doutes , les résultats d’analyse et rapports des interventions subis et leur demander conseil.
Puis je me permettre d’arrêter dès aujourd’hui et progressivement l’inegy ou bien dois je attendre de consulter un nouveau médecin.
Merci.
Cher Bernard, Comme je l’écris plusieurs fois par semaine sur ce blog, un blog n’est pas fait pour des consultations médicales.
Ceci étant dit, les statines (à des doses très variables selon les individus) peuvent effectivement provoquer les symptômes que vous décrivez. J’ignore pour quelles raisons cette statine a été prescrite, mais je suppose que c’est pour vous protéger de l’infarctus du myocarde grâce à une diminution du cholestérol. Si vous avez lu mes livres, vous savez que les statines ne protègent pas, selon mes analyses des essais cliniques, de l’infarctus mais empoisonnent vos cellules, notamment musculaires et nerveuses. Il est donc urgent de discuter avec votre médecin traitant de l’arrêt de votre traitement par statine. Il est fortement probable que vous irez mieux très vite. Certains proposent de se supplémenter en Coenzyme Q10 pour accélérer la guérison si il s’agit vraiment d’un effet secondaire de la statine, ce qui est fort possible, mais pas certain à 100% car je ne vous ai pas vu. En général, les patients se sentent mieux tellement vite qu’ils n’ont pas besoin du Coenzyme. Si vous choisissez d’arrêter progressivement la statine (sur une semaine ou deux, par exemple, comme je le décris dans mes livres), l’amélioration sera plus lente évidemment et le Coenzyme peut être utile. Tenez-moi (et aussi les autres visiteurs de ce blog) au courant et parlez-en à votre médecin traitant évidemment. Rappelez-moi cet échange entre nous lorsque vous me donnerez de vos nouvelles. Amicalement
Cher André, Vous posez plusieurs questions dans votre message. Vous demandez si « le cholestérol baisse naturellement vers la cinquantaine pour les hommes ». Que signifie « naturellement » ? Chez certains hommes effectivement autour de 55-60 ans, on peut voir une diminution du cholestérol total, probablement en relation avec des modifications de l’activité professionnelle, de l’alimentation et du profil hormonal (sorte d’andropause, phénomène très mal défini pour le moment). Vous demandez ensuite si « le cholestérol monte chez les femmes aux mêmes âges ». On peut le voir effectivement, et je ferais les mêmes remarques que pour les hommes. Pour les deux sexes, j’ajouterais que ces modifications sont sans intérêt clinique ni pronostic. Si vous avez lu mes livres, vous comprenez pourquoi je dis ça. Si non, je vous souhaite bonne lecture !
Vous me demandez aussi ce que je pense « de l’huile de lin et des huiles essentielles comme celle de l’ail par exemple ». Ma réponse est que je ne recommande pas ces huiles pour une consommation régulière et encore moins quotidienne.
Pour finir, vous me demandez si « la baisse de poids s’accompagne d’une baisse du cholestérol ». Si cette baisse du poids est due à une modification intelligente du mode de vie, vous pouvez (mais pas toujours) voir le cholestérol baisser un peu. Quelques fois, vous pouvez voir le contraire (il monte), tout dépend des circonstances et des personnes ! Ceci dit, une fois de plus, si vous raisonnez en termes de santé et de pronostic, le cholestérol n’est vraiment pas le bon paramètre à considérer, mais si vous m’avez lu, vous le savez déjà, si non … Amicalement
Depuis mars 2009, je souffre d’engourdissement aux pieds, comme en "chaussette", je suis très fatigué alors que j’étais très bon sportif, j’ai l’impression d’avoir une fonte importante des muscles, j’ai donc consulté un neurologue et après EMG il a décelé une neuropathie (ou polynévrite). Plusieurs examents (prise de sang, analyse d’urine, biopsie de nerfs) n’ont rien donné afin de connaitre l’origine de la maladie. Il me dit que l’origine n’est pas connue dans 30 % des cas, et alors il suffira de subir l’évolution, sans traitement quelconque.
Je suis soigné par statine pour le cholestérol et j’ai vu que dans des cas rares, cette molécule peut engendrer une neuropathie. Connaissez-vous d’autres cas ? Y-a-t-il un moyen pour se "désintoxiquer" de ces statines rapidement pour voir si un effet bénéfique sur la maladie est à espérer , Merci
Bonjour ,
Est il vrai que le cholestérol baisse naturellement vers la cinquantaine pour les hommes , et monte pour les femmes ?
Que pensez vous de l’huile de lin et des huiles essentielles comme celle de l’ail par exemple ?
Pour finir , la baisse de poids s’accompagne t-elle d’une baisse de cholestérol ( +ou- 10 kg ) ?
Merci Cordialement
Cher André, Vous me posez une question concernant un complément alimentaire appelé « vascunet » avec un marketing disant qu’il induit un « Nettoyage vasculaire » et serait un « Renforçateur de bien-être ». C’est un complément nutritionnel contenant une multitude de nutriments, avec beaucoup de molécules ayant des propriétés antioxydantes en théorie. Je me suis suffisamment exprimé sur l’intérêt éventuel des antioxydants, qui sont plutôt dangereux pour la santé selon les résultats d’essais cliniques récents ! Quand au « nettoyage vasculaire » et au « renforcement du bien-être », nous entrons dans le domaine de l’utopie ou de la pataphysique à propos desquels je ne me reconnais aucune compétence. Je suis désolé de ne pouvoir en dire plus. Amicalement
Bonjour Docteur , que pensez vous du Vascunet ? Est ce utile et inoffensif ? Je tiens bon quant à vos recommandations , avez vous déjà un retour d’infos du Japon ? Merci Bien cordialement
Chère Olive verte, Merci de vos réflexions. Sachez que je partage vos opinions en général à quelques « retenues » près. Par exemple : non les scientifiques et les éditeurs ne connaissent pas l’épistémologie, ni Kuhn, ni Popper, ni Feryerabend hélas et elle n’est pas enseignée dans les universités françaises (ou bien dans les départements de philosophie …), misère de misère des universités françaises et à TOUS les niveaux ! Désespoir ! Comme vous dites très justement, il ne faut pas confondre « science » (c’est à dire connaissance et compréhension des mécanismes intimes de la nature) avec les progrès techniques qui sont ininterrompus depuis plus d’un siècle et nous font croire que nous « dominons » la nature. Pauvres de nous ! On est allé dans la lune, et alors ? où est la science là ? La théorie du cholestérol et l’illusion des statines font effectivement parti des paradigmes « dépassés » ou, pour parler plutôt comme Karl Popper, sont des théories bien peu résistantes à la critique et doivent être rejetées sans autres formes de procès. La nomenklatura universitaire n’a pas encore compris, trop occupée à ses « petites » affaires. Merci de contribuer à notre réflexion. Bonne route, bonne chance !
Bonjour,
mon commentaire sera peut-être hors sujet ou paraîtra abstrait, n’hésitez pas à le couper, mais il me semble que ce sont des points fondamentaux !
Suite à divers soucis de santé, et à des réponses très partielles selon moi par le corps médical, je me suis beaucoup informé depuis l’année 2000 (livres de Seignalet, de Lorgeril, diverses revues scientifiques "grand public", dont des articles qui mettaient déjà en cause les statines pour les cancer en 2002 je crois, …).
Et j’en ai tiré une nouvelle hygiène de vie, qui a radicalement changé (en bien et de façon impressionnante) mes soucis de santé, tout en continuant les traitements classiques de base (je suis DID depuis 1980, insuline et autosurveillance, objectif Hb autour de 7 %).
J’ai toujours été très étonné des réponses très sèches, pas ou mal argumentées ou très évasives du monde médical, sans compter les refus de discussion , quand je demandais des avis ou des réponses plus précises sur ces sujets, hors médecine classique, et pourtant tellement importants pour ma santé (je l’ai vécu dans ma chair), et celle des autres (d’autres aussi l’ont vécu, et sont lassés de la non prise en compte par le corps médical).
Je suis en train de lire un ouvrage de 1962 "la structure des révolutions scientifiques" de Thomas Kuhn, qui me fait comprendre plusieurs choses, à la suite de mes précédentes lectures :
l’auteur y distingue :
– la science "normale" qui se base sur un paradigme, et qui ne peut fonctionner (méthodes, manuels d’enseignement, sujets de thèse et de recherche, ..) qu’en ne remettant pas en cause ce paradigme ;
– les situations de crise scientifique, où, soit sur la base d’un nouveau regard sur des faits admis depuis longtemps, soit sur la base de faits qui contredisent clairement les théories admises, un nouveau paradigme apparaît.
La date de parution de cet ouvrage, tout ce que j’ai entendu, et lu, me font penser que beaucoup de ceux qui publient des études dans les revues ou qui les contrôlent, ont lu ce type d’ouvrage, connaissent très bien ces notions, et tendent à faire passer pour les médecins des simples hypothèses pour des paradigmes incontournables. Et que les médecins/chercheurs, n’ont que des notions très évasives de ces définitions, qu’ils se font plus facilement "endormir", à leur insu, comme à la notre "simples patients".
La médecine est selon moi (partiellement, je ne remet pas tout en cause) actuellement bloquée pour ce qui est des évolutions significatives des compréhensions de mécanismes des maladies, parce qu’elle fonctionne en mode "normal" sur des paradigmes tacites pas toujours clairement définis, et que tout ce qui sort des conceptions généralement admises est considéré comme non scientifique, et non porté à la connaissance des autres chercheurs, alors que ce n’est parfois simplement pas en accord avec des hypothèses existantes, mais pourtant très conforme à la réalité.
Le souci est que ce type de démarche interdit toute évolution réelle, hors progrès techniques qui apportent de vraies améliorations de vie des patients, ce qui n’est pas négligeable (j’en bénéficie quotidiennement : pompe à insuline, autopiqueur), mais pas suffisant pour trouver les causes réelles de maladie, mortalité.
Et que plusieurs médecins/chercheurs s’en remettent du coup au public pour tenter de faire bouger les choses, mais malheureusement dans une très grande cacophonie de titres, dont profitent ceux qui ne veulent pas que ça bouge, en mélangeant des ouvrages de qualité à d’autres très intéressants mais moins rigoureux (des médecins qui veulent couper l’appendice à tout le monde, d’autres qui ne jurent que par une spécialité, d’autres qui ne jurent par les effets psychosomatiques, …).
En résumé : merci pour vos ouvrages, qui ont le mérite de se présenter comme sources de réflexions, et pas de vérités toute faites, et qui ont contribué à élargir ma compréhension de certains phénomènes qui régissent notre vie, sans tomber dans un manichéisme excessif (parfois pas facile de faire la part des choses !).
Il me semble qu’il manque encore un espace de concertation ouverte, non formaté, entre patients, parfois porteurs de solutions, médecins "critiques" et médecins plus classiques, dommage que ce ne soient quasiment que des patients qui jouent le jeu, par exemple ici sur votre site (et quelques médecins aussi sur certains forums internet, j’en connais, mais qui ne présentent pas comme tels sur les forums de discussion, de peur d’une part d’être assaillis de questions, par peur également de leur confrères et de la hiérarchie médicale, et parfois aussi simplement par manque de temps, ce sont souvent des médecins impliqués dans plusieurs programmes/activités).
Cordialement
Cher Gérard, Merci de vos deux messages. Félicitations pour votre changement de vie et vos bonnes intentions. Persistez et vous êtes sauvés. Concernant votre deuxième commentaire sur la naïveté (et le cynisme chez certains) des médecins, c’est pas nouveau : Molière déjà et le Docteur Knock, et bien d’autres ! On en rit quand on est pas malade, n’est-ce pas ? Je réponds maintenant à votre deuxième question concernant l’évolution de votre cholestérol. Si le cholestérol est chez 99,9% des gens totalement innocents, il est par contre un témoin (peu fiable) d’un mode de vie délétère. Il peut donc être un (mauvais) indicateur de risque. Il est aisé de comprendre que baisser le cholestérol sans modifier son mode de vie (qui effectivement peut induire un cholestérol élevé, mais pas chez tout le monde) avec un médicament ne sert à rien sauf à obtenir les effets secondaires, parfois torpides) de ces médicaments ! Dans votre cas, en modifiant votre mode de vie vous avez effectivement obtenu des petits changements du cholestérol, auxquels je n’attacherais pas beaucoup d’importance ! Amicalement
Je voudrais ajouter à mon précédent commentaire (question) que je me porte comme un charme. Que je n’ai pas voulu arrêter les statines après vous avoir lu mais parce que je me sentais mal. Quand j’ai vu la réaction de mon 1er cardiologue et de mon généraliste j’ai compris que j’étais face à un système qui n’aime pas les questions. C’est inquiétant de voir que le corps médicale peut rallier à une théorie sans s’y être réellement penché. Ce qui est vrai pour le cholestérol doit l’être pour d’autres traitements.
Bonjour
Une question de Béotien: Mais d’abord un petit résumé: fumeur, mangeur de viande et de charcuterie, peu de poisson et de fruit, sédentaire complet, j’ai eu un syndrome coronarien aigue sans infarctus et la pose de 3 stents, on m’a mis sous statines ce que j’ai très mal supporté (vertiges douleurs musculaires etc.) j’ai très vite arrêté et j’ai cherché à me protéger sans les statines. Grace à internet j’ai eu la chance de découvrir vos théories, j’ai lu votre livre "dites à votre médecin …". Donc comme vous le prescrivez je suis un régime méditerranéen + vélo elliptique 20 minutes tous les jours, médicaments plavix et tareg. Mon médecin pas content de ma décision concernant les statines me fait faire des prises de sang régulièrement. Je vous donne les résultats (mois année).
08/03 10/08 12/08 04/09
CT 2,92 2,57 1,97 1,80
HDL 0,58 0,49 0,44 0,50
LDL 2,12 1,88 1,37 1,19
c total/hdl 5,00 5,20 4,50 3,60
triglycerides 1,08 1,01 0,80 0,54
Ma question: pourquoi mon taux de cholestérol a-t-il varié autant sans statine et que peut on en conclure?
Cher André, Il est urgent que votre médecin relise mes livres; car le cholestérol est innocent ! Vous voulez sans doute parler de l’ezetrol* (ou ezitimibe). C’est un médicament pour lequel nous n’avons pas la moindre évidence scientifique qu’il puisse diminuer le risque d’infarctus du myocarde ou de décès cardiaque. Par contre, des données solides suggèrent qu’il augmente de façon très significative le risque d’avoir un cancer : une augmentation de près de 50% en moins de 5 ans dans un essai ! C’est à vous (et à lui) de voir ! Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus. Amitiés
Bonjour Docteur , je viens d’arrêter les statines , avec l’ accord de mon médecin qui a lu un de vos livres avec intérêt mais qui pense qu’avec 2,53g de LDL , c’est prendre un risque au delà de 2gr , et donc m’a prescrit du Lezetrol à la place.Qu’en pensez vous ? Je voudrais arrêter les médicaments et suis déjà vos prescriptions alimentaires et sportives .
Merci encore pour tout . Cordialement
Cher Dr Chodez, Vous avez la langue bien déliée, et l’insulte facile, mais la vue un peu basse ! Feriez mieux de lire mes livres avant de m’écrire de cette façon. Faites-le donc, si vous avez le courage de lire des choses dérangeantes et j’attends humblement vos excuses ! Je ne suis pas « surfeur » désolé ! Encore moins sur un grand complot, comme vous dites, mais si vous pensez vivre dans un monde où le marketing n’est pas roi et où chaque semaine un nouveau scandale (ou une nouvelle affaire) n’éclate pas à la face des industriels, c’est que voius regardez trop la télévision. Tous ceux qui me connaissent savent que j’ai longtemps pratiqué dans des hôpitaux universitaires français, suisses et canadiens et la dernière chose qu’oserait me reprocher la « nomenklatura universitaire » (et donc, elle se garde bien de le faire !), c’est de ne pas connaître mon métier et ses pratiques. Mais vous Chodez, vous le faites, en bon « surfeur » mais sur l’ignorance cette fois-ci ! Allez sans rancune, lisez moi et je vous pardonne à l’avance ! Félicitez votre patient, il est plus lucide que vous, mais lui évidemment, il n’a pas subit le bourrage de crâne que vous nous exposez ici !
Cher Jean-Marc du Québec, Vous ne devriez pas parcourir, mais lire sérieusement, mes ouvrages. Vous auriez ainsi compris que TOUS les médecins, ou presque tous, vous prescriront une statine parce que ils ont peur que ultérieurement il leur soit reproché de ne pas l’avoir fait. En effet, toutes les recommandations dites « officielles » disent qu’il faut donner une statine après un infarctus. Si vous m’avez bien lu, vous avez compris que scientifiquement ça n’était fondé. Mais en cas de problème juridique quelconque, le plaignant ferait citer quelques experts (officieux ou officiels de Bigpharma, c’est à dire pratiquement TOUS les universitaires), et le médecin non prescripteur serait condamné. Les médecins le savent et par prudence, plus que par conviction (car dans leur pratique, les plus éveillés ont bien vu que ça ne servait à rien sauf à provoquer des effets secondaires parfois très pénibles), ils se conforment aux recommandations. Comment faire ? C’est simple : 1) offrir mes livres à votre médecin qui comprendra que, comme moi, il a droit à avoir un avis divergent des avis officiels. En plus, il trouvera un argumentaire scientifique solide pour défendre sa position, et le juge pourra constater que face à des avis divergents dont il a pris connaissance il a fait de son mieux, c’est à dire ce que la Loi exige des médecins ! 2) lui annoncer que VOUS ne voulez pas de son médicament. Ainsi libéré de son obligation (il pourra dire au plaignant que VOUS ne vouliez pas de son médicament), il vous soignera de son mieux en collaboration avec vous ! Bonne route camarade, et ne perdez pas courage, car en modifiant votre mode de vie (et notamment vos habitudes alimentaires), vous pouvez simplement guérir ! C’est aussi raconté dans mes livres, et ça peut servir à votre médecin ! Amicalement
vous etes content de surfer sur la théorie du grand complot: on nous ment , on nous manipule, on nous enfume.Un de mes patients pontés vient donc sur vos bons conseils de décider d ‘arreter son traitement.Depuis combien de temps n ‘avez vous pas soigné ? Et l ‘avez vous jamais fait?
vous en voulez plus, m’a t il dit , à l ‘industrie qu’à vos confrères ( etes vous médecin ?), au motif que le pauvre médecin n ‘ y comprend goutte .Je trouve cet argument insultant .
mais comme il doit etre euphorisant d ‘avoir raison contre tous!
et d ‘entrer dans l ‘histoire ! et pourtant elle tourne , quoi, en toute modestie !
veuillez agréer monsieur , mes salutations bien contrariées
Bonjour,je suis Quebecois,j’ai eu l’occasion de parcourir votre livre »Dites a votre medecin que le cholesterol est innocent… ».j’ai 51 ans et il y a 2 mois j’ai fait un infractus.j’ai subit une intervention et on a du me poser 3 stents car j’avais 2 arteres bloqués.on m’a prescrit différent médicaments dont le »lipitor » alors que mon taux de cholesterol etait tout a fait normal.si j’ai bien compris ce médicament serait totalement inutile dans mon cas ? pourriez vous me suggerer le nom d’un médecin au Québec ayant la meme optique que vous?
Merci
chère Martine, Je suis désolé de ce qui vous arrive, mais je vous supplie de ne pas vous décourager, vous allez voir, vous allez vous en tirer ! Vous avez le punch qu’il faut ! Concernant le cancer et le cholestérol, ce que l’on vous dit est désastreux évidemment, et vous l’avez compris, bravo ! Mon premier livre est très différent du second qui n’est qu’un pamphlet ! Vous trouverez beaucoup plus d’informations pratiques dans le premier, qui vous renverra vers d’autres références. La lutte contre les cancers et la prévention des récidives passent par une bonne nutrition ! Lisez vite et vous comprendrez. Bon courage !
Bonjour, j’en pleure de rire, je viens de lire sur E-sante quelques chapitres sur les statines, " effets bénéfiques " sur Alzheimer, AVC, sclérose en plaque, cancers : poumon, prostate, sein, colon, pancréas et j’en passe.
c’est comme Cillit bang , un seul produit pour tout nettoyer! De là à prescrire en prévention…
cela dit,je viens d’avoir un cancer du sein( mais aussi prise d’ hormones de tous poils pendant 40 ans,) un cholestérol un peu élevé? total3.40 et hdl 0.73 ldl 2.17( et alors, laissons le temps au foie de se désintoxiquer.
J’ai refusé les statines, le pharmacien m’a dit que je jouais avec ma vie.
Je suis en train de lire Cholestérol , mensonges … et je vais mettre en pratique et à 68 ans ne pas céder au chantage du généraliste.
Merci
" dites à votre médecin … est-il différent de " mensonges et propagande..comme il faut les commander impossible de se faire une idée.
Quant aux effets secondaires " c’est dans la têe " parait-il.
J’ai lu votre livre " Cholestérol , mensonge …
Chère Céline, Le terme « règles hygiéno-diététiques » m’indique que vous m’avez mal lu. Je n’utilise jamais ces termes dignes d’une médecine archaïque ou d’une conférence d’internat des années 1970. Dans le livre que vous citez, il y a deux chapitres concernant les hypercholestérolémies familiales. Les bénignes et les malignes. Et j’explique comment faire la différence ! Relisez attentivement ! Ceci dit, je ne pourrais évidemment pas faire une consultation par blog interposé, vous le comprenez ! Bonne route ! Amitiés
Bonjour , je viens de lire votre livre intitule "Dites a votre medecin que le cholesterolest innocent il vous soignera sans medicament" qui est tres interessant
cela dit mon ami a un cholesterol familiale (apparement heterozygote comme vous le decrivez) et je n’arrive pas a savoir si pour ce cas il est imortant de faire baisser son taux ou comme vous le dite le plus important se sont les regles hygieno-dietetiques a qu’a ce moment la prise de statine n’est pas necessaire car je ne souhaite pas qu’il prenne un medicament (statine) qui lui provoque plus d’effets secondaires que de benefice
merci pour votre temps et votre comprehention
cordialement
Celine
Cher Bernard, Les mécanismes supposés des multiples toxicités des statines sont mal connus parce que, de nos jours « on » n’a pas intérêt à en parler et encore moins à les étudier. Ou bien, pour beaucoup, « on » n’a pas les moyens techniques ou financiers de le faire. Ceux qui pourraient le faire indépendamment de l’industrie (d’un financement industriel) ne le font pas pour toutes sortes de raisons qu’il serait trop long d’énumérer. Ma raison à moi est simple : ces médicaments n’ayant aucun intérêt thérapeutique, je ne vois pas pourquoi je perdrais du temps à en étudier les effets toxiques. J’ai mieux à faire. Concernant la toxicité musculaire, y compris à court terme, elle concerne apparemment la mitochondrie, le poumon de la cellule (notamment musculaire) via un déficit de synthèse du Coenzyme Q qui est liée (pour faire simple) à celle du cholestérol. Pour le coeur, c’est moins clair, on n’a pas d’explication ! Je dirais même que je ne suis pas certain que les statines soient réellement toxiques pour le muscle cardiaque, aux dosages classiques et à court terme au moins. Les phytostérols sont des substances « naturelles » mais ce ne sont pas des « anticholestérols naturels », ça n’existe pas. Ils agissent par inhibition de l’absorption digestive du cholestérol et leur toxicité (importante également) s’exerce par un mécanisme différent de celui des statines. Au récent meeting de Lille (Institut Pasteur), il y avait unanimité pour dire que ces substances ne devraient pas être commercialisées … Tout simplement. Vous pouvez demander les actes de la conférence au Service de Nutrition de l’Institut pasteur de Lille. Je vous encourage fortement, si vous avez le courage de lire des livres, à lire les miens, cela vous éclairera sur la désinformation ambiante. Avec mes amitiés
pourrait-on m’expliquer les raisons de l’effet toxique des statines sur les muscles et quels type de muscle (le coeur?); les effets toxiques se retrouvent-ils avec des anti cholesterol naturels (phytosterols?) ?