STATINES ET DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge)
Des rapports récents font état d’une augmentation significative du risque de perdre la vue avec l’usage des statines, des médicaments qui diminuent le cholestérol. Que faut-il en penser ?
La dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA, est une maladie fréquente des yeux.
En bref, en France, près de 1,5 million de personnes sont atteintes de DMLA plus ou moins sévère. Cette affection oculaire prive celui qui en souffre de sa vision centrale. Elle empêche ainsi de lire, de conduire ou de regarder la télévision. C’est finalement en France la première cause de cécité chez les personnes âgées de plus de 50 ans.
Nous sommes donc face à un problème majeur de SANTE PUBLIQUE !
A prendre très au sérieux !
On ne connaît pas de cause clairement identifiée (et curable) de la DMLA mais des pseudo-scientifiques ont essayé de faire croire que cette maladie répondait aux mêmes causes que les maladies cardiovasculaires, donc que le cholestérol était coupable et, évidemment, que les statines constituaient un traitement prometteur !
D’autres ont prétendu, au contraire, qu’un cholestérol élevé était protecteur !
Les premières études – financées plus ou moins discrètement par des industriels des statines – analysant les effets des statines dans la DMLA étaient favorables aux statines, mais souffraient de graves défauts méthodologiques, donc pas crédibles, on est habitué !
Plus récemment, le ton a changé : on a commencé à dire (à voix basse) que finalement les statines ne protégeaient pas !
A y regarder de plus près, non seulement les statines ne protègent pas mais pourraient être délétères …
Encore plus récemment, et alors que les auteurs des rapports (probablement sous influence encore) appellent à la plus grande prudence (surtout surtout ne pas faire peur !) concernant l’interprétation de leurs résultats, on semble discerner que les statines seraient associées à une augmentation du risque de DMLA.
Même face à des données très inquiétantes, les investigateurs nous disent que puisque les statines sauvent des vies (en protégeant des maladies cardiovasculaires, selon la propagande qu’ils subissent), il n’y a pas de raison d’arrêter son traitement par les statines …
C’est évidemment le contraire qu’il faut faire : les statines n’ont jamais sauvé une vie et pourraient rendre aveugle !
Ce risque n’est pas négligeable puisqu’il pourrait atteindre 40% d’augmentation par rapport à ceux qui ne consomment pas de statines.
Pourquoi je mets tout cela au conditionnel ?
Parce que l’évaluation de ce risque de DMLA sous l’effet des statines repose sur des étude d’observation (et pas des essais cliniques), donc une évidence plutôt faible pour un scientifique sérieux.
Pourtant je trouve cela très inquiétant pour deux raisons :
1) cette observation confirme ce que l’épidémiologie nous disait, qu’un cholestérol plutôt élevé protège !
2) les études ont été conduites avec un « a priori », celui que les statines sûrement étaient protectrices, et donc si il y a un biais dans ces observations il est très probablement en faveur des statines. En d’autres termes, il faut craindre que les choses soient pires que ce que l’on nous dit !
Pouvons-nous, d’une façon ou l’autre, avoir une certitude ?
La réponse est négative : pour être sûr, il faudrait conduire un essai spécialement « dessiné » pour tester cette hypothèse (les statines augmentent la DMLA), ce qui est impossible pour des raisons éthiques évidemment !
L’alternative serait que les industriels et leurs investigateurs fassent très bien leur travail au cours d’essais programmés pour montrer les bienfaits miraculeux de statines et recherchent systématiquement si les DMLA évoluent ou apparaissent sous l’effet des statines …
Et là, il faut pas rêver, on a jamais vu un industriel avide de bénéfices se tirer une balle dans le pied ; et si il y en avait un seul, les actionnaires auraient tôt fait de s’en débarrasser !
CONCLUSIONS
Nous avons la forte crainte que les statines augmentent de façon très significative le risque de DMLA !
Les statines étant des médicaments inutiles (ils ne protègent pas des maladies cardiovasculaires) et dangereux sous bien d’autres aspects (augmentation des cancers et des diabètes entre autres), il faudrait être fou pour négliger ce risque concernant les yeux en continuant à prendre sa statine au risque de devenir aveugle !
depuis 2 mois j’ai cessé de prendre des pilules pour le cholestérol et je m’en porte beaucoup mieux j’ai hâte de faire prendre des analyses de sang afin de vérifier si mon cholestérol a baissé car d’après les médecins j’aurais une manufacture de cholestérol et que c’est familial. J’ai fais un infarctus en 81 et depuis ce temps qu’on m’empoisonne avec ces pilules. Je suis rendu à 83 ans. et si de ne plus prendre ces pilules j’en meure alors je suis assez vielle.
Je lis vos livres et je suis convaincu que vous avez raison. merci de nous apprendre ces choses
Cher Dr. de Lorgeril,
Merci de votre réponse qui va dans le sens que je ressens. Je me sentais coupable d’arrêter le premier médicament mais les résultats sur mon bien-être et mon énergie se passent de commentaires. Je me disais, avant d’arrêter le second …pourquoi pas , si les infarctus ont une autre cause. Un médecin , à mon centre de conditionnement physique de Montréal , centre que vous connaissez bien suite à votre séjour à Montréal, m’a cité vos écrits et je sentais son discours beaucoup plus pondéré que celui de mon médecin de famille. Le discours tend à changer , grâce à vous. Je vais continuer à lire vos propos et à suivre le dossier.J’ai jadis été incommodée par le médicament Viox, ce qui me rend plus prudente. Je me dis que je continue à faire confiance en mon médecin mais je poserai plus de question. C’est la base que de prendre en main notre propre santé.
Chère Ghislaine,
il n’y a aucune donnée scientifique suggérant que l’ézétrol puisse servir à quoique ce soit de bénéfique, sinon provoquer des effets secondaires … Amicalement
Bonjour Docteur,
Je tombe des nues en me familiarisant avec vos écrits. J’ai essayé toutes les marques de statines depuis plusieurs années avec des effets secondaires importants. J’ai arrêté il y a un mois et je me sens enfin mieux; les douleurs musculaires et ma grande fatigue sont presque parties. Mon médecin ajoutait de l’Ézétrol qui n’est pas une statine. Y a-t-il des études sur ce produit (que je n’ai pas arrêté) ? Je fais du sport, la diète méditerranéenne, je ne fume pas, un peu de vin rouge et je surveille mon poids. Je me sens audacieuse d’avoir arrêté mais ma qualité de vie le commandait. Merci de vous tenir debout et de dénoncer les abus des études .
Cher René,
Plutôt qu’un « moindre mal », je dirais plutôt que c’est « faute de mieux » ! Il faut accepter ça : ni cette médecine ni cette science contemporaines sont à la hauteur de ce qu’elles font espérer. Y a du boulot ! Si on nous laisse le faire … Amicalement
Cher Dr de Lorgeril,
Merci pour votre réponse.
Sur le net j’y trouve un article décrivant assez bien la problématique entourant l’homéopathie, laquelle inclut tout au moins en partie votre argumentation, vers la fin:
(http://www.cite-sciences.fr/fran...
Personnellement, s’il est vrai que la dimension humaine (écoute, ouverture, humilité) est très importante, je considère que le constat d’un certain "succès quand on interroge les patients" n’est pas un critère qui me convainc scientifiquement; à mon humble avis, faute de fondements scientifiques solides, référer à ce stade une personne vers un homéopathe reviendrait à référer vers "un moindre mal".
Je me permets ce commentaire, parce que je trouve que dans tout ce que vous écrivez, vous êtes foncièrement scientifique (et aussi humain), et que là, soudainement, il m’a paru voir une exception. Mais il se peut que je me trompe!
en tout respect,
René
Cher René,
Je vous réponds maintenant à propos de l’homéopathie. La première chose que je demande aux scientifiques (difficile métier) c’est la modestie voire l’humilité. Si nous devons être exigeants en termes de médecine scientifique, et ce que nous servent aujourd’hui les universitaires et experts de toutes sortes à propos du cholestérol et des statines montrent le degré inimaginable de bêtise et d’ignorance qui traverse ces strates scientifiques, il nous faut à l’inverse (nous scientifiques) être modestes en termes de médecine pragmatique, celle que pratiquent les homéopathes avec beaucoup de succès quand on interroge leurs patients. Il se trouve que les homéopathes sont souvent plus à l’écoute de leurs patients, moins arrogants, plus « ouverts » et prêts à « négocier » ce qui sera le mieux en fonction de critères variés pour chaque patient particulier. on voit plus souvent des homéopathes « renvoyer » leurs patients vers des médecins ou chirurgiens plus conventionnels que l’inverse ! Certes, ça ne prouve rien, mais c’est indicatif ! Amicalement
Cher Dr,
Je suis surpris de lire que vous conseillez à Pat un homéopathe… pour moi, il n’y a jamais rien eu de scientifique dans l’homéopathie.
Pourriez-vous expliquer en quoi vous trouvez cette approche scientifique?
merci!
René
PS. avez-vous reçu mon courriel concernant le vidéo?
http://www.lipidologie.qc.ca/def...
Cher pat,
Je comprends votre inquiétude, et aussi votre défiance, vis à vis de la médecine conventionnelle. D’un autre côté, vous comprendrez que je ne puis répondre à cette inquiétude via un blog, sans connaissance de votre dossier (quoique je puisse le deviner avec le peu que vous me dites) et surtout de votre personne, notamment votre mode de vie. Vos médecins vous ont effectivement donné le maximum de médicaments tolérables par un être vivant, et ils croient bien faire sans doute ! Il est urgent donc que vous les rassuriez en prenant votre santé en mains. Première étape indispensable : comprendre ce qui vous est arrivé, les causes et les conséquences possibles. Ensuite, une fois que vous aurez adapté votre mode de vie, il sera bien temps de « contester » vos médecins. Donc, il faut lire mes livres ! désolé de vous dire que vous ne pouvez y échapper. Faute de quoi, il faut accepter les ordonnances sans discuter ! Je ne connais pas de médecins « ouverts » dans la région de Nancy, mais un bon homéopathe peut faire l’affaire si vous lui expliquer ce que vous voulez, ce qui nécessite d’avoir lu mes livres ! Bon courage, Amitiés
Bonjour Docteur,
Je viens de faire un infarctus avec le diagnostic SCA ST + Inferieur Dilation IVP et RVP (pas de stent).
On m’a prescrit une lourde médicamentation en laquelle je n’ai pas confiance. Je fais appel a vos connaissances afin que vous m’éclairiez sur ce point car pour moi c’est le flou d’où mon inquiétude.
Association kardegic 160mg 1 sachet le midi / plavix 75mg 1cp le midi.
Odrik 2mg 1cp le matin.
Aténolol Mylan 50mg (ténormine) 1cp et demi le matin.
Tahor 80mg 1 cp le soir.
Comme le dit Tara plus haut la plupart des médecins sont bornés, persuadés de bien faire et j’ajouterai qu’ils ont surtout peur pour leur carriére.
Pourriez vous également m’orienter vers un médecin plus ouvert sur la région de Nancy.
Je vous fais parvenir mon adresse e-mail.
Merci pour votre courage,je compte bien acheter vos livres prochainement afin de m’informer d’avantage.
Sincères salutation.
Chère tara,
Faites-moi cette demande par e-mail et je vous indiquerai quelqu’un à Lyon. Amicalement.
Bonjour,
Suite à un infarctus et un taux de cholestérol élevé ma maman est sous traitement médicamenteux.
Mais voilà maman a des effets secondaires lourds depuis la prise de ces médicaments : Elle prends du tahors, kardégic et un autre pour la tension.
Elle aurait plusieurs fois signalé les effets secondaires à son médecin généraliste et cardiologue mais ces derniers continuent à lui prescrire ses même médicaments.
Je souhaiterais l’orienter vers un médecin à l’écoute et plus ouvert afin qu’elle ne subisse plus ces effets secondaires violents.
Pourriez-vous m’indiquer les coordonnées d’un de vos confrères qui se situerait à lyon ?
Je vous remercie vivement.
Je vous remercie beaucoup.
ce que je fis il y a 3 jours..petit à petit : émergence!
J’irai chercher v/ livre : le premier? et me ferai un plaisir de le transmettre !
Bien MERCI A VOUS! Que la soirée vous soit agréable.
Chère Claudie,
La levure de riz rouge contient une statine naturelle avec les mêmes effets (nocifs) pour des doses comparables. Poubelles, sans remord. amitiés
Levure de riz rouge! Pardon!
Chère Claudie, Je ne sais pas ce que vous entendez par LRR (?) Dites moi. Amicalement
Bonjour à vous,
Depuis 15 jours je prends de la LRR. Suis dans un état de fatigue (arterin 2p/j)…sans force. Il y a un an ce m’avait été prescrit et j’ai eu 1 inflammation urinaire (sang). Ce n’y serait point attribué parait-il. J’en doute.
Je me dis aussi que si on a 1 dose trop élevée, il doit bien y avoir une raison de compensation du corps?? et p/o ajouter : effectivement, il me semble avoir une baisse de vue?? MERCI
Chère margo,
Je ne vais pas faire une consultation par blog interposé, mais je peux vous fournir les informations suivantes. Staticoncept est un mélange de deux molécules : policosanol (une sorte de sucre extrait de la canne) qui n’a pas d’effet sur le cholestérol (contrairement aux allégations des « épiciers » de la marque) et de levure de riz rouge qui contient une statine naturelle avec tous les inconvénients des statines dès qu’on atteint des doses thérapeutiques. Tous vos ennuis peuvent donc venir de là, y compris la stéatose hépatique puisque les statines augmentent les oméga-6 et que ceux-ci sont très suspects dans cette pathologie. Il faudra du temps avant que la « pharmacovigilance » suscite quelques soupçons à cet égard. Bravo de le faire avant tout le monde ! Bravo aussi d’avoir cessé de fumer ! Il vous reste maintenant à faire le principal : prendre votre votre santé en mains selon les recommandations que je fais dans mes livres et sur ce blog ! Premier stade : oublier votre cholestérol et regarder les choses en face ! Bon courage !
bonjour, aprés avoir pris des statines pendant presque deux décennies mon médecin (homéopathe) m’a conseillé le (staticoncept) des laboratoires fenioux que je prends depuis deux ans . j’ai 54 ans ‘ beaucoup grossi ‘ j’ai mal dans tout le corps ( articulations,mal dans les chairs, bouffées de chaleur, dépression, insomnies, crises d’angoisse) bref rien ne va. tout ceci est arrivé à la cinquantaine ,au moment ou j’ai également arrété de fumer. alors ma question, que pensez-vous du staticoncept? de plus j’ai une stéatose hépatique. faites- vous un lien dans tout ça? merci
Cher Jean-Jacques,
Concernant le Ginko Biloba, il n’y a pas à ma connaissance de données scientifiques sérieuses démontrant qu’il peut être utile en prévention cardiovasculaire, au moins sous la forme proposée par certains industriels. Désolé de vous décevoir. Amicalement
Bonjour,
Le GINKGO BILOBA a-t-il une efficacité avérée dans la protection, voire la restauration, de l’endothélium et, si oui, peut-il être utilisé en prévention des maladies cardiovasculaires ?
(suite à la lecture de Cholestérol, mensonges et propagande)
Merci
Bonjour Docteur,
Pour vos lecteurs :
les médicamenteurs, la suite ici : http://www.bakchich.info/Comment...
C’est aussi un livre.
Bien amicalement
Cher rené,
J’ai bien reçu et j’ai lu ! Ma réponse est écrite mais d’où je suis ces jours-ci, les mails refusent de partir. Vous aurez votre réponse dès que je suis de retour au labo. Bon vent, matelot
Bonjour Dr De Lorgeril,
Je vous ai envoyé un courriel personnel à et je voulais vérifier si cette adresse est encore bonne.
Merci de bien vouloir me confirmer en me répondant personnellement
René
cher ccmiens,
Merci pour l’info. Pour votre question, vous connaissez ma réponse ! Amicalement
Bonjour Docteur,
Nouveaux effets indésirables des statines ici : http://www.philapharm.fr/2010/01...
Question : où sont les effets désirables?
Bien amicalement
Cher René,
Bravo, vous avez presque tout compris ! Attention, toutefois, le cholestérol n’est qu’un très mauvais « marqueur de risque », ce qui signifie pour un scientifique qu’une très forte probabilité d’erreur lui est attaché : donc ne pas s’y fier dès qu’on a compris que l’évaluation du mode de vie était le principal paramètre à considérer puisque ce n’est pas un simple « marqueur » mais la vraie CAUSE des catastrophes cliniques ! Oubliez le cholestérol si vous avez compris le mode de vie ! Bon vent, matelot !
re-Bonjour M. de Lorgeril,
Si le niveau de cholestérol ne sert que de "témoin" innocent, je comprends donc qu’il peut demeurer révélateur d’un mauvais mode de vie et alerter une personne pour qu’elle réagisse en conséquence. Exact?
Ayant été suivi durant 23 ans, et décidant maintenant de cesser de prendre mes médicaments, est-il utile de poursuivre les prises de sang pour vérifier comment mon corps réagit?
Ai-je raison de dire que si mon niveau de cholestérol grimpe trop, cela est indicatif, ou bien d’une mauvais mode de vie, ou d’un problème ailleurs dans mon système?
Y a-t-il un niveau de cholestérol jugé inacceptable?
Merci d’accueillir mes questions , même si elles peuvent indiquer que je n’ai pas encore bien compris toute l’argumentation!
bien à vous,
René L.
Cher René,
Ce que vous dites à propos de votre famille et de vous-même ne suffit pas pour un diagnostic de maladie génétique, mais ne l’exclut pas non plus. Ceci dit, ça n’est pas très important, comme je vous l’ai dit dans mon message précédent. Amicalement
Merci pour votre réponse rapide!
Le diagnostic de l’hypercholestérolémie familiale a été pausé sur la base de l’histoire de notre famille (grand-parents, mère quadruple pontage, bosses aux jointures chez elle et chez moi (chez moi celles-ci ont presque disparu après une 20 aine d’années… effets des statines??), ma fille diagnostiquée à l’âge de 8 ans pour haut taux de cholestérol).
René L
Cher René,
Je vous réponds très vite. J’ai écrit à plusieurs reprises dans mes livres que je recommandais un arrêt progressif de ces médicaments. C’est une recommandation très théorique car il n’y a aucune évidence scientifique d’un syndrome de sevrage, comme on dit à la faculté. Je le dis donc surtout par prudence, faute d’argumentaire précis. Une ou deux semaines supplémentaires à demi-dose ne sont pas dramatiques après plusieurs années d’empoisonnement. Etes-vous sûr d’avoir une hypercholestérolémie familiale ? C’est souvent un diagnostic abusif; de toute façon, ça n’est pas très important une fois que vous avez compris l’essentiel, ce qui semble le cas. Amicalement
Bonjour M.Lorgeril,
J’ai bientôt 60 ans, je suis suivi pour hypercholestérolémie familiale depuis 1988, et en lisant votre livre (mensonges et propagande), j’ai décidé de cesser immédiatement de prendre le Lipitor (40mg) et l’Ézétrol (10 mg). Y a-t-il un quelconque inconvénient à un brusque arrêt? Bien sûr, je tiens en compte vos recommandations concernant la diète et exercices, ce que je faisais déjà.
merci à l’avance.
René L.
Cher Sylvain,
Ces données sur le respect des recommandations de l’AFSSAPS ou de celles de la Haute Autorité de santé ont aucun intérêt car tous les pseudo-experts s’exprimant sous couverts de ces institutions (et qui sont censés avoir une expertise minimale) ont travaillé ou travaillent avec l’industrie ou sont « travaillés » par l’industrie ! Conflits d’intérêt donc ! De plus, leur expérience réelle du sujet est essentiellement « livresque » et aucun d’entre eux, par exemple, n’a jamais conduit un essai clinique comme principal investigateur ! Donc, vous pouvez oublier tout ce bavardage inutile, vous perdez votre temps ! Amicalement
Connaissez-vous ce rapport récent (novembre 2009) de la Haute Autorité de Santé (HAS) ?
Efficacité et efficience des hypolipémiants : Une analyse centrée sur les statines
Saviez-vous que "En 2009, la rosuvastatine ne dispose toujours pas d’AMM dans la prévention des évènements CV."
(page 39 du rapport)
3.3 Synthèse concernant les patients en prévention primaire sans FDR CV ni maladie d’origine athéromateuse (Population T1)
La population T1 représente les patients en prévention primaire sans FDR CV à l’exception d’une dyslipidémie, et sans pathologie cardiovasculaire d’origine athéromateuse avérée. En 2007, elle concernait 7 723 patients suivis chez les cardiologues libéraux et 225 138 patients suivis chez les
médecins généralistes (données extrapolées).
Il ressort de notre analyse que les pratiques de prescriptions dans cette population étaient homogènes selon les prescripteurs notamment en termes de molécules et de dosages :
l’atorvastatine était la molécule la plus prescrite et représentait 1/3 des prescriptions totales (essentiellement à 10 mg). Elle était suivie de la rosuvastatine (environ 23% des prescriptions), essentiellement à 5 mg et de la pravastatine (environ 16% des prescriptions) essentiellement à 20
mg. La répartition des molécules et des doses prescrites était identique selon les prescripteurs. Les différences observées concernaient les prescriptions de simvastatine, fluvastatine, et de spécialités ayant des génériques, toutes plus fréquentes chez les médecins généralistes que chez
les CARDIOLOGUES LIBERAUX.
Les prescriptions de forts dosages d’atorvastatine étaient rares (environ 1% des prescriptions d’atorvastatine) ce qui n’est pas surprenant dans une population dyslipidémique sans autre FDR ni pathologie CV. Quant à la prescription de fluvastatine à 80 mg, elle reflétait plus une pratique des
CARDIOLOGUES LIBERAUX que des médecins généralistes.
La prescription de statines avec d’autres hypolipémiants était peu fréquente (maximum 5,9% des patients pour chaque statine) quel que soit le prescripteur mais les fibrates en faisaient partie bien que cette association soit déconseillée dans les recommandations de l’Afssaps.
Quelle que soit la molécule et le prescripteur, 75% à 95 % des patients n’ont eu aucun modification thérapeutique (posologie et/ou molécule et/ou autre hypolipémiant) dans l’année d’observation. Ce sont les patients traités par rosuvastatine qui sont le plus concernés par le changement
thérapeutique (25% ont changé de statines ou de classes d’hypolipémiants au cours de l’année) sans qu’il soit possible d’en expliquer les raisons en l’absence d’information sur la séquence de ces modifications thérapeutiques (inefficacité ou intolérance d’une première molécule conduisant à
prescrire la rosuvastatine en seconde intention ou inefficacité ou intolérance de la rosuvastatine en première intention conduisant à choisir une autre molécule dans un second temps).
Au final, dans cette population sans autre FDR CV que la dyslipidémie, ni maladie CV avérée, les prescripteurs prescrivent plus facilement des molécules ne disposant pas de génériques. Même lorsque la molécule générique est disponible, le princeps demeure la principale (il n’est pas
possible de vérifier, via ces données, si le pharmacien dispense des génériques par la suite). La recommandation de l’Afssaps sur les prescriptions des plus faibles dosages d’emblée semble bien respectée par les prescripteurs. Par ailleurs, 33% des patients suivis par les médecins généralistes
ont eu une prescription de bilan lipidique au cours de l’année 2007.
En 2005, l’Afssaps {Afssaps 2005 11} considérait qu’HORMIS LA ROSUVASTATINE, toutes les statines pouvaient être prescrites en première intention lorsque qu’un traitement médicamenteux se justifait. En 2009, le dernier avis de la transparence sur la rosuvastatine indiquait « qu’en l’état
actuel des connaissances, pour la majorité des patients présentant une hypercholestérolémie, les besoins thérapeutiques sont théoriquement couverts par l’utilisation des autres statines ayant démontré un bénéfice clinique ». Les données Thalès indiquent que la rosuvastatine est la 2ème
molécule la plus prescrite et suggèrent que ces recommandations et cet avis ne sont pas appliqués. Toutefois, dans le cadre de ce travail, il n’est pas possible de vérifier si les prescriptions observées de rosuvastatine sont consécutives ou non à un premier traitement médicamenteux avec une autre molécule.
Cordialement votre
Cher Docteur,
Merci beaucoup pour cette réponse rapide.
J’ai bien sûr acheté votre livre il y a longtemps déjà. J’ai essayé d’intéresser les médecins à tourner quelques pages sans aucun succès. Retranché derrière LA FACULTE et leur cursus médical, ils n’acceptent aucune discussion, surtout avec un patient qui n’est qu’un ingénieur et qui ne peut et ne doit pas comprendre les détails d’un traitement.
Je dois donc prendre la responsabilité de la décision avec ses conséquences.
L’analyse très récente rapportée dans ce document sur les effets secondaires des statines est particulièrement inquiétante. Elle n’est malheureusement pas valide au sens scientifique du terme: http://www.joimr.org/JOIMR_Vol7_... est particulièrement inquiétante.
Avec mes meilleures salutations
Pierre
cher Pierre,
Je comprends votre anxiété et vos questions. Je ne puis faire par blog interposé une consultation, mais de façon plus générale, je puis vous dire que : 1) l’argumentaire scientifique concernant les statines et l’accident vasculaire cérébral (AVC) est nul ! Mais c’est peut-être un peu difficile pour un médecin « classique » de s’en rendre compte, hypnotisé qu’il est par les « recommandations officielles » de la Faculté, elle-même inspirée par les industriels. Par exemple, l’essai SPARCL (l’essai de référence) est pourtant statistiquement négatif. Relisez mes échanges avec un visiteur de ce blog nommé « ccmiens » qui a eu un problème proche du votre ; 2) pour se protéger d’un nouvel AVC, (outre l’aspirine ou un autre anti-plaquettaire pour quelque temps) il faut adopter un mode de vie protecteur que je décris dans mes livres ; 3) diminuer le cholestérol ne sert à rien et pourrait même avoir un effet contraire selon les études d’observation indépendantes de l’industrie. Amicalement
cher Sylvain,
Je connais tout cela et c’est très sympa ! Nous sommes en contact, mais n’ayant pas été « poursuivi » jusqu’à maintenant et n’étant victime d’aucune menace explicite, je ne fais pas encore parti de ce club très fermé. Je préfère ! Amicalement
Cher Sylvain,
merci de vos commentaires et informations. Toutefois, tout ceci est un peu de l’histoire ancienne, pour ne pas dire de l’archéologie, puisque les nouvelles règles des essais cliniques (beaucoup plus exigeantes qu’auparavant) indiquent clairement que tout ce qui a été publié (par des commerçants) avant 2007 est en grande partie biaisée et donc sans intérêt en médecine. Amicalement
Bonjour,
J’ai fait un double AVC dimanche 24.1. Cause probable plaque de cholestérol obstruant à 55% ma carotide droite. Après six jours d’examen: scanner, IRM, Doppler coeur, carotide, cerveau j’ai pu sortir de l’hôpital. Je n’ai aucune séquelle par une immense chance.
Malgré une tentative de discussion infructueuse avec votre livre le neurologue de l’hôpital universitaire a insisté pour que je prenne du atorvastatine sous le nom Chloris 40 équivalent au Thaor en France ou au Lipitor aux USA. Si je prends pas ce médicament mes risques d’un nouvel AVC sont très grand et que je dois choisir entre un AVC ou des effets secondaires minimes !
A lire certains articles sur le net je trouve: http://www.thincs.org/index.htm dans lequel un survey de patients est très inquiétant: http://www.joimr.org/JOIMR_Vol7_...
Des deux maux lequel choisir ? Suivre la Faculté et le système ou écouter Internet.
Je suis inquiet et votre opinion mes sera précieuse.
Mes taux de cholestérol en mmol7L sont : Total 6.3, HDL 1.40, LDL 4,17 Triglycérides 1.61. J’ai 71 ans, je suis bonne forme sans surcharge pondérale, sportif et dynamique.
Lu sur PHARMACORAMA :
Cholestérol et statines, une controverse bien argumentée du Docteur de Lorgeril
Auteur : Pierre Allain Date : 21-7-2007
Un chapitre de Pharmacorama, écrit il y a quelques années, est intitulé « Médicaments, lipides et athérome ». On y trouve une vue d’ensemble sur les lipides et les hypolipémiants, notamment les statines. On y trouve de plus l’analyse de plusieurs articles publiés entre 2001 et 2007 concernant les statines, montrant leurs effets bénéfiques et aussi quelques interrogations concernant certains résultats.
Une sorte d’unanimité des médecins et des malades concernant l’intérêt de la prescription à tout un chacun d’une statine s’est établie si bien que prescrire et prendre une statine est un geste banal. Trop sans doute ?
Dans ce contexte consensuel, la sortie du livre du Docteur Michel de Lorgeril intitulé « Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous soignera sans médicament », éditions Thierry Souccar, prix 20 euros, devrait être une source de réflexions sur les habitudes de prescription. Tout au long de son ouvrage de 400 pages l’auteur montre la faiblesse de l’hypothèse mettant en cause la responsabilité du cholestérol dans les accidents cardiovasculaires et la faiblesse des arguments justifiant la large prescription des statines. En contrepartie, Lorgéril préconise des modifications du mode de vie, en particulier un régime alimentaire se rapprochant du régime dit méditerranéen.
Je conseille vivement aux médecins l’acquisition de cet ouvrage qui coûte moins que le prix d’une consultation, il sera sans doute plus utile même s’il ne rapporte pas de « bons points » que certaines séances de FMC. Beaucoup de malades le liront certainement et poseront des questions.
Des controverses bien argumentées font plus progresser la médecine que les consensus acceptés passivement.
Post-scriptum : Atorvastatine
Les Annals of Internal Médicine du 3 juillet 2007 viennent de publier un article intitulé « Outcomes of using high- or low-dose atorvastatin in patients 65 years of age or older with stable coronary heart disease » qui compare les effets de 2 doses d’atorvastatine, 10 mg et 50 mg par jour chez des malades de 65 ans ou plus ayant des antécédents cardiovasculaires, pour les trois-quarts des hommes. L’étude a été menée pendant près de 5 ans.
Les résultats sont déconcertants : la conclusion du résumé en faveur du traitement intensif par 80 mg ne trouve guère de justification dans le texte puisqu’il n’y a aucune différence statistiquement significative dans les paramètres étudiés pris isolément et surtout que la mortalité globale toutes causes confondues a été la même. Par ailleurs les groupes atorvastatine n’ont pas été comparés à un groupe témoin sans statine.
Cher Sylvain,
Merci de vos remarques et suggestions. On peut adopter différentes stratégies pour faire avancer ses idées, la notion de temps est importante : je ne pense pas en 2010 comme je pensais en 2006 lors de l’écriture du premier livre ! Si c’était à refaire, que ferais-je ? Je ne le sais pas évidemment. Ceci dit, j’entends vos remarques et j’essaierai (comme le champion cycliste dans Tintin) de « faire mieux la prochaine fois ». Il faut aussi savoir que l’éditeur impose certaines contraintes et la population-cible n’est pas celle des étudiants en biologie, encore moins en médecine, il y a donc des exigences contradictoires et c’est plus facile quand on veut diffuser un message positif plutôt qu’une critique de type « sociétale ». Concernant les chiffres que vous contestez, j’ai vérifié et tout est OK. A titre d’unique exemple : vous dites « page 230 : 82 décès sur 154 : moi je trouve 53% et vous indiquez 47%. Aurais-je mal compris ? » Désolé, 154 moins 82 divisé par 154, ça fait 46,75%. Donc relisez mieux et surtout avant de contester, allez à la source ! Soit vous faites confiance, soit vous allez à la source ! Finalement je tiens à vous remercier de vos conseils et suggestions, tout cela m’est très utile pour le proche avenir. Dernier point : méfiez vous de wikipedia, mon expérience récente (qui est racontée dans un échange de message sur ce blog) m’indique le contraire ! Amicalement
Bonjour Docteur,
pour l’affaire ENHANCE, je l’avais lu mais je n’y avais pas fait assez attention parce que j’étais plongé dans la lecture minutieuse et attentive de votre premier livre sur le cholestérol.
Depuis, j’ai lu "le grand secret de l’industrie pharmaceutique" et je comprends mieux votre inquiétude maintenant.
Les labos sont au bord du désastre et cela explique leur storytelling et leur marketing féérique, avec les statines (potion magique) qui combattent le grand méchant cholestérol.
Les affaires VIOXX et ENHANCE prennent tout leur sens.
Merci de m’avoir ouvert les yeux.
Cher Jean,
Je ne suis pas votre médecin traitant, je ne sais pas pourquoi vous prenez du Lipitor* et ma démarche est seulement de vous alerter sur des choses que l’on vous cache ou que l’on néglige, pour des raisons commerciales ! Urgent de prendre votre santé en main ! Personne ne le fera à votre place ! Faites un test : questionnez votre médecin à propos de cholestérol, statines et DMLA, et vous verrez ! Dites moi si vous êtes satisfait des réponses ou, alternativement, allez vous-même vérifier ce que je dis ! Amicalement
Bonjour. Je prends du lipitor depuis maintenant environ 30 ans. Si je comprends bien, je devrais immédiatement arreter ce traitement?
Cher Sylvain,
A propos de votre question sur la déclaration des essais cliniques, il est temps que vous lisiez attentivement mes livres où tout ceci est expliqué. Voyez par exemple l’affaire « ENHANCE » ! Feriez-vous semblant de lire ? Feriez-vous du tri, ça c’est intéressant, ça c’est pas intéressant etc … ? Amicalement
Une question "bête" me vient en tête :
quand on débute un essai clinique, ne doit-on pas le déclarer publiquement à une agence officielle, à un comité d’éthique ?
Ne devrait-on pas trouver trace de ces essais démarrés et arrêtés ???
Cordialement
Sylvain D.
Cher ccmiens,
Bonne question. Une explication physiopathologique, en effet, aiderait à comprendre la problématique. En fait, une piste possible tient dans la composition en acides gras des cellules de la rétine, notamment de la macula : elles sont très très riches en oméga-3. On sait d’ailleurs que les oméga-3 sont protecteurs (au moins par les études d’observation) contre la DMLA et les oméga-6 délétères. Or les médicaments anticholestérol (statines et fibrates) tendent à diminuer les oméga-3 et augmenter les oméga-6, au moins dans le sang ! Très mauvaise tendance, le contraire de la diète méditerranéenne ou de l’exercice physique ! Je ne sais pas ce qui se passe dans les cellules de la rétine. C’est un peu court, c’est vrai, pour comprendre les yeux mais c’est une première possibilité, celle que je préfère pour le moment ! Amicalement
Cher groutchmeuh,
Bravo pour vos réactions et votre exigence d’une évaluation « réaliste » des risques ! Ceci dit, ces chiffres (mis à disposition par des experts qui visiblement avaient été « commandités » par l’industrie) sont très inquiétants pour une autre raison, ils sont certainement une sous-évaluation considérable de la réalité. Reprenez la littérature du début des années 2000 quand les experts proclamaient que certainement les statines étaient efficaces contre la DMLA. Pensez-vous sérieusement que face à ce marché potentiel considérable (1.5 millions de français, 5 fois plus d’américains), aucun labo des statines n’ait entrepris un essai clinique ? Autour de la fin des années 1990, probablement avant la nouvelle règlementation obligeant les investigateurs a déclaré les essais qu’ils initiaient ? Pourtant, non seulement rien n’a été publié, mais on entend parler de rien ! Interprétation : plusieurs essais ont certainement été démarrés et tous ont été arrêtés, probablement dans la précipitation et probablement parce les premières tendances étaient très mauvaises ! Je n’ai pas de preuve, évidemment, mais je suis très inquiet pour les yeux des patients recevant des statines. Amicalement.
Oui mais…
c’est une risque relatif ce risque qui pourrait etre de 40%.
Quel est le risque absolu pour une personne de 50 ans ou 60 ans (âge d’entrée dans la propagandothérapie?) de faire un DMLA, l’incidence en d’autres termes ?
Si c’est IDMLA, le risque passerait à 1,4 x IDMLA.
Si IDMLA est de 1/1000 (au pif ? ) on passe d’un risque absolu de 0,001 à celui de 0,0014 soit une VRAIE augmentation du risque de 0,0004.
Bon ceci dit comme il n’y a pas de raison de doner des statines par ailleurs…
Mais je tiens à l’expression realiste des risques.
D’ailleurs, appliquée aux satanines……
Bonjour Docteur,
Par quel mécanisme, selon vous, les statines pourraient augmenter le risque de DMLA?
Bien amicalement