Le vaccin contre la grippe protège-t-il de l’infarctus et de l’AVC ?

En cet automne covidien 2020, peu de citoyens et peu de médecins auront échappé à la pression médiatique poussant à se faire vacciner de toute urgence contre la grippe.

J’ai déjà dit que je ne comprenais pas cet enthousiasme puéril des universitaires, académiciens et des autorités pour ce vaccin dont l’efficacité est douteuse.

Un des arguments défendus serait que l’association grippe/Covid chez un même patient pourrait être particulièrement délétère.

Je n’ai rien contre cet argument évidemment mais pour faire la promotion du vaccin antigrippal, encore faudrait-il que nous ayons quelques arguments scientifiques démontrant que ce vaccin est protecteur.

L’autre argument serait que la grippe pourrait précipiter les infarctus et les AVC chez nos séniors.

Je n’ai rien contre cet argument évidemment mais pour faire la promotion du vaccin antigrippal, encore faudrait-il que nous ayons quelques arguments scientifiques démontrant que ce vaccin est protecteur.

La société américaine de cardiologie [American College of Cardiology ou ACC) fait une promotion « bizarre » de la vaccination antigrippale dans un récent document (ci-dessous).

Pour ces experts, le doute n’est pas permis. Il faut vacciner.

Mais dans le même document, on montre des données concernant l’efficacité supposée des vaccins utilisés aux USA (ci-dessous).

Attention, ce ne sont pas les résultats d’essai clinique randomisé ; ça fait longtemps que les industriels ont renoncé à tester leurs vaccins de façon appropriée, c’est-à-dire conforme aux règles d’évaluation des produits de santé.

Attention, ces données sont rétrospectives, donc très faibles sur le plan scientifique : l’efficacité est probablement exagérée pour essayer de « solidifier » le message.

Ce graphique est très intéressant.

On montre l’efficacité supposée [j’explique dans le Livre 7 de la Collection Vaccins et Société ce que signifie « effectiveness » dans le langage des experts des vaccins antigrippaux : ce n’est pas vraiment « efficacité » !]

On montre les résultats sur 4 saisons.

On montre pour chaque saison l’efficacité supposée chez les plus de 65 ans (>65) et pour tous les âges (All Ages).

On montre l’efficacité supposée sur les 4 virus influenzas prépondérants pendants ces 4 saisons sachant que les vaccins injectés ces années-là étaient dirigés contre ces 4 virus : H1N1, H3N2, BY (ou B/Yamagata) et BV (ou B/Victoria).

Si on se concentre sur les plus de 65 ans, les plus à risque d’infarctus et d’AVC, quelles est la probabilité qu’ils échappent à la grippe grâce aux vaccins ?

Pour la saison 2018-2019, les vaccins n’avaient aucune efficacité contre BV et BY et moins de 20% pour H1N1 et H3N2.

Ces chiffres doivent être pris avec prudence, je l’ai déjà dit, car cet article est promotionnel de la vaccination et les données sont fragiles.
Dit autrement, quand on annonce 20 ou 30% d’efficacité supposée, je traduis par probable inefficacité !

Pour les autres saisons, l’efficacité supposée n’est guère plus réjouissante puisque en 2015-2016 et 2016-2017, on annonce une totale inefficacité pour deux virus sur 4. Je laisse chacun interpréter à sa guise la saison 2017-2018.

Tout ceci pourrait laisser penser que certes ces vaccins sont de peu d’intérêt mais que, faute de rien d’autre, autant prendre ça !

C’est une très mauvaise idée car ça nous renvoie au fameux rapport bénéfice/risque de la vaccination. Que risque-t-on en termes d’effets adverses quand on se fait vacciner contre la grippe.

J’ai expliqué dans le Livre 7 (ci-dessous), l’extraordinaire défaillance de la vaccinovigilance à notre époque et depuis longtemps.

Cette défaillance est patente avec les vaccins antigrippaux, d’autant plus que pour la saison 2020-2021, certains vaccins sont totalement nouveaux et n’ont jamais été testés.

Pourtant, des données indirectes indiquent que ces vaccins sont potentiellement dangereux ; en particulier chez les séniors qui se verraient prescrire des médicaments anticholestérol et dont les reins seraient fragilisés pour cette raison ou pour d’autres.

Je donne ci-dessous 3 référence d’articles rapportant ces dangereuses complications probablement dues aux vaccins antigrippaux :

1) Rhabdomyolysis Probably Induced by Influenza Vaccine and Fibrate Therapy https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5047234/

2) Rhabdomyolysis With Acute Renal Failure Triggered by the Seasonal Flu Vaccination In A Patient Taking Simvastatin
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22778082

3) Severe Rhabdomyolysis-Induced Renal Failure After Influenza Vaccination in a Patient On Statins Therapy
http://www.ijcasereportsandimages.com/archive/2017/003-2017-ijcri/CR-10775-…

Ces complications pourraient certes être évitées si le médecin vaccinateur prenait le temps d’analyser la situation et les traitements de chaque patient avant de le vacciner.

Mais que se passe-t-il si le vaccinateur n’est pas médecin ? Si c’est un infirmier ou un pharmacien ?

Je laisse à chacun (médecins, patients, familles) le soin d’interpréter ces différentes questions.