Surmortalité et perte d’espérance de vie pendant la COVID
Tandis que que certains professionnels (notamment le célèbre Pr Ioannidis aux USA) et quelques amateurs francophones (récemment convertis à l’épidémiologie) persistent à dire que la COVID n’a pas été pire qu’une « mauvaise grippe » et que les autorités ont fait « beaucoup de bruit pour rien » comme dit Shakespeare, nous voyons apparaître des analyses plus fines de la surmortalité et de la perte d’espérance de vie consécutives à la pandémie dans divers pays.
Ces deux paramètres sont de plus en plus utilisés pour évaluer des grandes maladies chroniques ou des traitements (ou des vaccins) massivement administrés.
Je fais moi-même une analyse de ces paramètres et j’essaie d’expliquer les raisons de cette controverse insensée dans mon prochain et délicieux livre « Dialogue de promeneurs en Covidie« .
En effet, il ne suffit pas de ricaner et moquer les uns ou les autres, il faut aussi essayer d’expliquer les raisons de cette controverse, en fait les sources du malentendu.
En partant du principe (un peu naïf mais indissociable de la discussion entre scientifiques) que les protagonistes de la controverse sont honnêtes et intelligents…
Dans le présent message, je ne vais pas expliquer (comme dans mon livre) pourquoi on se dispute à ce propos et pourquoi on ne le devrait pas, mais donner quelques références potentiellement utiles à ceux qui aiment comprendre.
Tout d’abord, une récente analyse de l’OMS qui « met les pieds dans le plat » comme disent les gastronomes
Je pense inutile de traduire une fois compris que « life expectancy » signifie « espérance de vie ».
Ainsi, et contrairement aux autorités de santé de nombreux pays qui nient les évidences, l’OMS se décide à publier une synthèse des statistiques de santé mondiales (World Health Statistics) qui disent que la COVID-19 aurait annulé plus de 10 années de progrès de l’espérance de vie. Je n’entre pas dans les détails ; c’est une analyse globale (donc limitée) : dans certains pays (USA, Amérique du Sud, Europe de l’Est…) ce fut réellement catastrophique tandis que dans d’autres (Asie, Afrique…) ce fut apparemment beaucoup moins pire. Bref, les analyses régionales sont plus informatives mais une analyse globale (perte d’une décennie de progrès en espérance de vie) a aussi du sens vu par l’OMS. Est-ce vrai ?
C’est vrai et c’est faux ; et les lecteurs réguliers de ce Blog savent pourquoi.
Je simplifie : certes, la COVID-19 a été marquée par une accélération sans précédent du déclin de l’espérance de vie dans les grands pays modernes qui ont des données statistiques crédibles et ouvertes (les USA et l’Europe en général) mais ce déclin avait été observé (initié) AVANT la COVID-19.
L’OMS quantifie ce déclin de l’espérance de vie pendant les 4 années de COVID à l’équivalent des progrès antérieurs mesurés sur 10 ans. C’est inexact pour de nombreux pays qui avaient vu l’espérance de vie de leur population ne plus progresser et parfois décliner pendant la décade qui a précédé la COVID-19 ; mais les autorités sanitaires ne le disaient pas ; possiblement pour ne pas admettre l’échec de leur politique de santé et pour certains (notamment dans les médias) par pure idiotie !
Pour ma part, je pense que cet aveu de l’OMS (ignoré des médias en général) est important à de nombreux points de vue.
Nous entrons dans une phase de déconvenue sanitaire : la santé de nos populations ne s’améliore pas, et surtout pas dans les pays (USA en particulier) où les coûts de la santé ont pris des allures astronomiques.
C’est un échec patent des politiques sanitaires, notamment celles encouragées par l’OMS et les sociétés savantes partout.
Dans un pays comme la France où le régime des retraites est discuté inlassablement, cette évidence (d’une diminution de l’espérance de vie) n’est pas recevable pour ceux dont le principal argument est d’affirmer que nous vivons – et surtout vivrons – de plus en plus vieux.
Je ne dis pas que certains d’entre nous (moi, en particulier) ne devraient pas travailler plus longtemps mais l’argument de l’espérance de vie ne tient pas pour la majorité de la population. Il faudrait changer de musique mais je ne vois pas encore le compositeur qui va proposer une nouvelle partition !
Une autre étude très intéressante concernant la surmortalité a été publiée dans PLOS ONE en Janvier 2024. Elle est passée inaperçue. C’est dommage.
Les auteurs sont français et analysent la surmortalité en France.
Je ne vais pas analyser cette étude dans les détails mais relever un aspect très intéressant que je discute aussi (mais plus longuement) dans le « Dialogue de promeneurs en Covidie« .
Un des buts de cette étude dans PLOS ONE est d’analyser la surmortalité attribuée à la COVID dans les départements français. Cela ne concerne que l’année 2020 donc avant la vaccination.
Je note que l’article est publié en 2024 : 3 ans pour se décider à publier ces données ? Lenteur ou timidité ?
Cela ne concerne donc que les méfaits du virus mais c’est important à considérer quand on essaie de légitimer les décisions radicales (couvre-feu, confinements, obligation des masques, …) prises par les gouvernants pour stopper la pandémie. Ces décisions concernaient TOUS les départements et avaient pour but ultime de protéger les populations.
Que se passait-il vraiment au moment de ces décisions brutales ?
Surprise ! L’ouest de la France a été quasiment épargné ! La carte ci-dessous est extraordinairement explicite.
Les couleurs des départements reflètent les pertes (ou les gains) en espérance de vie dans chaque département. Quand c’est vert, il y a gain en espérance de vie, quand c’est blanc (ou rose) c’est stable ; et plus ça se colore et plus il y a perte d’espérance de vie en années. Jusqu’à moins 2 ans par exemple en Seine-Saint-Denis.
Par contraste, dans le Finistère – je discute l’île d’Ouessant dans mon livre – il y a eu en 2020 un gain en espérance de vie. En d’autres termes, c’est comme si le Finistère (pointe extrême de la Bretagne, pays de mes ascendants) n’avait pas vu le virus. De façon générale, l’Ouest de la France n’a pas vu le virus et a dû pourtant subir les confinements…
Certains pourraient dire que c’est grâce aux confinements décidés en 2020 que l’Ouest de la France a été protégé. Ce n’est pas impossible mais on se souvient qu’au pire de la crise on transférait des patients en TGV de l’Est vers l’Ouest, témoignage que l’Ouest était relativement protégé avant que les confinements aient pu avoir un effet possiblement salvateur.
D’autres pourraient conclure qu’il ne fallait pas imposer des mesures drastiques et autoritaires à tous les départements français de la même manière.
On aurait pu différencier en fonction des situations locales. C’est assez évident !
Mais on pourrait répondre que c’est facile à dire une fois que la crise est finie… Certes, mais [l’art de la discussion objective est dans la répétition des « mais »…] les autorités qui organisaient les transferts de patients d’Est en Ouest le savaient parfaitement. On aurait pu, par exemple, épargner le deuxième confinement aux départements de l’ouest…
Je termine en soulignant que ces disparités régionales ne concernent pas que la France.
Voyons cette carte de l’Europe pour l’année 2020, donc avant toute vaccination..
C’est publié dans Nature Communication 15, 4246 (2024).
Plus c’est foncé et plus il y a perte d’espérance de vie.
On voit immédiatement que le nord de l’Italie a été sévèrement touché par rapport au sud, que le centre de l’Espagne fut également très sévèrement touché par rapport aux périphéries Méditerranéennes et Atlantiques et que l’Europe de l’Est l’a été beaucoup plus que l’Europe de l’Ouest si on fait exception du nord de l’Italie et de l’Espagne centrale.
A mon avis, il y aurait de magnifiques travaux de thèse à conduire par des scientifiques sérieux – laissons de côté les universitaires conventionnels – pour comprendre ces évènements. Ce serait une source d’informations magistrales pour se préparer aux malheurs à venir.
Dans un prochain épisode – si je ne suis pas assassiné d’ici là – je discuterai l’année 2021, l’année de vaccination massive en Europe notamment en utilisant les mêmes paramètre de surmortalité et de perte d’espérance de vie.
En théorie, puisque ces vaccins ont été proclamés efficaces à 95% pour maitriser l’infection, l’année 2021 devrait être celle du miracle vaccinal.
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Les chiffres de décès de l’Inserm sont-ils tous à prendre au pied de la lettre ?
https://www.covid-factuel.fr/2024/05/03/les-autorites-le-reconnaissent-il-y-a-plus-de-deces-apres-lepidemie-que-pendant/
Jusqu’à preuve du contraire, c’est ce que nous avons de mieux.
Les ingénieurs du CépiDc (en sous-effectifs ?) mettent généralement 2 ans pour vérifier les données de mortalité d’une année spécifique…
Bonjour,
Auriez-vous lu le livre de Laurent Toubiana « Covid19 une autre vision de l’épidémie » ? Il semble que ce monsieur ne fasse pas partie des amateurs francophones récemment convertis à l’épidémiologie.
Ces analyse étant très différentes des vôtres j’aimerais savoir où d’après vous il se trompe.
Peut-être en parlez-vous dans « Dialogue de promeneurs en Covidie », dans ce cas j’attendrais sa sortie.
Bien cordialement
Je reposte car j’ai du faire une mauvaise manip qui a fait disparaître mon message.
C’était bien arrivé…
Merci.
Comme vous n’avez pas mon livre de synthèse en main, comment savez-vous que mes analyses sont différentes de siennes ?
Il me semblait que vos remarques ci-en haut étaient assez différentes des siennes qui pencherait plutôt pour une une « mauvaise grippe ». Je le site « Or, quand on regarde les chiffres deux en plus tard […] cette épidémie a causé des morts, certes, mais pas plus qu’une épidémie de grippe saisonnière. » C’était en 2022, peut-être a-t-il changé d’avis depuis, mais je n’ai rien lu dans ce sens de sa part.
Cependant en relisant ce que vous avez écrit plus haut, je suis sans doute aller un peu vite en besogne je dois le reconnaître.
Je peux donc reformuler ma question: parlez-vous des analyses de m. Toubiana dans votre livre ? et sinon pouvez-vous en dire quelques mots.
Merci.
Je n’ai pas lu Toubiana, en raison par exemple de ses déclarations sur : Covid-19 = mauvaise grippe…
Vous avez lu ou vous lirez (si ce n’est pas encore fait) dans mon livre sur les vaccins antigrippaux que la mortalité attribuée à la grippe par l’Unité Inserm en charge « des causes de décès en France » [merci d’oublier l’Insee et les grands médias] est d’environ 500 par an en moyenne sur les 10-12 dernières années. J’ai bien écrit 500 et vous pouvez vérifier par vous-même ; j’ai reproduit un tableau dans mon livre
Comme vous l’avez noté, la Covid a tué environ 150,000 personnes en 3 ans en France ; soit 50,000 par an.
De 500 à 50,000, sauf erreur, ça fait 100 fois plus !
Une mauvaise grippe ?
Vous pouvez toujours discuté ces chiffres, certes, mais la disproportion est telle que…
D’autre part, vue par les soignants sur le terrain (je suis médecin), la Covid n’avait rien (mais vraiment rien) à voir avec la grippe saisonnière.
C’est pour ça aussi que je dis qu’il vaut mieux être médecin et les pieds bien sur terre pour s’autoriser à discuter des maladies.
Trop de sympathiques amateurs qui racontent un peu n’importe quoi !
Merci de votre réponse, j’attends votre livre.
Bonjour,
Que pensez-vous de ce que dit Laurent Toubiana dans son livre « Covid 19, une autre vision de l’épidémie » ? Il semble qu’il ne fasse pas partie des amateurs francophones (récemment convertis à l’épidémiologie). Si vous l’avez lu, peut-être pourriez vous m’indiquer où il se trompe, étant donné que ses conclusions semblent très éloignées des vôtres. À moins que vous en parliez dans votre livre « Dialogue de promeneurs en Covidie ». Dans ce cas j’attendrais sa sortie.
Bien cordialement
Je ne l’ai pas lu, désolé !
Quand on discute des maladies, je préfère écouter les médecins ; ils ont en général, une vision plus « juste » de l’évolution d’une maladie…
De plus, tout au long des 4 années de Covid-19, Toubiana a souvent fait des annonces jamais confirmées par les faits. Comme c’est une personne sympathique (sauf quand il parle de grippe), je n’ai pas noté scrupuleusement ces dires…
Et toujours pas la moindre interrogation quant à la potentielle responsabilité directe des mesures qui ont été prises dans la surmortalité (ponctuelle, pas sur l’année). On préfère se contenter d’ad hominem (« récemment convertis à l’épidémiologie ») en référence à des gens qui eux font un travail sérieux, et apportent des données probantes (jusqu’à preuve du contraire, c’est-à-dire jusqu’à début d’argumentation), mais bousculent peut-être un peu trop votre paradigme.
Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, vous ne serez pas assassiné.
Qui bouscule un peu trop mon paradigme ?
Quel paradigme ?
Pas clair tout ça ?
Chaillot par exemple qui a établi très clairement un lien direct entre la surmortalité pendant cette période et les confinements ainsi que les autres mesures entrées en application au sein des hõpitaux, y compris en ajustant selon les départements… Eusèbe Rioché également, et d’autres non francophones.
Le paradigme de la propagation virale, a minima dans le cas du C19, puisqu’il n’y en a aucune trace dans les statistiques (des symptômes ne suffisent pas à établir que quelque chose se propage), et de l’efficacité « évidente » des confinements.
j’espère que c’est plus clair.
Ah ! Je comprends, vous êtes un disciple de Chaillot qui, selon vous, aurait « … établi très clairement un lien direct entre la surmortalité pendant cette période et les confinements... »
Bon, je confesse que je n’ai pas lu Chaillot : d’abord par manque de temps [on ne peut pas tout lire ; je me concentre sur les données scientifiques proposées par des auteurs reconnus par leurs pairs ; ce qui est déjà très pénible vu le nombre de cyclothymiques dans cette catégorie étroite] mais surtout parce que son hypothèse est indémontrable, simplement. Mon temps est compté et je dois faire des choix !
C’est complexe l’épidémiologie et les derniers convertis…
Ça vous semble crédible comme étude? https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(24)00901-2?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS0092867424009012%3Fshowall%3Dtrue
Merci
Les auteurs de cette étude ont pris très initialement des positions très favorables à la théorie dite « naturelle » expliquant l’existence du virus Covi-19.
N’ayant pas accès à leurs analyses « brutes » et encore moins aux échantillons sur lesquels ils travaillent, je ne peux rien dire de sérieux sinon qu’il est impératif pour ces auteurs (très minoritaires dans la communauté des virologues qui presque tous pensent que le virus est un construit qui s’est échappé) de sauver leur honneur, sinon leur carrière…
Leur étude est déjà très critiquée mais je ne vais pas énumérer ces critiques évidemment car je ne suis pas virologue et je n’ai pas « accès à leurs analyses brutes et encore moins aux échantillons sur lesquels ils travaillent… »
La plus amusante de ces critiques fait valoir que si des animaux du marché de Wuhan étaient porteurs du virus, ils avaient sans doute été contaminés par des humains et non l’inverse…
Je vous invite à retrouver dans mon livre « Dialogue de promeneurs en Covidie » l’historique de cette controverse avec ma conclusion (qui est celle de la majorité des virologues ; excepté les coupables de la fuite) : ce virus est un monstre construit par des virologues fous et le monstre s’est échappé !
Inavouable par les autorités en Chine et aux USA !
Merci.
J’avais en effet envisagé que les virus ayant infecté les animaux du marché aient pu venir du labo, via des humains! Mais étant encore moins virologue que vous…
Juste la liste des auteurs du papier nous dit qu’on peut le mettre directement à la poubelle.
Vous êtes dur !
Il y a peut-être des « innocents » dans le lot ?
Florence Débarre travaille pour le CNRS. L’étude est financée par le CDC USA. Cela fait déjà deux conflits d’intérêts car les autorités ont toujours présenté une fuite de laboratoire comme improbable (car ils seraient indirectement responsables).
Et la France est directement mouillée car c’est elle qui a monté ce labo P4 à Wuhan avec les chinois avant que les USA reprennent la main. Un certain Stéphane Bancel a trempé dans l’affaire avant de prendre le tête de Moderna.
Donc, à chaque fois que ça sent le roussi (car la thèse de la fuite de labo a pris de l’ampleur aux USA en pleine campagne présidentielle), on republie quelque chose pour éteindre l’incendie.
Or, cette étude n’apporte rien de nouveau. La seule chose qu’elle ajoute est une soi-disant corrélation entre l’emplacement des stands avec des animaux et des prélèvements qui ont révélé de l’ARN du SARS-Cov2. Vu que ça a été fait le 20 janvier 2020, cela n’apporte aucun preuve supplémentaire. Les « preuves » et les données sont d’une grande faiblesses et peuvent être manipulée comme on le souhaite.
De plus, ces animaux n’atterrisent pas directement de la capture à la cage: ils sont déplacés et entreposés à divers endroits. Si l’un d’entre eux avait été le fameux hôte qui a transmis le Covid à un humain, il aurait laissé d’autres traces en Chine et provoqué d’autre épicentres.
De plus, si vous avez déjà été dans un marché chinois, vous sauriez que si autant d’animaux avaient infectés alors on aurait retrouvé des traces de Covid un peu partout: il y a des milliers de personnes qui bougent dans tous les sens et se côtoient de près (ça tient de la fourmillière). De plus, en janvier 2020, il est probable que des centaines de personnes contaminées ont circulé dans le marché: le fait qu’on est retrouve du Covid que sur certains stands est plutôt suspect.
En fait, cette étude tord les données pour arriver à une explication capillo-tractée. ça fait plutôt sourire et ça montre à quel point la « science » est devenu un outil politique.
La « science » est devenu un outil politique, dites-vous ?
Je vous approuve mais c’est surtout un outil marketing ; et depuis longtemps [voyez l’odyssée des statines…].
Vous pouvez rétorquez : quelle différence entre politique et marketing ?
Dans la Société du Spectacle, tout (médecine, science et politique bas de gamme inclues) est marchandise !
Oui, nous sommes d’accord et j’ai mal choisi mes mots. Les définitions sont importantes:
Le marketing est un terme plus large qui désigne la stratégie de diffusion d’un produit ou d’une marque. Cela inclus la partie « story telling » (et le spectacle) que l’on appelle plus communément la pub ou la communication. La politique désigne les affaires de l’Etat dans la cité.
J’aurais donc dû parler d’exercice du pouvoir (Kratos). Ainsi, la science est l’outil qui permet de passer de la démocratie (exercice du pouvoir par le peuple) à une « scientocratie ». Les décisions sont donc prises par la science privant ainsi le peuple de son choix car on ne peut pas choisit quelque chose d’impossible scientifiquement (présentées comme des lois universelles).
Ainsi, en contrôlant la science (comme c’est le cas en affirmant que Covid19 est apparu naturellement et non pas dans un labo), le pouvoir s’affranchit de l’avis du citoyen. Donc, l’Etat met en place des mesures pour la prochaine pandémie au lieu d’auditer les labos et de légiférer sur les expériences douteuses et risquées.
Cela dépasse l’aspect « communication » qui ne sert qu’à faire accepter les décisions.
Vous trouverez la première analyse sérieuse (documentée) « retour d’expérience » dans le livre « Dialogue de promeneurs en Covidie ».
Je ne fais pas de la pub, j’indique une piste pour ceux qui veulent réfléchir et éventuellement comprendre
Ce papier est carrément financé par le NIAID : This project has been funded in part with federal funds from the National Institute of Allergy and Infectious Diseases, National Institutes of Health (NIH), Department of Health and Human Services (contract no. 75N93021C00015 to M.W.). This work was partially supported through US National Institutes of Health grants U19 AI135995 (K.G.A., R.F.G., and M.A.S.), U01 AI151812 (K.G.A. and R.F.G.), R01 AI153044 (M.A.S., P.L., and A.R.), R01 AI135992 (J.O.W.), and 5T32AI007244-38 (J.I.L.)
La « science » : https://childrenshealthdefense.org/defender/scientists-request-retraction-new-paper-covid-zoonotic-origin-wuhan-market/
Merci !
Dommage que le créateur de « Defender » ait rallié Trump, perdant ainsi tout crédit à mes yeux…
ça fait longtemps qu’il n’a plus aucun rôle opérationnel dans l’association.
Kennedy ?
Ah bon ?
Merci pour ce partage toujours passionnant
Auriez vous des lectures pour approfondir votre phrase: En effet, pour avoir beaucoup étudié l’épidémiologie des populations, je suis arrivé à la conclusion qu’un mode de vie x peut protéger contre certaines pathologies tout en en favorisant d’autres. Par exemple, un solide système immunitaire peut vous protéger contre certaines maladies infectieuses tout en favorisant les maladies autoimmunes ? Je suis curieuse de pouvoir approfondir 🙂
C’est toute la problématique hygiéniste : plus on se défend (vaccinations par exemple), plus on stimule le système immunitaire et plus on constate des maladies auto-immunes de toutes sortes, notamment chez les enfants.
Vous avez les pistes…
Au travail !
Est-ce que le problème est uniquement quantitatif ? Afin d’éviter leur destruction, certains virus évoluent et présentent des épitopes très proches des nôtres (mimétisme), ainsi notre système immunitaire peut parfois se tromper et classer du « moi » comme du « non-moi » et s’y attaquer ?
Certes, le système immunitaire peut aussi se tromper ; surtout si nous cherchons à le tromper… avec des vaccins par exemple…
Vous lisez dans mes pensées: je vois que nos conclusions se rejoignent.
J’ajouterais: surtout si le vaccin en question n’est pas capable de garantir quel antigène est produit par nos ribosomes sous l’action d’un ARNm modifié (voir étude de Cambridge sur les erreurs de lectures).
Bonjour Docteur
Que pensez-vous de cet article ?
https://www.dailymail.co.uk/health/article-13877139/statins-slash-risk-developing-20-different-cancers.html
Merci pour votre travail toujours enrichissant.
C’est une étude sans intérêt, criblée de biais !
Une étude conduite par des investigateurs niais commentée par des médias niaiseux.
Je cite : « We found that lipid-lowering drugs, particularly statins, were associated with decreased risk of 21 types of cancers« .
Or, les statines (qui bloquent la synthèse du cholestérol » ne sont pas des « lipid-lowering drugs » puisque le cholestérol n’est pas un lipide. Les lipides sont des acides gras et les statines n’ont pas d’effet majeur sur le métabolisme des lipides.
J’ai longuement analysé la question « statines et cancers » dans le livre « L’horrible vérité sur les médicaments anticholestérol » dont l’ineffable conclusion est que les statines augmentent le risque de nombreux cancers…
Ce livre est bien connu des « experts » et aucun d’entre eux n’est venu me dire où étaient mes erreurs ! Oups !
Enfin un prix Nobel comme je les aime.
Il s’agit en fait de sous-mortalité et non de surmortalité.
On sait maintenant pourquoi les « zones bleues » ( Okinawa, Ikaria..) ont tellement de centenaires.
Il faut dire que j’y ai cru pendant des années, en fait jusqu’à aujourd’hui.
C’était tellement exotique et rassurant …
https://www.nakedcapitalism.com/2024/09/the-data-on-extreme-human-ageing-is-rotten-from-the-inside-out-ig-nobel-winner-saul-justin-newman.html
J’ai moi-même visité (et investigué et publié) Okinawa et ses centenaires ; et j’avais des doutes (concernant la comparaison avec les autres centenaires du Japon) mais pour d’autres raisons…
Peu importe, les japonais (hors Okinawa) détestent l’idée qu’il y ait plus de centenaires à Okinawa et détestent les habitants d’Okinawa qui ne sont finalement que des « vulgaires » chinois… Hum !
Peu importe ! En conséquence, j’attache peu d’importance à l’étude japonaise citée par notre Nobel.
J’ai aussi des doutes, je l’avoue, concernant les fameuses « zones bleues ». En effet, pour avoir beaucoup étudié l’épidémiologie des populations, je suis arrivé à la conclusion qu’un mode de vie x peut protéger contre certaines pathologies tout en en favorisant d’autres. Par exemple, un solide système immunitaire peut vous protéger contre certaines maladies infectieuses tout en favorisant les maladies autoimmunes.
Les choses varient vite d’une période à l’autre… Les études citées par le Nobel de l’article sont plutôt « légères » et un peu prétentieuses.
Quant aux commentateurs qui se réjouissent de l’absence de vraies « zones bleues », je crains qu’ils ne cherchent à se rassurer de leur « mode de vie » délétère. Oups !
Bonjour, une petite question qui m’interroge moi même. L’Uruguay est le deuxième pays avec un taux de centenaire de 0,084% derrière le Japon à 0,106% , Mais l’espérance de vie le place à la 44 em place. Place assez atypique en considérant la corrélation taux de centenaire et espérance de vie.
Le nombre de centenaires (rapporté au nombre d’habitants) dans un pays est sujet à de nombreux biais…
Par exemple, la non-déclaration des décès !
Merci, vous avez raison. Ma remarque reflète le fait qu’un évènement ponctuel peut avoir un impact majeur sur l’espérance de vie (guerre, tsunami, épidémie. etc) qui « rebondit » alors assez vite une fois la cause éliminée. Les moyennes à l’échelle mondiale sont donc trompeuses. On estime, par exemple, que durant la grippe espagnole, l’espérance de vie à chuté de 10 ans dans les pays fortement touchés (à ne pas confondre avec les 10 ans de progrès d’espérance de vie perdus qui correspondaient parfois à quelques mois dans certains pays – mais la réutilisation de chiffre de 10 ans alerte sur le côté « marketing » de cette étude).
Cela implique donc une analyse locale de la situation et c’est ce que j’ai trouvé remarquable dans votre article.
Car, on peut, par exemple, trouver une corrélation entre l’indice GINI (ou le PIB par habitant) et l’espérance de vie. Ainsi, il est démontré que l’extrême pauvreté tue. Le meilleur « vaccin » que l’OMS pourrait alors recommander n’est pas produit par les pharmas mais par les banques centrales.
Mais une fois un certain seuil atteint dans les pays riches, l’indice se stabilise puis décline. Signe que d’autres facteurs sont alors plus déterminants.
Ainsi, chez nos voisins suisses où l’espérance de vie est parmi les plus élevées, la Covid a fait perdre subitement 1 an d’espérance de vie (c’est énorme et cela correspond à plusieurs années de progrès) qui ont été « rattrapés » en 2023 (année record). A noter que l’on retrouve des disparités importantes selon les villes et les cantons ce qui confirme que votre analyse est valable partout.
La stratégie globale avec des solutions à taille unique prônée par l’OMS est donc délétère: quand des enfants en Afrique sont mal (ou pas) nourris, forcer les autorités locales à mettre la priorité sur 3 doses de vaccins Covid, c’est presque criminel. Et, il en va de même dans de nombreux pays (Inde, etc) où l’eau potable est la première source de mortalité infantile. Sans oublier Gaza où les enfants ont probablement plus à craindre une bombe sur la tête que la polio…
Comme vous le recommandez, analyser l’espérance de vie est complexe et demande une stratification des données selon de multiples critères puis des études ciblées.
Mais l’OMS agit comme un idiot équipé d’un marteau qui voit des clous partout.
Merci pour cette excellente analyse. La qualité de ce blog est très largement supérieure à de nombreux autres. L’esprit critique et d’observations qui anime tout scientifique est toujours au centre.
J’ai donc hâte de lire votre ouvrage sur la crise Covid.
Quelques remarques: la lecture de certains indicateurs doivent être liés à leur définition. L’étude de l’OMS reprend la définition « standard » de l’espérance de vie:
« L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui serait soumise, à chaque âge, aux conditions de mortalité de l’année considérée. Quant à l’espérance de vie à l’âge x, elle représente le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de l’âge x dans les conditions de mortalité par âge de l’année considérée. »
C’est donc un indicateur qui peut donc varier fortement à court terme et faire des rebonds spectaculaires.
Ainsi, les « 10 ans perdus » de l’OMS ont été « rattrapés » en 2023 (et même dépassé dans certains pays). Le titre de l’étude alimente donc mon soupçon que l’OMS noircisse le tableau pour « vendre » ses futures traités pandémiques (pour le commun des mortels non averti, perdre 10 ans de quelque chose, ça prend au moins 10 ans …)
Une analyse multi-factiorielle à long terme est toutefois pertinente: je vous rejoins sur les USA où l’espèrance de vie est une des plus basses du monde occidental malgré des coûts de santé par habitant parmi les plus élevés au monde.
Il y a clairement une tendance de fond à la baisse qui n’a rien à voir avec la crise Covid mais reflète un mode de vie peu compatible avec un monde peuplé de centenaires. Les projections des fonds de pension sont donc, en effet, plutôt délirantes.
Et les calendriers de vaccination de plus en plus chargés aini que la prise « chronique » de médicaments de prévention des risques se révèlent donc globalement peu utile.
J’attends donc avec impatience votre analyse sur l’impact des vaccins Covid sur l’espérance de vie et 2021 et 2022.
Merci de vos observations intelligentes.
Quelques remarques brèves.
L’espérance de vie « calculée » est un paramètre lourd à forte inertie. Je ne connais pas d’exemple de « rebond spectaculaire ». Merci d’en donner.
Je ne comprends pas ce que vous dites à propos « des 10 ans perdus de l’OMS rattrapés en 2023 ».
Je vous rejoins : il y a une tendance de fond à la baisse. Mais c’est plus compliqué (et, vous avez raison, les experts de l’OMS sont des niais) : on observe d’abord in infléchissement des courbes, puis un dôme plus ou moins stable et enfin la décrue. C’est l’ensemble qu’il faut considérer. Les chiffres de l’OMS sont cités à titre d’illustration d’une prise de conscience ; rien de plus !