ALIMENTS BIO OU PAS : FIN DE POLEMIQUE ?
Suite à mon précédent billet, et conséquence de l’article que j’ai publié dans le journal « LE MONDE » du 14 Août, je livre ici un deuxième billet sur le sujet des aliments « bio ». Cela ne peut évidemment pas clore une controverse engagée sur de si mauvaises bases. Il faudrait y consacrer une thèse, et encore il n’est pas sûr que l’on puisse calmer certains protagonistes dont la bonne foi est fort suspecte ! Ce billet correspond à peu près à l’article publié dans « LE MONDE », mais j’y ai ajouté quelques éléments de réponses à des contestations lues parmi les réactions des abonnés du journal. Pas à toutes évidemment car certaines ne méritent qu’une pincée de mépris bien appliquée !
Au mois de juillet 2009, des experts anglais ont décrété que « les produits bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les aliments ordinaires« . De nombreux médias ont repris ce message de santé plutôt hostile à l’agriculture biologique. En fait, le rapport complet (consultable à : http://www.food.gov.uk/news/newsarchive/2009/jul/organic) dit seulement, que les aliments « bio » n’apportent pas plus de nutriments que les aliments produits de façon conventionnelle. Ce n’est donc pas une information-santé, mais suggère que le surcoût des aliments « bio » n’est pas justifié.
Nos experts soulignent que leur étude ne traite pas la question des insecticides, herbicides, fongicides et de leurs multiples résidus dans les aliments conventionnels, question de santé pourtant.
Dès lors, pourquoi préférer la courgette ou l’aubergine « bio » ? Parce qu’elles contiennent plus de fer ou de vitamine C ? A priori, non ! Parce que les nutriments importants (vitamines, oligoéléments et polyphénols) sont surtout dans la peau de ces légumes où se concentrent également les pesticides. Donc, si on veut se nourrir (sans risque) avec des aliments riches en saveurs et en nutriments non caloriques, on n’épluche pas ces légumes et donc on achète « bio ».
Pourquoi préférer le pain « bio » ? Parce que rejetant les farines raffinées (ces « calories vides » en partie responsables de l’épidémie d’obésité et de diabète), on préfère le pain complet. Il y a pire comme « calories vides » mais celles-ci en sont !
Or, c’est dans l’écorce des céréales que se concentrent les pesticides et les nutriments non caloriques (fibres, vitamines et minéraux).
Donc, si on veut du pain complet, il le faut « bio ».
Certains diront que l’agriculture conventionnelle respecte des normes drastiques pour les résidus de pesticides. Admettons, un peu naïvement.
Certains prétendent que les « fifrelins de résidus de pesticides présents dans les aliments conventionnels » (je cite une violente réaction à mon article d’un abonné du journal LE MONDE) ne peuvent nuire à la santé. Ce « réactionnaire » semble vouloir s’appuyer sur l’expérience de toxicologues avertis (nullement cités en l’occurrence) et raille ma naïveté de cardiologue nutritionniste. Il ignore sans doute les terribles résultats enregistrés dans des récents essais cliniques où des « fifrelins » de vitamines antioxydantes (ou de sélénium, dosé en micro-grammes) ont provoqué une augmentation totalement inattendue de certaines pathologies (plus de diabète avec le sélénium). Tout dépend donc de ce qu’on entend par « fifrelins » …
Précaution, précaution ! Et prudence face à l’arrogance scientiste !
De plus, que savons-nous de la toxicité réelle de ces agents sur le long terme et de leurs interactions ?
Or nous mangeons trois repas par jour et chaque fois plusieurs aliments contaminés par plusieurs pesticides. Ces agents s’accumulent dans nos tissus.
On leur attribue un rôle causal dans des pathologies hormone-dépendantes (cancers du sein, infertilité masculine, anomalies du sexe des garçons), des maladies neurologiques (Parkinson), des lymphomes et autres cancers et leucémies. Précaution s’impose !
Mais, laissons ces questions puisque le rapport anglais ne traite que de nutrition, pas de santé.
On y trouve une revue de la littérature, avec 150 études pertinentes, quelques calculs statistiques et une synthèse sous forme de deux grands chapitres : l’un concernant les produits végétaux (où 23 types de nutriments ont été analysés) et l’autre les produits animaux (10 nutriments analysés). On laisse de côté une analyse secondaire basée sur une sélection (arbitraire) des 50 meilleures études, et aussi parce que en statistiques, les grands nombres compensent les défauts techniques.
Si des différences significatives entre les aliments conventionnels et les « bio » sont mises à jour dans cette marécageuse base de données, il faut qu’elles soient très résistantes aux facteurs de confusion et reflètent probablement la réalité.
A propos des aliments végétaux, ils observent des différences pour 7 types de nutriments. Ils en concluent curieusement que c’est négligeable. Pourtant, ils rapportent moins de résidus azotés (dus aux engrais chimiques) dans les aliments « bio », mais plus de magnésium et de zinc, ce qui est intéressant puisque nos populations tendent à en manquer.
Il y aurait surtout plus de matières sèches dans les aliments « bio », donc moins d’eau et plus de nutriments ; ce qui est confirmé par des différences significatives pour les sucres, les polyphénols en général et les flavonoïdes dans les aliments « bio ».
Ce qui n’est pas étonnant puisque la plante produit des polyphénols pour se défendre contre des prédateurs. En l’absence de prédateurs (détruits par les pesticides), la plante n’a plus besoin de les produire !
Pour les produits animaux, il y a des différences pour 3 types de nutriments : plus de lipides, plus de polyinsaturés et plus d’acides gras dits « trans ». Ils concluent que c’est négligeable en termes de nutrition (ce qui est très contestable) mais insistent sur les trans.
Que sont ces acides gras dits « trans » ?
Rappelons qu’on distingue les trans industriels résultant de l’hydrogénation des huiles végétales et les trans naturels produits lors de la rumination et présents dans les aliments animaux.
Les deux types de trans seraient, selon ces experts, nuisibles pour la santé car ils augmentent de façon identique le cholestérol sanguin.
Or, les trans différent radicalement vis-à-vis des maladies cardiovasculaires : les trans industriels sont associés à un doublement du risque tandis que les trans naturels sont associés à une diminution du risque.
Mêmes effets sur le cholestérol, effets opposés sur le risque cardiovasculaire !
Ceci illustre, encore une fois, que le cholestérol ne joue qu’un rôle négligeable dans ces maladies.
On voit aussi très clairement ici pourquoi le cholestérol est également un mauvais indicateur de risque.
Tout ceci démontre qu’il est préférable (et prudent) de manger « bio », qu’il s’agisse d’aliments végétaux ou animaux, surtout pour protéger sa santé selon la règle bien connue « que tes aliments soient ta médecine« .
Encore faut-il que cela soit acceptable pour le budget familial et que le surcoût actuel du « bio » soit réellement justifié.
Mais c’est une toute autre question, très importante, que je ne souhaite pas discuter dans ce billet !
Une dernière question concerne l’opportunité de publier ce rapport en Juillet 2009. Est-ce le fruit du hasard ?
Y aurait-il à l’approche des grandes négociations sur l’avenir de l’agriculture européenne une stratégie visant à décrédibiliser une agriculture qui ne soit pas industrielle et productiviste, exportatrice (plutôt que locale), prédatrice des ressources naturelles et dévastatrice pour l’environnement ?
Assistons-nous aux premières escarmouches de la dure bataille qui s’annonce et dont l’enjeu pourrait être l’émergence d’un Monde Nouveau où Mansanto, Unilever et les autres ne seraient pas les rois de la fête ?
@cell58 :
On est là dans le "gros débile" ; pas perdre son temps avec ça …
Il est évidemment crucial de prendre des œufs "bio" ; si vous en trouvez aussi "enrichis" en oméga-3, ce sera parfait !
Bonjours,
que pensez de l’étude anglaise qui compare les oeufs au tabac ?
http://vulgariz.com/medecine-sante/…
Je n’ai pas lu l’étude, juste les articles de vulgarisation qui en découle. S’agit-il d’analyse après des mesures réelles sur des humains ou de spéculation à partir d’analyse de sang et de théorie ?
Un oeuf bio est-il aussi dangereux qu’un oeuf non bio ou qu’un gros cigare de la Havane ?
Mystère …
Hello,bon nombre de remerciement pour ce super récit que très subtile.
@Séverine :
Plusieurs groupes dont celui de Harvard (Willett) : plutôt Unilever et oméga-6 que lait !
Je crois que c’est plutôt crédible …
Je vous félicite de votre scepticisme.
Aurais-je trouvé mon maître en la matière ?
Je n’ai que faire du cholestérol…
Le risque cardio-vasculaire en revanche lui m’intéresse : qui affirme que les "trans naturels sont associés à une diminution du risque" ? Des études financées par l’industrie laitière ?
@Séverine :
Il faut lire attentivement ! D’un côté, les trans des ruminants sont innocents, mais pas les trans industriels !
Pourtant ils ont un effet identique sur le cholestérol.
Conclusions : le cholestérol ne joue pas de rôle dans la toxicité des trans industriels !
Ce qui n’est pas étonnant pour ceux qui ont suivi l’affaire du cholestérol …
Suis-je clair ?
@ME51 :En toute politesse,
cher ami,
vous pensez que les citadins, bourgeois et citadins « sachants » méprisent les agriculteurs et vous avez un siècle de retard, ou bien vous avez de mauvaises fréquentations, je ne connais personne qui « méprisent » les paysans. Bien au contraire, tout individu « politisé » et préoccupé de l’avenir a le plus grand respect pour les agriculteurs « bio » qui sont en train de réinventer l’agriculture, comme certains d’entre nous sont en train de réinventer la médecine !
Combattre Monsanto (ou Unilever qui vous achète votre tournesol) c’est la même chose que combattre Pfizer ou Merck, non pas d’ailleurs pour les terrasser, mais pour les faire revenir à des pratiques démocratiques …
Par contre, cher ami, vous vous méprisez les agriculteurs « bio » ; pour des raisons qui m’échappent car certains de vos raisonnements sont proches des leurs …
Ecoutez-les, s’il-vous-plaît, plutôt que de vous déchaîner contre ces aventuriers des temps modernes qui cherchent une voie nouvelle (c’est de l’humour !)
Et ne désespérez pas des consommateurs, ils ont compris qu’il fallait « penser global et agir local » !
Bon vent matelot
@de Lorgeril Michel :
Bonjour,je voulais préciser que malgré l’interdiction de l’utilisation de huile de Neem eu Europe,ce produit est en vente libre (
lien)* et pour la roténone,d’après le site Ephy ,ce produit est encore utilisé à l’heure actuelle au moins sous la spécialité commerciale: Phytrol.Le nombre de pesticides naturels se vendant sur internet est impressionnant.Ils sont le plus souvent vendu comme « fertilisants »,ce qui leur permet d’être vendu sans passer par les mêmes contraintes que pour les produits phytosanitaires,AMM en particulier et réévaluation toxicologique tous les 10 ans(coût,plus de 10 millions d’€).
Autre précision,les agris ne cotoient pas les firmes phytosanitaires,pourquoi faire?,leur produits sont évalués tous les ans par les coops,chambre d’agriculture,instituts techniques et les agris utilisent les produits les plus efficaces pour les prix les plus bas et commencent à intégrer dans leur raisonnement,le grammage ha pour préparer Ecophyto 2018.
Bonne Journée
*NDE gommage du lien – pendant qu’on s’informe….. sur ce site illégal ou non ?
@de Lorgeril Michel :
Les gens ,en général, ont perdu leur racine rural depuis bien longtemps et imaginent(et surtout aimeraient) toujours les agriculteurs avec des chevaux de trait,des fourches,le béret et les sabots.
Pour nourrir une personne aujourd’hui on dispose de moins de 2000 m2 alors qu’il y a encore quelques dizaines d’années,la surface était de plus d’un ha soit 5 fois plus.Demain en 2050,il faudra produire pratiquement le double d’aujourd’hui soit 1000 m2 par personne et ce que pratiquement personne ne dit,c’est qu’il faudra aussi trouver des energies renouvelables aux énergies fossiles pas seulement pour les carburants,chauffages,etc mais aussi pour remplacer les produits chimiques,ce que commence à appeler « la chimie verte ».
Et bien,il faudra encore des surfaces agricoles pour remplacer le pétrole et, les éoliennes,le photovoltaiques ne produiront pas des solvants,des médicaments,du caoutchouc,des peintures,du papier,etc,etcet encore moins d’engrais.
C’est utopique de croire que l’agriculture peut se passer de pesticides,même de moitié comme le souhaite le Grenelle de l’Environnement,j’essaie par tous les moyens de réduire l’utilisation des pesticides,qu’il faut nommer pour être plus précis »produits phytosanitaires »,les coopératives ,les chambres d’agriculture et les instituts techniques officielles également et les baisses de production sont d’au moins 10%,les années à climat « favorable »alors que je ne parle même pas des années ou longue période trop humide.
Les citadins et la population en général sont loin d’imaginer les problèmes et contraintes climatiques auquels sont soumis les productions agricoles,c’est d’ailleurs la principale raison et le principal frein vers l’agriculture biologique.Ceux qui se glossent avec l’Agriculture Ecologique Intensive ne sont que de beaux parleurs et sont pour la plupart plus souvent en costard cravate que sur leur tracteur.
Concernant les pesticides et autres molécules bios interdits en Europe,ils ne le sont pas forcément hors de l’Europe qui est apparemment une vrai « passoire ».De la mélanine dans du tourteau de soja bio chinois(400mg/kg au lieu de 2.5mg maxi) pourtant certifié bio par Ecocert ,importé par une filiale bio d’une grande coopérative de l’Ouest de la France a nourri plus d’une volaille!,des oeufs bios contaminés à la dioxine par des l’aliment provenant de maïs bio ukrainien se sont retrouvés dans certaines assiettes françaises!
Autre exemple,alors qu’Ecocert assure ne pas certifié de céréales bios roumaines,cela n’empêche pas les roumains de vendre leur camelote en Italie,qui nous la revend ensuite.
Si les producteurs bios français font apparemment du travail sérieux,le problème majeur est simple,leurs produits sont trop chers d’où 60% d’importations étrangères d’origine et de qualité plutôt médiocre,le consommateur a ce qu’il mérite et cela ne fait que commencer,on trouve de tout et de moins en moins cher dans les supermarché,des tomates bio insipides, des pommes sans goût et qui dépérissent au bout de 3 jours, je ne m’oserais pas à boire des jus de fruits bio(patuline).
En fin de compte je plains » les vrais bios »,qui ont souvent qu’une petite ferme et ou des terres difficile à cultiver,jusqu’à maintenant il vivaient assez bien,par contre avec la concurrence des importations à bas prix,je ne donne pas cher de leur avenir.
Avec bientôt des centaines de milliers d’ha dans les pays de l’est,plus de 500000 ha de légumes bio en Tunisie d’ici 2 ou 3 ans et d’autres pays lointains et à main d’oeuvre pas cher( fruits rouges serbes,concombres égyptiens,pommes et blés argentins,assez souvent refusés car parfois un peu trop » chargés en pesticides),la France n’est pas près d’atteindre les 6 % de cultures bio!!!,cette année les surfaces en grandes cultures en reculées.
En toute politesse
@ME51 :Cher ME51, Comme vous le constatez, je n’hésite pas à mettre en ligne votre prose agressive, mais non dénuée de bon sens. Bien que votre méchanceté vis à vis des docteurs (que vous devez pourtant consulter de temps en temps, hélas) et autres scientifiques « sachants » soit un peu pénible, elle est pleine de bon sens et il est bon que chacun sache comment les autres pensent, ce qui est valable aussi pour vous aussi ; si vous parveniez à vous défaire d’un état d’esprit « militant » (par définition pas très objectif) qui inhibe sérieusement vos qualités d’analyse, ce que chacun peut juger, mais que je me garderais bien de décrypter sur ce blog !
Ceci dit, merci pour les info concernant la roténone et l’huile de Neem, ça nous apprendra à ne pas écouter les vrais « pro » ! Information pour les visiteurs de ce blog et aisément vérifiable sur Internet : ces deux produits sont désormais interdits dans la CE.
D’accord, je vous entends déjà, les experts de la CE (surtout concernant la pêche) sont des pitres !
Et les experts de l’industrie agroalimentaire, les vendeurs de pesticides, fongicides et autres intrants, auxquels vous vous référez, cher ME51, c’est quoi ?
Si vous souhaitez être encore mis en ligne sur ce blog (ce qui est souhaitable pour moi et aussi les visiteurs), je vous remercie à l’avance de changer de ton.
Bon vent, matelot !
@de Lorgeril Michel : Dans le désordre,en terme de subvention,je pense que les médecins en général,n’ont pas trop à se plaindre,plusieurs dizaines de milliards d’euro,c’est la Sécurité Sociale qui paie,il suffirait de comparer les revenus annuels des médecins par rapport aux agriculteurs.Même « un gros agriculteurs »(plein de subvention,oh le méchant!) doit faire pâle figure avec un petit médecin de campagne gagnant « en toute modestie »,10000 à 15000€ par moi!!!! Mais bon,c’est bien connu un agriculteur reste un paysan,un gueux qui doit nourrir à pas cher et demain fournir du bio(comme dans le bon vieux temps) aux » bourgeois des villes », qui préfèrent partir en week end plutôt que de » s’éreinter dans le potager » comme ces sympathiques paysans bios.Après tout,ils sont assez bien aidé(PAC)pour ce qu’ils font!!!
Depuis le début de nos échanges vous méprisez tout ce que je dis,si pour vous l’AB est synonyme de durable et de qualité,je vous dis et répète que non,c’est un peu plus compliqué que cela.
L’agriculture conventionnelle garantie une très large gamme de produits alimentaires sains et de qualité,pas cher avec il est vrai parfois des résidus de pesticides à des concentrations infimes alors que l’agriculture biologique garantie une gamme beaucoup plus restreinte,de produits alimentaires non traités par des pesticides de synthése,mais parfois traités par des pesticides naturels dont la nocivité n’est pas très étudié ( la roténone, insecticide naturel utilisé sur fruits et légumes bios est suspecté de provoquer la maladie de Parkinson), personne ne connait vraiment la toxicité de l’huile de Neem,nouvel insecticide biologique.La qualité gustative des produits AB est certainement meilleure mais la qualité sanitaire moins sûr que l’AC.
Je prèfère manger des produits traités raisonnablement et pas cher,plutôt que manger des produits bios,avec des mycotoxines et très cher.
Tout ce qui est naturel est bon et pourtant heureusement que Pasteur a fait toutes ses découvertes.
Denière chose,arréter de citer Monsanto,les agris francais n’utilisent pratiquement rien de cette firme, à part un peu de glyphosate qui vient d’ailleurs de Chine depuis que ce produit est tombé dans le domaine public.Vous devriez savoir que nous ne semons pas d’OGM donc pas de semences de Monsanto.
Décidément l’agriculture et vous cela fait deux,surveiller bien votre foie,c’est l’organe préféré des mycotoxines.
Au plaisir
@ME51 :Cher ME51, chers visiteurs de ce blog,
Les réactions de ME51 sont intéressantes pour tout citoyen intéressé par un progrès « raisonné » de l’agriculture de sorte que celle-ci produise des aliments de qualité dans un contexte durable (« sustainable » comme disent les British, les inventeurs de la « vache folle »), ce qui n’est évidemment pas le cas actuellement.
De même que nous avons besoin d’une industrie du médicament, nous avons besoin d’une agriculture moderne !
Il est donc de notre devoir (les médecins et les scientifiques, mais aussi les simples citoyens) et de notre intérêt de surveiller les pratiques, devenues délirantes, de la pharmacie d’une part et de l’agriculture-élevage (il n’y a pas que « la vache folle » !) désormais totalement sous l’emprise de Monsanto et consorts.
Sans même que les principales victimes (pour rester dans le cadre du monde paysan), les agriculteurs eux-mêmes, en aient conscience !
Y a t-il des solutions, au-delà de nos polémiques stériles ? « Vous petits amateurs, moi grand professionnel »: nous savons ce que cela donne dans les académies, notamment de médecine !!
Faut-il les accuser ? Histoire de mettre un peu la pression, comme disent les jeunes !
Faut-il les convaincre ? Comme je le dis à propos des médicaments prétendument préventifs dans mes livres, on n’a pas besoin d’être médecin pour essayer de montrer aux professionnels de la santé qu’ils font actuellement fausse route. De même pour les agriculteurs ?
Faut-il continuer à les subventionner ? Et subventionner qui ? Les petits ou les gros goinfres ? Les petits « bio » ou les gros céréaliers ?
Faut-il empêcher l’industrialisation du « bio » ?
Aux simples énoncés des question, chacun aura compris que nos petites querelles sont sans intérêt !
Nous sommes face à un système, ou à une Société du Spectacle comme disait l’autre.
Et ce système est devenu fou, comme un train sans conducteur fonce dans la pente, privé de ses freins !
Au moment du déraillement, il y aura beaucoup de victimes !
ME51 devrait comprendre qu’on soit quelques uns à vouloir sauter du train avant qu’il ne soit trop tard.
Bon dimanche !
@Olive verte :
Plus de la moitié du bio se vend actuellement en supermarché et cela va encore progresser.Si les prix sont tirés vers le bas,la qualité baissera et ceci de plus en plus.Les consommateurs ne peuvent pas demander des produits de qualité et des prix bas,ils auront les prix bas avec du bio « industriels ».
les francais utilisent 20 fois plus en chiffre d’affaire annuel de médicament que les quelques 400 millions d’animaux d’élevage(porc,bovins,caprins,volaille,ect que nous consommons et animaux de compagnie(plusieurs millions).Qui est le plus gavé en médicaments?
Vos connaissances en matière de fertilisation azoté sont très minces,je vous conseille en toute sympathie,d’aller voir des professionnels agricoles qui vous parleront de leurs pratiques,de PPF,de reliquats azotés,d’analyses de sol et de CIPAN.
En espérant vous avoir éclairée.
Bonsoir,
deux témoignages, que je vous livre, s’ils peuvent prendre place dans ces échanges :
– j’ai travaillé il y a plusieurs années dans une usine de fabrication d’aliments pour bétail vendu dans les circuits classiques ; du jour au lendemain, je me suis rabattu sur la viande soit bio, soit qui garantit un maximum de nourrissage à l’herbe. Voir des énormes quantités de maïs (bien chargés en substances diverses), mélangés à des quantités ahurissantes d’antibiotiques (en nombre de molécules différentes présentes dans l’usine), de tourteaux de soja (en provenance du brésil – comment se comportent des matières organiques trimballées en camion – bateau ou avion – recamion, pendant plusieurs jours ?), à des graisses animales cuites à plus de 300 ° C (pour tuer tout microbe), compléments divers, etc., ça fait bizarre. Cancérigène ou pas ? je n’ai plus envie d’essayer de toutes façon
– il est souvent question de nitrates. J’ai plusieurs fois entendu des professeurs d’écologie dire que le nitrate, qui peut être pathogène dans certaines conditions, est surtout un fabuleux témoin, très facile à trouver : s’il y en a dans le cours amont des cours d’eau, c’est souvent signe d’apports anormaux massifs de matières organiques via l’agriculture, c’est un bon signal pour rechercher d’autres substances agricoles polluantes (tous les -ides et les -zines – les -dup, etc.). Et s’il y en a trop dans le cours aval, ça veut dire que la charge de pollution est top forte sur le bassin versant, et on peut aussi se mettre à chercher ces substances dans les coquillages, poissons de rivière et de mer.
Évidemment, l’idéal est ensuite de corriger le tir …. En attendant, manger bio quand c’est possible, ça permet aussi de manger des loups de mer moins pollués … Là aussi, cancérigène ou pas ? Plus logique il me semble.
@Séverine :Comme vous voulez, Séverine, c’est le monde du spectacle de toutes les façons possibles. Amicalement
Ah bon pas de « propagande » concernant le lait ?
Mince alors, pourquoi l’OMS parle de « paradoxe du calcium » ?
(c’est dans les pays où on consomme le plus de produits laitiers que l’incidence de l’ostéoporose est la plus élevée – ex : Suède – si ce n’est pas jouer avec la santé des gens que de leur faire croire que se gaver de calcium les met à l’abri de l’ostéoporose… tout comme leur dire que les statines les mettent à l’abri d’un AVC).
@ME51 :Cher ami ou chère amie (je ne sais point puisque vous ne signez pas), je ne peux pas continuer à parler avec vous, avec ce ton désagréable, et visiblement vous ne comprenez pas les petites doses d’humour que j’essaie d’injecter au patient. Pour finir là-dessus (et chaque lecteur peut juger de la force de vos arguments), je vous dirais deux choses :
1- je ne suis pas un militant écologiste et si j’ai écrit ce billet dans ce blog et l’article dans Le Monde c’est parce que les auteurs du rapport anglais disaient dans leur conclusions (et les médias français ne reprenaient que ça) le contraire de ce que montaient leurs données.
Cela ne concernait pas la santé des agriculteurs mais la qualité nutritionnelle des aliments bio par rapport aux « conventionnels ». Les aliments bio sont de meilleure qualité nutritionnelle que les aliments conventionnels, il suffit de lire attentivement le rapport des anglais en anglais. C’est donc totalement contraire à ce que vous prétendez, j’en suis désolé. Ceci dit, mon militantisme écolo « officiel » s’arrête là !
2- concernant le risque de cancers chez les agriculteurs (ce dont je n’ai jamais parlé nulle part, prudemment), vous avez cité dans un message précédent une grande étude américaine que j’ai consultée.
Voyez je fais des efforts !
Elle montre effectivement moins de cancers dans une cohorte d’agriculteurs par rapport à ce qui était attendu (un groupe témoin fictif), ce qui en fait une étude très fragile dont les résultats doivent être pris avec précaution. Toutefois, les auteurs montrent que ces agriculteurs US ont moins de facteurs de risque de cancers qu’une population témoin, notamment ils fumaient moins et avaient plus d’exercice physique, ce qui peut expliquer la petite différence (10% en moins) avec ce qui était attendu.
Vous auriez dû avoir l’honnêteté de dire aussi que lorsque les investigateurs ont spécifiquement examiné la fréquence des cancers potentiellement induits (ou favorisés) par les pesticides, ils en ont trouvé plus qu’attendu, ce qui confirme (malgré la faiblesse technique de l’étude) qu’il y aurait bien un lien (statistique) entre pesticides et cancers … et non seulement chez les agriculteurs eux-mêmes mais aussi leurs épouses.
Je suis désolé. Oui, il y a bien un problème de cancers en relation avec les pesticides ! Et le nier est absurde ! Il est aussi absurde de nier les autres (multiples) problèmes de santé liés aux pesticides !
Tout lecteur objectif peut aussi consulter la référence suivante : http://www.sillon38.com/blog/tag/agrican/ et qui concerne une étude comparable (avec encore de grosses lacunes techniques d’un point de vue épidémiologique) conduite en France, avec l’aide du Ministère qui semble s’affoler car les nouvelles sont mauvaises, très mauvaises …
En toute amitié
@Séverine :Chère Séverine, je suis d’accord avec vous, totalement d’accord mais il y a une différence entre la « promotion » du lait et la « propagande » à propos des statines. Voyez le billet concernant le cerveau et le cholestérol. Amicalement
@ Monsieur de Lorgeril Michel : Il ne fait aucun doute que vous êtes totalement aveuglé par le militantisme écologique actuel qui va ruiner notre monde.Vous n’avez aucunes connaissances agronomiques et vous vous permettez de mettre en doute la réalité de l’AB,des sols sous fertilisés qui rendront les consommateurs carencés un jour ou l’autre.
Il y a quelques jours je suis tombé sur votre blog par hasard .Depuis un certain temps je m’emploie à combattre les idioties qui se racontent et se colportent en matière de pesticides,tout ce débat est largement éxagérer dans un principal but politique,faire passer las Verts au pouvoir.
Je suis entierement d’accord avec vous lorsque vous dites qu’il faut réduire le plus possible l’utilisation des pesticides,mais pas pour le bio à 100%,c’est impossible.
Les pesticides même faiblement utilisés sont et seront incontournables à l’avenir et je vous redis que vous vous méprenez totalement,la plupart des agris sont en bonne santé,qu’ils soient en activité ou retraité et pourtant la plupart d’entre eux n’ont jamais pris beaucoup de précaution(pas de masque et gants),ils ne souffrent pas stérilité et leur enfants ne font pas plus de leucémie que les autres,etc
Alors arrêtez vous et vos confrêre militants de faire peur avec les éventuels résidus pesticides dans l’alimentation,les doses éventuellement consommées sont un million de fois moins élevé que ce que peut respirer,toucher(70% des pesticides en contact passent par la peau) etc un agriculteur.
De votre bureau,laboratoire et de votre ville,vous affirmez que beaucoup d’agriculteurs sont victimes des pesticides alors que moi,agriculteur,sur le terrain et côtoyant beaucoup d’agriculteurs de mon département,je constate l’inverse,étonnant n’es ce pas!!!
Conclusion,sur votre blog et à l’avenir éviter de parler de ce que vous ne connaissez pas
« Or, les trans différent radicalement vis-à-vis des maladies cardiovasculaires : les trans industriels sont associés à un doublement du risque tandis que les trans naturels sont associés à une diminution du risque. »
Je me demande qui a bien pu financer ce type d’études…
Il n’y a pas que l’industrie pharmaceutique qui sponsorise beaucoup d’études, l’industrie laitière n’est pas en reste…
(page 73 du mémoire : http://www.adnc.org/spip.php?rubriq… )
@ME51 :Chère Isabelle, Je suis désolé pour votre cancer et je n’irai certainement pas dire, de là où je suis, que les pesticides sont en cause dans ce cas particulier … Mais les pesticides favorisent certains cancers, ça c’est sûr, et d’autres maladies, même si ça fait rire vos cancérologues.
Je suis 100% d’accord avec vous pour dire que les agriculteurs sont des victimes innocentes d’un système qui est devenu fou, et ils ne sont pas les seuls.
Maintenant, si vous voulez me faire plaisir, relisez soigneusement ce que vous avez écrit et vous trouverez tous les arguments en faveur d’une réduction drastique des pesticides et autres entrants, y compris les nitrates et les phosphates, bref vous êtes une écolo qui s’ignore, rejoignez leurs rangs plutôt que de continuer un combat d’arrière-garde au service des banques et autres sociétés de crédit ! Allez vers votre vraie famille, c’est là que vous serez les plus heureux, vous et votre époux, AMEN !
@ME51 :Cher ME51, Un blog n’est pas un lieu où l’on peut se faire affronter des arguments et leurs valeurs respectives, vous serez d’accord sans doute.
Je vous laisse donc à vos certitudes, qui ne doivent pas être si certaines si vous êtes arrivés jusqu’à moi.
Les usagers des pesticides (prescripteurs et utilisateurs directs) sont le plus souvent des victimes innocentes qui ne comprennent rien à ce qui leur arrive.
Ils ont ça en commun avec les médecins et les patients qui usent des médicaments anti-cholestérol !
J’aimerais bien avancer la discussion avec vous (en toute modestie) mais je ne sais pas par où commencer tant vous me paraissez « engoncer » dans des idées d’un autre temps, le « petit pénis » des agriculteurs marnais ou la « fertilité des retraités ».
Je ne sais pas comment prendre la chose sinon avec humour et bonne humeur.
En un mot : si quelqu’un vous a dit que les retraités de la Marne n’ont pas de problème de fertilité, je vous réponds du haut de ma « débile et arrogante certitude académique » qu’on vous a trompé et que jamais personne n’a fait la moindre étude sérieuse et crédible sur le sperme d’un retraité. Si quelqu’un l’a fait, il faut le mettre à la retraite, presto. Amicalement
Je ne sais pas si mes posts passeront ou pas mais j’aurais au moins réussi à vous apporter d’autres éléments sur votre réflexion sur les pesticides.
http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=15531
Je ne suis pas là pour vous embêter ni pour représenter une firme phytosanitaire mais pour dire, »Stop à la délation de la profession agricole par les militants écologistes de tout bords ».
Depuis quelques années nous sommes accusés de tous les maux,de polluer tout et d’empoisonner les consommateurs et ceci « gratuitement ».
Depuis plus de 10 ans les pratiques agricoles ont changé et changent encore et les consommateurs n’ont pas à ouvrir plus grand leur porte monnaie.Les lobbys agricoles n’intéressent plus l’Etat qui se tournent vers l’écologie pour essayer de récupérer des voix.
Un chercheur de votre envergure ne devrait pas afficher,sans preuve scientifique et sans connaissances du sujet,autant de mépris pour les produits de défense des cultures,les phytosanitaires.
Les lanceurs d’alerte ont réussi leur pari,faire peur aux gens,à un tel point que c’est aujourd’hui pratiquement gravé dans « leur inconscient collectif » et ce qui est le plus grave c’est que cela gagne vos rangs.
Ma femme(qui ne travaille pas sur la ferme) a eu un cancer,normalement guéri à ce jour,je n’ai pas manqué de poser des questions aux différents cancérologues et spécialistes que l’on a pu rencontrer.Aucun ne m’a dit que cela venait des pesticides et ont même rigolé lorsque je leur ai posé la question.
Pour finir et concernant le bio,dire qu’il faut mieux manger bio pour éviter les résidus pesticides,me semble être un raccourci des plus simpliste.Si le bio est garanti sans pesticides,il ne met pas le consommateur à l’abri d’une intoxication légère ou mortelle,mais cela personne ne le dira.
Bien Amicalement
« Les propos de comptoir, ou d’après-match, valent ce que valent les contenus de nos verres : aussi vite remplis, aussi vite vides ! »
Monsieur de Lorgeril,ce n’est pas la peine de me répondre gentiment en commençant par »Cher ME51″ et terminer par la phrase ci dessus,ce n’est pas digne d’un médecin !!!
Je connais très bien les différents services de la Chambre d’Agriculture,les directeurs,présidents,techniciens depuis plus de 20 ans et « je ne me berce pas d’illusions »,les agriculteurs marnais(je ne parle pas des viticulteurs),ne sont pas plus malades que les autres catégories professionnelles et surtout,ne souffrent pas de stérélité,ni de micropénis.Depuis que le Professeur Sultan a parlé de stérélité chez les agris, »il semble être entendu que ce soit une généralité dans le monde agricole »,alors que ces résultats d’études ne sont pas partagés par beaucoup d’autres scientifiques scientifiques.
Je ne suis pas médecin et vous n’êtes pas agriculteurs,je ne suis pas anti bio ni pro pesticides et si vous avez des preuves scientifiques de ce que vous avancez,au minimum pour mon département,c’est à vous de me les fournir et non l’inverse.
Je participe à des formations agricoles tous les hivers et l’an dernier un médecin de la MSA nous a parlé des dangers des produits phytosanitaires.C’est surtout en viticulture qu’il y a « parfois des problèmes » mais que très rarement chez las agriculteurs.Lorsqu’il a cité les études du Pr Séralini sur le glyphosate(très critiqué par les autres scientifiques),je n’est pas manqué de le lui rappeler,vous voyez même à la MSA « on écoute des pseudos scientifiques voué à la seule cause écologique »,cela n’est pas très sérieux et reflète d’ailleurs très bien le « militantisme aveugle » de plus en plus de chercheurs et scientifiques.
C’est tellement plus facile d’accuser les pesticides de donner le cancer que de dire que l’on ne sait pas quelle en sont les vrais causes!
Bien Cordialement
@ME51 :Cher ME51, Vous avez bien raison de vous posez des questions concernant le « bio » et la santé.
Vous vous référez à un article que j’ai publié dans le journal LE MONDE à propos d’un gros rapport publié par des scientifiques anglais où nos distingués » British collègues » déclaraient pompeusement (et les médias français reprenaient leurs conclusions sans même avoir lu le rapport) qu’il ne servait à rien de manger « bio » car ils n’avaient trouvé aucun avantage à cela en termes d’apports en nutriments utiles à la santé.
Or l’analyse de leurs propres données disaient exactement le contraire. Les aliments « bio » analysés par nos distingués « British amis » étaient bien plus riches en nutriments importants pour la santé …
De telles contradictions avec eux-mêmes (s’il-vous-plaît, prenez la peine de vérifier par vous-mêmes, tout est accessible par Internet) et aussi avec le simple « bon sens » d’un biologiste (même amateur) valaient la peine d’être relevées, ne pensez-vous pas ?
Ceci dit, je vous trouve bien optimiste concernant l’état de santé des agriculteurs et j’ignore d’ailleurs d’où vous vient la certitude que les paysans retraités de la Marne sont aussi fertiles que d’autres, comme vous le dites …
Je ne suis pas non plus aussi optimiste que vous concernant l’espérance de vie des agriculteurs de la Marne.
Puis-je vous donner un conseil ?
Plutôt que de vous bercer d’illusions, adressez-vous donc à votre Chambre d’Agriculture et demandez-leur de vous fournir les statistiques à ce sujet, et des comparatifs avec une autre profession ! Merci de nous donner les résultats de votre enquête !
Finalement, et contrairement à vos dires, selon moi, il n’y a jamais eu autant de maladies professionnelles des agriculteurs, notamment des maladies neurologiques sévères, vous pouvez aussi le vérifier !
Vous me donnez en référence Denis Corpet de l’INRA. Je suis désolé de vous dire qu’aucune de ses publications « officielles » ne traduit l’optimisme que vous dites. C’est vrai que son travail ne porte pas vraiment sur le « bio » ou les pesticides en général !
Les propos de comptoir, ou d’après-match, valent ce que valent les contenus de nos verres : aussi vite remplis, aussi vite vides !
Encore merci de nous dire vos trouvailles.
Amicalement
Bonjour Docteur, concernant le danger des pesticides » sur les consommateurs » et » les raisons de manger bio », je trouve votre analyse un peu simpliste. Malgré tout ce qui est dit sur les dangers des pesticides(que je ne nie pas),les agriculteurs ont » en moyenne » moins de cancers que le reste de la population.Bien sûr,il existe de grosses disparités liées à la spécificité des productions(fruits et légumes,vigne) mais aussi dues au degré de protection des agriculteurs lors des applications phytosanitaires.
Je suis agri dans la Marne,département cultivé intensivement depuis 50 ans et franchement les agris en activité ou récemment retraité sont en bonne santé et ont tous des enfants « normaux » et ne souffrent pas de stérilité, malgré tout ce qui ce dit par ailleurs. Ma conclusion est simple,si les agris se portent bien en général,les consommateurs n’ont aucunes raisons de craindre pour leur santé et n’ont vraiment pas besoin de manger bio pour espérer être en meilleur santé.
Votre confrêre,Denis Corpet en est le premier convaincu.
Bien Cordialement http://fcorpet.free.fr/Denis/index.html
cher tollub, Un blog est un lieu public, on ne fait pas de publicité pour les confrères ; faites votre demande de façon privative via e-mail. Amicalement
Me revoilà pour un oubli.
Connaissez vous un cardiologue qui applique vos idées à Amiens ou dans la région,éventuellement
à Paris
Chère Naomie,
Je ne fais pas de consultation par blog (ou mail) interposé. D’après ce que je comprends, toutefois, j’ai l’impression qu’il n’y avait aucune raison de vous empoisonner avec ce médicament ! Changez de médecin ! Si vous décidez d’arrêter, il n’y a pas à vous « désintoxiquer », il y a la précaution (superflue peut-être) d’arrêter progressivement. Lisez mes livres, c’est bien expliquer ! Bonne lecture ! Amicalement
bonjour depuis une dizaine d années je prends un demi cachet d elisor …. Que dois je prendre pour me désintoxiquer de ce dernier ??? Je mange méditerranéen, j’ ai 65 ans je fais de la marche a pieds dans ma ville … pas lion de Grenoble… quand je fais des abus de gourmandise mon hdl diminue et me fait monter le mauvais … Je n ai aucun autre problème si ce n est que j avais une hyperthyroïdite dont j ai été opérée par le professeur Sarrazin à Grenoble !!! Que pensez vous de mon cas ?? Merci docteur pour vos conseils.
ha ha haaaaaa ha ha ha mort de rire devant l’argument scientifique formel définitif, à la Achille Talon (érudit):
"Manger bio est excellent, certes, mais le cholestérol dans sa fraction LDL est un tueur, dire le contraire est extrêmement dangereux pour la santé des lecteurs. Mais tout le monde le sait."
Je m’essuie l’intérieur trempé des lunettes.
Un peu du genre des arguments opposés à ce cancre de Galileo Galileo. Tout le monde savait que la terre était plate.
Se laver les mains entre une autopsie et un accouchement est totalement inutile, Semmelweis a échappé au bûcher.
La vie germe de la terre par génération spontanée.
Le distylbène aussi tout le monde savait que c’était bon , comme les plâtres pour les entorses de chevilles et des milliers de notion définitives, certaines et formelles.
Sursum corda.
Cher Florent,
J’ai mis votre réponse en ligne après l’avoir nettoyée de ses fautes d’orthographe. Je suis désolé d’insister et de vous causer quelques déplaisirs, mais je pense effectivement que si l’image de l’agriculture dite conventionnelle est dégradée c’est qu’elle l’est réellement. A nous, et à vous, de réagir ! Ceci dit, je dois également vous confesser que je n’en pense pas moins de la science et de la médecine actuelles : dégradées ! Et c’est un épithète proféré sur le mode « mineur » si vous voulez bien me comprendre. Amicalement
Merci de votre réponse, j’espère que vous avez pu me lire. Je me suis permis de vous écrire car je travaille actuellement sur votre texte et l’on perçoit une image vraiment dégradée de l’agriculture en général, peut être due à un manque d’information de la population qui s’appuie sur des critiques souvent non expliquées de l’agriculture conventionnelle. Bonne continuation!! Mes amitiés.
Mon cher Florent,
Vous avez raison de vous indigner ! Mais je vais vous donner deux conseils (venant d’un vieux con) pour vous aider à canaliser votre indignation sur de meilleurs cibles que mes textes : 1) soignez votre orthographe; 2) réfléchissez au contexte du texte. Pensez-vous vraiment que mon article dans le journal LE MONDE (j’espère que vous avez compris que le texte du blog en était une reproduction ?), en termes de longueur et d’impact potentiel vers des lecteurs conditionnés, me laissait la liberté d’une dentellière ? Bien sûr qu’il y a mille manières de faire l’agriculture et qu’il y a « bio » et « autres bios », mais n’avez-vous point compris que l’attaque à laquelle je répondais, au nom de tous les « bios », était une manoeuvre téléguidée par une certaine agriculture industrielle qui voit les « bios » comme des ennemis à achever avant le grand marchandage pour la « réforme » de l’agriculture européenne qui s’annonce. Ne le dis-je point dans ce texte (à la fin) camarade ? Bon vent matelot !
Ne classer vous pas l’agriculture en deux sectes biens dissociables? Je pense que la question de l’agriculture et de l’alimentation dans votre ouverture est traité avec beaucoup trop de légèreté et mériterait d’être moins superficielle. Il ne faut pas trop jouer en terrain inconnue. on ne peut pas résumer l’agriculture entre monsanto et les producteurs biologique. C’est indignant!!!
Cher MdeK,
Pas si mal à dire vrai mais dispendieux (à moins d’un approvisionnement privilégié) et pas utilisable à grande échelle. Pourquoi ne pas rester simple ? Colza pour tous ! Amicalement
Cher Docteur,
Dans votre livre, "le pouvoir des oméga-3", vous citez différentes huiles végétales. A la recherche sur le chènevis et l’huile de chanvre dans l’alimentation humaine, j’ai constaté que sur Internet, vous trouvez tout et son contraire; mais pas vraiment des rapports scientifiques.
L’huile de chanvre pourra-t-il corriger nos déficits en oméga-3 "sans se fâcher avec leurs amis" ? Si oui, pourquoi ?
Qu’en pensez-vous ?
Je vous remercie d’avance de votre réponse.
Cordialement
MdeK.
Cher urdelcire,
Je ne vous en veux pas. Vous m’accusez sans aucune preuve de « rouler » pour un quelconque lobby. Dans votre « petit » monde, il est donc impossible de travailler gratis sans espérer un quelconque « retour sur investissement ». Je ne vous en veux pas car probablement vous n’avez connu rien d’autre que ça ! Suspicion et calomnies rythmées par la saccade des échanges commerciaux entre personnes, la meilleure des marchandises à échanger étant le travail des humains ! Je ne vous en veux pas car vous êtes « prisonnier » d’un monde qui s’éteint ! Je ne vous en veux pas car vous êtes la parfaite victime imbécile du système ! Et tout content ! Et qui se pose, fort d’une ignorance extravagante (Le « tueur LDL », comme dans les feuilletons TV américains !) en juge de mes activités scientifiques. Surtout ne lisez rien de mes articles scientifiques (dans le Lancet et Circulation), et encore moins mes livres, vous pourriez m’enrichir ! Restez comme vous êtes, tout fier et raide dans vos bottes ! Rendez-vous dans quelques temps si votre statine vous a laissé quelques neurones ! Je ne vous en veux pas, je vous plains !
Vous m’excuserez, en tant que scientifique, de puiser mes sources plutôt dans The Lancet ou Circulation plutôt que dans vos ouvrages; votre réponse ne fait que me conforter dans ma conviction que la publication de votre article dans Le Monde est financièrement soutenue par un "lobby bio" qui ne cherche, et sans doute à votre insu, que son intérêt commercial. Manger bio est excellent, certes, mais le cholestérol dans sa fraction LDL est un tueur, dire le contraire est extrêmement dangereux pour la santé des lecteurs. Mais tout le monde le sait.
Cher Docteur Ledru,
Merci de votre réaction, et aussi d’avoir signé votre mécontentement, c’est rare ! Ceci dit, il n’y a pas de coquille dans le texte de l’article, et si LE MONDE a mis « en gras » une petite phrase, ce n’est pas de mon fait, mais je l’approuve totalement ! J’ai un peu l’impression que vous avez manqué un épisode ou, pour dire les choses simplement, vous n’avez pas parcouru ce blog suffisamment longtemps pour comprendre qu’il a été créé précisément pour dénoncer la plus extraordinaire arnaque médicale et scientifique jamais constatée, celle du cholestérol et des statines ! J’ai écrit deux livres en français et de nombreux articles scientifiques pour exposer cette tragique « fraude scientifique » ! Je ne vais pas les résumer ici ! S’il vous plaît, parcourez ce blog plus de deux minutes pour essayer de comprendre où nous en sommes ! Je ne vous renvoie pas vers mes livres ou mes articles car vous n’avez pas, apparemment encore, atteint un point de conscience critique qui vous permette de vous ouvrir à leurs contenus. Chacun marche à son pas … Ceci dit, la problématique du « bio » offrait une magnifique opportunité de montrer ce qu’il y a de « ridicule » dans le théorie du cholestérol, précisément à propos des acides gras « trans ». S’il vous plaît, relisez cette portion de texte maintenant : « Pour les produits animaux, il y a des différences pour trois types de nutriments : plus de lipides, plus de polyinsaturés et plus d’acides gras dits « trans » dans le bio. Les experts concluent que c’est négligeable en termes de nutrition (fort contestable) mais insistent sur les trans. On distingue les trans industriels issus de l’hydrogénation des huiles végétales et les trans naturels produits lors de la rumination et présents dans les aliments animaux. Les deux types de trans seraient, selon nos auteurs, également nuisibles pour la santé, car ils augmentent de façon identique le cholestérol sanguin. Or les trans diffèrent radicalement vis-à-vis des maladies cardiaques : les trans industriels sont associés à un doublement du risque, tandis que les trans naturels (ceux qui sont en plus grande quantité dans le bio animal) sont associés à une diminution du risque. Avantage au bio ! Cet exemple illustre aussi, pour ceux qui n’en sont pas encore convaincus, que le cholestérol ne joue qu’un rôle négligeable dans les maladies du coeur. » Donc, les « trans » augmentent le cholestérol mais seuls les « trans » industriels augmentent le risque. Le cholestérol, bien qu’il ait augmenté, n’est pas le médiateur de la toxicité de ces trans industriels ! Terrible contradiction avec la théorie disant que le cholestérol est coupable ! Pour nous, scientifiques, une théorie est « acceptable » dans la mesure où elle « résiste » à ce genre de circonstances cliniques. Je vous laisse à vos urgentes réflexions. Il n’est jamais trop tard !
voici ce que j’ai ,fait suivre au Monde en réaction à votre article:
"quand les phrases chocs menacent la santé du lecteur":
A propos de l’opinion de M. de Lorgeril autour de la nourriture "bio" et de la santé, publiée dans l’édition datée du 14 août, je voudrais attirer votre attention sur la toxicité de l’intertitre "le cholestérol ne joue qu’un rôle négligeable dans les maladies du coeur". M. de Lorgeril explique bien pourtant dans un premier temps que seules certaines fractions du cholestérol sont associées à un risque cardio-vasculaire (le "mauvais cholestérol", en général évalué en pratique médicale par le dosage du LDL-cholestérol), et non toutes les fractions du cholestérol. Mais sa conclusion reprise en intertitre résulte soit d’une coquille (il fallait lire " le cholestérol total ne joue" etc…), soit d’une provocation peut-êttre intellectuellement stimulante, mais bien dangereuse pour le lecteur, car capable en affet d’anéantir de patients efforts de prévention alimentaire. Les études épidémiologiques multicentriques récentes montrent bien en effet que l’hypercholestérolémie de type LDL est l’un des principaux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires, avec l’hypertension artérielle, la consommation de tabac, le diabète, l’excès de poids, le manque d’activité physique, la consommation insuffisante de fruits et légumes, et le stress. Pour être totalement objectif, il faut préciser que si le lien entre hypercholestérolémie et infarctus du myocarde est clairement attesté, celui entre hypercholestérolémie et accident vasculaire cérébral l’est moins nettement, quoi que hautement probable, car l’excès de cholestérol entraine l’athérosclérose, ou durcissement des artères, mécanisme impliqué dans l’attaque cérébrale. S’il vous plait, ne remettez pas en cause par quelques lettres trop grasses bien en évidence en milieu de page la motivation au quotidien de ceux qui, pour augmenter la santé de leurs artères, modifient intelligemment leur hygiène de vie.
eric ledru
médecin de santé publique
docteur en biologie
montpellier (34)
Cher Marc, Le principal problème avec les journalistes (et les médias conventionnels en général) c’est la concurrence de nouveaux médias (journaux gratuits, internet, etc) et une gestion désormais exclusivement financière comme toutes les autres entreprises, avec comme nécessité de générer des « retours sur investissements ». Pour ce faire, ils diminuent sans cesse la masse salariale et emploient des stagiaires sans compétence ni recul auxquels nous avons régulièrement affaire. Ces « pôvres » stagiaires sous-payés passent leur temps à « boucher des trous » : le matin, les aliments « bio », l’après-midi les incendies en Corse et le soir les mères infanticides !
Comment feraient-ils du bon travail ? Pardonnons-leur car ils vont beaucoup pêcher !
Vos remarques sont tout à fait justes.
Cependant, cela me met toujours mal à l’aise de constater le manque de recul de la plupart des médias.
Il me revient en mémoire la remarque d’un philosophe qui disait que l’on oubliait bien souvent que ce que l’on demandait à un journaliste c’est de "pondre" un article.
Qu’il ait cherché à se documenter ou non pour écrire son article ne faisait pas de différence pour lui en terme de rémunération.
Donc pourquoi perdre du temps à faire des recherches et à mettre en perspective d’autres publications?
A rien en terme de rémunération.
De plus, il faut être le premier à "sortir l’information".
Merci encore pour le temps que vous avez pris pour "étudier le dossier".
Cher Marc,
Merci de vos commentaires. J’ignore quelles ont été les réactions des médias concernés à mon article. En général (et comme vous le savez je publie beaucoup quoique rarement dans les médias généralistes), je ne vérifie pas les réactions à mes propos et analyses ! D’une part, je n’ai pas le temps ; d’autre part, dans mes expériences antérieures, j’ai appris qu’on y trouve de tout, du plus niais au plus sympa en passant par l’ordurier, y compris sur ce blog ! C’est la loi du genre ! Donner la parole aux quidams permet de mesurer le degré de désinformation et d’illusion de la population (même si ce pseudo sondage n’est pas représentatif) mais aussi d’entendre quelques idioties et insultes. Toutefois, un grand silence froid polaire dans les médias (comme après notre article sur « alcool et cancers ») est bon signe ! Les imbéciles ont le bec cloué et ne souhaite que passer à autre chose et les gens sensés en tirent des conséquences qui n’ont pas besoin d’être publiées évidemment ! Suite à la prochaine escarmouche !
Merci pour toutes ces précisions et pour avoir pris un peu de votre temps pour faire une analyse .
En lisant sur internet votre article en tant que non abonné du journal Le Monde ( je ne lis pas la version papier ) , je souhaiterai avoir une précision.
Quel a été la "visibilité" de votre article?
A-t-il été mis en valeur de la même façon que l’article du journaliste traitant de l’étude anglaise et comparant le bio à une "mascarade"?
Savez vous si votre article publié dans un tel journal , a été repris par les autres médias ayant fait leur "Une" de l’analyse journaliste de l’étude anglaise?
Pour ma part, je n’ai rien vu ni sur Le Figaro.fr ni sur Yahoo.fr ( mais beaucoup de choses peuvent m’échapper !!) .
Bien amicalement.
Marc