DESINFORMATION SUR LA DIETE MEDITERRANEENNE
Certains n’aiment pas la diète méditerranéenne. On ne sait pas pourquoi. Mais pourquoi pas ? D’autres (mais ce sont aussi souvent les mêmes) n’aiment pas non plus l’étude de Lyon ( « Lyon Diet Heart Study ») l’étude ayant permis de démontrer les extraordinaires bienfaits de la diète méditerranéenne. Encore faudrait-il, quand on critique l’une ou l’autre, le faire avec un minimum de discernement, voire d’honnêteté. Serait-ce trop demander à des universitaires ? Une brève histoire concernant un certain « Moulin » pour illustrer ce point particulier. A lire en sirotant son « appéro » juste avant le dîner et pour rire un peu ! Et surtout ne pas penser que je « règle un compte » comme on dit, car j’ai bien conscience du peu de portée (géographique et médiatique) de ce témoignage. Mais pour ceux qui reste dans le doute concernant l’ampleur de la désinformation contemporaine, voilà de quoi donner à réfléchir.
Je vais la faire brève, et uniquement pour le plaisir de dégustation des soupçonneux de la désinformation systématique et du « storytelling ».
Lecteur naïf ou candide, passe ton chemin, ici tu ne trouveras que désillusions et sarcasmes sur les grandeurs académiques !
Quelle ne fut pas ma surprise quand une collègue bordelaise partageant nos thèses nous avertit, ce printemps dernier (2009), qu’un certain Professeur Moulin de la Faculté de Médecine de Lyon (responsabilités hospitalières et universitaires, notamment d’enseignement) fit part dans une revue (Cahiers de Nutrition et de Diététique 2009:44:13-5) de ses profondes réflexions sur les qualités méthodologiques de l’étude de Lyon.
Je ne vais pas répéter ici ces niais propos mais recopier la lettre de « correction » que nous avons demandé aux éditeurs de publier, ce qu’ils firent. En effet, selon l’adage « qui ne dit rien consent », nous étions obligés de réagir, même si nous savions que c’est du temps perdu !
Voici notre réponse :
Dans un récent « Point de vue » qui est aussi une dénonciation fort bien venue des idées reçues et non vérifiées, Philippe Moulin cite la « Lyon Diet Heart Study » (Etude de Lyon) en précisant que cette étude « a souffert de sa durée trop courte puisqu’elle a été interrompue au terme de 18 mois » (1).
Les lecteurs avides de clarté et rigueur auront bien sûr corrigé d’eux-mêmes cette erreur en se reportant aux deux rapports publiés par les investigateurs (2,3).
Pour les autres, rappelons que l’Etude de Lyon a fait l’objet d’une analyse intérimaire (sans interruption de l’essai) après un suivi moyen par patient de 27 mois. Cette analyse a été publiée dans le Lancet en 1994 à la demande du comité scientifique afin de stimuler les recherches sur la nutrition et les maladies cardiovasculaires qui étaient au point mort à l’époque (2). L’analyse finale publiée en 1999 (3) a porté sur la totalité des patients randomisés (sauf trois perdus de vue) et sur un suivi moyen par patient de 46 mois, plus de 60% des patients ayant un suivi supérieur à 5 ans.
Mr Moulin ajoute qu’il n’était pas possible dans cet essai de « faire la part des choses entre une incidence particulièrement élevée des évènements cardiovasculaires dans le groupe témoin et une authentique diminution dans le groupe intervention » (1).
Monsieur Moulin devrait savoir que tout essai clinique se construit sur une hypothèse a priori avec quantifications et calculs : incidence attendue de la pathologie dans la population testée, réduction espérée du risque sous l’effet de l’intervention, calculs de l’échantillon et de la durée de suivi nécessaires pour tester l’hypothèse. Comme indiqué dans le premier rapport de l’Etude de Lyon (2), les investigateurs ont été confrontés assez vite à une difficulté inattendue : la très faible incidence des évènements dans la population étudiée par rapport à ce qui était attendu sur la base de rapports antérieurs. Sans revenir sur la stratégie adoptée, il est textuellement faux de dire qu’il y avait une « incidence particulièrement élevée dans le groupe témoin ». C’était le contraire ! La différence entre les deux groupes de l’Etude de Lyon en termes de pronostic ne peut donc, en toute bonne foi, qu’être attribuée à une diminution radicale des complications cardiovasculaires dans le groupe intervention.
Références 1- Moulin P. Interventions nutritionnelles en prévention cardiovasculaire secondaire : à propos de quelques idées reçues. Cahiers de nutrition et diététique 2009;44 :13-15. 2- de Lorgeril M, Renaud S, Mamelle N, et al. Mediterranean alpha-linolenic acid-rich diet in secondary prevention of coronary heart disease. Lancet 1994;343:1454–9. 3- de Lorgeril M, Salen P, Martin JL, et al. Mediterranean diet, traditional risk factors and the rate of cardiovascular complications after myocardial infarction. Final report of the Lyon Diet Heart Study. Circulation 1999;99:779-85.
Comment peut-on confondre 18 mois et 46 mois ?
La question qui se pose est évidemment est de savoir où Moulin va pêcher ses propres chiffres ! Pourquoi inventer des chiffres qui existent en vrai dans des revues médicales et scientifiques du plus haut niveau.
Répond-il (consciemment ou pas) à la règle « Calomnier, calomnier, il en restera toujours quelque chose » ?
Est-il le poisson pilote de quelque organisation commerciale ou académique ayant l’intention de déformer les faits pour mieux faire passer leurs propres thèses et intérêts ?
Ou enfin, sommes-nous face à un niais ?
Je ne trancherais point, probablement un mélange de tout cela, à doses variables ! A la suite de cette lettre envoyée au dénommé Moulin par les éditeurs (ce qui est normal), celui-ci (toute honte bue, pas l’ombre d’une excuse, alors même que sa prose initiale avait pour but de dénoncer ironiquement les « idées fausses ») fit la réponse suivante :
« Je suis heureux que Michel De Lorgeril ait apprécié notre point de vue qui n’était pas une «dénonciation», mais consistait à attirer l’attention à propos d’idées, souvent préconçues, véhiculées autour de la prévention cardiovasculaire nutritionnelle. Je le remercie d’avoir rectifié l’erreur qui s’est glissée sur la durée de suivi moyen lors de l’article du Lancet à la suite d’une probable confusion avec le suivi minimum.
La question soulevée de l’incidence élevée des événements ischémiques dans le groupe contrôle de la Lyon Diet Heart Study demeure valide. A la même époque, au cours des années 90 en prévention secondaire lors de l’essai 4S l’incidence des infarctus mortels et non mortels dans le groupe placebo se situait à 4.2% ; lors de ACADEMIC elle était à 3.3% et lors de HOPE inférieure à 3.5% soit une moyenne à 3.6 % alors que l’incidence dans l’article princeps du Lancet se situait à 4.8 % pour le même critère de jugement. Elle était donc particulièrement élevée (+37%) dans le groupe contrôle (et cela au pays du « French paradox !») par comparaison à des essais d’intervention similaires conduits à la même époque. Scandinavian Simvastatin Survival Study (4S) Lancet 1994 ;344:1383-1389. HOPE NEJM 2000 ;342 :145-153. ACADEMIC Circulation 2000 ;102 :1755-1766. »
On pourrait croire qu’il s’agit de controverses entre spécialistes qui ne peuvent intéresser les lecteurs d’un blog !
Hélas, je ne le pense pas.
Nous avons là au contraire semble t-il une tentative délibérée de tromper les communautés médicale et scientifique : « une erreur se serait glissé … » dans la prose de Moulin. Mais le second argument (l’incidence des maladies cardiovasculaires dans l’étude de Lyon) est tout aussi dégoulinant de faussetés. Une fois, on peut être indulgents, deux fois et sans le moindre remord, cela devient grotesque !
A t-on affaire à un ignorant qui se permet d’avancer des chiffres fantaisistes puis de se rétracter en faisant croire qu’il y a eu « petite méprise » comme si de rien n’était ?
Pas vraiment puisque l’animal s’acharne en réitérant, sous couvert de références à nouveau fantaisistes, des chiffres qui n’ont rien à voir avec l’étude de Lyon, avec à nouveau l’espoir (ou l’intention) de dénigrer les résultats de l’étude de Lyon.
Voici ci-dessous la deuxième réponse que je voulais faire, mais que les éditeurs n’ont évidemment pas acceptée de publier sous prétexte que nous pourrions ennuyer nos lectrices diététiciennes, ce qui n’est pas forcément faux mais permet aux aux ailes du « Moulin » de continuer à tourner, c’est-à-dire à désinformer.
« Une lecture scientifique, et paisible, des essais cliniques cités par
Philippe Moulin me conduit à une interprétation radicalement différente des faits. A titre d’exemple, deux des essais qu’il cite dans sa réponse à ses premiers propos fantaisistes sur l’étude de Lyon (ACADEMIC et HOPE) ne sont en rien comparables à l’étude de Lyon où 100% des patients étaient des survivants d’un récent infarctus du myocarde. Dans ACADEMIC, seulement 38% avaient fait un infarctus (on ne sait même pas s’il était récent) et 52% dans HOPE , avec la même question concernant son caractère récent ou pas.
Le caractère récent d’un infarctus est, comme chacun devrait le savoir, un facteur pronostic majeur. Il est donc sans intérêt de comparer les chiffres de l’étude de Lyon avec ceux d’ACADEMIC ou de HOPE. C’est comme si on assimilait en termes de risque des sujets ayant déjà fait un infarctus avec des sujets n’ayant jamais été malades. Ceci semble échapper à notre Moulin. Quand à l’essai 4S, il est tellement biaisé qu’il faut être bien naïf pour s’en servir encore de référence. Je renvoie les lecteurs à mes livres sur le cholestérol pour une critique détaillée de 4S.
Nous pourrions écrire trois pages sur la non comparabilité des essais cités par Moulin pour essayer de défendre ses allégations antérieures. Mais cela, certainement, ennuierait la majorité de vos lecteurs. Chaque lecteur pourtant, s’il a le courage d’aller relire les articles cités et si il a la culture scientifique et médicale pour le faire, pourra vérifier par lui-même. »
Bon, je m’arrête ici avec l’affaire Moulin. Les lecteurs pressés sauteront quelques lignes, les autres s’amuseront un peu en lisant tout !
Toutefois, au-delà des ricanements, chacun de nous saura saisir le tragique de cette anecdote.
Moulin n’est pas un cas isolé. Il est le représentant d’une sorte de congrégation qui a notre santé en charge, et aussi l’enseignement des futurs médecins !
On n’est donc pas sorti de l’auberge, pour parler vulgairement !
Ce n’est pas seulement notre présent qui est dans de mauvaises mains, c’est aussi l’avenir !
Que faudra t-il pour « renverser » cette sinistre nomenklatura ?
@Danielle :
Ces huiles sont riches en acides gras saturés, et de ces acides gras il nous en faut un peu, à bébé aussi ! Mais pas trop ! Tout est dans la dose !
En général, ces laits maternisés sont assez bien "équilibrés", mais je ne suis pas contre qu’on ajoute une capsule de mixalpha (un mélange d’oméga-3 végétal et marin) dans quelques biberons …
Bonjour Docteur,
j’ai lu tous vos livres. Je suis choquée de constater que tous les laits pour bébé conseillés jusqu’à 1 an contiennent des huiles de palme, de coco…que faire et que donner aux bébés ? avez-vous un avis ?
Bonnes salutations et merci
@ragnu :
Après ce premier pas salvateur, il vous reste à prendre les choses en mains …
URGENT de lire mes livres ! Commencez par "Prévenir l’infarctus", ça pourrait vous sauver la vie !
Bon vent, matelot !
bonjour docteur,
Je viens d’abandonner un traitement au crestor qui durait depuis 4 ans car je sentais littéralement mes forces m’abandonner et tous les symptômes dont vous parlez avant d’avoir lu vos articles.
Mais on m’avait convaincue du bien-fondé du traitement au prétexte que mon cholesterol est héréditaire. que dire de cela ? abordez -vous cet aspect dans vos bouquins ?
merci de m’éclairer.
@Chloé :
La pilule contraceptive a été accusée de beaucoup de choses, mais les pilules ont varié dans le temps et j’avoue ne plus très bien savoir où on en est à propos des complications à court ou long terme de la pilule … Désolé !
Par contre, si complications il y avait, ce ne serait pas via une augmentation du cholestérol qui est … innocent ! Vous le savez !
La question est : est-elle prête à assumer les hypothétiques complications de la pilule ? Oublions le cholestérol !
Bonjour,
Je suis diététicienne et prône depuis toujours la diète méditerranéenne – et davantage encore depuis vos recommandations qui, après m’avoir beaucoup étonnées sur le plan du cholestérol (on parlait du lobbying de l’industrie agroalimentaire avec les produits laitiers, voilà maintenant que l’industrie pharmaceutique ne fait pas mieux !), ne me font plus douter.
Une de mes patientes, 28 ans, est venue me voir pour perdre un peu de poids et rétablir son taux de cholestérol … Elle a maintenant bien compris qu’il n’était en rien responsable des maladies cardiovasculaires mais elle demeure ennuyée car sa gynécologue n’accepte pas de lui prescrire de pilule contraceptive tant qu’il sera à la limite !
Je n’ai encore rien lu de vous à ce sujet.
J’imagine la raison pour laquelle le médecin ne peut se résoudre à cette prescription : il craint une hausse du cholestérol qui deviendrait critique.
Que pouvez-vous me conseiller ? De lui demander de changer de gynécologue ?
Je vous remercie pour votre réponse, bien que je comprendrais tout à fait que vous ne puissiez répondre au cas par cas pour chaque personne qui vous sollicite…
@RB :cher RB, Comme vous l’avez noté, le sieur Moulin n’en est pas à une près … Et encore en 2009 dans Diabetes Metabolism …
Facile à vérifier pour ceux qui auraient des doutes.
Ce devrait finir par se savoir dans les milieux dits "autorisés" comme disait Coluche ; qui rajoutait : "mais autoriser à quoi ?"
Comme quoi ceux qui désinforment (par exemple à propos de la diète méditerranéenne, comme indiqué sur le billet qui porte ce titre) se pensent aussi "autoriser" à faire n’importe quoi ! Plaidera t-on la bonne foi ?
Comme quoi, inéluctablement, l’étau va se resserrer autour de ceux qui font de la propagande et du marketing plutôt que de la médecine, au service des patients, et exclusivement au service des patients !
A bientôt, et bon vent, matelot !
Bonjour MdL,
Saviez-vous que Mr Moulin a publié comme premier auteur une étude sur le MEDIATOR (Diabetes Care 2006) ? (référence retrouvée dans l’avis de la transparence de la HAS 2006)
Intéressant non ? et que celui-ci diminuait l’Hba1c de 1 % !!! (comme les autres médicaments antidiabétiques)
Bonne journée…
RB
@roger : Cher roger, il n’y a pas de miracle en médecine et la vitamine C n’en fait pas ! Certes, il ne faut pas en manquer, mais les méga-doses n’y font rien, c’est un modèle global qui protège : méditerranéen ou crétois ou japonais ou Okinawa, etc … Si les animaux ne font pas en général de maladies cardiovasculaires c’est pour d’autres raisons que la vitamine C. Trop long à expliquer ici.
Concernant le traitement de votre pression artérielle, je suis d’accord avec vous, ces chiffres ne justifient pas de s’empoisonner avec des médicaments si on n’a pas d’abord essayer des moyens simples : arrêt total du tabac, reprise de l’exercice physique (plus on est entraîné, plus la pression est basse, en principe) et surtout ré-équilibrage des habitudes alimentaires : moins de sodium, moins de graisses saturées, plus de mono, plus d’oméga-3, plus de calcium, potassium, magnésium etc … bref, il y a de quoi faire avant de passer aux médicaments. Courage ! Si vous le voulez, vous y arriverez, d’autant plus que pour vous, il suffirait de passer à 90 ou 95 de minima pour que le médicament soit totalement inapproprié ! Amicalement
bonjour ,
cher docteur ,je souhaiterais vous faire part de plusieurs de mes réflexions , dont celle-ci en particulier: un certain docteur rath , que vous connaissez peut-etre ,pour ses théories sur les vitamines , affirme que les animaux ne connaissent pas ou si peu la maladie cardiaque grace au fait que leur organisme produit de la vitamine c en grande quantité et de ce fait protège leur système cardiovasculaire de l’attaque des radicaux libres . Ce médecin ,légataire des recherches de linus pauling préconise de prendre des doses de vitamne c assez importantes de l’ordre de 3000 MG voire plus par jour.
Or vous recommandez la diète méditerranéenne afin de rééquilibrer les acides gras omega 3 omega 6 et à ma connaissance les crétois ne consomment pas de mégadoses de vitamine c.
voici ma question : est-ce que la vitamine c prise à hautes doses est capable à elle seule de vous protéger des maladies cardiovasculaires sans respecter pour autant la diète méditerranéenne ?
Je me permets de vous poser une autre question concernant l’hypertension : j’ai une tension de 15/10 et mon médecin me conseille de prendre un médicament anti-hypertenseur. Quand on connait les effets secondaires de ces médicaments ,est-ce un conseil judicieux et n’y a-t-il pas d’autres alternatives ?
Merci d’avoir pris la patience de me lire ,cher docteur , et merci aussi de nous apporter un peu de vérité dans cet océan de désinformation.
Bonne continuation dans vos recherches et au plaisir de votre réponse
roger
voici ma dernière expérience avec la diète méditerranéenne en tant que médecin généraliste. Patient porteur de 3 artères coronariennes sténosées entre 50 et 60 % en 2006, Simvastatine arrêtée en 2007 pour CPK 2600 ! Mise au régime médit. En avril 2010, re-coronarographie pour douleurs de poitrine. Résultats : sténose des 3 artères inférieure à 10 % malgré un taux de cholestérol à 300mg. Merci pour tous vos conseils!
Chère Vero,
Je trouve moi-aussi qu’on dit beaucoup de choses sur la Vitamine D actuellement et que toutes les voix ne sont pas forcément bien « autorisées » comme on dit à la radio. Vous avez raison, les données scientifiques actuelles sont fragiles même si elles sont abondantes en apparence. C’est un peu toujours la même chose qui est répétée. Ceci dit, la question n’est pas nouvelle pour nous et depuis plusieurs années (avant la déferlement actuel), je m’étais persuadé que par précaution (y a rien à craindre en fait) vers le mois de décembre il fallait que je donne une ampoule à toute la famille. Cela fait un total de 200000 UI par ampoule par personne par hiver. Ce qui n’est pas rien. Pourtant, des collègues (qui ont fait des dosages répétés dans le sang de leurs patients) me disent que de telles doses ne garantissent pas d’être au-dessus des normes inférieures. Ils pensent qu’il vaut mieux donner des doses hebdomadaires. Je suis donc, pour cette année au moins (heureusement le printemps arrive et l’exposition au soleil avec), dans l’expectative. Comme vous, donc ! Ceci dit, je ne suis pas un expert de cette question et d’autre part, je n’aperçois pas de conflit d’intérêt manifeste qui pourrait, comme avec les statines, engendrer une campagne de désinformation. Conclusion : un peu par précaution mais pas trop, soyons prudent !
Mon Cher Michel,
Je te souhaite une très Bonne Année 2010, à toi et tous les tiens.
Amitiés,
Philippe
Cher Bernard,
Je ne suis pas certain que le problême du médecin soit crucial, une fois que vous avez compris l’essentiel, c’est-à-dire que les maladies cardiovasculaires sont des maladies du mode de vie. Qu’y peut un médecin ? Rien ne vous oblige à prendre les médicaments qu’il vous prescrit pour se rassurer dans un contexte d’impuissance quasi totale ! Un homéopathe peut faire l’affaire et pour un bilan quelconque, un cardiologue de CHU peut faire le travail même s’il pense vous protéger avec des anti-cholestérol ! Cela reste son problême, par contre votre vie, c’est votre problême à vous. Dépêchez vous de vous éduquer vous-même, vous en profiterez pour éduquer vos médecins. A vous de jouer !
Cher Docteur,
Merci de votre réponse. Je n’ai pas voulu tout évoquer ce qui provoque chez vous des interrogations. Vous avez d’autres chats à fouetter…Diététique(régime méditerranéen) et activité sportive sont importants chez moi. Avez-vous -j’habite Angers- un mèdecin qui partage vos convictions, à me conseiller car CHU et mon mèdecin actuel sont très favorables aux anti-cholestérol.
Je vous souhaite une excellente année avec plein de nouveaux adeptes.
Cher Bernard,
Il semblerait que vous ayez tout compris ! Bravo ! Mais il me reste un doute vous concernant : avez-vous aussi compris ce que vous deviez vraiment faire pour vraiment vous protéger ? Il ne suffit pas de refuser les médicaments toxiques qui vous sont proposés, il faut surtout adopter enfin le mode de vie qui vous protégera ! OK ? En ce 31 janvier, puis-je me permettre de vous recommander (à condition que vous ne preniez pas la route, que vous ne soyez pas enceinte et surtout que vous ne soyez pas exposé à des relations sexuelles potentiellement contaminantes) de bien boire à ma santé ! Bonne année 2010 !
Bonjour Docteur,
Suite à un infarctus, j’ai accepté (avant d’avoir acheté Mensonges et Propagande) de participer à un protocole du laboratoire ROCHE pour un essai clinique d’un nouvel anticholesterol ayant pour but de "remonter" le taux du "bon"cholesterol". Je suis traité parallèlement avec du Crestor après avoir abandonné par le passé Tahor et Inegy qui m’ont provoqué douleurs musculaires et tendinites (et qui ne m’ont pas évité l’infarctus).
Le processus de Roche me parait bien comparable à celui que vous évoquez : l’ILLUMINATE. D’autant plus que j’avais entendu par les personnes qui gèrent cet essai que Roche lançait un nouvel essai après avoir abandonné le précédent suite à des résultats peu probants (nb de décès plus importants chez ceux qui prenaient réellement le médicament).
J’ai vraiment envie de tout envoyer balader (essai et crestor) car je souffre à nouveau de douleurs musculaires et tendineuses.
Merci pour votre livre, votre combat. Ce n’est pas perdu d’avance, la grosse artillerie pharmaceutique et son lobby ne pourront pas résister au pouvoir d’internet. La prochaine révolution ne se fera ni au pied des murs de la Bastille ou sur les pavés du Quartier Latin mais sur un clavier d’ordinateur.
Cher phil443,
Je suis tellement désolé de reconnaître que vous avez raison. L’inconscient collectif ! Pour votre information, sachez que les dernières statistques anglaises (couvrant jusqu’à 2006) sont désolantes aussi. Alors que les prescriptions de statines ne cessaient de progresser au Royaume Uni, l’incidence des maladies cardiovasculaires recommençait à augmenter dans le pays …. Il est probable que l’on verra la même chose en France d’ici peu … Cela nécessiterait quelques commentaires que je ferai sous forme de billet dès que j’ai le temps. Amicalement et Bonne Année 2010 !
Cher Dr de Lorgeril,
j’ai le plaisir de vous informer que l’article vous concernant mis en 1ère page de mon site bat des records d’audience, avec 2500 lectures en 1 mois, ce qui est exceptionnel pour 1 petit blog…
Vous avez raison d’y mettre du coeur, l’homme n’est pas une machine et la révolte (que dis-je, l’indignation) est un moteur qu’il ne faut pas couper, le tout étant d’y mettre les formes pour ne pas se faire occire par les confrères embusqués
C’est en lisant attentivement votre 1er livre que j’ai compris que la médecine (ou plutôt une certaine médecine, hélas majoritaire) n’avait nullement pour but de nous soigner. Bien au contraire – et même si cela relève de l’ "inconscient collectif " – quel intérêt a donc le cardiologue à vous guérir VRAIMENT, sinon celui de perdre de la clientèle ?…
Ainsi ce n’est pas par hasard si, selon vos propos, les "demandes de soins urgents et semi-urgents" n’ont nullement baissé depuis 30 ans en cardiologie, mais plutôt augmenté. Mais bel et bien parce que tel est l’ "objectif non avoué"…
Bien sincèrement.
Phil
Ils sont très biens, ces camarades du Formindep, mais on ne vogue pas sur les mêmes eaux ! Inéluctablement, nos routes se croiseront !
Cher ccmiens,
Pan dans la cible ! En plein milieu en plus ! Avec vous, j’ai trouvé mon maître dans l’art d’éplucher (dans le sens où on épluche un oignon) la profondeur de la culture scientifique de nos élites. Ils pourraient se contenter de répéter leurs idioties entre eux, tout le monde a droit à des opinions, et à ses erreurs (y compris moi d’ailleurs). Mais non, il faut aussi inventer des chiffres, déformer des faits, mentir ouvertement ! Comment être indulgent et patient ? Certains m’ont reproché dans le message que vous commentez d’y mettre un peu de passion … Je revendique cette émotion-là, vous l’avez compris, je ne fais pas de propagande et encore moins de la politique au sens classique. Je ne veux pas parler comme eux ! Amitiés et bonnes fêtes !
Bonjour Docteur,
Le bougre, sauf erreur de ma part, fait partie du groupe de lecture de cette belle recommandation :
http://www.unaformec.org/publica...
Je résume la recommandation : on est tous pour statine …
Serait-ce un début d’explication?
Bien amicalement
Bonjour Docteur,
Connaissez-vous cette association : formindep.org ?
Je n’ai pas vu de références à vos travaux.
Bien amicalement