ALERTE : les femmes ne sont pas des hommes !
Les époques politiquement (et économiquement) troubles sont celles où les sociétés progressent.
Les barrières tombent, les modes de penser changent et ce qui était inenvisageable auparavant devient brusquement des évidences incontournables.
Les changements de génération jouent un rôle non négligeable dans ces accélérations du temps.
Je l’ai moi-même déjà vécu plusieurs fois et il me semble que nous vivons ces jours-ci à la fois une époque trouble et une époque de changement brutal ; sans doute pour le meilleur comme pour le pire.
Soyons attentifs ; nous allons observer (certains d’entre nous observent déjà) des évolutions radicales.
Ne nous arrêtons pas aux évènements superficiels [élection de Trump ou disputes à l’Assemblée Nationale en France ; et autres inepties] mais essayons de prendre du recul (comme disent les canonniers) face à chaque évènement inattendu.
La soudaine découverte par le monde médical que les femmes ne sont pas des hommes est à mon avis un de ces évènements qui a posteriori va marquer l’époque.
C’est dans le domaine cardiovasculaire – une de mes spécialités préférées – que le mouvement semble le plus brutal.
Ce n’est pas étonnant puisque les maladies cardiovasculaires restent la première cause de décès dans nos sociétés (les « avancées » comme celles en progression rapide) et aussi parce que la différence (en fréquence et sévérité) entre les hommes et les femmes (autrefois évidente) s’est considérablement réduite.
Bref, les femmes (les potentielles victimes comme les soignantes) se sont enfin emparées du problème et chaque semaine ou presque nous en apprenons du nouveau.
Cela mérite un article sur ce Blog (et une vidéo sur la chaîne qui m’est consacrée : https://secure.tsapublications.com/tsaemdl/order-form/index.html) au moins pour ceux et celles qui ne veulent pas mourir idiot(e)s.
Certes, ce n’est pas encore une science médicale de haute volée (comme disent les fauconniers) mais le peu que nous avons dès à présent est annonciateur de bonnes nouvelles dès que ces dames [ne pas trop compter sur les messieurs] auront conduit des études adéquates.
La faiblesse actuelle de la médecine conventionnelle à propos des femmes (la moitié de l’humanité !) donne une idée de nos faiblesses en général, notamment concernant d’autres domaines catastrophiquement négligés par les scientifiques comme la médecine des vaccins ou les troubles cognitifs de l’enfance (autisme, par exemple).
Je prends ici deux exemples dans le champ des maladies cardiovasculaires et des femmes.
1) le simple électrocardiogramme [que la ou le cardiologue interprète de façon quasi automatique) ne donne pas les mêmes informations chez l’homme et la femme et selon certains experts n’aurait pas la même valeur pronostic chez l’homme et la femme.

C’est publié dans le Lancet Digit Health (2025;7:e184–94) et les auteurs concluent brillamment : « Sex discordance score is a novel AI-ECG biomarker capable of identifying females with disproportionately elevated cardiovascular risk. AI-ECG has the potential to identify female patients who could benefit from enhanced risk factor modification or surveillance« .
Je traduis (en simplifiant) pour les non-anglophones : une interprétation (par l’intelligence artificielle ou IA) de l’électrocardiogramme permettrait d’identifier des femmes (mais pas des hommes) à haut risque de complication cardiovasculaire.
Bon ! Je n’ai pas le cerveau de l’IA (donc peut-être suis-je « limité » ?) mais après lecture attentive, je reste peu convaincu…
2) plus important à mon avis est l’observation récente (ci-dessous) que le traitement (antithrombose) prescrit aux victimes d’un infarctus du myocarde (exactement le même chez les hommes et les femmes) entrainerait plus de complications hémorragiques chez les femmes que chez les hommes.

Cette simple (mais fondamentale) observation a deux implications cruciales pour la pratique quotidienne : il ne faudrait pas donner le même traitement (les mêmes doses) aux femmes et aux hommes !
La deuxième implication est que les essais cliniques testant ces médications antithrombotiques (et qui légitiment les recommandations officielles) devraient faire la différence entre les hommes et les femmes. Dit autrement, il faudrait que les échantillons recrutés (et calculés pour tester l’hypothèse primaire) contiennent suffisamment de femmes pour que l’hypothèse testée concerne spécifiquement les femmes indépendamment des hommes.
Ce qui n’est pas (et n’a pas été) le cas dans les études publiées à ce jour…
Il était temps, mesdames, que vous preniez vos intérêts spécifiques en considération !
Ce qui ne veut pas dire que je ne sente pas moi-même un peu coupable…
Évidemment, ça va compliquer les choses : il faudra des échantillons plus importants, avec autant d’hommes que de femmes, et les essais cliniques vont couter plus chers. Ce qui pourrait dissuader les sponsors.
L’avenir immédiat va nous dire si les sociétés savantes et les autorités sanitaires ont reçu le message.
Au rythme des évolutions dans ces milieux (comme indiqué à propos de la médecine des vaccins, en stagnation chronique voire en régression, sur le plan scientifique), on risque d’attendre… longtemps. A moins que ces dames (la moitié de l’humanité) ne se décident à prendre les choses en mains !
Bonjour Docteur,
Le sel étant à doses excessives un ennemi (au moins) sournois, ma cousine me soutient mordicus qu’elle règle le problème en salant de façon « alternative » avec du « sel hyposodé » qui est composé aux deux tiers de chlorure de potassium (et seulement pour le reste de chlorure de sodium).
Tout ceci a-t-il un sens et ce sel est-il moins dangereux ?
Mille mercis de votre avis
Le principe est connu ; mais (à ma connaissance) peu de donnée scientifique solide…
Cela dit, comme vous l’avez lu dans mes livres, il y a le problème du sodium (qui fait parler les conventionnels) mais aussi celui du chlore qui est ignoré.
Donc, le chlorure de potassium est-il une solution ?
Mille mercis de votre réponse.
La moitié de l’humanité devient vite la majorité (médecine, magistrature, personnes de plus de 80 ans, etc.). Puisqu’on parle ici de vin, les doses actives d’alcool semblent varier du simple au double selon le genre de la personne qui consomme. Si c’est vrai, il y a peut-être une histoire de cytochrome qui ont du mal à digérer à la fois certaines hormones dont les hommes sont dépourvus, et à la fois certaines molécules comme les anti-thrombotiques ou l’alcool. Ma foie, cela pourrait être une explication, non ?
Bien sûr, il y a une multitude d’explications possibles mais vraiment peu de science…
Évidemment, la recherche dans les sciences de la vie revient à essayer de fonder une start-up susceptible d’intéresser un membre de BigPharma…
Et donc, la physiologie de la femme, on s’en fout !
Le malheur pour les femmes c’est que les femmes s’en foutent aussi…
On a ce qu’on mérite !
Le « on a ce qu’on mérite » est extrêmement réducteur et est un raccourci qui ne devrait pas être pris d’une manière aussi tranchante ! Et je ne pense pas que les femmes qui ont un tant soit peu de réflexion s’en foutent. Nous savons bien que tout a été créé à partir de l’homme et pour l’homme, qui est l’exemple suprême de l’être humain, même le dosage sanguin quel qu’il soit, ne fait aucune différence entre l’homme et la femme, le coeur est un coeur d’homme, le cerveau également et tout le reste…Je pense simplement que les femmes scientifiques ont du boulot sur la planche et qu’elles doivent imposer et démontrer leurs différences. Je suis très certainement maladroite dans mes propos, car pas scientifique du tout, désolée.
C’est très bien, bravo et merci !
Ma propre réflexion (précédente) était évidemment une provocation pour faire réagir les femmes.
Mais il y a tout de même un fond de vérité. Pourquoi dis-je ça ?
Ces jours-ci, une vague de fond remue nos sociétés qui remet en question la gestion du monde par les milliardaires et les oligarques, main dans la main des dictateurs de toute sorte.
Je crains qu’il ne faille passer par l’étape de quelques dictatures (évidentes ou maquillées) avant que les vents de liberté et d’harmonie ne soufflent à nouveau sur la planète verte.
Heureusement, il y a quelques dissidents (généralement mâles) parmi lesquels les plus verbeux ne sont pas les plus intelligents…
Peu importe, la question est : où sont les dissidentes ?
Et oui ! où sont-elles ? Sans doute les femmes sont-elles tout autant vénales, mercantiles et peureuses que leurs homologues masculins. Ce n’est pas une excuse. Moi je pense qu’avant la dictature il faudrait un grand coup de balai et que le peuple enfin se réveille, s’il en est encore capable et pourquoi pas que les femmes montrent le chemin ! On peut rêver…En sciences, je suppose que c’est comme dans la vie il faut gagner ses galons.
Bien vu.
Cela dit, l’histoire de nos sociétés (que j’examine depuis plus de 50 ans) nous append que les progrès sont généralement le résultat de « réactions » plutôt que d’actions spontanées.
Nous approchons de la dictature un peu partout. On a déjà Trump et le chinois ; et l’Europe glisse lentement…
je crains qu’en France tu puisses oublier tous les médias…
C’est aussi mon avis : ils sont TOUS dépendants des subventions gouvernementales (donc ne pas déplaire !) et/ou de quelques milliardaires…
Même le Canard vraiment (désormais) « enchainé »…
ça fait longtemps que ça dure : https://www.laselectiondujour.com/operation-mockingbird-cia-controlait-medias
Je dirais même plus, comme le capitaine Haddock, que ce fut toujours comme ça ; pour justifier ceci ou cela, on invente, on dissimule et on assassine… César, par exemple !
Bonjour docteur, En cherchant des informations sur les statines, j’ai trouvé cet article de F. DIEVART, intitulé « Le retour de la théorie du complot », dans lequel vous êtes cité.
Le connaissiez-vous ? https://www.realites-cardiologiques.com/wp-content/uploads/sites/2/2011/03/01.pdf Merci et ne lâchez pas
Je connais très bien ce pauvre garçon qui essaie désespérément d’exister depuis sa clinique privée de Dunkerque. Il le fait depuis des décennies en défendant « becs et ongles » l’indéfendable, c’est-à-dire l’efficacité et l’innocuité des statines, apparemment les seuls médicaments qu’il connaisse.
Ce n’est pas une attitude gratuite puisqu’il reconnait lui-même une multitude de conflits d’intérêt : « L’auteur a déclaré avoir donné des conférences ou conseils pour les laboratoires : Abbott, Astra-Zeneca, BMS, Boehringer-Ingelheim, IPSEN, Menarini, MSD, Novartis, Pfizer, Roche-diagnostics, Sanofi-Aventis France, Servier, Takeda« .
Ses avis et opinions sont donc « sans intérêt ». Oups !
Mais je lui pardonne volontiers ses inconséquences car, apparemment, il n’a toujours pas compris ce qu’est sociologiquement un conflit d’intérêt ; comme l’immense majorité des victimes de ce vice « mauvais chrétien ».
Je lui pardonne aussi la naïveté de ses argumentaires. Ce pauvre garçon ne comprend pas la médecine scientifique et, probablement (faute d’un instructeur patient et très pédagogue) ne la comprendra jamais.
Ce qu’il écrit dans cette revue financée par l’industrie des produits de santé ne mérite même pas d’être discuté.
Mais je le lui pardonne !
ils découvrent l’eau chaude les scientifiques ? ils vont bientôt découvrir que les jeunes ne sont pas des vieux ? 🙂
Et on apprend que les deux magazines français de vulgarisation scientifique (très médiocres par ailleurs) – Sciences & Avenir et La Recherche – ont été rachetés par le milliardaire Bernard Arnault, opulent, arrogant et anti-écolo.
Encore deux médias qu’on peut oublier…