DEPENSES DE SANTE : EN FAISANT MIEUX, ON FERA MOINS !
Il va falloir trouver, ils le disent tous, des milliards d’Euros pour réduire les déficits.
Certains préconisent d’augmenter les recettes, d’autres de diminuer les coûts, notamment ceux d’un Etat Social trop généreux. Beaucoup d’experts recommandent de maîtriser les dépenses de santé [traduction : les diminuer] qui prennent un aspect exponentiel, tandis que d’autres se plaignent de la dégradation galopante de notre système de santé !
L’auteur de ces lignes pense qu’il faut d’abord mieux dépenser et ensuite de façon automatique dépenser moins ou alternativement dépenser différemment, c’est-à-dire affecter nos dépenses de santé de façon plus rationnelle, et surtout plus humanitaire !
Utopique ? Examinons une problématique simple à comprendre, celle des produits de santé, plus particulièrement les médicaments.
Nul ne saurait ignorer que les scandales dits sanitaires se multiplient : un jour des prothèses mammaires frelatées, la veille le scandale du Mediator, hier encore les affaires de l’Accomplia et de l’Avandia, et avant-hier (et pire encore) celles du Vioxx et autres coxibs, pour ne citer que les plus bruyants.
On ne peut pas ignorer non plus que la fréquence de ces scandales augmente et que, vu par l’œil d’un expert aux aguets, nous n’en sommes qu’au début …
Pourtant les procédures d’autorisation (de mise sur le marché), de remboursement et de fixation des prix des médicaments sont d’une étonnante complexité et les contrôles administratifs redondants. Pourquoi une telle répétition d’affaires ?
La consultation du document de la Cour des Comptes (télécharger ce PDF par un clic droit) publié en Septembre 2011, notamment le graphique explicatif de la page 117, aide à comprendre.
En bref, qui est impliqué dans ces procédures ?
Outre l’AFSSAPS (ou l’Agence du Médicament, si on reste au niveau français), et l’HAS (Haute Autorité de Santé), le Ministre chargé de la Santé, le Directeur de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) et finalement le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) interviennent à différents niveaux. Comme dirait n’importe quel contribuable, ça fait du monde, et même beaucoup d’employés, chefs et sous-chefs de bureau.
Alors, pourquoi ça ne marche pas ?
Et pourquoi la France se distingue tellement des autres pays Européens (voir le bilan de la Cour des Comptes sur le site indiqué ci-dessus) en matière de médicaments, à la fois dans leur usage (notamment par les médecins) et dans les coûts générés (et déficits, astronomiques en France en particulier par comparaison avec d’autres pays européens) pour les caisses d’Assurance-maladie ?
Une explication évidente : la faillite de l’expertise !
Car, à la racine de toutes ces procédures, il y a une évaluation (ou expertise) dite scientifique de la valeur médicale des médicaments. On parle de leur SMR, ou Service Médical Rendu.
Prenons l’exemple très simple des médicaments parmi les plus vendus (et générateurs des profits les plus importants pour l’industrie) : les médicaments qui diminuent le cholestérol.
Pour la majorité de ces médicaments nous n’avons pas de données scientifiques solides justifiant leur mise sur le marché, contrairement aux dires des multiples experts subventionnés par l’industrie pour le faire croire.
Et quand nous avons des données scientifiques concernant certains médicaments, elles sont généralement falsifiées (dans le sens qu’elles ne respectent pas les règles de l’expertise), ce qui est aisément vérifiable (par exemple, en consultant mes articles scientifiques ou en lisant mes livres). En d’autres termes, toutes les études publiées à ce jour n’ont pas montré d’effet significatif et indiscutable des médicaments anti-cholestérol sur le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral.
Si le SMR de ces médicaments (et leur justification de mise sur le marché) est de diminuer le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral, la rosuvastatine (ou Crestor, la très couteuse dernière-née des statines), les fibrates (par exemple, le Lipanthyl), l’ézétimibe (Ezetrol), l’acide nicotinique ou certaines dispendieuses associations (telle l’ézétimibe+statine appelée Inegy) devraient être retirés du marché.
Si les plus efficaces des médicaments anti-cholestérol (en termes d’abaissement du cholestérol) n’ont aucune efficacité clinique, que valaient vraiment les anciens médicaments qui furent commercialisés à une époque obscure (celle où le Vioxx était roi !) où nous ne nous posions pas de question sur la validité des études commerciales et la qualité des experts ?
Un examen attentif des anciennes études montre qu’effectivement les règles les plus basiques de la médecine scientifique et de l’expertise ne furent pas respectées.
Il sera cruel de revenir sur les rapports d’expertise rendus aux différentes époques et sur les conflits d’intérêt de leurs signataires. Bref, il est urgent de reconsidérer en urgence le SMR et l’existence sur le marché d’une multitude de médicaments (il ne faut pas s’arrêter aux médicaments anti-cholestérol évidemment) sources de déficits massifs pour l’Assurance-Maladie.
Une évaluation très générale de ces débordements permet de quantifier une économie possible de plusieurs milliards d’Euros ; un milliard d’Euros au minimum pour les seuls médicaments anti-cholestérol, consommés aujourd’hui par 6 à 7 millions de français ; et sans compter les économies générées par l’élimination des effets adverses multiples de ces médicaments toxiques (en plus d’être inutiles), eux-aussi générateurs de coûts ; et sans compter enfin sur l’adoption de mesures réellement préventives de la crise cardiaque et de l’accident vasculaire cérébral, plutôt que de s’abriter derrière l’illusion d’une protection résultant d’une diminution médicamenteuse du cholestérol.
Et on ne se laissera surtout pas entraîner dans la voie de contrôles supplémentaires comme les Agences officielles concernées (elles-mêmes financées grâce à une taxe sur les médicaments commercialisés, une autre sorte de conflit d’intérêt) pourraient le demander en prétextant qu’avec plus de fonctionnaires, on aurait de meilleurs contrôles.
On a seulement besoin de vrais experts, indépendants de l’industrie et libres de tout conflit d’intérêt.
On pourrait même libérer quelques centaines ou milliers de postes de fonctionnaires de ces Agences et les réattribuer aux Hôpitaux ou aux Universités où ils font défaut.
Comment utiliser les milliards d’Euros et les postes de fonctionnaires économisés ainsi (réduction du déficit ou redéploiement) est une décision politique.
Dépenser mieux pour dépenser moins c’est l’affaire de tous !
@Ron :
Pour des réponses argumentées et expertes à toutes vos questions, lisez sans attendre mon dernier livre "Prévenir l’infarctus et l’AVC" !
URGENT ! Ça pourrait vous sauver la vie !
Bonjour Docteur,
Après avoir pris du Zocor pendant des années j’ai arrêté pour cause de douleurs.
Je prends actuellement de l’Ezetrol. Ce n’est pas une statine ? Quels sont les effets nocifs ? Qu’est ce que je risque ?
Quand j’ai arrêté un moment j’ai eu un cholestérol à 2,44, HDL = 0,53, LDL = 1,74.
Si j’arrête le ezetrol est-ce que je bouche mes artères?
Ces avis divergents sur le cholestérol me perturbent beaucoup.
Merci d’avance pour votre avis
Bien cordialement.
@superwebcrawler :
Bien vu !
J’ai aussi des doutes quand à l’efficacité réelle de cette stratégie … qui n’a jamais été démontrée !
On préfère (probablement pour des raisons politiques et "sociales") engager des frais considérables …
Bon !
Au moins, si ça ne sert à rien (ou pas grand chose), ça ne fait de mal à personne …
Bonjour Cher Michel,
Je ne sais trop si mon commentaire est dans la bonne rubrique mais j’aimerais vous poser une question à propos des défibrillateurs automatiques (DFA) mis à la disposition du public et que l’on installe un peu partout en France.
Je ne remets pas en cause l’efficacité de ce type d’appareil mais leur implantation généralisée m’interpelle d’autant que je n’ai pas trouvé de statistiques fiables montrant le nombre de vies sauvées par l’utilisation des DFA. Actuellement, ces appareils sont implantés dans des structures qui me paraissent parfois incongrues comme les lycées par exemple… Compte tenu de la moyenne d’âge, il y a, me semble-t-il, peu de chances qu’un DFA soit d’une grande utilité…
Le site :
http://www.4minutes.fr/
qui fait la promotion des défibrillateurs du groupe PHILIPS et incite le grand public à recenser lui-même les DFA à l’aide d’applications Androïd ou IOS (Iphone) me parait suspect…
Plutôt que de déployer à grande échelle ces appareils, ne vaut-il pas mieux consacrer le budget des collectivités locales à des actions de prévention (réduire le tabac, améliorer son alimentation) ou tout simplement, faire la promotion de votre dernier bouquin ?
Qu’en pensez-vous ?
Réponse non urgente bien sûr !
Amicalement,
Alain
@Anne :
Chère Anne,
Je ne suis pas du tout certain que vous ayez fait un AVC, mais en l’absence de dossier je n’en dirai pas plus.
Par contre, ce dont je suis sûr c’est que votre cholestérol n’ est pour rien dans vos malheurs et qu’il vaut mieux le laisser tranquille, comme il est, et cesser de le mesurer, ça ne sert à rien …
Inversement, si vous voulez retrouver la santé, la bonne humeur et la joie de vivre, il est URGENT de lire attentivement mon livre, et même mes livres, chaque chapitre compte et vous trouverez solution à presque toutes vos questions, y compris celle du choix du médecin (pas besoin d’un cardiologue) et d’un nutritionniste-diététicien !
Et surtout, ça peut vous sauver la vie !
Bon courage !
Bonjour docteur,
le 7 février dernier, brutalement, j’ai perdu l’audition… Juste son brutal assez fort dans l’oreille gauche, rien d’autre,quelques minutes .
Au téléphone mon médecin de famille me conseille de « filer » aux urgences. Suspicion de l’ORL: hydrops labyrinthe G ou neuronite G, traitement : solumédrol + nootropil en perfusion quotidienne 7 jours + IRM programmée pour exclure un AVC ou un neurinome de l’acoustique. A ce moment cholestérol total 2,14 (HDL 0,52 LDL 1,47, j’ai un peu craqué pour les fromages ces derniers temps). Dans la soirée, malaises, perte d’équilibre et nausées au moindre mouvement de la tête, retour à l’hôpital en ambulance. Ajout au traitement : 2 jrs mannitol et primperan. Sortie le 13/02 avec prescription de séances d’oxygénothérapie hyperbare, sans effet.
Le 7/03/2012 : Résultat de l’IRM : pas de neurinome G, séquence angiographique : carotides externes rétrécies bilatéralement, qq. plaques d’arthérome au niveau de la bifurcation carotidienne gauche (protocole non terminé), cholestérol total 2,49 (HDL 0,56 et LDL 1,78).
Avis de l’ORL : surdité probablement définitive, origine(vasculaire ou virale) sans importance à son niveau, voyez un cardiologue.
Avis médecin traitant : AVC, traitement : Crestor et Asaflow, en prévention secondaire, examen doppler carotides externes. Et la hausse du cholestérol ? Ce sont les anti-inflammatoires. A bon ?
Au départ, je suis perplexe, mon cholestérol ne me semblait pas si élevé que cela pour devoir le diminuer à moins de 1,9 g (de 2,27g au total avec 1,6 de LDL il y a 4 ans en maîtrisant mon goût pour les fromages gras, il était descendu à 2,0g et 1,26 g de LDL début en mars 2011) à 53 ans plutôt mince, je ne fume plus depuis 11 ans, consommation de vin très modérée, malheureusement plus assez d’activités physiques ces 4 dernières années, trop de stress (séparation, acquisition en 2011 de mon habitation, gros travaux, décrochage scolaire et problèmes de santé de mon fils, pas de vraies vacances,…) et abandon progressif de la méditation mindfullness par manque de temps.
Pour moi les statines n’ont pas bonne presse, j’avais entendu parler de vos livres mais je ne vous avais pas encore lu. Samedi dernier en cherchant un livre de recettes j’ai trouvé votre dernier livre « Prévenir l’infarctus… ». Lundi je l’ai mis sous mon bras pour retourner voir mon médecin traitant. Il ne connaît pas votre travail, après discutions il m’a dit « ok, ne prends pas le CRESTOR, fais ton régime et on verra dans 3 mois … » mais il n’a pas regardé votre ouvrage ni pris les références.
J’habite en Belgique à 60 km de Valenciennes, toutes les personnes de mon entourage qui ont « un problème » de cholestérol prennent des statines et ne me semblent pas aller bien du tout.
Avez-vous connaissance d’un médecin qui pourrait me suivre ? Un diététicien qui puisse me guider dans le régime méditerranéen ? En Belgique ou dans le nord de la France ?
Le sport, j’ai déjà recommencé.
Merci pour votre travail, votre livre est clair et précis, j’apprécierais beaucoup que mon médecin de famille le lise.
@Marie-Françoise :
Une opération sur une carotide anodine ? Ben voyons !
Un médecin compétent sur Caen ?
En lisant ce que vous me dites sur vos fréquentations actuelles, désolé, je n’ose plus rien dire …
Ayez confiance en vous, vous avez fait le plus dur ! Essayez un homéopathe !
Ne vous déplacez jamais chez un médecin sans mon dernier livre, ça vous aidera, vous serez moins seule et tout ira bien !
Ils ne vous mangeront pas !
Bonjour, Docteur, et merci de m’avoir répondu aussi rapidement.
Vous me dites qu’un généraliste peut tout à fait me suivre et je suis bien d’accord avec vous. La difficulté, c’est que mon médecin traitant que, par ailleurs, j’estime est convaincu que je dois faire baisser mon taux de cholestérol, d’autant plus que le cardiologue auquel il m’avait adressée recommande le taux le plus bas possible (à titre indicatif, lors de mon dernier bilan avant tout traitement, mon cholestérol total était de 2,66 g avec un taux de HDL de 0.64 g).
Il a certes accepté de revoir les prescriptions du cardiologue, de passer de l’Inégy à la Simvastatine puis aux fibrates mais, dans tous les cas, dans un délai plus ou moins long, j’ai éprouvé les mêmes symptômes.
Or, il demeure convaincu que je dois suivre un traitement contre le cholestérol alors que je ne prends plus rien depuis quatre mois, qu’ainsi je me porte mieux et que, au vu de mon expérience et de mes lectures, je ne prendrai plus ce type de traitement.
Je vois donc mal comment je parviendrai en plus à le convaincre de me faire passer du Kardégic au Clopidogrel !
J’ignore encore comment je vais me sortir de cette difficulté, d’autant que je ne voudrais pas trop pratiquer l’auto-médication (c’est déjà le cas pour les oméga3). Toutefois, sachant que dans un an je devrai choisir, suite à un déménagement, un autre médecin traitant, j’aimerais savoir si vous en connaissez qui soient proches de vos thèses dans la région de Caen.
Sinon, merci de me rassurer, un peu, sur l’état de mes carotides (!) mais aussi de me conseiller la prudence : en effet cardiologue et médecin traitant avaient évoqué l’opération, à envisager dans quelques années, comme anodine (c’est du moins ce que j’avais retenu après leurs explications).
A vous lire, ce n’est pas si simple.
Encore une fois, merci pour votre travail.
@Marie-Françoise :
Je ne connais pas de cardiologue dans votre région. Je ne suis pas sûr que vous en ayez besoin, un bon généraliste peut faire le travail.
Concernant vos plaques d’athérosclérose au niveau des carotides, j’espère que votre nouveau mode de vie permettra de les stabiliser !
Ceci dit, j’ai vu trop souvent des "pseudo plaques" décrites par des techniques d’imagerie suspectes ; là aussi, il y a du business, ce qui n’est pas forcément le cas pour vous.
Beaucoup de ces pseudo plaques sont bénignes et ne présentent aucun danger, surtout si vous adoptez enfin le mode de vie protecteur que je décris dans mon dernier livre !
Donc avant de vous laisser "toucher", prenez plusieurs avis.
Si votre médecin décide de vous prescrire un traitement antiplaquettaire, dites-lui que (plutôt que l’aspirine dont il a l’habitude) vous préférez le clopidogrel (générique) et continuez à prendre des oméga-3.
Relisez ce que je dis à ce propos dans mon livre.
Bon courage !
@ictus :
ous avez tout compris mais il est possible de faire encore mieux : 1) lire mon dernier livre "Prévenir l’infarctus et l’AVC" ; 2) consulter un diététicien pour être sûr que vous suivez bien une diète méditerranéenne …
Par ces deux opérations et pour quelques euros, vous apprendrez beaucoup !
@NATHDETOULON :
Chère Hortense,
N’ayant pas connu votre maman, je me garderais de tout commentaire la concernant, sauf un : ce n’est certainement pas le cholestérol le coupable !
Vous concernant, mon conseil : commencez par me lire ! Ensuite vous me poserez vos questions !
Comme dit le cultivateur à ses enfants, "c’est en labourant que vous découvrirez le trésor caché dans mon champs ..."
BONJOUR DOCTEUR,
Ma mère est décédée brutalement à l ‘âge de 60 ans d un infarctus dû au cholestérol.
Personne ne peut se prévaloir d avoir eu une vie plus saine qu elle.
Mince 1m60 50 kgs sportive, amandes,noix et pommes tous les jours, des légumes …
LA crétoise parisienne par excellence, pas une seule cigarette bref j ai 40 ans et je suis son clône … sauf le vin rouge j’en bois elle non !
Mon médecin me prescrit abondamment du crestor.
Sans vous avoir encore lu je me suis interdit ce medicament car je crains les raideurs musculaires !
j en ai deja vu que j ai quelques hernies dorsales mais revenons à nos moutons …
Quel conseil secret me donneriez vous ?
J oubliais j ai vu un cardio dernièrement qui a trouve mon coeur en pleine forme !
MERCI
bonjour docteur,
Je vous lis depuis pas mal de mois maintenant et j’ai été convaincu par vos affirmations répétées: laisser tomber fibrates et statines.
Vous le dites avec la vigueur et la rigueur qui semble vous caractériser.
Depuis l’arrêt de mes statines ( il y a 2 mois) que je prenais depuis près de 20 ans, mes troubles musculaires ont disparu.
J’ai accentué mon effort pour adopter un mode de vie saine ( alimentation proche du type méditerranéen), et j’ai pu reprendre mes activités sportives ( marche quotidienne et vélo) .
J’ai 65 ans et en dépassement de LDL.
Si je vous ai bien compris, ce n’est donc pas le cholestérol qui est en cause dans les infarctus et AVC mais son hygiène de vie.
Ai-je bien compris ?
Suis-je sur la bonne voie ?
merci pour votre réponse.
Amicalement,
Patrick
Bonjour, Docteur,
Suite à un bilan sanguin signalant une hypercholestérolémie et à un doppler des carotides, j’ai découvert, après bien d’autres, les méfaits des statines : quelle que soit la marque, et même avec les statines dites naturelles, j’ai éprouvé des douleurs musculaires telles qu’elles m’ôtaient tout goût de vivre et d’agir ; j’ai également commencé à éprouver des pertes de mémoires (j’ai 65 ans et jusqu’alors je n’avais jamais eu de telles difficultés !).
Bref, j’ai eu l’impression en deux ou trois mois, de prendre 10 ans.
C’est alors que, cherchant à me renseigner, j’ai découvert votre site puis lu votre dernier livre.
J’ai abandonné les statines et choisi de suivre, dans la mesure de mes moyens, vos conseils : activité physique et régime méditerranéen (que je suivais déjà plus ou moins).
Or je peux vous dire, ainsi qu’à tous ceux qui ont subi ce traitement, que je revis et que même mes pertes de mémoire se sont raréfiées.
Toutefois, j’ai conscience d’être une « personne à risque » : ancienne grande fumeuse (mais j’ai arrêté depuis 13 ans), hypertendue traitée (par Iperten 20 mg et Cotriatec), j’ai également des plaques d’athérome sur les carotides qui se sont aggravées ces trois dernières années (on ne parle pas encore d’intervention chirurgicale mais « on en arrivera peut-être là »).
Je crains donc par dessus tout les risques d’AVC et j’aurais aimé savoir si vous auriez des conseils plus précis à me donner pour éviter l’aggravation de l’athérosclérose.
Par ailleurs, je prenais, jusqu’à présent avec une totale confiance, du Kardégic 75 mg mais la lecture de votre dernier livre me fait comprendre que ce n’est pas la panacée et que cela présente même des risques. J’ajoute que je prends également depuis quelques mois des gélules d’Oméga 3 (avec 1g d’EPA) dans le but de remplacer, du reste avec succès, les antidépresseurs.
Je m’interroge donc sur les risques hémorragiques éventuels. (J’ai commandé votre livre sur les Oméga 3).
Toutefois, j’ai conscience que vous ne pouvez m’accorder une consultation en ligne.
J’aimerais donc savoir si vous pourriez me conseiller un cardiologue qui suive vos travaux et soit en accord avec eux.
J’habite Argentan, en Basse-Normandie, et je puis me rendre aisément, aussi bien au Mans qu’à Caen ou à Rouen, ou à Cherbourg, voire plus loin si nécessaire.
Je vous remercie pour vos travaux qui m’ont rendu espoir et fait comprendre qu’on peut continuer, à tout âge, à agir sur sa santé.
Bonjour,
lu ici sur le médiator : http://www.lefigaro.fr/actualite-fr…
INFO LE FIGARO – Dans le cadre de l’instruction parisienne, des visiteurs médicaux ont été auditionnés. Recrutement ciblé des visiteuses médicales blondes, formations mensongères… le témoignage de Muriel, 10 ans chez Servier, est édifiant.
En septembre dernier, les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) basés à Arcueil (Val-de-Marne) qui agissaient sur commission rogatoire des juges parisiens en charge de l’instruction dans l’affaire Mediator, ont entendu une dizaine de visiteurs médicaux du laboratoire Servier.
Le 8 septembre, Muriel, 52 ans, qui a fait pendant plusieurs années la promotion du Mediator, leur a raconté ses 10 ans passés dans le groupe. Le Figaro a consulté le procès verbal de son audition. «Je n’ai pas été surprise que le groupe Servier se soit fait épingler car nous avions toujours des produits qui étaient meilleurs que les autres en se basant sur des études animales ou sur des études avec des arguments sans réelle valeur», explique-t-elle aux enquêteurs, mais le labotatoire aurait pu être épinglé «pour d’autres de ses spécialités pour fausses informations».
En 1999, elle quitte l’entreprise. «J’en avais assez de dire des choses sans aucun sens». Quand on lui dit qu’elle va vendre le Mediator, elle n’est pas emballée: «j’avais déjà un a priori car ce médicament était appelé le Merdiator chez Servier. C’est lors de la formation sur le Mediator, que j’ai pris conscience qu’on me faisait dire sûrement n’importe quoi».
Pour vendre le Mediator, Servier recrutait des blondes aux yeux bleus
Muriel revient également sur le recrutement des visiteuses médicales de Servier, bien connues dans le milieu: «Dans le réseau Servier, les belles filles, les blondes aux yeux bleus comme moi étaient plus facilement recrutées. Les médecins connaissaient les techniques de recrutement de Servier sur les critères physiques. Je peux même vous dire que lorsque je suis arrivée chez Servier, madame Compagnon (en charge de la formation, NDLR) nous faisait une formation sur la tenue et la façon de se tenir. Elle mesurait même la longueur des jupes de certaines».
L’ancienne visiteuse médicale est plus incisive quand elle parle de la nature du Mediator. «J’ai appris (en 1997), il me semble par des médecins, que le Mediator était un dérivé amphétaminique (…). Le laboratoire ne nous a jamais fait passer ce caractère anorexigène du Mediator (…). Par contre, les anciens visiteurs médicaux le connaissaient comme coupe-faim. Ils disaient que le Mediator ressortait des tiroirs au moment où l’Isomeride a été retiré (ce coupe-faim de Servier est retiré du marché en 1997, NDLR). Il ne fallait surtout plus parler des propriétés coupe-faim du Mediator». Ses propos contredisent ce qui a été jusqu’à présent la défense du laboratoire. Ce dernier répète que le Mediator est resté commercialisé -alors que tous les coupe-faim et les dérivés des amphétamines ont été retirés du marché français au plus tard en 2000- parce que ce n’était pas un coupe-faim mais un antidiabétique.
Question des gendarmes: «quelle était la durée moyenne d’une visite et quel créneau de temps était dédié au Mediator?»
Réponse de Muriel: «Cela dépendait de la saison. Avant l’été, nous avions pour consigne de le présenter de telle façon que le médecin garde en tête le Mediator. Après il reprenait sa place normale dans la visite médicale. Nous suivions les directives pour l’ordre de présentation des spécialités. Si j’avais moi le secteur du Mediator un peu à la traîne, je devais faire en sorte d’atteindre mes objectifs. Un directeur régional nous a même dit un jour en réunion que nous devions être premiers ce mois-là et nous a dit ‘quitte à passer sous la table les filles, il faut y arriver’».
Bonjour Docteur,
Un article du Dr Martin Winckler alias Marc Zaffran sur l’excellent site grand public http://www.passeportsante.net publié en 2010 complète, à mes yeux, pleinement votre billet… Oui, on peut faire de la bonne médecine en dépensant moins en évitant de prescrire des molécules inutiles mais dangereuses mais aussi en réduisant les sur-diagnostics… D’ailleurs, les 2 sont liés… un sur-diagnostic entraînant généralement la prescription de molécules de fait inutiles mais dangereuses pour le patient et coûteuses… Bonjour Dr Knock…
La conclusion est la votre… marchandisation de la santé et faillite de l’expertise explique cela…
http://blogue.passeportsante.net/ma…
Amicalement,
Alain
@michelle44 :
Pas de problème avec le poisson et le mixalpha (mais ce dernier est-il utile si vous consommez du poisson, des noix et de l’huile de colza ?) Pour le kardegic, personnellement je ne prendrais pas ce risque hémorragique … mais chaque médecin a sa vision des choses …
Amicalement
Bonjour docteur
Bonjour Cher Docteur,
Je soumets à votre sagacité et à celle de vos fidèles lecteurs cet article récemment publié dans le Nouvel Observateur version électronique :
À qui profitent les psychotropes ?
Créé le 03-02-2012 à 16h38 – Mis à jour à 16h42
http://bibliobs.nouvelobs.com/en-pa…
Le parallèle entre l’histoire des statines et celles des psychotropes est saisissant !
Il y a effectivement des économies à faire !
Bonne route (Bon vent comme vous diriez ! 🙂 ) à vous !
Alain