Qu’est-ce que la diète méditerranéenne ?
Beaucoup de visiteurs de ce blog, et de lecteurs de mes livres, me posent des questions sur ce modèle alimentaire. Avant de pouvoir les satisfaire avec un document imprimé (un vrai livre) voilà quelques éléments de réflexion qui permettront de s’orienter dans la jungle d’Internet, en particulier, où on peut trouver beaucoup d’informations mais où il faut aussi savoir faire le tri.
Notre état de santé dépend de nombreux facteurs qui peuvent de façon simplifiée se diviser en deux grandes familles : des facteurs familiaux (ou héréditaires ou encore génétiques) qui ne sont pas modifiables ; et des facteurs d’environnement (air que l’on respire, exercice physique, alimentation) qui sont modifiables et parmi lesquels nos habitudes alimentaires
sont les plus importants.
La façon de se nourrir détermine l’état de santé de chacun d’entre nous au moment présent mais aussi dans l’avenir, c’est-à-dire que notre alimentation conditionne le risque que nous développions des maladies dans un futur proche ou éloigné.
Et comme nous transmettons beaucoup de nos habitudes, et de notre mode de vie, à nos enfants et aux générations qui nous suivent, nos habitudes alimentaires d’aujourd’hui déterminent aussi en partie l’état de santé de nos descendants, c’est-à-dire la santé des générations à venir.
Telle est la définition de la médecine préventive au sens le plus large et aussi le plus efficace pour nous-mêmes et nos familles. On peut parler ainsi de prévention trans-générationnelle.
Très grande est donc la responsabilité de chacun d’entre nous car en préservant notre santé future, nous faisons en sorte de ne pas être une charge (en étant malade) pour les plus jeunes quand nous aurons pris de l’âge. Mais ce faisant, nous servons de modèle aux plus jeunes en leur fournissant une référence nutritionnelle pour rester en bonne santé, précisément à une période où les cultures et modes de vie tendent à se confondre et à se ressembler dans toutes les zones urbaines (mondialisation) et où les nouvelles générations perdent tout repère.
LES HABITUDES ALIMENTAIRES MEDITERRANEENNES
Toutes les populations (ou les sociétés) à chaque époque développent des modes de vie (et donc des habitudes alimentaires) particuliers qui dépendent de nombreux facteurs notamment le climat et l’agriculture de la zone géographique considérée, le niveau économique bien sûr, et enfin des facteurs comme le passé historique, la culture et la religion caractéristiques de chaque population.
On a ainsi défini des habitudes alimentaires méditerranéennes qui se distinguent clairement des habitudes alimentaires d’autres régions du monde comme celles du nord de l’Europe, de l’Asie ou de l’Amérique du nord qui sont toutes très caractéristiques.
En fait, chaque région du monde présente des habitudes alimentaires assez typiques, mais celles des populations méditerranéennes sont très particulières pour deux raisons principales :
– d’une part la zone méditerranéenne est à la fois le berceau de la civilisation occidentale avec en particulier le développement des religions monothéistes au croisement des influences asiatiques et européennes,
– et d’autre part parce que l’espérance de vie dans la zone méditerranéenne est une des meilleures du monde.
Cette longue espérance de vie associée à la conservation d’une excellente qualité de vie (car il ne suffit pas de vivre vieux, il faut aussi une vie agréable et riche socialement) s’explique en grande partie par une faible fréquence de maladies qui ailleurs peuvent décimer les populations ou les handicaper sévèrement : ce sont les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et l’obésité, les maladies inflammatoires chroniques (des os, des articulations, des systèmes digestif et neurologique) et des maladies neurologiques dégénératives du vieillissement comme la maladie d’Alzheimer.
Les populations méditerranéennes, pourvu qu’elles conservent leurs habitudes alimentaires traditionnelles, sont relativement protégées contre ces maladies.
A contrario, et malheureusement c’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui dans certaines parties du bassin méditerranéen, quand ces populations méditerranéennes se mettent à oublier ou négliger leurs habitudes alimentaires traditionnelles, elles développent très rapidement ces maladies, avec parfois une sévérité qui dépasse celle observée dans d’autres zones.
Un bon exemple très contemporain est celui de l’obésité et du diabète de l’enfant et de l’adolescent qui se développent de façon très inquiétante dans certaines régions méditerranéennes, notamment la Grèce et le sud de l’Italie.
Un autre exemple est celui des maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) dont la fréquence augmente rapidement dans les pays d’Afrique du nord.
Pour toutes ces raisons, les scientifiques et notamment les médecins se sont particulièrement intéressés aux habitudes alimentaires des populations méditerranéennes qui sont aujourd’hui parmi les mieux étudiées et donc les mieux connues, en particulier pour ce qui concerne leurs effets sur la santé.
Les scientifiques sont ainsi arrivés à la conclusion que si les méditerranéens ont une des meilleures espérances de vie au monde, ce n’était pas à cause du climat de la région (un des plus agréables de la planète) ou d’autres aspects culturels ou religieux du mode de vie, mais c’était grâce à leurs habitudes alimentaires traditionnelles.
Cela ne signifie pas évidemment qu’il ne faille pas profiter des progrès technologiques (transports, réfrigération et autres modes de conservation, mais il est impératif de respecter les grandes lignes de ce que la tradition nous a transmis car des siècles de pratique sont irremplaçables.
Si comme le proverbe le dit nous sommes ce que nous mangeons, alors nous devons aussi manger en respectant ce que nous sommes.
Cela signifie que nous devons respecter ce qu’ont été nos pères et prédécesseurs puisqu’ils nous ont transmis leurs gènes, c’est-à-dire intrinsèquement ce que nous sommes, nos aptitudes physiologiques et nos capacités de métaboliser préférentiellement certains aliments et pas d’autres.
Ce ne sont pas de vains mots comme les lignes suivantes vont le montrer.
A titre d’exemple, nous sommes prédisposés à très bien métaboliser certains acides gras très présents dans la nature sauvage (les acides gras oméga-3) et beaucoup moins les acides gras oméga-6 qui se trouvent particulièrement dans les plantes oléagineuses (maïs, tournesol) développées à l’ère de l’agriculture industrielle.
Nous serons donc en meilleure santé si nous sommes en harmonie avec nos capacités métaboliques, c’est-à-dire en ayant dans notre alimentation un bon équilibre entre les oméga-3 et les oméga-6. Ce qui signifie qu’il faut éviter les huiles très riches en oméga-6 (notamment les huiles de maïs et tournesol entre autres) dont la consommation quotidienne entraîne un déséquilibre en faveur des oméga-6, une des caractéristiques de la diète des américains et canadiens.
Les méditerranéens ont par contre un bon équilibre entre les oméga-3 et les oméga-6.
Nous y reviendrons à propos des huiles à consommer pour respecter les traditions culinaires méditerranéennes.
Quelles sont les grandes caractéristiques des habitudes alimentaires traditionnelles des méditerranéens ?
1- Leurs principaux aliments, le noyau central des repas, sont des végétaux
2- Pour autant, ils ne sont pas végétariens, les produits animaux sont consommés mais de façon modérée (principe de frugalité)
3- De ce fait, ces habitudes méditerranéennes sont d’une extraordinaire diversité
4- Avec un grand respect des cycles saisonniers : chaque saison a ses aliments caractéristiques
5- Les principales plantes consommées par les méditerranéens sont les céréales, les légumes, les légumes secs et les fruits.
QUE FAUT-IL SAVOIR EN PRATIQUE POUR DEVENIR OU RESTER UN MANGEUR MEDITERRANEEN TRADITIONNEL ?
- 1- Les légumes et légumes secs.
- 2- Les fruits
- 3- Les céréales
- 4- Les matières grasses méditerranéennes
- 5- Les produits de la mer et de la pêche
- 6- Les produits d’origine animale autres que les produits de la pêche
- 7- Produits et boissons sucrés
- 8- Les boissons
Pour comprendre, et donc mettre en pratique les traditions alimentaires méditerranéennes, et aussi les adapter à notre époque (c’est-à-dire aux nouveaux aliments proposés par l’agriculture moderne et l’industrie agroalimentaire) et à notre mode de vie actuel (plus sédentaire qu’autrefois), nous allons énumérer et décrire brièvement les principaux aliments consommés par les méditerranéens.
Dans un texte court, nous ne donnerons pas des recettes ou des techniques culinaires que l’on peut retrouver dans des livres de cuisine ou sur Internet. Nous allons donner des indications générales qui aideront à concevoir en théorie et en pratique ce que sont les habitudes alimentaires qui protègent notre santé.
1- Les légumes et légumes secs.
Le mangeur méditerranéen consomme une grande quantité et une grande variété de légumes toute l’année et au rythme des saisons : carottes, navets, artichauts, aubergines, courgettes, tomates, concombres, radis, endives, pommes de terre, fenouils, choux de toutes les sortes y compris le choux fleur et le choux de Bruxelles (ainsi appelé en francophonie), épinards, asperges, pissenlits, pourpier, potiron, melon, et toutes sortes de salades, d’herbes sauvages, et de jeunes pousses.
Ces légumes (exception faite pour les pommes de terre) peuvent être consommés sans restriction, crus ou cuisinés en soupe ou accommodés de différentes façons avec des céréales ou des légumes secs par exemple.
Il faudrait retrouver les connaissances des anciens qui savaient faire pousser toute l’année (donc même pendant l’hiver) des légumes adaptés au climat local (humidité et température) et aux saisons. Si cela est (ou serait) relativement aisé pour ceux qui vivent à la campagne et qui ont un potager, c’est difficile pour les citadins car les légumes sont devenus assez chers et finalement très peu variés pour des raisons de coût de production. Et comme les consommateurs ont perdu l’habitude de consommer des légumes dont la production n’est pas standardisée, la demande n’existe plus ou beaucoup moins ; et évidemment l’offre non plus. A titre d’exemple, autrefois on consommait des salades d’été (ou d’hiver) à presque tous les repas. C’était, et ça reste, très important car tous les légumes à feuilles vertes apportent certaines vitamines qui nous aident à résister aux maladies d’hiver (vitamine C et vitamines B en particulier). Aujourd’hui, la majorité de salades consommées par les citadins sont de deux ou trois sortes seulement, poussent artificiellement (avec des pesticides et fertilisants pour améliorer les rendements) dans des serres et en plus sont hors de prix surtout en hiver.
Pour compenser ces manques de légumes frais et de saison, il faudrait (en fonction de son budget et de la saison) essayer de consommer des légumes en conserve (mais qui n’ont pas tous les avantages des produits frais) ou des légumes surgelés qui sont souvent de bonne qualité (à condition de ne pas les choisir déjà cuisinés) et pas forcément très chers.
Surtout on fera en famille des conserves et des surgelés maisons aux périodes favorables, c’est-à -dire quand les légumes ne sont pas trop chers au marché, pour les consommer pendant l’inter-saison quand ils deviennent trop dispendieux pour les petites bourses.
Les méditerranéens consomment leurs légumes crus (souvent avec une vinaigrette ou un jus de citron et de l’huile d’olive) mais aussi cuits et cuisinés.
Ils préfèrent une cuisson brève (y compris pour des légumes durs comme les carottes et les choux) qui préserve les contenus en vitamines et autres substances (oligoéléments comme le sélénium, le zinc, le cuivre et le magnésium, par exemple) importantes pour la santé.
La cuisson peut se faire dans l’eau, à la vapeur ou encore à la poêle dans de l’huile d’olive.
Qu’ils les consomment crus ou cuits, les méditerranéens accompagnent leur légumes de nombreux ingrédients qui non seulement donnent du goût mais aussi apportent des substances qui protègent notre santé.
Ces ingrédients varient d’une région à l’autre et leur liste est interminable.
On peut citer l’oignon et l’ail en priorité, tout en sachant qu’il y a de nombreuses catégories d’ail et d’oignons qui peuvent être adaptés aux habitudes de chaque famille, aux légumes préparés, et en fonction des saisons.
Toutes les cuisinières et tous les gastronomes savent que n’importe quel plat ou préparation insipide peut être considérablement améliorés par la simple addition de quelques oignons rapidement saisis ou fondus dans une bonne huile d’olive.
Et d’autant plus si on a rajouté quelques gousses d’ail et quelques herbes aromatiques ! L’ail est consommé parfois cru frotté sur du pain, haché dans les vinaigrettes et les farces, pressé en jus d’ail, pour parfumer des feuilles tendres d’épinards ou d’un autre légume, en chemise dans différents plats cuisinés.
Les herbes aromatiques, fraîches ou séchées, et les épices font aussi partie des ingrédients d’accompagnement des légumes consommés à la méditerranéenne et la liste est interminable, chaque région ayant ses préférences : le thym, l’origan, le romarin, la coriandre, le persil, le basilic et une multitude d’autres !
Ces herbes et épices améliorent la qualité gustative des plats mais aussi la qualité nutritionnelle des menus puisqu’elles contiennent des composés bioactifs qui ont des effets bénéfiques sur notre santé.
Finalement, on ne saurait terminer un chapitre sur les légumes sans parler de ce que l’on a l’habitude d’appeler les légumes secs, haricots blancs, rouges et autres, lentilles, fèves, lupins, flageolets, pois de toutes sortes (notamment pois chiches), etcetera.
Les légumes secs sont en fait des graines récoltées à maturité pour la consommation humaine.
Leur avantage majeur par rapport aux légumes frais est de se conserver très bien, à condition d’être tenus au sec précisément. Ce sont des aliments riches en fibres et en glucides complexes, ce qui signifie qu’ils se digèrent lentement sans provoquer de pics d’insuline, un phénomène qui favorise la prise de poids et le diabète à plus long terme. Ils sont aussi relativement riches en protéines qui sont en faibles quantités dans les légumes frais et apportent une quantité appréciable de vitamines du groupe B et des minéraux comme le fer, le magnésium et le potassium.
Ils constituent la principale source de protéines pour les végétariens.
Il faut se souvenir que rien n’égale la qualité des protéines d’origine animale et que les végétariens doivent savoir mélanger des protéines végétales d’origines variées pour être certains de ne pas être déficitaires en certains acides aminés, les constituants des protéines.
Les méditerranéens sont des gros consommateurs de légumes secs sous des formes variées qu’ils associent avec des légumes et des céréales ce qui augmente la qualité nutritionnelle des protéines. C’est ce que l’on retrouve dans certains plats traditionnels méditerranéens : le couscous et certains tagines (pois chiches, légumes, semoule), paella (riz, haricots, pois, fèves), et le fameux minestrone (de pasta e fagioli) italien avec ses haricots blancs et son basilic par exemple.
2- Les fruits
La zone géographique dite méditerranéenne est productrice de nombreux fruits. Ils sont généralement succulents surtout si ils sont consommés exactement à la saison de leur maturité (melons de divers types, pêche, raisins, abricots, prunes, agrumes, figues, grenade et dattes).
Certains sont originaires de la région, d’autres ont été importés, notamment d’Asie, au cours des millénaires de civilisation et de communication inter-régionales.
Les fruits sont saisonniers par définition dans les climats tempérés comme la zone méditerranéenne : chaque saison apporte ses fruits et cela fait littéralement partie de la joie de vivre dans ces régions tempérées.
Certains fruits sont absolument typiques de la région méditerranéenne, tel le raisin qui est emblématique aussi des zones où prévalent les religions monothéistes. Non seulement il y a de nombreuses variétés de raisin (la distinction entre les raisins noirs et les raisins blancs étant la plus sommaire des descriptions), mais on a pris l’habitude de les consommer de façon variée.
On peut consommer le raisin frais au moment de la cueillette (fin d’été et début d’automne) ou sec après l’avoir laissé sécher au soleil (les célèbres raisins de Corinthe par exemple) et enfin sous forme de jus (faible conservation) ou de vin après fermentation, qui permet une longue conservation.
Enfin, dans certaines régions, on prépare des confitures de raisin pour consommer pendant l’hiver.
Un autre fruit emblématique de la région méditerranéenne, surtout sur ses rivages sud, est la datte quoique sa zone de culture spécifique soit les oasis sahariennes, c’est-à-dire à distance de la mer.
Ce n’est pas seulement un fruit riche en sucres, donc énergétique (et dont il ne faudra pas abuser au risque de surpoids), il contient également des vitamines (surtout du groupe B) des sels minéraux notamment du potassium. La datte est également riche en chrome (de plus en plus utilisé dans la prévention du diabète), et en fibres.
La majorité des fruits méditerranéens donnent ainsi lieu à plusieurs sortes de consommation, soit frais en saison au moment de la cueillette soit sec, soit en confiture ou fruits confis un peu plus tard à l’automne ou pendant l’hiver tels les abricots et les figues.
Les agrumes (citrons, oranges et mandarines) sont des fruits typiquement méditerranéens car le climat de la zone est très favorable à leur culture, comme à celle de la vigne d’ailleurs. Comme la cueillette peut s’étendre sur plusieurs mois en fonction des types d’agrumes, les populations méditerranéennes peuvent consommer des agrumes frais pendant plusieurs mois à la fin de l’été, l’automne, l’hiver et une partie du printemps.
Ces fruits se conservent très bien à l’état frais grâce à des procédés traditionnels (et certes encore mieux avec les procédés modernes de maturation contrôlée) ce qui rallongent encore la période de consommation à l’état frais.
On peut aussi mettre dans la catégorie des fruits que les méditerranéens consomment beaucoup et avec beaucoup de plaisir, les fruits dits à coque.
Ce sont par exemple les amandes, les noisettes et surtout les noix. Ces fruits sont riches non seulement en acides gras de bonne qualité pour la santé (un peu comme l’huile d’olive), en protéines et en fibres mais contribuent aussi aux apports en de nombreuses substances (notamment certaines vitamines, minéraux et polyphénols) qui protègent notre santé.
La noix classique porte de nombreux noms (différents en fonction des pays : noix de Californie, British nut, noix de Grenoble, et d’autres) et présente un profil nutritionnel particulièrement intéressant qui en fait presque un médicament.
Elle est en effet particulièrement riche en acides gras oméga-3, en acide folique et en polyphénols particuliers.
On devrait manger, comme les méditerranéens traditionnellement, au minimum une ou deux noix tous les jours.
Les études scientifiques montrent un effet bénéfique de la consommation régulière de noix sur la santé (notamment cardiovasculaire) et permettrait dans un régime amaigrissant une meilleure adhérence au régime.
Parce qu’ils sont une source d’énergie non négligeable on recommande toutefois de ne pas dépasser une portion moyenne de 30g par jour de fruits à coque et de toujours les choisir non salés. Ils peuvent-être consommés de différentes façons, par exemple dans les salades et les crudités (endives aux noix, amandes grillées sur carottes râpées), dans les poêlés de légumes (courgettes, brocolis, haricots verts), dans les plats complets (tagines), à la grecque avec un laitage fermenté et un peu de miel, dans les salades de fruits frais.
3- Les céréales
La région méditerranéenne est presque synonyme de consommation de pain.
Nulle part ailleurs, le pain est autant au centre des repas principaux. Le pain des peuples méditerranéens c’est avant tout le blé mais pas seulement, et ce sont souvent des céréales moins nobles comme le sarrasin, le seigle, ou enfin des mélanges de farines de diverses céréales et graines.
Le pain grec a longtemps été un pain de blé enrichi avec de la farine ou des graines de lin. C’était, on s’en doute, une très bonne idée puisque la farine de lin apporte des acides gras oméga-3 que le blé ne contient qu’en très faibles quantités.
Le pain traditionnellement consommé par les populations méditerranéennes est un pain fait avec une farine de blé rustique (pauvre en protéines type gluten) peu ou pas raffinée issue d’un blé produit sans pesticide, et fermentée (c’est-à-dire prédigéré) avec du levain naturel.
Le consommateur moderne, quelque soit son lieu d’habitation, est donc confronté à une triple difficulté si il veut réellement consommer un pain traditionnel méditerranéen qui a toutes les chances d’être très favorable à sa santé (à moins de circonstances comme l’intolérance ou l’allergie au gluten) : il lui faut un pain complet, bio (sans pesticide) et au levain naturel !
Autrement dit, il aura beaucoup de mal à trouver ce type de pain dans les boulangeries ordinaires et quand il en trouvera il lui sera vendu à un prix prohibitif. Une solution serait de faire son pain soi-même, éventuellement avec une des machines à pain commercialisées dans les supermarchés à un prix qui devient intéressant. On peut ainsi choisir sa farine, son levain et même faire des mélanges de farines astucieux.
Il faut rappeler toutefois que le levain (ou une levure chimique quelconque) n’est utile qu’en présence de gluten pour faire gonfler la pâte. Dans le sarrasin, le quinoa et le petit épeautre (engrain) il n’y a pas ou peu de gluten. On obtient certes un pain dense et compacte. Mais c’est très bon selon certains gourmets.
De toute façon, c’est une bonne solution pour ceux qui ont un problème (sans parler des allergies sévères comme la maladie cœliaque) avec le gluten qui peut leur provoquer des troubles digestifs et des douleurs articulaires et des tendinites.
Si le sarrasin et le quinoa ne sont pas des plantes méditerranéennes, ce n’est pas le cas du petit épeautre qui au contraire préfère les terres sèches et chaudes. Ces qualités gustatives et nutritionnelles (richesse en protéines, vitamines et oligoéléments) font du petit épeautre une céréale remarquable pour ceux qui aiment le pain, souhaite protéger leur santé et n’ont pas de problème grave avec le gluten.
Outre le pain qui se consomment aussi sous forme de pizzas, les méditerranéens sont des grands amateurs de pâtes et pas seulement de spaghettis à l’italienne. Les pizzas comme les pâtes sont une autre façon de manger du blé (des sucres lents sources d’énergie pour le labeur quotidien) et permettent, gastronomie oblige, de varier à l’infini les aliments végétaux ou animaux qui accompagnent le blé qui est lui-même le centre de gravité du repas car il est rassasiant.
Cette idée d’accompagnement du blé ou d’autres céréales, par exemple le riz dans certaines régions (la paella), par des légumes et de la viande (ou du poisson) par opposition à la gastronomie française où les légumes accompagnent la viande ou le poisson qui sont au centre du repas est très importante pour comprendre la spécificité de la diète méditerranéenne.
Il est probable que cette structuration des repas et des plats qui les composent fut un avantage pour protéger sa santé, et pour les coûts des repas, tant que les mangeurs avaient une activité physique (notamment au travail ou pour se déplacer) importante.
A l’ère du tout-voiture, des écrans d’ordinateur et des longues heures de sédentaires au bureau, il est impératif de diminuer le total énergétique quotidien de façon drastique afin d’équilibrer les apports et les dépenses énergétiques, et ne pas prendre du poids.
Ce faisant, et du fait aussi de l’appauvrissement de nos aliments industriels en nutriments indispensables (surtout en polyphénols), il faudra augmenter la consommation de fruits et légumes frais en proportions car il y a grand risque d’être rassasié sans avoir absorbé une quantité suffisante de nutriments indispensables à la santé.
Et c’est exactement ce qui est toxique dans le fast-food.
En résumé à propos des céréales, il faut :
1) faire attention de manger moins de pain qu’autrefois (pour compenser la diminution de l’activité physique) ;
2) savoir que les céréales d’aujourd’hui (et les recettes) sont différentes de celles d’autrefois ;
3) comprendre que certains aliments dits méditerranéens ne sont plus un gage de qualité nutritionnelle, les pâtes se sont appauvries en protéines et minéraux et comportent une forte proportion de graisses (fromage sur les pizzas, pâtes dans les bars à pâte) ;
4) comprendre que les légumes qui accompagnaient ces plats ont disparus (typiquement, le plat de pâte et la pizza se consomment de plus en plus sans légumes) ;
5) consommer des fruits, des légumes et d’autres aliments et boissons riches en nutriments-santé (vitamines, oligo-éléments, polyphénols, etcetera) en quantités suffisantes malgré la diminution des céréales riches en calories. La seule limite supérieure pour les fruits et légumes frais sera finalement le coût qu’ils représentent pour le budget des familles.
Un des mets préférés des méditerranéens, y compris au centre et au nord de la France qui est pourtant une zone non méditerranéenne, est le couscous.
C’est l’archétype de la gastronomie et des habitudes alimentaires méditerranéennes favorables à la santé. Le couscous est en effet l’association de deux plats : un plat de graine de couscous, obtenue par agglomération de semoule de blé dur, et un plat de légumes. Le couscous est cuit à la vapeur puis agrémenté avec un corps gras, généralement l’huile d’olive mais parfois du beurre (ce que nous déconseillons), et simplement salé. Suivant les recettes on y adjoint des pois chiches, des petits pois, ou des raisins secs. Le plat de légumes (courgettes, oignons, carottes, navets, tomates, artichauts, courge) est accompagné de viandes (agneau, poulet) ou de poissons mais en faibles quantités car c’est le couscous avec ses légumes qui doit être rassasiant et pas la viande. Légumes et viandes (ou poissons) sont cuits ensembles, rissolés avant de mijoter dans un bouillon épicé avec du cumin, du poivre rouge, de la coriandre, et de l’ail et d’autres épices. Il est facile de voir qu’avec le couscous, on retrouve un équilibre adéquat en sucres complexes (céréales et légumes), lipides et protéines végétales et animales, le tout associé à une multitude de substances végétales bioactives indispensables à la santé.
Parmi les céréales consommées autour de la Méditerranée, on retiendra aussi le boulgour, un sous-produit du blé débarrassé du son qui l’enveloppe, germé 2 à 3 semaines, précuit à la vapeur, séché et concassé. Le boulgour a les mêmes valeurs alimentaires que les pâtes ou la semoule de couscous (ci-dessus) et son intérêt principal réside dans sa richesse en glucides complexes, donc dans son pouvoir à la fois nutritif et rassasiant.
En règle générale, il faudra plutôt préférer des aliments complets, ou non raffinés.
4- Les matières grasses méditerranéennes
C’est aussi par le type de matières grasses qu’ils utilisent que les méditerranéens se différencient des peuples et civilisations voisines. La méditerranée c’est l’huile d’olive ; et cette huile est à la base des habitudes alimentaires, des plats et de la cuisine de la région.
Cette huile est très particulière pour deux raisons principales :
1) sa composition en acides gras qui est unique parmi toutes les huiles ;
2) la présence de composés polyphénoliques spécifiques.
L’huile d’olive traditionnelle (c’est-à-dire produite à partir de fruits d’oliviers sélectionnés par des générations d’agriculteurs méditerranéens en fonction des caractéristiques de leurs terroirs particuliers dans chaque zone méditerranéenne) est donc un cadeau de la nature.
Nous avons l’habitude de dire à nos patients qu’ils ne doivent consommer comme huiles de base (celle de tous les jours) que deux types d’huile : l’huile d’olive et l’huile de colza.
En effet, ces deux huiles sont parmi les huiles les plus riches en acide gras mono-insaturés, notamment l’acide oléique.
Elles sont aussi parmi les plus pauvres en acides gras saturés (en quantités importantes dans les graisses animales et les huiles tropicales) et en acides gras polyinsaturés qui sont en quantités importantes dans les huiles végétales (tournesol, maïs) qui répondent bien (en termes de quintaux produits par hectare de terre) aux techniques de l’agriculture industrielle forte consommatrice de pesticides et de fertilisants, et donc l’objet d’un marketing intense.
Il faudra préférer, lorsque c’est possible, les huiles d’olive produites sur des terroirs adaptés et avec le moins de pesticides possible car la présence de ces derniers entraîne une diminution de la synthèse des polyphénols produits par l’arbre pour se défendre (contre les prédateurs de toutes sortes) et qui se retrouvent dans l’huile.
En effet, l’huile d’olive ce n’est pas seulement des acides gras c’est aussi des polyphénols.
Les polyphénols présents dans l’huile d’olive sont multiples et, bien qu’en faibles quantités par rapport aux quantités d’acides gras, ce sont eux qui confèrent leurs propriétés gastronomiques aux huiles d’olive et certainement l’essentiel de leurs propriétés bénéfiques pour la santé : tout ceci de façon comparable aux vins !
Les polyphénols de l’huile d’olive ne sont pas seulement des antioxydants, comme on le croit souvent, mais ils ont d’autres propriétés, notamment anti-inflammatoires et protectrices des cellules en cas de stress d’origine variée, qui sont en cours d’investigation dans de nombreux laboratoires de recherche.
La forte concentration de l’huile d’olive en acide oléique (lui-même très résistant à l’oxydation) et en polyphénols font de cette huile un aliment vraiment très intéressant pour la santé.
Finalement, au moment de l’achat au magasin, il faudra faire attention (ce doit être indiqué sur l’étiquette) à la provenance et au mode de production de l’huile d’olive.
Concernant de dernier point, il faudra acheter uniquement des huiles produites par première pression mécanique à froid.
Quand à la provenance d’un terroir spécifique, cela garantit qu’il ne s’agit pas d’un mélange d’huiles de plusieurs origines qui seront, par définition, indéterminées.
Pourquoi recommandons-nous à nos patients l’huile d’olive et aussi l’huile de colza ?
En effet, l’huile de colza n’est pas spécifiquement méditerranéenne.
Si nous la recommandons, c’est parce que parmi toutes les autres huiles végétales, l’huile de colza est la seule qui est une composition en acides gras proche de celle de l’huile d’olive : beaucoup de mono-insaturés (acide oléique), très peu de saturés et relativement peu de polyinsaturés.
Toutefois, l’huile de colza diffère de l’huile d’olive par la présence en quantités non négligeables d’un acide gras oméga-3, l’acide alpha-linolénique.
Il y a dans la diète méditerranéenne traditionnelle de nombreuses autres sources d’oméga-3 mais dans certaines zones géographiques (par exemple en France) il est devenu difficile et/ou dispendieux de se procurer ces aliments riches en oméga-3 (abats, lapins, poulets, œufs bio, produits laitiers, etcetera) parce que les conditions modernes d’élevage ont entraîné un appauvrissement considérable de ces aliments en oméga-3.
Les français, par exemple (mais aussi d’autres populations comme les italiens et probablement aussi les populations d’Afrique du nord), sont ainsi devenus globalement déficitaires en oméga-3 d’origine végétale.
Aussi, par précaution chez des patients porteurs de maladies dangereuses ou invalidantes qu’il nous faut à tout prix protéger, nous estimons que la consommation d’huile de colza constitue une source quasi assurée et bon marché d’oméga-3 d’origine végétale.
C’est en tous cas moins onéreux pour les patients et leurs familles que de leur prescrire des capsules d’huiles riches en oméga-3 marins.
Pour des individus ou des familles où on n’apprécie pas le goût assez particulier de l’huile d’olive, l’huile de colza est aussi une alternative à ne pas négliger.
Par contre l’huile de colza ne renferme pas tous les polyphénols de l’huile d’olive.
Le colza a certes ses propres polyphénols mais l’huile de colza commercialisée est le plus souvent raffinée et donc débarrassée de ses polyphénols car ces derniers donnent à l’huile un goût (une sorte d’odeur de choux) qui peut rebuter certains consommateurs.
En conclusion, si l’huile d’olive est l’huile des gastronomes méditerranéens, on peut de façon habituelle consommer aussi de l’huile de colza.
Une bonne solution si on vit dans un pays où l’huile d’olive est très couteuse, c’est d’utiliser ces deux huiles de façon alternée car l’huile de colza est généralement abordable pour les petits budgets.
De façon ponctuelle, d’autres huiles ayant des propriétés gustatives spécifiques comme l’huile de noix, de noisette, d’amande ou de pistache par exemple peuvent être consommées, mais de façon vraiment ponctuelle pour diversifier les menus.
5- Les produits de la mer et de la pêche
Le bassin méditerranéen étant par définition une zone maritime, les populations habitant dans sa proximité sont évidemment des consommateurs de produits de la mer. Cela concerne assez peu les produits marins végétaux (les algues) contrairement aux pays asiatiques mais surtout les crustacés et les poissons.
La mer méditerranée communique par le détroit de Gibraltar avec l’océan atlantique nord qui est un océan froid par rapport aux mers tropicales.
Ainsi, bien que la mer méditerranée soit une zone touristique chaude avec des plages surpeuplées en été, c’est une mer profonde peuplée d’espèces marines plutôt caractéristiques des mers froides car ses eaux profondes sont froides.
En conséquence, les poissons méditerranéens les plus courants sont des poissons gras typiques des mers froides : thons, sardines, maquereaux, bars, dorades.
Mais au bord des côtes où les eaux sont moins froides, on trouve des poissons moins gras et plus fins (poissons de roche) d’un point de vue gastronomique. Les poissons méditerranéens sont donc d’une grande variété permettant une gastronomie aquatique quasiment unique au monde.
Ces poissons méditerranéens gras (anchois, sardines, maquereaux, dorades, thons, par ordre de taille et de chaîne de prédation, le plus gros se nourrissant de celui de la taille inférieure) sont des sources de nutriments indispensables.
Rappelons en particulier l’importance des protéines de haute qualité que seuls les produits animaux peuvent apporter aussi facilement, des vitamines tout à fait cruciales pour la prévention des maladies des os, des cancers et des maladies cardiovasculaires (vitamine D), du sélénium et de l’iode, et enfin les très fameux acides gras oméga-3.
Ces acides gras oméga-3 sont absolument cruciaux pour le fonctionnement des membranes cellulaires en général, mais surtout au niveau de deux organes caractéristiques par le fait qu’ils développent une activité électrique : le cœur et le cerveau.
En conséquence, ces deux organes sont particulièrement sensibles à la moindre insuffisance d’apports, et encore plus déficience, en acides gras oméga-3.
La prévention des décès cardiaques passe notamment par la prévention des déficiences en acides gras oméga-3.
Il y a de nombreuses façons de procéder pour se prémunir contre ce type de déficience, mais la plus simple est de manger régulièrement (au minimum une fois par semaine, si possible deux ou trois fois) une bonne portion de poisson gras.
D’un point de vue gastronomique, les méditerranéens ont inventé une multitude de recettes délicieuses pour accommoder les poissons mais à nouveau la façon la plus simple et la moins onéreuse est certainement d’ouvrir une boîte de conserve de sardines (toujours à l’huile d’olive évidemment) ou de maquereaux.
Et les poissons surgelés (non cuisinés) peuvent nous permettre de varier les menus même si leur teneur en oméga-3 est légèrement plus faible que celle des poissons frais.
Finalement, certains poissons d’élevage venant des pays du nord comme le saumon sont très intéressants (riches en nutriments, faible risque de contamination par des polluants) mais sont des aliments très dispendieux le plus souvent.
Hélas, la culture gastronomique maritime méditerranéenne est aujourd’hui en grand danger du fait de la pollution des eaux et de la surpêche.
Notre mer méditerranée, mare nostrum disait les romains, agonise et certaines espèces de poisson, comme le thon rouge de méditerranée pour prendre l’exemple le plus récent, qui faisait partie des habitudes alimentaires des populations, est presque devenu introuvable sur les marchés ou en tous cas hors de portée des petites bourses.
Il en va presque de même pour d’autres produits de la mer autrefois aliments des familles à petits budgets comme le calamar, l’octopus, la seiche et autres céphalopodes (comme disent les scientifiques) qui sont souvent devenus rares ou dispendieux sur nos marchés de poissons.
Pourtant, ces aliments sont non seulement délicieux (avec une multitude de préparations culinaires voire gastronomiques possibles) mais aussi des sources importantes de nombreux nutriments (protéines animales de haute qualité) et micronutriments indispensables à une bonne santé.
Parmi ces derniers, il faut rappeler l’importance du sélénium qui, avec l’iode, est nécessaire à un bon fonctionnement de la glande thyroïde et du cœur.
Ces aliments marins son aussi riches en vitamines du groupe B (notamment la B12), en magnésium, en zinc et en cuivre.
Rappelons que l’octopus est l’aliment-animal symbole de la Grèce.
Les fruits de mer sont consommés par les méditerranéens. Les crustacés (crevettes), les coquillages (huitres) et les mollusques marins (moules notamment) sont des aliments appréciés traditionnellement par les populations méditerranéennes, quoique pas de façon identique dans les différentes zones du bassin méditerranéen.
Crustacés et coquillages sont plutôt consommés à l’ouest du bassin (Espagne, France et Portugal) et nul n’ignore le rôle des gambas (pour résumer) dans les habitudes alimentaires espagnoles : grillées au feu de bois ou revenues dans de l’huile d’olive évidemment.
Quoique ces aliments soient chers à l’achat, il n’y a pas de risque de pénurie puisque ce sont généralement des produits d’élevage de fermes marines (ou d’équivalents) avec l’avantage additionnel d’un strict contrôle vis-à-vis de contaminants et polluants, en principe.
Les fruits de mers sont gorgés de minéraux et oligoéléments et devraient (dans la mesure du possible) être plus souvent présents au menu.
6- Les produits d’origine animale autres que les produits de la pêche
Ce sont surtout les viandes, les volailles, les œufs et les produits laitiers.
Les méditerranéens, contrairement à d’autres sociétés et cultures notamment asiatiques, ne sont pas végétariens.
Par contre, le type de viandes consommées dépend beaucoup des zones du bassin méditerranéen et de la religion.
Sur les rives nord de la méditerranée, on consomme toutes les viandes sans restriction, y compris le porc et le lapin, tandis que sur les rives sud généralement de religion musulmane, le porc n’est pas consommé.
Les viandes sont une source importante de protéines, c’est-à-dire d’acides aminés (constituants des protéines qui sont des chaînes d’acides aminés).
Certains de ces acides aminés sont dits indispensables (ou essentiels), c’est-à-dire qu’ils doivent être apportés par notre alimentation car nous sommes incapables de les fabriquer, un peu comme les vitamines.
Les viandes sont la meilleure source possible d’acides aminés indispensables.
Elles sont aussi une bonne source de vitamine B12 et de fer (pour les viandes rouges).
Il faut donc en manger mais pas trop pour ne pas surcharger notre organisme en graisses saturées animales et bien d’autres substances utilisées dans l’élevage industriel, notamment des antibiotiques et des hormones.
Les habitudes alimentaires méditerranéennes traditionnelles ont l’avantage de garantir un apport suffisant et non excessif en viandes : poulet, canard, lapin, tous les gibiers dans les régions de chasse, le mouton et l’agneau, et finalement le bœuf, le veau (et le porc) sont consommés en quantités réduites, comme accompagnement des céréales et légumes (voir ci-dessus) plutôt que comme aliment central du repas.
C’est le principe de la viande-condiment qui en petites quantités donnent du goût mais ne constituent pas un apport énergétique important.
Dans certaines zones (surtout quand les montagnes sont très proches de la mer (un des meilleurs exemples est la Corse), les viandes peuvent être consommées sous forme de charcuterie, mais la difficulté des préparations nécessitant des conditions de température et d’humidité particulières (qui certes peuvent être reconstituées dans des usines) et la préférence donnée aux viandes de porc pour ces préparations (l’exemple le plus typique est le jambon) font que les charcuteries étaient consommées exclusivement par les chrétiens et généralement en petites quantités par les populations méditerranéennes du fait de leur coût.
Inversement, le mouton est la viande des fêtes notamment religieuses dans le monde musulman. C’est donc traditionnellement un met rare mais très symbolique.
Le poulet est une viande universelle qu’il soit le produit d’un élevage intensif (industriel) ou une ressource quasi familiale à condition d’avoir un jardin pour laisser courir l’animal.
La qualité de la viande de poulet (comme de toutes les autres viandes) va dépendre de plusieurs facteurs qui vont aussi conditionner son coût.
Le principal de ces facteurs est le type d’aliment, c’est-à-dire le type de graines, qui lui est donné.
Si l’aliment est à base de maïs, ce qui est généralement le cas des élevages industriels, la viande et son gras sont trop riches en acides gras oméga-6, ce qui n’est pas favorable à la santé avec plus de prise de poids et de diabète, plus de risque de cancers, maladies inflammatoires, et plus d’infarctus et décès cardiaques.
Si l’animal est laissé en liberté et si il est nourri de façon plus traditionnelle (mélange de grains comportant du lin), sa chair aura une teneur lipidique moindre (donc plus de protéines) et plus équilibrée, avec plus d’acides gras oméga-3 et moins d’oméga-6.
Dans ce cas, l’animal est plus résistant aux infections et nécessite moins ou pas d’antibiotiques lors de son élevage.
De façon générale, il faut préférer les viandes les moins grasses et parmi les morceaux, choisir aussi les moins gras.
La question de la façon d’alimenter l’animal qui conditionne la qualité du produit final consommé est aussi cruciale pour les œufs qui constituent également un aliment très consommé par les méditerranéens.
Mieux l’animal est nourri et meilleur est l’œuf notamment en termes de composition lipidique (équilibre oméga-6 et oméga-3), de qualité protéique et de contaminants potentiels (antibiotiques et pesticides).
Il faut se souvenir que les œufs doivent être consommés à la place de la viande et du poisson et pas en plus.
Dans ce cas, et contrairement aux affirmations des experts du cholestérol, on peut consommer 4 ou 5 œufs par semaine en tenant compte de ceux qui entrent dans les préparations culinaires.
La qualité des produits laitiers, notamment la qualité des acides gras et le degré de contamination par toutes sortes de pesticides, hormones et antibiotiques (pour faire simple), dépend également du type d’élevage de l’animal producteur.
Les laits de brebis, simplement parce que cet animal est moins soumis à un élevage industriel que la vache, est généralement de meilleure qualité que le lait de vache.
On trouve certes de plus en plus de lait bio (qu’il faudra préférer) à des prix raisonnables mais cela ne résout pas la question de la qualité des matières grasses (équilibre oméga-6/oméga-3) contenues dans le lait.
Contrairement aux croyances un peu naïves, les méditerranéens sont des gros consommateurs de produits laitiers, mais ils consomment des produits laitiers fermentés, fromages et yaourts pour dire les choses simplement, et très peu de lait, crème et beurre.
Le gras des fromages est beaucoup moins bien absorbé que celui du beurre et du lait, ce qui fait des fromages de bonnes sources de protéines animales associées à relativement peu de gras, contrairement aux apparences et croyances.
Les produits laitiers sont souvent présentés comme des sources importantes de calcium et favorables à la santé des os mais c’est un argument très discuté dans le monde médical et scientifique.
Ce sont par contre, outre les apports en protéines, des aliments hautement gastronomiques, surtout les fromages, dont il serait dommage de se priver.
Mais il est déconseillé d’en abuser. En pratique, un adulte de 70 Kg peut très bien consommer une part de fromage (environ 30 grammes) et un ou deux laitages fermentés par jour.
Le lait est réservé aux enfants en période de croissance rapide.
7- Produits et boissons sucrés
Les méditerranéens, aussi bien sur les rives nord que sud du bassin, sont des grands amateurs de pâtisseries.
Outre les pâtisseries classiques de type occidental (de l’éclair au chocolat au très américain « Donkin Donut ») dont on connaît les fortes concentrations en sucres et graisses d’origine diverses (souvent hydrogénées et particulièrement toxiques) et que la mondialisation culinaire a éparpillé partout sur la planète, les méditerranéens ont des pâtisseries spécifiques.
De la corne de gazelle au makroud, ce sont des incontournables de la gastronomie nord africaine, avec la pâte d’amande, la pâte de date, les graines de sésame, la fleur d’oranger et le miel.
Mais de toutes les pâtisseries rencontrées autour du bassin méditerranéen, celle qui semble la plus représentée et la plus appréciée est probablement le baklava.
Ceci dit, les pâtisseries méditerranéennes sont elles-aussi très sucrées et grasses (souvent avec du beurre) et doivent être consommées avec modération, c’est-à-dire pour faire simple : uniquement les jours de fête !
Et à condition que ce ne soit pas la fête tous les jours !
Après ce bref paragraphe sur les produits sucrés du type des desserts et avant de parler des boissons, un petit mot à propos des boissons sucrées type sodas.
Ces boissons ont un extraordinaire succès auprès des jeunes générations qui y sont conditionnées dès le plus jeune âge via notamment la fréquentation des fastfoods Macdonald et autres.
Souvent salées, et donc vraiment très sucrés et hautement énergétiques, on peut presque dire que ce sont des boissons qui donnent soif !
Elles jouent un rôle majeur dans l’épidémie d’obésité et de diabète qui aujourd’hui frappe la planète.
Pour parler simplement, elles sont le symbole absolu de la « malbouffe » qui ravage nos sociétés.
Puisqu’on ne peut les éliminer totalement du commerce, libéralisme oblige, il est du devoir de chaque parent d’éduquer les enfants et de ne pas favoriser leur consommation.
Elles sont hélas souvent à la portée des petites bourses, notamment dans les pays en voie de développement où la canette est souvent moins couteuse que son équivalent en eau.
De toute façon, chacun doit se souvenir que, quelque soit son inclinaison pour les aliments et boissons sucrés, les fruits sont les meilleurs des desserts.
8- Les boissons
Il ne suffit pas de manger, il faut boire aussi.
La seule boisson indispensable est l’eau.
Mais manger (et boire) est aussi un acte culturel, de communication et de socialisation.
Rien mieux que le fait de « boire ensemble » illustre cette évidence, et notamment dans la zone méditerranéenne.
Les uns partagent le café en bavardant, les autres partagent le thé, d’autres encore le pastis ou l’ouzo !
Le mieux sera de manger en buvant s’il s’agit d’alcool, les antipasti des uns et les tapas des autres !
Toutes les boissons (sauf les sodas et autres boissons sucrées) y compris les eaux minérales ont des vertus curatives ou préventives.
Aller a en cure aux Eaux n’est pas un vain mot, et cela dans tous les pays et toutes les cultures !
Il faut privilégier, quand on a le choix, les eaux riches en calcium, magnésium et bicarbonates.
Le thé et le café sont des sources quasiment magiques de polyphénols dont l’importance pour la santé est encore aujourd’hui considérablement sous-estimée.
Il en est de même pour le vin qui se différencie du thé finalement seulement par l’élément dans lequel les polyphénols sont dissous : de l’éthanol pour le vin, de l’eau avec le thé !
Sur les rives sud de la méditerranée et dans les pays musulmans, on se méfie à juste raison des boissons alcoolisées (et pas seulement du vin) tandis qu’au nord, les vins et les alcools en général sont des piliers incontournables des habitudes alimentaires et de la vie sociale.
Les interdits religieux au sud, et policiers ou médicaux au nord, doivent être scrupuleusement respectés évidemment car ils ont une rationalité évidente.
Ceci dit, de tout temps et dans toutes les zones du bassin méditerranéen, quelque soit la prépondérance religieuse, les médecins ont su utiliser les boissons alcoolisées à bon escient, et évidemment de façon modérée, pour traiter leurs patients en particulier pour les maladies inflammatoires et les maladies caractérisées par une tendance à faire des thromboses ou des tumeurs.
Les bienfaits venaient autant des substances dissoutes dans l’éthanol (notamment les polyphénols) que de l’éthanol lui-même comme la science contemporaine la plus sophistiquée l’a bien montrée.
CONCLUSIONS
Une alimentation diversifiée et variée est la garantie d’une bonne santé. Les aliments de base doivent être simples, de qualité et non dénaturés, et le moins possible transformés par des procédés industriels.
Il faut cuisiner soi-même avec des modes de cuisson qui préservent les aliments, en évitant les fritures avec de mauvaises huiles même si elles sont présentées comme de bonnes huiles par la publicité notamment télévisuelle.
Les plats traiteurs du commerce, les conserves et surgelés cuisinés (y compris la pizza) doivent être évités le plus possible.
Il faut éviter les aliments trop gras, trop sucrés et trop salés, aussi bien les viennoiseries, barres de céréales, chocolatées, sodas, biscuits salés, chips et crackers, feuilletés de viande ou de fromage, etcetera.
Ces aliments industriels sont riches en calories mais vides des composés bioactifs qui protègent notre santé.
Ce sont des calories vides !
Tel est le fastfood qui est la porte d’entrée de nombreuses maladies chez les jeunes comme les moins jeunes !
Un grand principe, qu’on ne cesse de répéter, mais qui résume tout : un ou deux légumes par repas et deux ou trois fruits par jour, voilà une bonne façon de commencer un régime santé !
publiée le 15 Avril 2009 15:41:04, copiée-collée 22 Oct 2018 10:22
Bonjour Dr Michel de Lorgeril,
Savez-vous quelle proportion de glucides, de lipides et de protéines convient à une personne, qu’elle soit sédentaire ou active pour ce type d’alimentation ? On évoque souvent un apport de 50 % de glucides et de 40 % de lipides… Qu’en pensez-vous ?
Merci d’avance
Il faut essayer de suivre la diète méditerranéenne modernisée (comme décrite dans mes livres) en l’adaptant à chacun en fonction de ses caractéristiques propres : âge, sexe, activité physique, problématique de santé, goût, moyens financiers, allergie (gluten, lactose et autres…) etc…
Le puritanisme anglo-saxon s’y remet: https://www.theguardian.com/commentisfree/article/2024/aug/20/red-wine-drinking-alcohol-health-risks
C’est sans doute vrai que, comme les autres grands groupes industriels, celui de l’alcool a dû financer des analyses en sa faveur (https://www.york.ac.uk/news-and-events/news/2020/research/alcohol-research-funding/), mais l’absence de contexte et la réduction de la recherche à de simples quantités, peu importe la source d’alcool et la manière de le consommer, me semble devoir fausser les résultats. Ou est-ce que je m’aveugle et fais erreur?
Vous ne devriez pas lire ce genre d’article ; c’est du temps perdu ; de l’idéologie à basse température…
« Idéologie à basse température »: une image très parlante. Je retiens et réutiliserai en vous citant.
Merci
Des choses que vous connaissez et une perspective dont vous avez aussi parlé dans vos livres, mais qui est ici présentée de manière simple et informée, il me semble: https://theconversation.com/la-diete-mediterraneenne-est-en-vogue-car-elle-represente-ce-que-lon-a-perdu-227026
Intéressant quoique un peu naïf…
La dimension médicale est un peu « oubliée »…
Bon !
Je pense que ça n’est pas l’angle qu’il a choisi d’explorer; plutôt ajouter la dimension culturelle à la dimension médicale.
Oui, vous avez raison ; mais ça fait un peu « bancal » ; à mon avis…
Bonjour Docteur. Y a t-il dans les viandes rouges ( outre les gras saturés) des choses qui les rendent plus mauvaises pour la santé que les viandes blanches privilégiées dans le régime méditerranéen ?
Si c’est rouge, c’est que ça contient du fer (hémoglobine). Est-ce la cause réelle de la différence entre viande blanche et rouge en termes de risque cardiovasculaire ?
Pas sûr !
Plus que la couleur de la viande, c’est son origine animale qui est importante. Un bœuf n’est pas nourri comme un poulet, ne vit pas comme un poulet… La composition biochimique de ces deux viandes sont différentes ! La principale différence, à moins avis, concerne le type d’acides gras et le ratio polyinsaturés sur saturés ; mais tout dépend de la façon dont ces animaux sont nourris… Compliqué !
L’origine géographique de l’animal est probablement importante aussi. Les albanais vivant en légère altitude – là où il y a des prairies et des vaches – sont en moins bonne santé que les albanais vivant en bord de mer au contact des vignes et des oliviers…
Bonjour Docteur
J’ai pu lire que le gluten et la caséine sont des allergènes qui peuvent entrainer des réactions inflammatoires et favoriser la production d’anticorps IgA et IgG.
Supprimer le gluten et la caséine de l’alimentation peut t’il aider à guérir du SAPL? Avez vous un avis sur le sujet?
Quels types de bilans biologiques pourraient évaluer la nécessité de faire un régime d’éviction?
Pour ceux qui ne savent ce qu’est le SAPL : c’est le « Syndrome dit des antiphospholipides ».
Il représente un risque de complication cardiovasculaire. Il faut parfois le chercher – c’est faisable en pratique médicale quotidienne – quand le tableau clinique y incite car il nécessite un traitement spécifique transitoire ou à plus long terme.
C’est la médecine de précision !
Concernant votre question (la relation avec le gluten et la caséine), je n’ai pas de réponse solide. Le SAPL est une maladie autoimmune (avec des complications cardiovasculaires) mais toutes les maladies autoimmunes ne donnent pas des complications cardiovasculaires.
@Sergio974. Je fais un pas de côté hors médecine scientifique. hors groupes randomisés qui n’a pu être réalisée jusqu’ici pour cette approche. Le Dr Seignalet, principal promoteur pour l’alimentation sans gluten et sans produits laitiers indiquait qu’il n’avait pas eu de patients avec un SAPL mais que sa méthode méritait d’être essayée dans ce cadre. Je ne sais pas si quelqu’un l’a fait.
Si vous vous y lancez vous trouverez facilement des conseils & recettes sur les sites et livres dédiés, souvent réalisés par des patients. Beaucoup des patients Seignalet incluent des aspects de la diète méditerranéenne (huiles d’Olive et de de Colza en priorité dans la cuisine).
Une des maladies souvent associée au SAPL est le Lupus, pathologie pour laquelle il disait avoir de bons résultats.
J’ai assisté au parcours d’une personne avec Lupus qui avait essayé cette alimentation et qui avait mis ses symptômes au repos pendant un long temps (avec de toutes autres approches en parallèle, difficile de faire la part de chacune, mais les changements alimentaires semblaient centraux).
Le tout en parallèle des suivis & traitements médicaux usuels.
Bonjour Docteur,
Une question concernant l’huile de colza.
Une de mes amies soutient que cette huile comporte de l’acide érucique qui serait cardio-toxique. En 1976 aurait eu lieu « la crise de l’acide érucique » entrainant la perte d’image de l’huile de colza. Un débat qui dépasse largement le contexte national.
L’action des professionnels va susciter la reconversion de la production française de colza vers des variétés à faible teneur en acide érucique.
Qu’en pensez-vous ?
Je connais très bien le chercheur CNRS qui a montré une possible toxicité de l’acide érucique sur le myocarde des cobayes.
Le colza moderne (alimentaire) ne contient plus d’acide érucique. C’est l’huile « canola » car d’origine canadienne.
Très bonne huile que je recommande. Ce n’est pas un OGM.
Vous pouvez la consommer raffinée ou pas (plus de polyphénols et plus de goût), bio ou pas… blabla…
Il semblerait que quelques pseudo- nutritionnistes redécouvrent la problématique « colza ». Pourquoi pas la Cocotte-minute et les cancers ?
Merci pour vos articles et votre dernier livre sur l’AVC qui est passionnant. Je ne comprends pas pourquoi vous limitez les graisses saturées présentes dans les viandes ou beurre (quand vous dites priviligier les viandes maigres). Comme vous avez invalidé la thèse du cholestérol comme facteur de risque pour les AVC et qu’on accuse les graisses saturées d’augmenter le cholestérol… c’est paradoxal!
Omega 3 d’orgine végétale: le taux de conversion de l’omega 3 vegetal ALA en EPA et DHA est très faible (entre 0,5 % et 10%) Je ne vois donc pas l’intérêt de l’huile de colza. Une sardine, du thon, saumon seront infinimement plus bénéfiques.
Oups !
Que d’erreurs !
Vous n’êtes qu’au début de votre rééducation.
Les graisses saturées en excès sont « nauséabondes » à divers points de vue et indépendamment du métabolisme ou des effets du cholestérol (qui n’est pas un lipide).
Nous en avons quand même un peu besoin (le palmitate et le stéarate, par exemple) dans notre assiette quoique nos cellules sont capables d’en fabriquer.
Les oméga-3 végétaux sont utiles pour fabriquer les marins mais ils ont aussi des propriétés spécifiques ; il nous faut des oméga-3 végétaux dans notre assiette.
Sur les graisses saturées, depuis votre retraite vous n’avez lu aucune étude sur le sujet ? (ex une méta-analyse de RCT/cohort studies. https://academic.oup.com/eurjpc/article/29/18/2312/6691821?login=false). En quoi seraient-elles « nauséabondes »?
Oméga-3 végétaux: de quels composants vous parlez? Certains aliments carnés (graisses animales) contiennent ALA et cela semble suffisant pour nos besoins. La preuve avec par ex. la diète PKD de S.Clemens avec de très bons résultats pour de graves pathologies avec au début 0 végétaux. Si des composants étaient essentiels, leur pathologie empirerait…
Tout d’abord si je suis « retraité du CNRS », je suis toujours inscrit au Conseil de l’Ordre des médecins et dirige une Société d’Études & Conseils. Bref, je suis encore plus « occupé » que lorsque j’étais salarié du CNRS ; et je lis beaucoup ; certainement plus que vous qui êtes probablement un amateur.
Je comprends votre admiration pour Madame la Dr Zsofia Clemens (et sa Paleolithic ketogenic diet) mais ici nous sortons du domaine de la médecine scientifique. Ce n’est pas une honte mais cela sort de mon activité scientifique.
Quant à votre vision des graisses saturées (et celle des auteurs de la méta-analyse que vous admirez) elle reflète une terrible incompréhension de la problématique « Graisses/maladies cardiovasculaires ».
Désolé je n’ai pas le temps d’aller dans les détails.
Je vous invite à me lire attentivement (en anglais ou en français) car je constate que les auteurs de la méta-analyse ne me citent jamais ; ce qui est bizarre…
j’ai lu votre dernier livre avec intérêt et je vous posais 2 questions auxquelles vous répondez avec condescendance, voire mépris. Un de vos co-auteurs D.Diamond écrit en 2020 cela sur les graisses saturées, mais il doit être aussi un amateur je suppose puisqu’il vous contredit:
“High blood pressure, obesity, smoking and high blood sugar are the primary drivers of heart disease,” Diamond said. “Cholesterol is an innocent bystander, and saturated fat in the diet has been undeservedly demonized.”
– C’est en contradiction avec votre position sur les graisses saturées que vous justifiez avec des études épistémologiques , fig2, 2001 « as high saturated fat intake has been associated with high risk of CHD in many epidemiological studies »
Mon jeune ami américain Diamond a des opinions qui sont les siennes et que je ne partage pas à 100% même si j’en partage beaucoup, notamment à propos du cholestérol et des statines.
C’est ça la tolérance entre scientifiques : on s’écoute et on se respecte tout en ayant des désaccords.
Oserais-je ajouter que Diamond arrive un peu « après la bataille » et que (apparemment comme vous) il n’a pas compris les bases de la nutrition épidémiologique… J’ai bataillé avec 4 générations d’épidémiologistes à propos des graisses saturées ; mais je crains (vue le rapprochement incongru que vous faites avec les régimes kétogènes) que vous ne sachiez pas de quoi vous parlez. Je vous pardonne ; vous êtes jeune ; vous avez le temps d’apprendre en toute humilité !
Si vous ne voulez pas une réponse condescendante (comme vous dites ; mais ça pourrait être pire), ne commencez pas par me reprocher « depuis que je serais retraité » de ne pas suivre la littérature médicale, y compris la mauvaise comme celle que vous proposez. J’ai traduis votre message : « vieux con, tu ne travailles donc plus ? »
Vous avez donc eu la réponse que vous méritiez, en toute élégance…
A mes questions factuelles et polies, vous avez répondu « Oups !
Que d’erreurs !
Vous n’êtes qu’au début de votre rééducation. »
Donc oui, j’ai supposé que vous ne lisez plus de travaux récents puisque vous ne m’avez pas cité une seule bonne étude (épargnez moi les épidémiologiques ou sur les lapins/souris ), ce qui aurait plus poli et scientifique.
Je ne mélange rien du tout: je vous donnais plusieurs contre-exemples sur la soit-disante dangerosité des saturated fats avec la diète cétogène plutôt carnée ET une méta-analyse récente. Je comprends vos déboires scientifiques: un scientifique honnête, quand on donne un contre-exemple, doit revoir ses théories ou invalider les contre-exemples. Apparemment, cela ne s’applique pas à la médecine, puisque certains s’amusent à citer une autre étude ou se montrent méprisants (votre cas dès la première réponse)
Comme c’est mignon… Vous comprenez mes « déboires scientifiques » et vous supposez que « je ne lis plus les travaux récents… »
Dans la méta-analyse que vous citez, il n’y a aucun travail supposé « récent » selon vos dire mais la répétition ad nauseam comme disent les latinistes d’un argumentaire ancien visant à défendre les produits animaux (boucherie, charcuterie, …) sans cesse attaqués par les végétariens…
Bien ! Je vous invite à lire mes écrits les plus récents et à écouter mes vidéos hebdomadaires [https://secure.tsapublications.com/tsaemdl/order-form/index.html] avant de supposer quoique ce soit sur mon compte… Mais surtout pour améliorer vos connaissances !
La méta-analyse inclut des travaux de 2021… de plus vous disiez que les auteurs ne citaient pas vos travaux or la méta-analyse en question vous cite (référence 22) ! Bref, vous êtes pris en flagrant délit de mensonge et mauvaise foi.
Décidément, vous ne comprenez pas : la citation me concernant est un commentaire. Ce qu’ils auraient dû citer ce sont mes essais cliniques, la vraie recherche, pas mes élucubrations.
UNE citation de 2021 ne fait pas le printemps…
Vous dites « flagrant délit de mensonge » !
Paix sur toi mon frère !
Bonjour Docteur,
Pour une personne âgée de 84 ans, faut-il adapter le régime alimentaire méditerranéenne en augmentant la quantité de viande (petits animaux) , de protéines animales (dont poissons oeufs) ou végétales pour garder afin de limiter la fonte musculaire?
Merci pour ce blog
Eric
Pour ce type de questions passez par la page d’accueil et allez à Contact (en haut à droite)
1° Quelle est l’année de la dernière édition de « le nouveau régime méditerranéen »?
2° quelle est votre plus récente publication sur l’alimentation et comment l’obtenir?
3° bravo et merci d’un confrère.
4° comment vous consulter au plus vite pour moi même (sténose basilaire serrée).
Quatre questions.
1) Je connais l’année de première édition (2015) mais j’ignore les suivantes
2) Mes plus récentes publications en nutrition datent des années 2019-2020 et concernaient des modèles expérimentaux
3) Merci pour le « bravo » !
4) Pour me contacter, vous avez sur la page d’accueil du blog, vous cliquez en haut à droite « Contact » et vous suivez le guide…
Et si notre corps était fabriqué pour mourir d’une certaine façon et si ce qui fonctionne pour certains troubles l’homeostasie pour d’autres.. que faire de ces médecins qui conseillent le vege, ceux qui conseillent le carnivore, d’autre le cetogen, certains ne jure que par le beurre d autre par l huile d olive.. mais la restriction des glucides font l humanité c est déjà ça.. on est paumé et puis j ai eu la chance de voir la représentation détaillé d une cellule par rayon x et je me suis dit qu il était impossible de prévoir de comprendre ne serait ce que 0,001 % de cet infiniment petit. Merci à vous doc d’essayer de faire du tri dans tout cela..
Pas très clair ce message.
Par exemple, « la restriction des glucides font l humanité c est déjà ça. »
Vous vouliez dire sans doute « l’unanimité ».
Si c’est le cas, ce n’est pas exact. Tout dépend ce qu’on entend par « glucides ». Si on veut dire « hydrates de carbone », je ne suis pas d’accord. La diète méditerranéenne est riche en aliments riches en hydrates de carbone. Ça dépend de la géographie : le pain, les macaronis, le riz, les pommes de terre sont très souvent au menu…
il y a de bons et de mauvais glucides : il vaut mieux ne pas trop vous priver de fruits et légumes.
Le livre « le nouveau régime méditerranéen » aborde la question de quoi manger ? Je me pose maintenant la question de combien. A-t-on des données sur combien manger ces méditerranéens (par exemple une répartition moyenne quotidienne en gramme par famille d’aliments) ?
Si vous avez compris le qualitatif, c’est déjà beaucoup !
Pour le quantitatif, c’est très variable en fonction des zones géographiques et des individus.
Traditionnellement, les siciliens mangent moins gras que les grecs. Donc, ils mangent moins d’huile d’olive ; facile à comprendre, etc…
Cela dit, un pêcheur sicilien qui passe 12 heures en mer et pèse 100 kilos mange plus d’huile d’olive qu’un moine grec anorexique…
Vous comprenez que votre question est un peu naïve ?
Allez on réfléchit !
Bonjour Docteur,
Après la lecture de votre livre sur le nouveau régime méditerranéen je ne suis pas sûr de votre pensée concernant le maïs. Vous dites que c’est une céréale dont les protéines sont de mauvaise qualité. Dans un régime méditerranéen sans gluten peut-elle être consommée quotidiennement avec d’autres céréales ?
Ce qui est de mauvaise qualité dans le maïs, ce sont les lipides ; trop d’oméga-6 !
Les protéines du maïs comme celles de toutes les plantes ne sont pas de « mauvaise qualité » mais ne contiennent pas tous les acides aminés indispensables.
Cela dit, si vous êtes « gluten-sensible » et que vous éliminez les céréales qui contiennent du gluten, vous pouvez consommez du maïs et récupérer des protéines de haute qualité avec des produits animaux.
Merci ! Donc si je résume, les céréales sans gluten les plus intéressantes sont le riz complet, le quinoa et le sarrasin, français de préférence pour éviter le gaz phosphine, ensuite seulement le maïs
OK
« sont souvent des céréales moins nobles comme le sarrasin »
Le sarrasin n’est pas une céréale. C’est une polygonacée
Puriste la Mado ?
Bravo !
Bonjour Docteur,
Je suis cette fois ci entrain de lire votre livre Alcool vin et santé. Sauf erreur de ma part vous n’abordez pas le cas des femmes allaitantes. Y-a-t-il un risque si une femme boit un verre après la dernière tétée du soir et qu’elle ne redonne pas le sein avant le lendemain matin ?
Ps d’alcool, pas une goutte, chez la femme enceinte !
Chez la femme enceinte d’accord mais la femme allaitante ? On peut lire sur le net qu’au bout de quelques heures après un verre une mère peut donner le sein sans risque, qu’en pensez-vous ?
Je ne sais pas ce que « quelques heures » veut dire.
Si c’est 24 heures et que la ration a été faible, il n’y a pas de problème évidemment.
Ensuite, la dose, le délai et le métabolisme personnel de la personne jouent chacun un rôle ; le résultat n’est pas prévisible pour chacune.
Je ne jouerais pas avec ça : j’allaite, je m’abstiens !
Merci
En y repensant il est tout de même difficile d’admettre qu’un produit qui est si nocif pour nos enfant puisse ensuite devenir bénéfique, mais si c’est la science qui le dit… à partir de quel âge une consommation de vin à la méditerranéenne devient-elle bénéfique selon vous ?
A l’âge adulte !
Quand nos systèmes métaboliques concernant l’éthanol sont mûrs !
Bonjour Docteur,
Je suis entrain de lire votre livre sur le nouveau régime méditerranéen, merci pour votre travail et votre honnêteté intellectuelle !
Concernant la consommation modérée de vin, vous dites qu’elle n’a pas été pris en compte lors de l’étude de Lyon. Y-a-t-il eu d’autres études en double aveugle qui auraient elles intégré cette consommation dans le régime méditerranéen ?
Vous dites aussi qu’il y aurait un risque accru de cancers du sein selon certains scientifiques même avec une consommation modérée et que cette question n’était pas tranchée au moment de la rédaction du livre, en savez-vous plus aujourd’hui ?
Dans les annexes vous stipulez qu’il est clairement documenté que le régime méditerranéen réduit les risques de cancers du sein. Ces études prennent-elles en compte la consommation modérée de vin ?
Le comité d’éthique nous avait interdit d’encourager nos patients à boire méditerranéen. En conséquence, notre groupe témoin buvait de la même façon que le groupe méditerranéen. Ça n’a pas joué dans la différence entre les deux groupes en termes de complications cardiovasculaires. Les deux groupes buvaient peu après leur infarctus car les médecins hospitaliers de l’époque appelaient à la plus grande modération.
De façon générale, il est interdit d’encourager les patients à boire de l’alcool.
Concernant le cancer du sein, je ne dis pas que le vin diminue le risque ;je dis qu’il ne l’augmente pas, à condition d’avoir des apports suffisants en folates. Je n’ai pas relu ce chapitre, j’espère avoir bonne mémoire…
Merci !
Donc s’ il n’y a jamais eu d’études en double aveugle testant les effets d’une consommation modérée de vin sur quels type d’étude vous appuyez-vous alors pour encourager une consommation modérée ?
Vous dites dans les annexes de votre livre que le régime méditerranéen diminue significativement le risque d’avoir un cancer du sein et qu’il y a de nombreuses études mais si j’ai bien compris aucune ne prend donc en compte spécifiquement la consommation de vin. Concernant les folates vous dites dans votre livre qu’ils pourraient compenser mais sans être affirmatif, que cette question n’était pas tranchée à l’époque
Bravo. Vous avez tout compris.
Le régime méditerranéen c’est beaucoup plus que du vin, évidemment.
Notre théorie de la protection contre les pathologies cardiovasculaires par la consommation modérée de vin repose sur une multitude d’études d’observation, toutes concordantes.
Parfois, faute d’essai clinique en double aveugle, on peut se contenter de données d’observation ; surtout si elles sont multiples, variées, concordantes et corroborées par des explications biologiques solides.
Merci pour votre réponse. Avez-vous donc la conviction que boire modérément du vin est tout de même un « plus » par rapport à une personne qui suit ce régime quasiment sans alcool ? Ou est-ce simplement sans impact ? Les habitants des pays méditerranéens musulmans sont-ils moins bien protégés ? Bonne continuation et encore bravo pour votre travail
Sans aucun doute, le vin « à la méditerranéenne » est protecteur.
La comparaison avec les pays musulmans est très difficile…
La propagation de ce qui me semble être un nouveau puritanisme (issu du monde anglo-saxon?), se poursuit, et entre au Québec via le Canada anglophone: https://www.lapresse.ca/actualites/sante/2023-01-17/consommation-d-alcool/il-n-y-a-pas-de-seuil-de-consommation-qui-soit-securitaire.php
et aussi
https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(22)00317-6/fulltext
Je ne suis pas un expert mais il me semble qu’il y a ici un amalgame de tous les alcools et de toutes les manières de boire qui n’est pas très scientifique
Je ne vous le fais pas dire !
Bravo pour votre esprit critique !
De mon côté, je ne critique jamais les anti-alcooliques car ils sont utiles pour stimuler la réflexion des buveurs…
Les buveurs modérés ont en général compris (rationnellement ou intuitivement) ces questions et l’argumentaire anti-alcoolique ne les atteint pas !
Vous me comprenez ?
merci !
Bonjour docteur,
Les compléments vitaminiques, oligo-éléments et minéraux de synthèse sont-ils assimilés par l’organisme de la même manière qu’il les aurait assimilés contenus dans des aliments? Si oui, vaut-il la peine d’en acheter en commerce et lesquels devons-nous cibler?
Merci d’avance.
Votre question nécessiterait un livre entier.
Je réponds brièvement : non les apports en nutriments essentiels ne sont pas équivalents si vous les consommez sous forme d’aliment ou de compléments alimentaires !
Faites confiance à la Nature !
est-ce que qq’un saurait me dire si les graines de fenouil, les graines donc, je ne parle pas du bulbe pour lequel la réponse est évidente, font partie de l’alimentation méditerranéenne? je trouve de références dans l’alimentation okinawaienne mais pas dans notre bonne vieille alimentation méditerranéenne..
@ Jean Christophe : l’auteur Couplan signale dans un de ses bouquins sur l’utilisation des plantes sauvages en Crète que « en région méditerranéenne le Fenouil est couramment utilisé. On en consomme les bulbes, les feuilles, le fleurs et les fruits ». Les fruits ce sont les graines. Il développe l’utilisation peu ensuite en indiquant juste que « les fleurs parfument admirablement les plats et les boissons, de même que les fruits, frais ou séchés. On en prépare des sirops et leur essence aromatise des alcools »
ps : d’ailleurs en parlant d’alcool le Fenouil, je ne sais pas quelle partie, paraît être pas mal étudié ces derniers temps pour remplacer ce qui donne le goût de l’anis dans les boissons alcoolisées anisées. C’est l’adaptabilité méditerranéenne 🙂 !
Merci !
ah beh oui, un grand merci Olive verte ! de mon coté, je connais quelqu’un qui connait quelqu’un qui connait une vielle dame originaire du Maghreb qui sera en mesure de confirmer (ou non) l’utilisation traditionnelle de la graine de fenouil dans cette partie de la méditerranée. Cela fait plusieurs fois qu’elle me donne de précieuses indications.
Si le maître de céans permet ces plus longs développements culinaires et autres, trouvés dans le
« Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France », Fournier, 1947*
« les fruits s’emploient, en certaines régions, pour aromatiser le fromage, la viande, le pain, la choucroute et les légumes. On en fait du thé. Ils rentrent dans la composition de certaines liqueurs (absinthe, anisette) et alcools. En Italie on en parsème les intervalles entre les figues sèches pour en relever la saveur. » L’auteur décrit ensuite, parmi plusieurs utilisations, l’usage actuel, manger la base renflée, uniquement en Italie. Cet usage là doit donc être + récent en France.
Les fruits ont des propriétés médicinales mais aussi des effets secondaires costauds si sur dosage !
« Les fruits qui faisaient partie des « quatre semences chaudes majeures (Anis vert, Carvi, Coriandre, Fenouil) sont des stimulants généraux, stomachiques, apéritifs, toniques, calmants, emménagogues**, galactopoétiques et enfin carminatifs ».
Plus loin : « A trop forte dose (non précisée par l’auteur, j’imagine qu’il doit falloir y aller) les semences et l’essence de Fenouil déterminent des crises épileptiformes avec contractures et tremblements nerveux, l’abattement général, la somnolence et des hallucinations » Fichtre !
* Je ne préconise pas l’usage des plantes médicinales, ça a un côté hyper aléatoire et aussi il faut bien connaître. Mais pour quelqu’un qui veut s’y intéresser, ce bouquin est il me semble, à des meilleurs connaisseurs que moi aussi, ce qu’il se fait de mieux.
** Emménagogue dans les livres anciens ça veut dire soit emménagogue (régularisation des règles), soit de façon détournée : abortif car c’était interdit de le dire clairement. Je ne sais pas pour les graines de Fenouil. Ceci dit, vive les progrès de la loi, des mentalités et de la médecine dans ce domaine là.
C’est sûr que ça respire le Moyen-Âge tout ça…
Cher docteur de Lorgeril,
MERCI pour vos travaux, vos livres et ce blog si précieux. Merci pour les informations, la réflexion, et aussi la musique et humour 🙂 Merci aussi d’avoir ouvert cet espace aux commentateurs, qui viennent partager leurs réflexions et des informations que l’on ne trouverait pas forcément soi-même.
Je n’ai pas d’analyse super percutante, ou révélation choc à offrir en échange, mais j’aimerais faire connaître ces ressources dans le domaine de la nutrition … des blogs de recettes de cuisine, simplement. Je n’ai aucun « conflit d’intérêt », j’aimerais seulement rendre un peu de bien que je reçois ici…
Mes deux chouchous: c’estmafournee.com et nicrunicuit.com
Alors oui, chez Valérie il y a beaucoup de pâtisseries, mais énormément de recettes « méditerranéennes » (beaucoup de Y. Ottolenghi), ou de la boulange simple et savoureuse. Et la présentation est incomparable: on est guidé par la main, avec des photos à toutes les étapes, c’est inratable. Essayez donc les courgettes grillées (https://www.cestmafournee.com/2012/07/salade-de-courgettes-grillees.html), la coleslaw (c’est de saison encore, https://www.cestmafournee.com/2012/07/coleslawjust-perfect.html), la salade grecque (https://www.cestmafournee.com/2014/06/la-salade-grecque.html), ou le chou-fleur rôti (https://www.cestmafournee.com/2021/09/fleurettes-de-chou-fleur-roties-au.html) et … trop de bonnes choses pour les énumérer toutes, alors juste encore cette pâte fabuleuse pour des petits pains du goûter: https://www.cestmafournee.com/2014/01/lincroyable-methode-japonaise-pour-le.html.
Le deuxième blog, celui de Marie-Claire Frédéric, c’est LE site des aliment fermentés. Mais non, ce n’est pas seulement la choucroute! Tous les légumes, et le pain (au levain), les yaourts, le ginger bug! Essayez, vous ne regrettez pas! C’est hyper simple et « juste trop bon ». (Oh, la joie de réussir son pain au levain!) Un site avec plein de recettes très détaillées, des conseils, beaucoup de connaissances, et de bon sens aussi. Elle a publié aussi plusieurs livres.
J’espère que cela plaira à l’Amiral et aux matelots…
Bonjour Docteur
Fidèle lecteur de votre blog et de vos livres, je me retrouve maintenant à 48 ans confronté à des soucis coronariens ( sténose signification de l’ostium de la première diagonale et première marginale et occlusion chronique de l’artère coronaire droite proximale qui donne suite à une recanalisation de artère coronaire droite proximale, moyens a distale sous IVUS avec implantation de 3 stents actifs dans un premier temps
malgré un test d’effort concluant)
Cholestérol H.D.L : 0,76g/L. L.D.L : 1,53g/L avec un total 2,54g/L . Un choc émotionnel au mois d’août 2021
Je pratique course a pied et VTT ainsi que repas équilibré.
Je commence à pratiquer le régime méditerranéen depuis peu.
Je cherche avant de rentrer dans la spirale infernale de la médecine « académique » un praticien/médecin/cardiologue sur région sud/est (Gard, Vaucluse, Drôme, Ardèche) qui pourrait me suivre dans l’esprit des conseils que vous prodiguez et auquel je souscris depuis longtemps.
Merci de votre aide
Vous êtes très jeune ; il est urgent d’être accompagné ; je vous adresse un courriel.
Bonjour,
Je viens de lire le début de votre livre, vous parlez du calcium qui s’accumule dans les plaques et qui serait à l’origine de la perforation. On sait depuis longtemps que ce n’est pas le calcium mais les aiguilles de cholestérol. Pour compléter le régime Ornish a démontré que l’on pouvez renverser les maladies cardiovasculaires sons médicaments et chirurgie.
Extrait: J’ai décrit les plaques d’athérosclérose comme des poches de pus enflammées. Au départ, nos artères coronaires sont saines, mais ensuite, le régime alimentaire américain standard, les graisses saturées, les graisses trans et le cholestérol augmentent le taux de cholestérol dans notre sang, qui s’accumule dans la paroi de l’artère, déclenchant une réaction inflammatoire. La strie graisseuse devient une plaque d’athérosclérose, qui peut ensuite se rompre dans notre artère. Un caillot de sang se forme, interrompant la circulation sanguine vers une partie de notre cœur, qui peut alors mourir et nous tuer.
Qu’est-ce qui provoque cette étape finale, la rupture de la plaque ? En 2005, des chercheurs de l’État du Michigan ont proposé un mécanisme. Ils ont remarqué que lorsqu’on observe des plaques rompues sur des autopsies humaines de personnes décédées d’une crise cardiaque, elles sont remplies de cristaux de cholestérol qui dépassent de la plaque. Ils se sont donc demandé si tout ce cholestérol présent dans la plaque n’était pas sursaturé au point de cristalliser comme de l’eau sucrée pour former des bonbons. Les cristaux en croissance peuvent alors faire éclater la plaque. Ils ont donc préparé une solution sursaturée de cholestérol dans un tube à essai pour voir si, lorsqu’elle se cristallisait, elle se dilatait, et c’est ce qui s’est produit – tout comme l’eau se dilate lorsqu’elle se cristallise en glace. Voici un cristal de cholestérol qui sort par le haut d’un tube à essai, et quand vous regardez les extrémités des cristaux de cholestérol au microscope, ce sont des aiguilles pointues et dentelées. Ils ont placé une fine membrane sur le haut du tube à essai pour voir si les aiguilles de cholestérol passeraient à travers, et en effet les pointes acérées des cristaux de cholestérol ont traversé la membrane. Ils ont donc montré que lorsque le cholestérol se cristallise, le volume maximal peut augmenter rapidement, jusqu’à 45 % en quelques minutes, et que les cristaux à pointe acérée peuvent traverser et déchirer les membranes, ce qui suggère que la cristallisation du cholestérol sursaturé dans les plaques d’athérosclérose peut induire la rupture qui nous tue.
Un tube à essai, c’est une chose, mais peut-on réellement voir des cristaux dépasser dans des spécimens d’autopsie ? Oui, des cristaux de cholestérol perçant la plaque artérielle ont été trouvés chez des patients décédés d’une crise cardiaque ou d’un syndrome coronarien aigu. Protrusion étendue de cristaux de cholestérol au milieu de l’artère. Qu’est-ce qui nous fait penser que ce sont les cristaux qui ont effectivement fait éclater la plaque ?
Tous les patients décédés d’une crise cardiaque aiguë présentaient des cristaux de cholestérol perforants comme celui-ci qui dépassaient de leurs plaques, mais aucun cristal n’a été trouvé perforant les artères des personnes atteintes d’athérosclérose grave, mais décédées d’abord d’autres causes non cardiaques. Cela peut expliquer pourquoi la réduction spectaculaire du taux de cholestérol par un régime ou des médicaments peut réduire le risque de crise cardiaque mortelle, en retirant le cholestérol de la paroi artérielle et en diminuant le risque de cristallisation de ces aiguilles de cholestérol qui peuvent faire éclater la plaque.
P Libby. Atherosclerosis: the new view. Sci Am. 2002 May;286(5):46-55.
G S Abela. Cholesterol crystals piercing the arterial plaque and intima trigger local and systemic inflammation. J Clin Lipidol. 2010 May-Jun;4(3):156-64.
G S Abela, K Aziz. Cholesterol crystals cause mechanical damage to biological membranes: a proposed mechanism of plaque rupture and erosion leading to arterial thrombosis. Clin Cardiol. 2005 Sep;28(9):413-20.
G S Abela, K Aziz, A Vedre, D R Pathak, J D Talbott, J Dejong. Effect of cholesterol crystals on plaques and intima in arteries of patients with acute coronary and cerebrovascular syndromes. Am J Cardiol. 2009 Apr 1;103(7):959-68.
C B Esselstyn Jr, G Gendy, J Doyle, M Golubic, M Foizen. A way to reverse CAD? J Fam Pract. 2014 Jul;63(7):356-364b.
Cordialement
Je laisse passer parce que vous êtes visiblement un amateur qui veut absolument se convaincre de la dangerosité du cholestérol.
Contrairement à ce que disent les auteurs que vous citez [ce sont toujours les mêmes (Abela et al) et visiblement ils ne savent pas travailler].
Les grandes études autopsiques ne retrouvent pas de cholestérol en cristaux (sauf à de rares exceptions et chez des patients généralement très âgés dont les plaques ont vieilli) mais bien des spicules de calcium. Pour votre information, la bonne auteure c’est Renu Virmani que personne n’a jamais contesté…
Votre affirmation « On sait depuis longtemps que ce n’est pas le calcium mais les aiguilles de cholestérol » traduit votre méconnaissance de ces questions.
Votre référence (fort respectable) à Dean Ornish pourrait faire rire ! Ce n’est pas un scientifique sérieux ; ce n’est pas de sa faute !
Votre affirmation « Tous les patients décédés d’une crise cardiaque aiguë présentaient des cristaux de cholestérol perforants » m’indique que vous ne connaissez pas la littérature médicale et que vous-même n’avez jamais examiné des données d’autopsie…
Je vous invite, en toute cordialité, à bien me lire ; et jusqu’au bout…
Bonjour,
Selon vous est-ce une bonne idée d’adopter un régime méditerranéen associé à un jeûne intermittent à long terme? (Sans petit-déjeuner) Y-a-t-il des études sur le sujet ?
Bien cordialement
Pourquoi pas ; à condition que ce jeûne intermittent soit rare et pas trop strict.
C’est ce que font (plus ou moins) les chrétiens (surtout les orthodoxes) sans que cela soit vraiment du jeûne vrai.
Une référence : https://www.jacc.org/doi/pdf/10.1016/j.jacc.2020.07.049
Merci pour la référence ! Pourquoi rare ? J’ai pris l’habitude de ne plus prendre de petit-déjeuner depuis maintenant 2 ans et je n’y vois pas d’inconvénients particulier, je n’ai pas faim le matin. Ce jeûne et le régime méditerranéen m’ont permis de résoudre beaucoup de problèmes inflammatoires. Bien cordialement
Bravo !
Donc quand vous dites « rare » vous ne vous appuyez sur aucune étude scientifique ?
Sans être exhaustif, voici quelques points du jeûne orthodoxe grec :
▪︎ni viande ni poisson (à l’exception du 25 mars où le poisson est autorisé), ni œufs ni produits laitiers,
▪︎sont autorisés les végétaux, crustacés, mollusques et œufs de poisson,
▪︎vin et huile ne sont autorisés que les samedis et dimanches.
▪︎de préférence, seulement deux repas par jour (petit déjeuner et vers 16 ou 17 heures).
D’expérience, c’est assez difficile à tenir pendant tout le carême !
Merci beaucoup !
Bonjour,
Connaissez-vous l’alimentation dite « sensorielle » notamment défendue par Dominique Guyaux dans son livre « L’éloge du cru » et si oui qu’en pensez-vous ?
Je résume en deux lignes, ce régime consiste à manger uniquement des aliments crus sans exclure les produits animaux marins et terrestres. L’olfaction et le goût permettraient de déterminer les aliments dont nous aurions besoin, en qualité et en quantité. Les aliments les plus attirants à l’odeur et en goût seraient ceux dont nous aurions particulièrement besoin, le plaisir s’estomperait lorsque nous n’aurions plus besoin de ces aliments à un moment donné.
Cordialement
Le « crudivorisme » fait parti de ces modèles alimentaires un peu « folkloriques » pour les quels nous n’avons pas de données scientifiques sérieuses me permettant de donner un avis fondé.
A titre personnel, je consomme quelques aliments crus (par exemple, les huitres ou les radis) mais, en général, je préfère mon poisson, ma viande et mes pommes de terre cuits…
Question de goût !
Merci pour votre retour
Que les aliments soient crus ou cuits, suivre son instinct peut être dangereux: on sait par exemple que l’addiction au sucre fait beaucoup de dégâts.
La condition préalable pour suivre son instinct est de le réhabiliter !
Pour réhabiliter l’instinct tentons de retrouver les réflexes de nos lointains ancêtres pour qui il était vital de ne pas se tromper, mais notre psycho-neurologie ayant quelque peu été modifiée depuis cela me semble ardu à réaliser pour la plupart d’entre nous. Sans renier cela il est peut être plus accessible au plus grand nombre et moins sujet aux erreurs de mettre du savoir scientifique dans nos comportements alimentaires pour garder ou retrouver la santé.
Tout un chacun peut trouver cela dans le petit livre jaune du grand timonier prédicateur 🙂
Bonjour
Ma fille de 11 ans fait de l asthme et impossible d en sortir
Elle est végétarienne avec poisson comme moi.
Vous conseillez quoi comme régime vu qu elle mange quand même des croissants , pâtisserie , glace , chocolat .
Elle mange du pain de petit épeautre par contre.
Les médecins n ont qu un mot en bouche , vendre des médicaments , quel Karma que devoir empoissonner les gens pour vivre.
Vous avez une bel âme, cela se voit dans vos messages, c est la raison pour laquelle les autres vous critiquent mais vous avez la lumière en vous donc merci d avance .
Y a t il un remède naturelle pour ne jamais avoir de problèmes d artères ou coronaires ?
J aurais aimé venir vous consulter , est ce possible ?
Merci
Merci de vos encouragements.
Pour votre fille, je ne peux rien dire via un blog.
Des stratégies non médicamenteuses existent pour empêcher les maladies cardiovasculaires. Elles sont décrites dans mes livres ce cardiologie préventive.
Bonjour Philippe
je laisse le Dr de Lorgeril laisser passer ou pas ma réponse, car les pistes alimentaires que je cite pour l’asthme n’ont pas toutes faits l’objet d’évaluations cliniques rigoureuses, faute de budget notamment. Tout ce dont je parle se fait en gardant les traitements usuels.
De tout ce que j’ai pu lire ou discuter, l’alimentation méditerranéenne est déjà un gros plus en ce sens qu’elle semble préventive contre l’asthme : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20522849/
Dans un autre style l’augmentation des crises asthmatiques semble parfois liée à la malbouffe : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23319429/, ce qui pourrait confirmer le rôle majeur de l’alimentation.
L’alimentation dite Seignalet, proche de plusieurs alimentations asiatiques, pourrait avoir un effet qui semble quasi curatif. Beaucoup de témoignages vont dans ce sens (cliquer sur mon pseudo).
En même temps se lancer dans une telle alimentation n’est pas toujours facile à 11 ans. Je vous suggère de juste garder cette piste à l’esprit si l’asthme ne s’améliore pas d’ici plusieurs années. Couplé au végétarisme ça peut faire trop de privations notamment en protéines à cet âge. Pour l’asthme proprement dit, je ne me rappelle pas voir vu que le végétarisme pouvait aider. Si c’est pour des raisons de conviction, c’est bien sûr une autre histoire.
Bonjour Docteur
Fidèle lecteur de votre blog et de vos livres, je me retrouve maintenant à 61 ans confronté à des soucis coronariens ( 2 sténoses au coroscanner malgré un test d’effort concluant).
Je cherche avant de rentrer dans la spirale infernale de la médécine « académique » un praticien sur l’ile france ( paris ou ouest idf) qui pourrait me suivre dans l’esprit des conseils que vous prodiguez et auquel je souscris depuis longtemps.
Merci de votre aide
Je vous adresse un courriel personnel.
Bonjour Mr De Lorgeril,
J’ai eu la mauvaise idée peu apres 40 ans d’aller consulter un cardioloque pour un petit bilan avec test d’effort alors que j’étais plutôt sportif et sans aucun soucis constaté. J’ai mis les pieds dans un engrenage sans fin qui après des bilans sanguins révélant du cholesterol, a suivi une angiographie puis coronarographie puis diète et statine a fond… + interdiction de sport !…bref un vrai engrenage et un dialogue de sourd entre spécialistes (la cardiologue qui a initié tout cela m’interdisant le sport en me bourrant de crestor alors que le chirurgien, qui me fait la coro me dit qu’il faut faire au contraire beaucoup de sport !!!),
Apres avoir essayer de consulter d’autre cardiologue qui ne veulent pas non plus contredire l’un ou l’autre et ne se mouille pas, je suis un peu perdu…
J’ai refait une coro de m’a propre initative (aupres du chirurgien qui m’avait fait la premiere) après plus d’un an d’arret du traitement crestor prescrit et d’application d’une hygiene de vie et regime alimentaire plus en accord avec votre vision.
Ce chirurgien a un discours auquel j’adhere plus car il ne semble pas borné et fait part de ces incertitudes même si c’est un pro de la pose de stents (et son gagne pain !) , son emploi de temps de ministre ne lui permet pas de me suivre regulierement et je recherche donc un cardio avec une vision « anti statine » des problemes cardio.
Si vous avez quelqu’un a me recommandé dans le secteur « Paris Ouest » je vous serez tres reconnaissant.
Merci pour tout.
Vous n’avez pas affaire à de chirurgiens mais à des cardiologues.
Je vous adresse un courriel personne.
deux articles récents (en plus de cette page) sur une ligne nutrition (49 articles) ou diabète (30 articles) sont :
Merci pour toutes ces explications et conseils concernant le régime méditerranéen. Suite à un infarctus voilà 7 ans, j’ai été conseillé par un ami médecin généraliste, référent des professionnels de santé au sein de l’association Bleu-Blanc-Coeur. Je consomme principalement des aliments de cette démarche (produits laitiers, oeufs, viandes et farine de lin « linette »), à l’apport en omega 3 mesuré et contrôlé. A 60 ans passés, je pense être en meilleure santé qu’avant mon problème cardiaque. Que pensez-vous de cette démarche dont les acteurs (éleveurs, scientifiques, professionnels de santé, consommateurs) plaident pour la valeur nutritionnelle de notre alimentation ? Actuellement, ils effectuent une étude sur les répecutions d’une alimentation BBC sur la qualité du lait maternel et la santé des enfants. De même, en cette période de covid, BBC et d’autres ont lancé une étude clinique mondiale sur l’impact de la nutrition en prévention du Covid-19. Renforcer son immunité par l’alimentation, « curieusement » est un sujet rarement évoqué en cette période de pandémie/syndémie. https://bleu-blanc-coeur.org/actualites/sante-humaine/une-1ere-etude-clinique-mondiale-sur-l-impact-de-la-nutrition-en-prevention-du-covid-19/
Merci pour votre action, vos conseils, votre présence !
J’ai beaucoup de respect et d’amitiés pour BBC et son fondateur.
Cela dit, consommer des aliments BBC ne vous protège en rien contre un nouveau problème cardiovasculaire.
Les habitudes alimentaires préventives sont d’une autre ordre que le simple choix d’aliments produits dans des conditions respectables. Il faut cumuler les deux :
1) adopter des habitudes alimentaires protectrices ;
2) sélectionner des aliments adéquates pour cet objectif précis !
Docteur, je vous souhaite beaucoup de courage pour continuer à remettre votre (vos) ouvrage(s) sur le métier.
Dans ce genre de registre, je suis toujours « chiffonné » de voir par exemple les mayonnaises bio annoncer fièrement xx % d’huile de tournesol provenant de l’agriculture biologique tandis qu’une marque industrielle bien connue en Belgique l’a remplacée dans toutes ses sauces (mayonnaise, tartare, béarnaise, andalouse, cocktail) par le colza.
Je doute que ce soit suite à la lecture de vos livres mais, même si ce n’est ni du bio ni de la gastronomie, c’est ce que je choisis pour un usage quotidien car, par rapport à vos conseils, je trouve cela cohérent.
Merci.
Vous illustrez mon commentaire ; il en avait besoin.
Merci pour votre réponse. C’est dans le respect de vos recommandations que je consomme préférablement des produits BBC, auxquels je n’attribue pas de vertus miraculeuses. Je pense simplement que dans la recherche d’un bon équilibre lipidique, consommer des produits issus d’animaux nourris à l’herbe, au colza, au lin, sans OGM et produits d’importation est préférable. Bonne journée !
Bonjour M. De Lorgeril,
Je me permets de revenir vers vous suite aux quelques échanges que nous avions eu il y a de cela 1 an environ à propos de la polyarthrite rhumatoïde d’une personne de mon entourage. J’avais alors réagit à ce que vous indiquiez rapidement dans votre livre « le nouveau régime méditerranéen » (références à Seignalet et Lagacé). Après un peu plus d’1 an, je tenais aujourd’hui à partager avec vous la bonne nouvelle (car c’est en partie grâce à la découverte de ce court passage dans votre livre et les références citées précédemment) à savoir que la personne concernée (avec l’accord de son rhumatologue) a arrêté le methotrexate et a dans le même mouvement démarré le régime Seignalet. A ce jour, après un peu plus d’1 an d’arrêt de methotrexate et de régime Seignalet, tout va bien. C’est à dire qu’elle n’a pas de poussée ni de douleur, la PR semble bloquée comme mise en sommeil. Il peut arriver occasionnellement, lorsqu’elle fait certains écarts alimentaires, qu’elle ressente le lendemain matin une légère douleur souvent située au niveau du poignet ou du pouce. Et puis, après 48h de reprise stricte du régime Seignalet, cette petite douleur disparaît. Avec cette nouvelle étape franchie et vie sans médicament, je me pose de nouvelles questions :
1/ Pensez-vous qu’une année ait suffit pour que cette personne soit « purgée » des éventuelles toxicités du methotrexate ? (Ou est-ce un processus + long? Combien d’années environ?)
2/ Il se trouve (je ne l’avais pas indiqué) que cette PR s’est déclarée (comme de par hasard) quelques semaines/mois après une batterie de vaccins rendue obligatoire par l’école qui a accueilli la personne pour ses études dans le supérieur (il y a de ça une dizaine d’années maintenant). Si l’on part de l’hypothèse que cette batterie de vaccins est responsable du déclenchement de la PR chez cette même personne, doit-elle considérer cette maladie comme totalement irréversible ? (C’est à dire à vie?) ou est-ce que la PR ne durerait qu’un certain temps? (temps relatif à l’action de cette batterie de vaccins dans le corps/système immunitaire de la personne concernée)
Un grand merci d’avance pour votre éclairage.
Bien à vous
Merci de ces bonnes nouvelles.
Vous posez deux questions :
1) disparition des effets du méthotrexate ? C’est une molécule qui disparait rapidement de l’organisme. Pas d’inquiétude à avoir sur une quelconque rémanence.
2) rôle de la vaccination dans le déclenchement de la PR ? La PR est une maladie auto-immune qui survient sur des terrains (génétiques) particuliers. Nul doute que la vaccination ait pu la déclencher. Y a t-il eu déclaration à la pharmacovigilance ?
Merci pour ce retour. A l’époque, la question du lien entre la batterie de vaccinations et la PR a été posée par la famille au rhumatologue qui l’a complètement balayé d’un revers sans chercher à en savoir davantage. Par ailleurs, nous n’avions pas reçu cette information de la possibilité et utilité de se déclarer. Est-ce au patient concerné de le faire ? (compte tenu de la réaction du rhumatologue) Via quel canal se déclarer ? (ANSM? Site web santé de l’Etat? Autres?) Et enfin dans quelle catégorie se déclarer ? (Le vaccin ne semble pas mentionné)
Merci
Les rhumatologues, comme d’autres spécialités, « balaient » beaucoup, comme vous dites, et réfléchissent peu…
Pour la déclaration de pharmacovigilance, c’était au vaccinateur de procéder ; ça me parait un peu tard maintenant ; vous allez travailler pour rien et être confronté à des bureaucrates pervers et infantiles qui rejetteront votre dossier sous divers prétextes…
Hélas !
Il y a eu des cas de polyarthrites rhumatoïdes positifs à la réadministration présentés en comité technique de pharmacovigilance lors de la campagne de vaccination contre l’hépatite B des années 90, je me demande même s’il n’y en a pas un ou deux qui ont été publiés dans la littérature. La causalité ne fait à mon sens aucun doute.
@ Sebastien : merci pour ce témoignage. Je fais partie des personnes qui poussent par ailleurs sur le web depuis un bail pour le régime Seignalet soit plus étudié (mais hélas rien ne dessine en ce sens et pour avoir vu de près les recommandations diététiques en hôpital, ça n’en prend pas le chemin) et a minima essayé pour plusieurs maladies dont la PR.
Je trouve que le pari d’arrêter le méthotrexate avant de ressentir les effets du régime était osé, c’est d’autant plus méritoire au rhumatologue d’avoir accompagné cet essai.
Pour les vaccins il y avait une figure qui montrait une corrélation, de mémoire, entre le vaccin hépatite B et plusieurs maladies auto-immunes dont la PR. C’était sur l’ancien site de « Roland simion » je n’ai pas retrouvé ça sur la nouvelle version ni les sources qu’il aurait pu utiliser.
Peut-être que le maître de céans a montré une corrélation de ce type dans un des bouquins de la collection vaccins ?
ps : Sébastien si vous en êtes d’accord je serai intéressé pour récupérer ce témoignage, cliquez sur mon pseudo pour me contacter
Bonjour, avez-vous lu le livre de Nina Teicholtz « the big fat surprise » qui relate très bien la genèse du régime méditerranéen (Ancel Keys, Antonia Trichopoulou) ? Je l’ai traduis en français cet été, si jamais… Bien cordialement, Céline
Il y a des bonnes choses. Ce n’est pas un livre récent !
Mais c’est une journaliste…
Bonjour Docteur,
Votre temps est précieux pour nous tous alors… je vais aller à l’essentiel. Tout d’abord MERCI pour votre travail d’information, éclairé et validé scientifiquement, que vous partagez largement. C’est juste un plaisir de vous lire. La première fois que j’ai entendu parler de vous, c’est lors de mon DU en nutrition et micro nutrition de Dijon : « l’excellent Michel de Lorgeril » 🙂 Depuis j’ai acheté nombre de vos livres et je les dévore en essayant d’intégrer un maximum d’informations. Je tenais donc à vous remercier pour votre travail d’information du grand public qui donne à chacun la possibilité de vivre plus longtemps en bonne santé : c’est juste un énorme cadeau!
Ensuite, je serais également intéressée pour avoir les coordonnés d’un cardiologue dans la région de Toulouse : lourds antécédents familiaux et personnels dans un contexte d’auto immunité aujourd’hui plutôt bien géré ; vive Vous et l’épi génétique ! 🙂
Je vous envoie un courriel personnel.
Bonjour Docteur,
Déjà un grand merci pour le blog et tous les articles disponibles sur votre site.
J’habite aux Etats-Unis, le grand pays des statines, et ai un taux de LDL très élevé, probablement dû à une hypercholesterolémie ou, comme vous le dites, une hyperlipoprotéinémie familiale, bien que je n’ai pas les données cholestérol de mon père. J’ai eu une opération Atrium Septum Defect (défaut du septum auriculaire?) en 2004 et on m’a mis sous statines pendant des années, que je supportais très mal. Bref, tous les cardiologues et lipidologues que j’ai consultés me poussent à reprendre des statines que j’ai arrêtées il y a bien des années de cela. J’approche petit à petit la cinquantaine. Auriez-vous des cardiologues aux Etats-Unis ou alors en Europe (consultation virtuelle pour l’Europe) à me conseiller avec lesquels je puisse avoir une conversation bilatérale et intelligente? Vous même? Je vous remercie d’avance car je ne sais plus à qui m’adresser…
Je vous envoie un courriel.
Bonjour M. De Lorgeril,
Pouvez vous me conseiller, s’ils existent, un cardiologue et ou un généraliste , sur Toulouse et banlieue ouest, qui ne soient pas des inconditionnels des statines dès que nos taux HDL, LDL frisent les valeurs limites officielles?
Merci beaucoup
Alain
Je vous envoie un courriel.
Bonsoir Dr de Lorgeril,
Je suis également intéressé par cette information sur la région toulousaine.
Merci d’avance pour votre réponse.
Cordialement,
Pierre
Je soupçonne chez vous quelques inquiétudes non formulées.
Je vous envoie un courriel personnel.
Bonsoir Docteur de Lorgeril,
Concernant nos problèmes cardio-vasculaires on a d’un coté, certains cardiologues qui disent qu’il faut absolument s’en tenir aux études scientifiques : limiter drastiquement le taux de cholestérol avec les statines (car l’alimentation ne suffit pas). D’autres expliquent que ça ne sert à rien, que les statines sont inutiles et toxiques et que les études sont dictées par des firmes mercantiles privées.
Vous êtes clairement contre les statines mais vous ne conseillez pas de les arrêter sans l’avis de son cardiologue. Vu qu’une grande majorité y est favorable… on fait quoi ?!!! J’ai récemment fait part à ma cardiologue de ma perte de sérénité face (notamment) aux statines. Elle m’a répondu qu’elle se basait sur des études qui sont claires et qu’il fallait se méfier de ceux qui les mettent en doute. Car les statines augmentent l’espérance de vie des malades. Elle en prescrit même à son père ! Devant mon insistance, elle m’a proposé de baisser ma statine et d’associer mon traitement à de l’Ezétrol. Ne connaissant pas ce médicament remarquable, je suis parti avec une nouvelle ordonnance. Mais voilà, il y a quelques minutes, j’ai lu – sur votre blog – les tribulations de Robert, Gérard et l’Ezétrol.
Bref, bref, bref… c’est ma compagne (qui a vite compris) puis un chirurgien cardiaque qui m’ont sauvé la vie. Il m’a offert (entre autres) des stents et des statines. Aujourd’hui, les méthodes d’un de mes héros sont mis en cause. Pour ma part, après avoir lu vos ouvrages (ben oui, quand subitement on a mal partout, on se renseigne sur son traitement et on tombe inévitablement sur le Dr. Michel de Lorgeril) j’avoue être submergé par le doute.
Au final, en vous lisant, j’ai eu confirmation que l’exercice physique renforce les artères et qu’une diète anti hypertension (dite méditerranéenne) peut limiter les agressions (voire certaines anomalies) des artères et donc… les problèmes ! Sauf que quand vous avez toujours vécu « proprement » et qu’une telle tuile vous tombe sur la tête… ch’est comme si in pétot dins in violon pour i donner du son ! Heinnn ?!!!
Cher ami,
Je suis désolé de vous décevoir dans vos certitudes ; mais « toujours vivre proprement » (comme vous dites) n’a pas de sens en prévention cardiovasculaire…
Quand une tuile tombe sur une tête, outre soigner la bosse (ou la fracture du crâne), plutôt que « gronder » la tuile, il est urgent de monter sur le toit, faire un état des lieux et réparer sans idée préconçue car… une tuile est tombée du toit !
Bonjour Docteur
Auriez-vous l’amabilité de m’indiquer un cardiologue (à défaut un médecin) membre de l’AIMSIB qui serait implanté à Lyon ?
Je vous remercie très vivement.
Je vous envoie un courriel.
En cette fin de semaine, petit récapitulatif de la diète méditerranéenne, un peu améliorée ! …
http://www.youtube.com/embed/DYXTcmluypM?rel=0&showinfo=0
Bonjour Docteur De Lorgeril,
aprés avoir vu le documentaire « Cholestérol le grand bluff », et entendu une émission sur France inter, traitant du même sujet, j’ai décidé de suivre vos conseils, c’est à dire de ne pas trop me soucier de mon taux de cholestérol, de suivre un régime méditerranéen , et d’avoir une activité physique régulière. Mais mon médecin et mon cardiologue me rappelle à l’ordre dés que mon taux de cholestérol dépasse les limites « officielles ».
D’autre part je suis atteint d’une dilatation de l’Aorte segment 1. Mon Aorte s’est arrêtée de se dilater il y a 3 ans, à la période ou je me suis remis à consommer plus régulièrement du fromage beurre et de la charcuterie. Est ce une coïncidence, je ne sais pas !
Suite à ces 2 remarques j’aurais 2 questions à vous soumettre:
– pensez vous qu’une alimentation pauvre en gras animal ( fromage, charcuterie, viande beurre) peut diminuer la résistance de l’ Aorte, et favoriser sa dilatation ?
– j’habite dans la vallée du Grésivaudan , pourriez vous me conseiller un cardiologue qui ait la même approche que vous concernant le cholestérol et les statines.
Merci d’avance et bravo pour votre courage et votre engagement anti-conformiste.
Christian
Bravo !
Beaucoup de questions intelligentes nécessitant des réponses circonstanciées.
Je vous envoie un courriel
Bonjour Docteur,
J’ai 53 ans et bien qu’ayant une bonne hygiène de vie depuis toujours (fruits et légumes, peu de viande, pas de charcuterie, pas de produits transformés, très peu d’alcool, etc…) et une activité physique assez régulière, j’ai fait un AVC ischémique du cervelet droit (syndrome de Wallenberg) le 28/12/19. Mais en cette période de fête et en vacances en métropole pour voir ma famille et nos amis, nous avons évidemment mangé « gras » et bu de l’alcool tous les jours. Donc mon taux de cholestérol à l’hôpital était plus élevé (LDL 2.08 g/l – HDL 0.65 g/l – tryg : 1.76 g/l) que d’habitude (mars 2019 : LDL 1.62 g/l – HDL 0.74 g/l – tryg : 0.92 g/l).
Cependant mon activité professionnelle a changé car je suis devenue du jour au lendemain (16/9/19) directrice par intérim dans une école de 11 classes en REP+ ,source de surcharge de travail et de stress.
Bref, les médecins ne trouvant aucun facteur de risque hormis cette subite élévation de mon taux de cholestérol m’ont donné le traitement classique : Kardegic 160 mg et Atorvastatine 40mg.
De retour chez moi, à la Réunion, et après avoir « repris mes esprits », j’ai cherché une alternative car je n’avais pas envie de prendre ces médicaments à vie, et il est évident pour moi que je n’ai pas de cholestérol! J’ai essayé d’en parlé à mon médecin traitant qu’y oppose en disant qu’il s’agit en fait de prévenir un autre AVC. J’ai consulté votre blog, acheté votre livre « Prévenir l’infarctus et l’ AVC », lu divers articles sur les statines et souhaite arrêter les statines mais hésite encore cependant car je ne comprends pas comment j’ai pu faire un AVC alors que j’avais déjà en très grande partie, l’hygiène de vie décrite dans votre ouvrage. Suis-je vraiment une personne à risques pour une récidive si j’arrête les statines?
D’avance merci pour votre réponse.
Bravo pour l’ensemble du raisonnement, le vôtre.
Hélas, vous êtes tombée dans un environnement médical archaïque ; et j’en suis désolé.
On peut faire mieux ; mais vous êtes loin…
Je vous envoie un courriel.
Bonjour Docteur De Lorgeril,
J’ai suivi depuis longtemps votre travail de recherche et vos ouvrages car vous avez été un de premiers à comprendre les liens entre les habitudes alimentaires -donc la culture alimentaire- et la longévité en bonne santé.
Je pense que vos ouvrages seraient très utiles à la communauté médicale en Amérique central et du sud: je suis colombienne et j’ai vu se transformer la culture alimentaire, passer d’une cuisine basé sur le duo céréales -légumineuses + légumes à une cuisine plus rapide céréales raffinés + viande et voir le profil épidémiologique se transformer par la suite. Cependant il reste dans la culture et dans les pratiques culinaires matière à travailler pour redonner de l’importance au céréales complets et légumineuses, aux plats mijotés et soupes aux légumes secs et frais qui sont typiques des Andes.
J’aimerais savoir s’il existe la possibilité d’être soutenue pour traduire votre livre sur le régime méditerranéen à l’espagnol, je pense avoir la capacité de le faire.
En tout cas je remercie votre travail plain de force d’esprit et rectitude. Pour moi est un soulagement savoir qu’il y a de chercheurs qui parlent d’un mode d’alimentation et d’un mode de vie qui sont protecteurs, cela redonne la place à la joie au fait humain de se nourrir. Personnellement, lorsque j’ai entamé mes études en nutrition en Colombie j’ai été bien déçue de l’approche quantitatif de la discipline de la diététique. Je l’ai trouvé dénoué de sens dans la vie quotidienne. Ce n’était pas la raison pour laquelle j’avais décidé d’un faire mon métier. J’avais toujours aimé la cuisine, le lien entre l’affection, la cuisine et l’alimentation, et je voulais mieux connaître la relation entre alimentation et santé. Or l’approche thérapeutique finissait par être réduit à prescrire de régimes souvent amaigrissants. Du coup je l’ai jamais fait.
Chère Maria, La traduction d’un livre est à la charge de l’éditeur qui commercialisera le livre dans les pays de la langue de traduction.
Effectivement, il y aurait un marché potentiel dans les pays de langue espagnole ; qui me sont inconnus…
Désolé, il faut que vous trouviez un éditeur et que celui-ci contacte mon éditeur.
Bonne chance !
Bonjour Docteur,
D’abord un grand merci pour vos vidéos livres et conférences (d’utilité publique).
Je vais vous parler de mon cas. J’ai fait un micro infarctus il y a une semaine.
Donc appel du 15 et prise en charge , mon malaise (sueurs froides et pression ressentie dans le thorax) était passé lorsque les pompiers sont arrivés, mais j’ai suivi le protocole ( hospitalisation). Suite à quoi le lendemain résultat des courses: stress cardiaque avéré et hypertension aussi.
Etape 2, un déplacement prévu vers Caen pour coronarographie avec pose de stents et traitement bêta bloquant + statine en prévision (le protocole quoi). J’ai refusé et signé une décharge .
Bien évidements leur discours vous le connaissez : le protocole c’est le choix de la vie et le reste c’est prendre de gros risques, je vous passe les détails.
Me voilà sorti depuis avec une prescription contenant des beta bl… et statines , que je ne prends pas, de l’aspegic que je prends ainsi qu’un vapo d’isocard que je garde sur moi en cas de crise.
Par contre j’ai complètement changé de cap au niveau nutritionnel , plus de sel, plus de sucre (ni même lent ), plus de friture, de crêpes ni de protéine animale.
je ne mange que du végétal cru en jus et la croque avec des graines, de l’ail, du gingembre, des aromatiques et des huiles olive et noix .
Je sais que mes antécédents de gourmand ainsi que le tabagisme sont les deux fléaux qui m’ont amenés à cet état . Donc le tabac est en diminution drastique et à partir de demain je passe en mode ralentissement ++ puisque ce sera mon dernier paquet étalé sur 6 jours… + la marche 3 fois /jour . De surcroît j’ai besoin de perdre 20kg et je sais par expérience qu’avec ce mode d’alimentation je vais les perdre rapidement, je le sens déjà.
Ca va sans dire Docteur que si je pressens le moindre soucis j’ai le vapo et je fais le 15 sans hésitation (retour au protocole).
Mes questions sont :
Que diriez vous d’une part de mon comportement vis à vis du corps médical ?
D autre part de mon nouveau mode de fonctionnement ?
Quels conseils m’apporteriez vous ?
En vous remerciant d’avance pour le temps que vous m’octroierez,
Salutations cordiales,
Gérard
Cher ami,
Ce site n’est pas un lieu de consultation médicale mais je comprends votre anxiété et vos doutes.
Je vais donc rester dans les généralités…
Je ne sais pas ce vous entendez par « stress cardiaque avéré » mais si vos médecins pensent qu’une coronarographie est utile, je ne vois pas pourquoi elle ne le serait pas.
La coronarographie est un examen bénin de nos jours et elle permettra à vos médecins d’évaluer la réalité de vos problèmes cardiaques. Ce qui ne semble pas encore le cas !
Peut-être qu’il n’y aura rien ; peut-être qu’il y aura peu de choses (et pas de stent nécessaire) ; peut-être qu’une sténose dangereuse sera découverte et il faudra mettre un stent.
Le seul inconvénient du stent, quand il a été mis pour de bonnes raisons, est qu’il requiert un traitement antiplaquettaire minimum de 6 mois. Or ce traitement vous l’avez déjà avec l’aspegic.
Pourquoi se priver d’une évaluation objective ?
C’est très bien d’avoir modifié votre mode de vie ; mais je pense utile (très probablement) de faire pratiquer cette coronarographie pour clarifier la situation. Dites à l’opérateur que vous ne voulez pas de stent « obligé » ou sauf si indication absolue. Normalement, vous pouvez discuter avec lui pendant l’examen.
Revenez vers nous pour nous dire vos décisions et le résultat des courses…
Bon vent, matelot
Bonjour Docteur, bonjour à tous.
Gérard, effectivement, comme le dit le Dr De Lorgeril, la coronarographie est un examen bénin et totalement indolore (c’est en tout cas mon vécu…). Mais c’est vrai que c’est « impressionnant » car invasif (ponction d’une artère radiale), mais à mon sens il ne faut pas faire l’impasse sur cet examen car cela peut être une condition de survie.
Le coroscanner est un examen non invasif mais je ne sais pas si c’est aussi efficace que la Coro qui reste le « Gold Standart » il me semble?
Il n’y a pas de « gold standard » dans ce domaine mais la coronarographie reste ce qu’il y a de mieux.
J’expliquerai un jour pourquoi c’est finalement un examen médiocre…
Médiocre ? Je ne sais pas, mais « opérateur dépendant » cela me semble évident. J’ai eu 3 Coro dans un laps de temps de 2 mois mais faites par deux équipes différentes (les 2 premières avec pose de stent) et à la lecture des compte rendus d’opération je me dis que l’interprétation des images dépend de l’expérience et de la sensibilité de l’équipe, car en 2 mois j’ai une sténose qui passe de 30 à 50 %, une autre sténose qui a disparu, et « cerise sur le gâteau » le tronc commun qui passe du statut « indemne de lésion » au statut « sténose < 50 %" au niveau de l'Ostium….
Mon analyse, peut-être erronée, c'est que lorsque les sténose sont très sérrées (entre 70 et 90%) les images sont sans ambiguïté, mais pour les sténoses plus modestes c'est moins évident car la référence c'est l'observation visuelle des parties supposées saines en amont ou en aval du rétrécissement.
Que pensez-vous du coroscanner?
Vous faites une bonne analyse des faiblesses de la coronarographie, bravo !
Mais on peut faire encore mieux.
Le coroscanner est encore plus faible mais peut être utile ; ça dépend des circonstances. Aujourd’hui, à mon avis, on en abuse ; mais il faut bien rembourser les emprunts requis pour se procurer ce matériel couteux !
Docteur,
Je vous remercie chaudement pour votre réponse claire et concise , ça me rassure quant à l’issue d’une mise en place de stent.
Du fait que je pensais qu’un traitement à vie aux statine et bêta bloquant était obligé. Ce que j’appelle stress avéré c’est qu’en fait j’ai eu une première analyse sanguine dés sorti de l’ambulance puis une autre 3 heures après ce qui leur a confirmé l’infarctus . c’est tout !
Bon je vais les rappeler.
Merci
Comme quoi les consultations par Internet sont dangereuses.
Votre information était fausse ; il y avait un infarctus [apparemment…] et, dans ce cas, il fallait faire cette coronarographie tout de suite…
Il n’y a aucune obligation thérapeutique dans un pays libre !
Mais en cas de stenting, il est hautement préférable d’accepter un traitement antiplaquettaire…
Bonjour M. de Lorgeril,
Infarctus avec 2 stents en 2010, suivant vos prescriptions selon Prévenir l’infarctus et Le Régime Méditerranéen. Je viens de déménager au abord de La Rochelle et je cherche un cardiologue anti-statine ou très compréhensif. Merci de votre réponse. Cordialement
Un cardiologue anti-statine ?
Ça ne court pas les rues ; et ce n’est pas parce qu’ils savent pourquoi ils sont pour ou contre…
Je vous envoie un courriel.
Bonjour
Mon mari 57 ans a présenté un infarctus en décembre 2019 désobstruction en urgence et mise en place de 5 stents (en deux temps) .il n a pas de séquelles . il a comme facteur de risque l hérédité et le surmenage professionnel
Depuis il prend régulièrement son traitement (brilique, kardegic, bisoprolol et Tahor 80)
Je suis effrayée par la lecture de votre livre (prévenir l infarctus) et notamment sur les risques des statines. On a suivi à la lettre vos conseils sur le régime méditerranéen , le sport et modifié le rythme de travail mais concernant le traitement les différents cardiologues consultés ont tous conseillés la poursuite du traitement ,Pouvez vous me confirmer que dans son cas les statines ne sont pas indiquées et dans ce cas les modalités d arrêt du traitement . Pouvez vous nous conseiller un collègue marseillais qui partage votre point de vue sur les traitement post infarctus et que nous pourrions consulter. Merci de votre aide et pour votre implication
Chers amis, les statines sont prescrites de façon automatique et protocolaire par des prescripteurs qui procèdent automatiquement sans aucun esprit critique. Ce sont des médicaments inutiles et toxiques. Si vous voulez vous faire encore plus peur, je vous recommande mon livre « L’horrible vérité sur les médicaments anticholestérol » qui n’a à ce jour reçu aucune critique (que des louanges) ; tout ce qui est dit est scientifique et documenté !
Pour votre question, je vous envoie un courriel.
Bonsoir Docteur. Dans le fil de ce dernier commentaire, j’ai lu ( rapidement) cette thèse qui me paraît fort intéressante, beaucoup de sujets qui nous préoccupent ici y sont développés et elle indique qu’il est légitime et rationnel de prendre sa santé en main :
https://www.theses.fr/2013DIJOL019.pdf
un peu long soit mais facile à lire.
Intéressant !
Mais, oserais-je l’avouer, c’est une approche très naïve [qui permettrait certainement d’instruire quelques académiciens et médiateux] et [oserais-je encore le confesser ?] dépassée !
En un mot, j’ai commencé à m’embêter à la page 15 ; mais j’aurais peut-être dû aller plus loin…
Faute de temps…
Effectivement, dommage. A partir de la page 28 ça devient plus intéréssant comme par ex. ceci :
« Au début des années 2000, des experts nord-américains de la santé ont introduit le concept de pré-hypertension artérielle57. Ils voulaient signifier par là qu’une pression artérielle qui se trouve dans les limites supérieures de la norme est associée à un risque cardio- 48 vasculaire accru. En conséquence, le médecin, confronté à un tel cas de figure, se doit de considérer qu’il est nécessaire de mettre en oeuvre des mesures préventives basées sur une stricte observance de règles d’hygiène de vie et d’y adjoindre, le cas échéant, un traitement antihypertenseur ; même si, soulignons-le, la personne n’est pas réellement hypertendue. Dès lors, la question de l’utilité d’un tel concept dans une perspective de préservation de la santé se pose. En fait, il faut bien admettre que la véritable finalité du concept de pré-hypertension artérielle est de servir des objectifs commerciaux, plus exactement de favoriser le développement du marché des médicaments antihypertenseurs par des prescriptions qui ne possèdent aucun fondement thérapeutique. Par ailleurs, il convient de noter que la définition de l’hypertension artérielle est par nature arbitraire dans la mesure où des personnes qui ont une pression artérielle identique courent, néanmoins, des dangers très différents selon la présence ou l’absence de facteurs de risques associés. Il est, par conséquent, problématique, à mon sens, de fournir un chiffre précis pour établir la normalité de la pression artérielle. Lorsque les valeurs considérées comme les limites des paramètres physiologiques sont approchées, la médecine devrait, en fait, pour moi, plutôt évoquer la nécessité d’un renforcement de la vigilance. Il est à remarquer que la baisse artificielle des seuils de normalité, sans avoir apporté la preuve d’un bénéfice clinique d’une intervention médicale ou d’un traitement, contribue à accroître le nombre de personnes classifiées comme à risque ou malade, et, de ce fait, exposées aux éventuels effets indésirables des médicaments. A l’évidence, cette conception de la pratique médicale contrevient à l’éthique. On peut, donc, dire que, dans ce cas, la médecine ne soigne pas, mais qu’elle favorise, paradoxalement, le développement d’une anxiété infondée et irraisonnée chez les personnes concernées. Si la médecine a pour tâche de restaurer, chez un malade, une norme biologique …etc… » L’auteur a du vous lire et sur » La marchandisation de la médecine : page 65 « Ainsi, le bien-portant est devenu, au nom de la préservation de sa santé et de son bien-être, la cible des messages élaborés par le corps médical et les industriels de la santé. On peut affirmer, sans crainte d’être démenti, que l’objectif poursuivi est de le faire entrer dans la logique du marché que constituent, désormais, la santé et le bien-être, et où règne la loi de l’offre et de la demande. Si nous partons du postulat général que l’intérêt bien compris des industriels est d’augmenter la rentabilité de leurs entreprises et les profits financiers, nous ne pouvons pas être étonnés de constater que les différentes facettes du mal-être de l’homme moderne sont devenues autant de maux guérissables par les produits élaborés par les laboratoires pharmaceutiques. Par ailleurs, il faut bien être conscient du fait qu’au sein de ce marché de la santé et du bien-être, le rôle du médecin évolue dans la mesure où il est appelé à se positionner, de plus en plus, en tant que prestataire de services prêt à répondre aux demandes formulées par ses clients. »etc…
Bon, c’est vrai que c’est long « mais c’est beau » comme aurait pu dire Chirac, en tout cas pour un béotien comme moi et ça recoupe presque tout ce qui est dit dans vos billets.
74 Raspail
Tout cela me parait vrai mais l’auteur l’étaie peu ou pas. Ne sutor ulta crepidam (proverbe arabe) .
Avez-vous parcouru les pages ?
Si c’est ça , une thèse de doctorat, oui , doctorat en philosophie, ça laisse rêveur.
Un charabia ampoulé de poncifs verbeux, au secours !
Bonsoir Monsieur Barahj,
En tout cas, ce qu’en tire Inoxydable n’est ni verbeux ni ampoulé, à l’opposé des juteux poncifs qu’il dénonce. Je ne vous connais pas mais pense que c’est surtout cela qui vous déplaît.
hub37
Vous me dites:
« – ce qu’en tire Inoxydable n’est ni verbeux ni ampoulé, à l’opposé des juteux poncifs qu’il dénonce. Je ne vous connais pas mais
– pense que c’est surtout cela qui vous déplaît. »
Ah mais non . Je souscris à ce qui est dit mais ce que je dis c’est que la thèse en question que j’ai été feuilleter est écrite en sabir verbeux et ampoulé sans apporter de preuve rigoureuse à des affirmations donc gratuites , même si je les crois justes.
Heureusement d’autres l’ont démontré avec rigueur.
Ce qui me scandalise aussi c’est que la philosophie c’est apprendre à réfléchir et à démontrer. Ce docteur , si sa thèse est validée, me navre.
Sans vouloir vous offenser Samir Barahj, lorsqu’une thèse a été soutenue et publiée on a obtenu le grade de Docteur quelle que soit la discipline.
Inoxydable, vous m’offensates. Je m’en vais de ce pas bouder.
Bonsoir M. De Lorgeril et bonsoir aux divers contributeurs,
Je parcours assidument votre blog depuis quelques jours, que j’ai déniché via une recherche sur l’athérosclérose. J’ai commandé votre livre sur la diète méditerranéenne et vient de regarder le doc diffusé sur arte il y a quelques années sur le grand bluff du cholestérol (dispo sur le site de ma bibliothèque en VOD !)
Du coup, une question (sûrement très naïve !) me taraude : si l’on admet que le problème N’EST PAS le cholestérol, et que la notion de bon ou mauvais n’a pas de sens, pourquoi faut-il éviter les graisses saturées /d’origine animale et donc bannir beurre, crème, viandes grasses et oeufs en trop grandes quantités ? Je comprends bien l’intérêt des fruits, légumes et légumineuses pour leur valeurs nutritionnelles, des céréales complètes idem, ainsi que de certaines huiles, mais pourquoi limiter au max les aliments dont on dit, dans le discours officiel, qu’ils augmentent le mauvais cholestérol, si cette dernière notion est infondée ? dans le même ordre d’idée, que penser des recherches du Dr MANN en Tanzanie sur le régime alimentaire des massai, très riche en graisses saturées et pourtant peu touchés (les Massaï) par les maladies cardio ?
Autre question : que penser des résultats de Mc cully concernant l’homocysteine ? Cette piste n’a-t-elle jamais été creusée ou reconfirmée par la suite ?
Enfin, avez-vous un avis sur l’huile de coco utilisée pour la cuisson ? Bien que que graisse saturée (si j’ai bien compris), il semblerait qu’elle soit particulièrement stable à haute voire très haute température (ce qui n’est a priori le cas d’aucune huile) et que donc elle soit idéale en cuisine, (sa structure ne changeant pas, elle ne serait pas toxique).
Je sais que parfois certaines réponses ont déjà été données dans certains posts, mais il y en a tellement ! j’ai passé des heures déjà à lire les divers commentaires, c’est très instructif, mais je n’y ai pas forcément trouvé les réponses à mes questions (de novice, j’en conviens…)
Merci d’avance à la personne qui pourra éclairer ma lanterne, et merci beaucoup pour ce blog, indispensable.
Barbara
Chère Barbara,
Vous posez trop de (bonnes) questions, un peu comme Wolfgang Amadeus qui mettait trop de notes sur ses partitions…
Je ne répondrai donc qu’à la première sur les acides gras saturés, le cholestérol et le risque cardiovasculaire : les maladies cardiovasculaires sont des pathologies complexes que nous ne comprenons pas toujours ; ça dépend des individus, des époques et des circonstances…
Voilà une 1ère idée majeure : ceux qui font un infarctus aujourd’hui ne souffrent pas des mêmes causes que ceux de 1960 ou 1980 !
Deuxième idée non moins majeure (attention, vous devrez faire les déductions par vous-même) : l’infarctus résulte toujours (dans la phase finale) d’une occlusion thrombotique (caillot dans l’artère) d’une artère coronaire !
Troisième idée (qui répond enfin à votre question) : les acides gras saturés augmentent notre tendance à faire des thrombi (caillots) !
Quatrième idée (d’ordre épidémiologique qui enfonce le clou de la 3ème) : les populations « protégées » au 20ème siècle avaient une faible consommation de graisses saturées ; et vice versa…
Conclusions : la médecine scientifique est une discipline hyper-complexe, hors de portée des cerveaux des stewards académiques aux ordres de BigPharma…
Merci cher Dr MdL pour ces vices bien précis des saturés
Bonjour docteur Delorgeril
Mon mari a les marqueurs cardiaques limités,troplnines et pro-Bnp,il n’a pas de cholestérol ni diabète mais un hvg du à une hypertension mal contrôlé,maintenir est sous Lodoz le matin et Exforge le soir,il a aussi les artères calcifiées mais pas d’atherome Car nourriture méditerranéenne,pensez-vous qu’une diete drastique puisse améliorer ses artères avec un fort taux calcique
Il est impossible, faute d’avoir la totalité du dossier médical en mains et le patient face à soi, de répondre précisément à une question précise.
Votre question n’est pas formulée de façon compréhensive et je soupçonne qu’il y ait des problèmes chez votre mari qu’on vous a mal expliqués.
Finalement, je ne suis pas sûr que « ses artères avec un fort taux calcique » soient son problème principal. Pas sûr non plus que ce « calcium des artères » soit vraiment un problème !
Une information quand même : aucune diète, drastique ou pas, ne fera fuir ce calcium.
Par contre la diète méditerranéenne le protège. CQFD : essayer de « faire fuir ce calcium » est du temps et de l’énergie perdus. Oublier ce calcium des artères » me parait la bonne solution.
Attention, les médicaments anticholestérol augmentent les dépôts de calcium dans les artères.
Pour explications et références, voyez mon livre « L’horrible vérité sur les …« .
Merci pour votre réponse,j’ai tous vos livres qui sont vraiment clairs et explicites sur le sujet,pouvez-vous me conseiller un cardiologue qui ait la même approche que vous et qui soit apte à ne pas prescrire des examens et des coronographies à tout va ,coroscanners et j’en passe pour rentabiliser leurs appareils,mon mari ne prend aucun traitement pour le cholestérol,il est en surpoids mais n’a pas de diabète ni cholestérol,par contre les effets iatrogènes des anti hypertenseurs se font déjà sentir
Je suis dans la région de Nice
Merci beaucoup
Je vous mets un mot sur votre courriel
Bonjour M. De Lorgeril,
J’ai réalisé une épreuve d’effort en 2018 sur un tapis de course, qui a mis en évidence au summum de l’effort des ESV polymorphes avec doublets et triples ventriculaires. Pas de TVNS et pas de TV soutenue (épreuve d’effort qui a été menée à 100 % de la FMT).
Dans ce contexte après un coroscanner, une coronarographie a démontré des artères coronaires athéromateuses avec une lésion non significative de l’IVA moyenne avec une FFR à 0.93 et une sténose non significative de la première diagonale.
Le cardiologue m’a prescrit de façon systématique, RESITUNE, TAHOR et CARDENSIEL. J’ai pourtant insisté sur mon taux de cholestérol (Total : 1,78, HDL 0,52 et LDL 1,14).
J’ai souhaité prendre l’avis d’un autre cardiologue. Presque la même logique médicamenteuse (KARDEGIC 75 mg et CARDENSIEL 2,5 mg). Pour que je comprenne, il m’a affirmé que mes extrasystoles étaient dus à mes coronaires.
Je n’ai pris aucun de ces médicaments et après des recherches, j’ai acheté votre livre.
Je n’ai jamais fumé, je fais du QI Gong tous les matins, du sport vélo elliptique ou d’appartement 3x par semaine, de la cohérence cardiaque et bien sûr, j’ai modifié mon alimentation qui était raisonnable sans excès, mais un peu sucré.
Je souhaite me soigner sans m’autoproclamer « médecin ».
Si j’ai bien compris vos conseils (la moitié du livre), j’ai bien fait de ne pas prendre de statines, le fluidifiant ne s’imposait pas et mon mode de vie doit être réadapté.
Concernant les extrasystoles, j’avoue être dans l’impasse. Dois-je prendre du CARDENSIEL en prévention !!! Où consulter un rythmologue ?
Merci pour votre livre, vos bons conseils et votre engagement au quotidien.
Cordialement,
Lou
Vous comprendrez facilement, j’espère, que je ne peux donner des conseils sans avoir en mains tout le dossier médical.
Vous décrivez très bien votre situation clinique ; mais ça reste insuffisant pour avoir une idée totalisante (ou presque) de votre profil de risque.
Il faudrait contacter un médecin capable de réaliser ce bilan totalisant (ou presque).
Mais je ne peux pas vous conseiller un confrère pour deux raisons : 1) je ne sais pas où vous habitez ; 2) il est interdit de faire de la publicité sur un Blog.
Je vous contacte via votre courriel pour ne pas vous laisser seul au milieu du gué ; c’est aussi mal vu par mon éthique médicale…
Mais existait-il une raison médicale pour faire un test d’effort ? Des symptômes ?
Bonjour M. De Lorgeril,
Suite à nos derniers échanges (question autour de la PR), je me suis intéressé de plus près au régime du Dr Seignalet et surtout je suis entrain de lire l’ouvrage de Jacqueline Lagacé que vous conseillez dans votre livre. Merci pour ce conseil car je trouve sa lecture très intéressante. En le lisant, je repensais à une de vos remarques suite à une précédente question où vous indiquiez que Seignalet avait fait des recherches et eu des résultats intéressants mais que malgré tout vous n’appliqueriez pas tous ses principes et notamment de manger cru. Pourquoi? (Car les informations données par J. Lagacé paraissent – pour le non scientifique/nutritionniste que je suis – assez convaincantes sur la « mauvaise » évolution prise par les aliments au delà d’une cuisson faite au delà de 110 degrés)
Sebastien
Manger cru (aucune cuisson) ne permet pas d’adopter un régime méditerranéen modernisé ; donc, ce régime étant scientifiquement ce que nous avons de mieux, manger cru et manger méditerranéen sont souvent incompatibles !
Très cher Dr MdL, j’attends de pied ferme le scientifique qui m’empêchera de manger crus aux délicieuses vinaigrettes pluri-insaturées : ARTICHAUTS (pour le foie bien que les anglo-saxons disent qu’il n’y a que les Français pour en avoir un) ; BETTERAVE ROUGE (râpée) ; CAROTTES [pas râpées (ce qui détruirait leurs vitamines par oxydation), simplement coupées en 4 dans les sens de la longueur pour se gaîner de bonne vinaigrette) ; CHOU (anti-cancer breveté) ; CHOU-FLEUR (idem) ; ÉPINARDS (le délice absolu) ; FÈVES.
et je défie qui que ce soit de me traiter de crudiste.
Bonjour, l’histoire est pleine de personnes bien intentionnées, qui aidées un moment par une méthode, cherchent à en faire une théorie universelle, mais sans réel lien avec les lois de la vie. Manger cru peut vous convenir en ce moment et tant mieux pour vous, mais cela n’a jamais été retenu dans les civilisations. Regardez l’Asie : tout est passé au feu, mais un feu respectueux. On n’y mange quasi rien à l’état brut, cru. Il doit bien y avoir une bonne raison derrière cela. Notre vision moderne est tellement limitée, parcellaire et quantitative. Bonne journée
artichauts crus ? Balèze. C’est quoi une vinaigrette pluri-insaturée ?
Hormis les pousses d’épinards qui sont délicieuses en salade, les autres légumes racines ou non sont excellents en apéro « méditerranéen » avec vinaigrettes aux huiles insaturées (olive, colza ou autres..) et au vinaigre de pomme (bio bien sûr) ou une mayonnaise maison ou encore une sauce au raifort.
Parmi vos amuses bouche cités vous oubliez le topinambour au goût identique à l’artichaut, véritable légume racine de santé.
A la vôtre !
Miam, miam !
Merci et bravo !
Pour le raifort, voyez ceci ô amateur averti :
https://www.aimsib.org/2018/02/15/tres-fort-raifort/