Des « Pentagone Papers » à la Covidie : quelle différence ?
En 1971, les opinions publiques découvrent les Pentagone Papers, un rapport secret commandé en 1967 par le secrétaire d’état à la défense au sujet du rôle des USA au Vietnam.
Ceux qui auraient des troubles de mémoire ou des « défaillances de leur culture historique » (indispensable pour comprendre le monde d’aujourd’hui) peuvent revivre cet épisode critique de l’histoire des démocraties dans le film au même titre produit par Steven Spielbeg et sorti en 2017.
Les Pentagone Papers (leur réalité) révèlent surtout l’ampleur des manipulations et des mensonges des gouvernements et administrations américains tout au long des guerres en Asie du Sud-Est pendant la guerre froide.
Dès 1972, Hannah Arendt publie Du mensonge à la violence, un commentaire sur le mensonge en politique (une façon de faire dont aucun gouvernant sérieux ne peut se passer) inspiré des Pentagone Papers.
Elle fait découvrir – par une analyse historique – que la falsification délibérée de la réalité et les mensonges font partie des moyens légitimes de parvenir à la réalisation d’objectifs politiques. Aussi loin qu’on remonte dans le passé, telle est la politique !
Je ne vais pas faire un résumé ni commenter le livre d’Hannah Arendt, mais en tirer deux conséquences :
1) selon elle, l’indignation morale n’est pas capable de faire disparaitre la falsification délibérée des réalités par les gouvernants ;
2) au-delà d’une certaine limite, le mensonge produit des résultats contraires au but recherché par les gouvernants.
Guy Debord à la même époque a déjà décrit les ressorts de la Société du Spectacle.
La Covidie que je décris dans mon récent livre titré « Dialogue de promeneurs en Covidie » est l’exemple le plus récent de la façon dont les gouvernants (tous autour de la Planète) abusent de leur pouvoir pour survivre et faire ignorer des citoyens la frontière qui sépare la réalité des mensonges.
Mais cette violence politique, relayée par les administrations et les médias, ne sauraient durer face aux dures réalités.
Ainsi, en cette 5ème année de Covid [c’est court pour le monde politique…], les soubresauts des politiques nationales donnent à voir les réalités.
A titre d’exemple de ces revers inattendus de la politique, la soudaine émergence dans des médias grand public de la vérité (ici Le Journal de Montréal).
Un article publié le 6 décembre 2024(*)
L’homme représenté sur la photo de l’AFP est Tony Fauci, un responsable des autorités sanitaires US et probablement l’un des faussaires les plus exaltés de la période.
La journaliste écrit : «Le mensonge donne des fleurs, mais ne donne jamais de fruits.» Cette maxime prend tout son sens à la lumière d’un rapport explosif de 520 pages sur la pandémie de COVID-19 rendu public mercredi par un sous-comité spécial du Congrès américain dirigé par des élus républicains, mais auquel participaient également des démocrates.
Elle énumère ensuite les révélations du Congrès ; mais je ne donne que les 3 premières ci-dessous(*).
« Après deux ans d’enquête, ce que certains voulaient taire ou maquiller a finalement éclaté au grand jour. Le rapport nous apprend entre autres que :
- Le virus a probablement été le résultat d’un accident de laboratoire à Wuhan dans le cadre de recherches sur le gain de fonction financées par l’État américain.
- Les gouvernements américains et chinois, le Dr Fauci et des membres de la communauté scientifique ont tenté de cacher ces faits.
- L’obligation vaccinale a causé d’importants dommages collatéraux... ».
Comme je le démontre (en toute humilité) dans mon livre « Dialogue de promeneurs en Covidie », les choses sont plus compliquées que ce que dit le rapport. C’est pourquoi je ne donne que les 3 premières révélations de cette sympathique journaliste.
En effet, on ne peut pas demander à des médias qui n’ont rien dit pendant près de 5 ans de changer leur fusil d’épaule en un week-end ou de comprendre la Covidie en lisant le rapport du Congrès.
Cela étant dit, le voile pudique qui nous cachait les mensonges des gouvernants (aussi en France, évidemment) commence à se déchirer.
Espérons que les scientifiques oseront enfin s’exprimer et que la peur change de camp.
Nous ne sommes sans doute qu’au début d’un long processus de réalignement car, au-delà des révélations concernant la Covidie elle-même, c’est tout un système – en particulier les systèmes de soins, les instituts de recherche et l’industrie des produits de santé – qui doit être remis en cause.
Nous ne sommes qu’au début et pour le moment rien ne bouge en France où les gouvernants (et les politiciens en général) ont d’autres chats à fouetter pour assurer leur survie…
Pour ceux qui aiment les méandres de la politique, il y a de belles journées à vivre. Les médias vont se régaler !
Mais pour ceux qui ont besoin des sciences médicales, le chemin sera encore long…
(*) W> lire l’article pour avoir la liste des 10 points publiés : lister les articles jusqu’au moment où au lieu de cliquer sur « consultez plus d’articles », il y a « archives » apparu juste à coté ; quelques clics plus loin (sur « par année » puis sur 2024, sur decembre, sur 6) on arrive sur une liste et au milieu il y a le titre.
Votre dernier livre « Dialogue de promeneurs en Covidie » est un chef d’œuvre ! Analyse brillante, incroyable de lucidité, de clarté, de courage. Oui, ce silence post covid que vous dénoncez est terrifiant et augure mal des futures crises quelle que soit leur nature.
Ma profonde admiration Dr de Lorgeril !
Trop aimable !
Merci !
Merci pour votre post (même si il est un peu trop long). Il a le mérite de dire où est la source, non les 2 sources (8 minutes de lecture en Anglais le 1er article) le rapport original de 557 pages suit l’article (pas besoin de le chercher) ! j’ai déplacé les liens mais j’ai du mettre en italique vos 2 extraits … (ou 3?) car on se perd avec les guillemets du coup on n’arrive pas à distinguer vos extraits de vos commentaires et c’est dommage !
Dans le bloc de mots entre page 301 et 2°, il y a un guillemet qui manque.. Merci de commenter ce qui est de vous (non traduit) ou de l’institute (traduit de l’anglais).
Par contre ne poster qu’un seul article à la fois pas deux, cela aide c’est sur. Merci.
> rapport US sur la réponse covid un article* “US Report on Covid Response: Ten Truths and an Elephant Family“ publié par le Brownstone Institute …. @serge 13/12/2024 à 09:31
Merci pour votre critique constructive.
“Dans le bloc de mots entre page 301 et 2°, il y a un guillemet qui manque”
Correction: “Cette conclusion concerne…..”
“j’ai déplacé les liens mais j’ai du mettre en italique vos 2 extraits … (ou 3?)”
Le point 3 résume les propos de l´auteur Fairman.
Donc il faudrait evt. le mettre entre guillemets.
ok tout le reste est mis entre parenthèses dans la partie 1°
par contre dans la partie 2° s’il est l’auteur Fairman mais que c’est mis « Fairman constate que l´affirmation selon laquelle… » c’est du style : moi cesar moi meme non pas moi lui… ??
si vous repostez comme vous voulez les deux parties séparemment, j’enlèverais les poublis précedentes et tout deviendra limpide. Attention au double ou au simple guillement.
Merci, pour faciliter supprimer le point 2 svp.
Concernant le rapport US sur la réponse covid1°/ un article* “US Report on Covid Response: Ten Truths and an Elephant Family“ publié par le Brownstone Institue en fait une bonne synthèse, je trouve.
Extrait: “Le rapport contient dix conclusions importantes, étayées à la fois par des observations de bon sens et des preuves scientifiques. Cependant, le rapport ne tient pas compte d’une famille entière de quatre éléphants dans la salle – soit en ignorant les preuves scientifiques, soit en ne citant que des preuves peu convaincantes.”
Je reproduis ici uniquement l´élephant qui me paraît le plus important:: “L’opération Warp Speed a été un grand succès et a permis de sauver des millions de vies”. (page 301).
« Cette conclusion concerne les « vaccins » Covid – elle est profondément erronée et constitue une revendication politique, dépourvue de preuves scientifiques.
Le rapport ne cite qu’une étude de simulation/modélisation à l’appui de cette affirmation de millions de vies sauvées, confondant ainsi des simulations imaginaires avec des données réelles.
La question de savoir si un produit est un vaccin sûr et efficace ou un immunosuppresseur dangereux et inefficace doit être tranchée sur la base des résultats des essais.
Aucun des essais contrôlés randomisés (ECR) lancés en 2020 pour les « vaccins » Covid n’a abouti à des résultats d’essais – tous ont été débridés (abandonnés) 2 à 6 mois après le début de l’étude, déclarant le succès sans chiffres à l’appui.
Pire encore, les résultats intermédiaires de Pfizer montrent en fait plus de décès dans le groupe « vaccin » que dans le groupe placebo. Cet éléphant n’est pas non plus mentionné dans le rapport américain. Il est donc absurde et contraire aux preuves scientifiques de prétendre que les ‘vaccins’ ont sauvé des millions de vies.”
2°/ Un autre article** de qualité publié par ce même Brownstone Institue “A Critical Analysis of Covid-19 Vaccine Impact Claims“ ,dont l´auteur est Joseph Fairman, analyse de manière scientifique, je pense, la question du bénéfice/risque des vaccins.
Fairman constate que l´affirmation selon laquelle il est clairement établi que les vaccins ont sauvé beaucoup plus de vies qu’ils n’en ont coûté illustre une dangereuse simplification excessive de réalités médicales complexes. Cette affirmation, souvent propagée par les fact- checker et les grands médias, ne tient pas compte des limites fondamentales de notre compréhension actuelle et des failles méthodologiques inhérentes à la plupart des recherches existantes.
Le public mérite une évaluation plus rigoureuse et plus sincère de questions scientifiques aussi complexes…
*1 https://brownstone.org/articles/us-report-on-covid-response-ten-truths-and-an-elephant-family/
**2 https://brownstone.org/articles/a-critical-analysis-of-covid-19-vaccine-impact-claims/
La médecine scientifique ne s’apprend pas en 5 minutes…
Si je devais conseiller un vrai expert vraiment indépendant avec de multiples travaux de recherche scientifique et 50 ans (au minimum) de pratique médicale, je vous adresserais au Dr de Lorgeril, un type que je connais bien, humble et discret et qui a pour priorité de ne faire du mal à personne ; même à ses pires ennemis… qui ne manquent pas ! Oups !
Ah, serait-ce le même que j´ai vu et entendu en live hier soir sur YT.
Vous le connaissez aussi ?
Sympa certes mais il commence à fléchir le pôvre…
J’adore ! Merci……
Voyez la réaction de Marquant…
Mais mon cher Michel, faut-il oublier que dans le spectacle le vrai est un moment du faux ? Ces chers éminences du Congrès sont-ils en dehors du pouvoir ? Sont-ils dépourvus de tous soupçons dans la conduite des affaires américaines ? Ou bien voient-ils venir ce qui demain ne pourra plus être tu ? Toujours le spectacle dénonce-t-il un mensonge passé par un nouveau mensonge ! Qu’y a-t-il aujourd’hui en vue qu’il était bon de dissimuler hier, me paraît être la bonne question ? Une simple nouvelle posture politique pour disqualifier l’équipe précédente ? La mise en place d’un nouveau récit, oracle d’un nouveau dogme ? Le propre du spectacle est de toujours se renouveler en n’hésitant pas à sacrifier ses alliés d’hier au profit de ceux d’aujourd’hui et toujours de séduire cette masse aveugle de spectateurs béats. Toujours, ce qui ne peut plus être caché doit être alors dénoncé avec la plus grande indignation !
Merci. Bien sûr !
Vous dites : « Le propre du spectacle est de toujours se renouveler en n’hésitant pas à sacrifier ses alliés d’hier… »
Certes, mais que va-t-il pondre cette fois-ci que nous pourrions peut-être détourner à notre profit ?
Il faut s’attendre à ce que les enragés de la « vaccination » ARN résistent.
Témoin le bla bla balancé hier encore par l’inénarrable Institut Pasteur pour tenter à toutes forces de prétendre que le confinement et les « vaccins » ARN ont été efficaces.
A la manœuvre évidemment le révérend Cauchemez, père de la modélisation déterministe vaccinale Manu-pasteurisée.
Aujourd’hui ça donne ça :
https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/lecons-crise-covid-agir-tot-identifier-vite-surveiller-impact-mieux-proteger
Et hier ça donnait ça :
https://basta-covid.fr/symphonie-pasteurale/
Le problème des experts de l’Institut Pasteur – à l’image de leur modèle de l’Imperial College dont Cauchemez est issu – est qu’ils ne comprennent pas plus la médecine que la médecine scientifique.
N’ayant jamais conçu, conduit ou analysé un essai clinique, ils ne comprennent pas et persistent à penser (choupette !) qu’on peut évaluer l’efficacité d’un produit de santé autrement que par un essai clinique.
Ils ne comprennent pas les faiblesses de toute étude rétrospective. Ce qui n’est pas étonnant puisqu’ils ne savent pas faire autre chose…
Pour essayer de « faire sérieux », ils nous « balancent » des équations visant à contrôler les biais possibles…
Bon, je m’arrête ; ils me font pitié !
Cette étude est d’une qualité affligeante. Elle compare des poires et des bananes puis ajoute de la sauce non démontrée pour aboutir à une conclusion sans nuances et pré-determinée.
Car il ne suffit pas de standardiser l’âge et le sexe pour pouvoir comparer ces 13 pays. D’autre part si, comme elle le constate, la surmortalité provient essentiellement de la population âgée de plus de 80 ans, une stratification de l’efficacité des ces mesures selon l’âge devenait obligatoire pour essayer d’apprendre quelque chose d’utile (par exemple que des mesures ciblées sont plus efficaces).
De plus, les quelques covariables qui sont identifiées (densité de population, climat, etc) et ont un impact ne sont pas reprises dans la conclusion. Bref, on pourrait noircir des pages à détailler les biais et les erreurs.
Rappelons que les deux seuls critères retenus pour comparer les pays sont la surmortalité et le PIB (je ne commenterai pas sur ce point car là on frise le ridicule quand on sait que la France à creusé une dette de 500 milliards avec le « quoi qu’il en coûte » et que cela ne fait pas partie de l’analyse).
En fait, la seule chose que cette étude démontre, c’est que la surmortalité durant les deux premières vagues est liée à l’engorgement du système de santé et qu’il faut donc agir très tôt.
Mais l’étude ne fait aucune analyse détaillée sur le type de mesures sanitaire utilisées par les pays mais le simple que des mesures (NPI) étaient en place rapidement.
Donc, par exemple, la France qui a opté pour un confinement dur avec interdiction de sortir sans raisons est comparée à la Suisse ou il n’y eu qu’un semi-confinement de courte durée sans couvre-feu qui permettait de se déplacer librement.
Car chaque pays a implanté ses mesures différement et que l’aspect socio-culturel est fondamental. Une comparaison est donc impossible.
En fait, la seule chose utile que cette étude démontre implicitement, c’est que le pass vaccinal a été une hérésie. En effet, il a permis a la France un bon taux de vaccination chez les jeunes mais parmi les pires chez les seniors. Donc les jeunes se faisaient vacciner pour avoir le pass pour sortir ou aller bosser et les vieux n’en avaient pas besoin car ils restaient chez eux. Ils se faisaient ensuite contaminer par les jeunes qui se croyaient protégés par la vaccination. C’est beau la science !
Mais finissons la démolition avec le principe de l’arroseur-arrosé: cette étude ne fait qu’établir une corrélation entre surmortalité et le fait de prendre des mesures. Et qu’est ce qu’on a toujours dit aux études qui font des corrélations (vaccin-effet secondaire ou vaccin-surmortalité) et dont les résulats ne plaisent pas ?
Corrélation n’égale pas causalité, donc cette étude ne démontre rien. Alors, donc, hop, poubelle !
Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous écrivez : « cette étude ne démontre rien ».
Au contraire, elle démontre la nullité de auteurs, des reviewers et enfin des éditeurs de la revue…
Sont-ils menteurs simplement comme les fonctionnaires du pentagone ?