Omicron, ses variants, le Portugal et nous !

Depuis quelques jours, les experts omicroniens s’affolent à nouveau nous promettant un été de malheur si nous ne réagissons pas à la nouvelle vague épidémique meurtrière qui déferle sur nos contrées du fait de variants omicroniens inattendus.

Et les experts d’annoncer que ses variants seraient particulièrement pernicieux car capables d’esquiver nos défenses immunitaires contre la COVID-19, les naturelles comme les vaccinales.

Ses analyses sont mal documentées, évidemment, mais c’est une façon de dire (sans le dire vraiment) que décidément les campagnes de vaccination antérieures ont été peu efficaces et qu’il faut d’urgence injecter leur 5ème dose aux fragiles et aux volontaires.

D’autres, encore plus drôles, nous disent qu’il vaut mieux attendre les nouveaux vaccins promis par les industriels de l’ARN messager qui seraient destinés spécifiquement à vaincre omicron.

Tous annoncent l’impérieuse nécessité de rétablir les mesures dites barrières.

Faut-il s’affoler comme eux ?

Rappelons que les affolements initiaux (dès l’hiver 2020) furent générés non par la réelle gravité des cas enregistrés (un peu quand même) mais surtout par l’inconcevable incapacité du système de soins à traiter dignement les malades !

Or, et c’est la première partie du raisonnement aujourd’hui, le système de soins en ce bel été 2022 est dans un état encore plus calamiteux que pendant l’hiver 2020.

De nombreux hôpitaux (y compris universitaires) se déclarent incapables d’assurer les services d’urgence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Faisons une première observation : depuis l’hiver 2020, rien de sérieux n’a été entrepris pour empêcher la situation de l’été 2022 qui s’est inéluctablement dégradée.

Deuxième observation : les gouvernants actuels sont incapables de gérer cette situation ; qu’ils ont eux-mêmes crée.

Troisième observation : pourquoi un soignant écœuré (et démissionnaire) reviendrait travailler dans les conditions antérieures si des sociétés d’intérim lui proposent des salaires mirobolants et des horaires adaptés à ses impératifs personnels, notamment familiaux.
Même raisonnement pour un nouveau diplômé…

Quatrième observation : la solution des gouvernants en cas de sérieuse reprise épidémique serait la réquisition de ces personnels soignants récalcitrants : la police viendrait chercher les infirmières à la maison pour les forcer… Ce ne serait pas la première entorse aux libertés fondamentales pendant la COVID-19.

Cela étant dit, devons-nous craindre une reprise épidémique catastrophique ?

Comment raisonner quand on n’est pas un prophète ou une prophétesse (de malheur) ?

Si on a été attentif à l’évolution de la pandémie en Europe (nous ne sommes pas nombreux à vivre chroniquement les yeux ouverts), il n’aura pas échappé qu’au moins un pays nous a devancé sur le chemin de l’affrontement aux variants d’Omicron ; c’est le Portugal !

Les experts portugais ont été en effet les premiers (en Février-Mars) à annoncer une résurgence de la pandémie en relation avec l’apparition de variants d’Omicron.
Je note que le Portugal est un pays de très forte vaccination antiCOVID sans jamais de réelle résistance.

On va donc se concentrer sur la situation portugaise car ce sont nos voisins et cousins et il y a peu de chance que nous vivions quelque chose de très différent de ce qu’ils ont vécu.

Voyons les chiffres, incidence et mortalité, les deux en même temps pour une fois puisque nous sombrons dans un minable prédictionnisme.

D’abord l’incidence (les nouveaux cas) enregistrée au printemps.

A l’évidence, la « reprise » de printemps au Portugal a fait long feu comme disent les scouts !

Maintenant la mortalité.

A nouveau, il est clair que la reprise est déjà fortement déclinante.

On peut comprendre toutefois qu’il y ait eu au mois de Mai une période d’incertitude ; et donc d’inquiétude…

D’autres pays ont eu des périodes d’incertitude, notamment pendant l’été austral en Afrique du Sud, et l’évolution (comme indiqué ci-dessous) a été comparable à celle du Portugal : rapide déclin ! Pas de pic effrayant au pays où naquirent les variants d’omicron !

Quelles conclusions ?

Sans me prétendre prophète, je pense pouvoir dire :

1) Les variants d’Omicron ne sont pas méchants !

2) Dormez tranquilles, ne changez pas vos projets !

3) Méfiez-vous des gouvernants, notamment des experts patentés qui depuis des mois racontent des idioties ! Ils sont capables de toutes les idioties !

Bon vent à tous les matelots !