Après avoir examiné la situation américaine, que savons-nous de l’état de santé de la population française ?
Pour examiner la situation française, il faut nous contenter du même type de données que celles que nous avons aux États-Unis (voir les messages précédents) tout en acceptant que ces données sont préliminaires et de moins bonne qualité que celles de l’administration américaine.
Dans l’urgence (c’est-à-dire d’une année sur l’autre, les données de 2022 publiées en 2023 par exemple), la seule source à peu près valable en France est l’Institut National de la statistique et des études économique (ou Insee).
Certains démographes en culotte courte critique beaucoup cet Institut ; je ne dirai rien de l’institut car ce n’est pas dans mes compétences professionnelles mais je prendrais quand même les données de l’Insee avec beaucoup de prudence.
D’autant plus que la Direction est nommée par les gouvernants…
Faut pas déplaire !
Le meilleur paramètre pour évaluer la santé d’une population, outre la mortalité et surtout les causes de décès (qui ne sont pas de la compétence de l’Insee), c’est l’espérance de vie.
Attention, c’est un paramètre compliqué à calculer et il ne faut pas trop de précipitation…
Bref, pour les années récentes, l’Insee s’est débrouillé en Février 2023 pour nous donner des chiffres jusqu’à l’année 2022. C’est un miracle de rapidité (par rapport aux années précédentes) et il y aura probablement des corrections.
Voilà un document que tout un chacun peut retrouver. C’est un bilan démographique de l’année 2022.
Nous sommes désormais 68 millions sans compter les clandestins.
Nos experts sont sourcilleux mais pas très rationnels.
On se demande si ce texte a été relu. Voyez comme moi : l’expert nous dit que l’espérance de vie stagne en 2022 et reste inférieure à celle de 2019.
Sauf erreur de ma part, l’espérance de vie en 2022 est semblable à celle de 2021 et les deux années sont inférieures à celle de 2019. On sait que l’année 2020 (1ère année de la pandémie) a été très mauvaise ; ils le disent dans le texte.
Traduction évidente que j’annonçais dans un message précédent : après avoir atteint un plateau, l’espérance de vie en France a commencé à décliner.
Ce phénomène est semblable à ce qui est observé aux USA, en Allemagne et au Royaume-Uni (voir les courbes dans les messages précédents).
Il n’y a pas de miracle français et le paradoxe français (que j’essayais d’expliquer dans les années 1990) est l’ancien temps.
Les explications des experts de l’Insee sont sans intérêt !
Urgent d’aller livrer ces chiffres aux politiciens qui discutent la réforme de la retraite avec comme principal argument que selon leurs experts l’espérance de vie ne cesse pas d’augmenter en France, d’où le déséquilibre attendu (en 2030) du système des retraites à la française…
C’est évidemment faux et je me demande pourquoi les syndicats ne se saisissent pas de ces faits « officiels » en urgence !
Voyons quelques autres chiffres de l’Insee ci-dessous.
Il y a plusieurs informations majeures dans ce tableau de chiffres.
Je commence par la colonne d’extrême droite qui concerne la mortalité infantile, un autre indicateur de la santé d’une population.
La tendance est « à la hausse ».
C’est un mauvais signe et renforce les données d’espérance de vie qui nous disent que la santé des français se dégrade !
Les deux autres sections concernent (séparément les hommes et les femmes) l’espérance de vie à la naissance (colonnes 0 an).
Ces données confirment ce que je disais auparavant : vous faites la moyenne des années 2017, 2018 et 2019 (avant la pandémie) et vous comparez avec la moyenne des années 2020, 2021 et 2022 et vous constatez le déclin. Vous pouvez faire des calculs (simples) autrement mais vous arriverez aux mêmes résultats.
Ce déclin est lent mais inéluctable, il n’y aura ps de redressement des courbes d’ici longtemps, comme expliqué dans les messages précédents.
Finalement, nous constatons que vacciner massivement les fragiles (notamment les séniors) en 2021 et 2022 n’a pas permis de rétablir les chiffres d’avant 2020 !
Bon appétit !
je me suis rapproché de syndicalistes de ma connaissance pour évaluer leur connaissance du sujet de l’espérance de vie…je suppute que le manque de « maîtrise » de cette notion (à commencer par la mienne..) dans la population autorise certains politiciens à dire ce qu’ils veulent..
Hélas !
Les idioties de notre statisticien de service (Chaillot) sur l’absence de surmortalité en 2020 en dit long encore sur le niveau de bêtise ambiante.
Je l’ai découverte en 2004 (20 ans déjà !) à propos de la prévention des maladies cardiovasculaires et Jésus m’en a remis une couche avec la médecine des vaccins…
Je n’en veux pas aux jeunes gens qui se sont réveillés en 2020 puisque moi-même j’avais 50 ans quand tout d’un coup (comme Paul sur la route de Damas…).
A contrario, j’avais des raisons pour le retard à l’allumage car il n’y avait pas à l’époque les 20 livres du Dr de Lorgeril…
Bonsoir
Puisque que nous sommes dans l’espérance ou plutôt dans l’espoir de vivre plus longtemps, pourriez vous donner votre avis d’expert concernant les « zones blues » notamment au Costa Rica ou cette moyenne dépasse ce que l’on a l’habitude de voir.
C’est sympa !
J’ai étudié les centenaires d’Okinawa sur place !
J’ai publié une analyse…
J’ai des doutes…
Même chose pour les autres zones bleues : scientifiquement très faible !
Beaucoup de ces zones bleues coïncident avec des régions pauvres, où il est facile d’oublier de déclarer un décès ne serait ce que pour avoir « la pension du défunt ».
Bonjour
Prétendre à l’aide de statistiques prédire une espérance de vie, qui plus est à la virgule près, relève de l’illusion pour ne pas dire de l’escroquerie.
Chaque être humain est génétiquement différent et ses conditions de vie participent grandement à son espoir de vivre vieux ou non. Trop de paramètres et d’aléas sont à prendre en compte pour en tirer des chiffres concluant.
Effectivement l’espérance de vie a progressé au cours des décennies grâce notamment à l’hygiène au sens large, à la mécanisation qui a fortement diminuée la fatigue dans certains métiers et les progrès de la médecine notamment pour le dépistage précoce des maladie et la prise en charge rapide comme pour les accidents cardiovasculaires.
Néanmoins dans le même temps nous avons, consciemment ou pas, modifier notre manière de vivre qui est venue contrarier les gains acquit : stresse de la vie moderne, pollution des grands centres urbains et surtout la malbouffe avec tout les produits transformés.
En bourse on dit que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et pour l’espérance de vie je pense que nous avons atteint un pic au niveau des gains et la courbe ne pourra que fléchir si nous ne prenons pas conscience des risques précités plus haut en croyant que la médecine finira part tout arranger.
Vous êtes bizarre.
Vous écrivez (je vous cite : « Prétendre à l’aide de statistiques prédire une espérance de vie… relève de l’illusion pour ne pas dire de l’escroquerie ».
Pourquoi expliquez-vous (prétendez-vous expliquer) l’évolution de ce paramètre si c’est une escroquerie ?
Vous êtes bizarre.
Bonjour Capitaine
Je me suis sûrement mal exprimé, dans le mot espérance (de vie) il y a le mot espoir et pourtant il y a une grande différence entre les deux. L’espoir est le fait d’attendre quelque chose de meilleur comme vivre plus longtemps, l’espérance est une confiance pure dans l’idée que nous vivrons plus longtemps. Comment peut on écrire qu’une femme née en 2022 a une espérance donc une confiance de vivre jusqu’à 85,2 ans sachant qu’il y a tellement de « si » et que les extrêmes de cette moyenne sont aussi éloignées qu’il y a d »individus ce qui rend le chiffre illusoire.
L’espérance de vie est un notion crée de toute pièce par des statisticiens qui ne sont pas des devins, il serait juste de remplacer le mot « espérance » par « moyenne »
Hum !
Moyenne ?
Pourquoi pas ?
Mais moyenne de quoi ? D’espérance de vie, bien sûr !
Ne vous moquez pas de statisticiens et de leur vocabulaire.
Dans de bonnes mains, c’est très utile !
Pas beaucoup de « bonnes mains » certes !
Avec ces 2 fichiers 2019/2020
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4768339
https://www.insee.fr/fr/statistiques/5419788
J’avais pu faire les calculs suivants :
https://le-pont.le-pic.org/spip.php?article61
La diminution de l’espérance de vie concernait principalement le grand est et la région parisienne, les départements de la Drôme, de l’Ardèche et de l’Isére n’étaient pas concernés .
J’aurais aimé faire le même calcul pour l’année 2021 après l’introduction des « vaccins ». Malheureusement je ne trouve pas le fichier qui va bien sur le site de l’INSEE, son nom a dû changer.
Une chose m’avait paru étrange en 2021 et c’est un euphémisme :
https://le-pont.le-pic.org/spip.php?article62
Merci de ces commentaires.
Cela dit (peut-être n’ai-je pas été assez clair), je n’ai pas une confiance aveugle dans les données (préliminaires) de l’Insee. Il y aura des corrections !
On peut toutefois acquérir une idée générale. Je n’irais pas jusqu’à analyser les chiffres régions par région ou département par département.
La situation « nationale » va probablement s’homogénéiser dans les années qui viennent.
Comme je l’ai déjà écrit, l’espérance de vie est un paramètre à forte inertie : ce que nous voyons aujourd’hui (cette année) est le résultat de tendances lourdes (plusieurs décennies). Peu d’espoir qu’il y ait une précoce inversion des tendances…