Nouvelles recommandations pour la prévention des maladies cardiovasculaires aux USA : Attention, rigolo !
Comme on pouvait s’y attendre, nous voyons ces jours-ci les derniers-feux (espérons-le) de la propagande en faveur des statines.
Juste avant la prochaine grande bataille, celle qui voudra imposer les anticholestérol injectables … (Voir mon précédent billet).
Quelle que soit la façon dont on le prenne [j’adore les réactions des internautes, y compris médecins, américains], ces nouvelles recommandations font rire plutôt qu’autre chose, et c’est déjà un progrès considérable par rapport à la publication des précédentes recommandations en 2002 qui étaient reçues quasi religieusement par la corporation.
Bon, les médias français, fidèles à leur indicible médiocrité, continuent à jouer aux grands savants, sur la 5 et ailleurs, mais on aurait tort de se moquer des américains, on a les mêmes chez nous, peut-être en pire ; il faudra que je raconte les dernières mésaventures d’un autre avatar des médicaments visant les lipides [ceux qui veulent bricoler la phospholipase A2] où certains cardiologues parisiens (au Nord) sont très impliqués … et doivent broyer du noir ces jours-ci vu les arrêts prématurés de deux essais testant ces médicaments inutiles ; et probablement toxiques, comme l’indiquent les arrêts prématurés des essais. Mais, ne nous faisons pas de souci, ils ont d’autres arcs pour leurs flèches …
Bonne nouvelle quand même : les dernières recommandations ont érigé la diète méditerranéenne comme mesures diététiques de référence pour protéger le système cardiovasculaire.
Je n’y crois pas !
Encore dernièrement, je bataillais durement avec deux experts-arbitres [on dit referees in English] américains pour la publication d’un article paru (à paraître) dans Curr Atheroscler Rep (2013 Dec;15(12):370) sur la diète méditerranéenne qu’ils refusaient de voir supérieure à une diète pauvre en gras (Low fat diet).
C’est la première fois que l’American Heart Association (AHA) admet la supériorité de la diète méditerranéenne ; et nous sommes presque en 2014 ; nous avons publié notre premier rapport sur la Lyon Diet Heart Study (analyse intermédiaire) en 1994.
Comptons ensemble : il aura donc fallu 20 ans pour leur ouvrir les yeux … en l’absence de conflit d’intérêt ou autre effet de compétition.
Il leur faudra sans doute le double pour admettre que le cholestérol est innocent …
bonjour,
j’ai 4 g de cholestérol dit » de famille ». c’est à dire hypercholestérolémie familiale. Plus de 10 ans de statine et stop le malaise. je me sens beaucoup mieux sans. J’ai 51 ans, je ne fume plus depuis quelques années, je mange méditerranéen, je marche, je me sens bien et en pleine forme… mais tout le monde à peur autour de moi et moi je m’interroge avec quelques inquiétudes.Que faire? j’aimerais voir un cardiologue comme vous pour en parler sérieusement.
D’avance merci
mClaude
Je ne peux malheureusement donner l’adresse d’un cardiologue qui connaisse vraiment la question du cholestérol dit « familial » (ou HF) … et qui fasse autre chose que vous prescrire une statine en urgence et à fortes doses.
HF vraiment ? Il faudrait vérifier.
4 gr ce n’est pas bien méchant. Et 51 années sans problème suggèrent que vous avez une HF bénigne. Ce qu’il faudrait vérifier aussi.
Pour le moment, il me parait indispensable que vous lisiez nos écrits sur ces questions, d’abord « cholestérol, mensonges et propagande » d’abord puis « Prévenir l’infarctus et l’AVC » et enfin « Dites à votre médecin … ».
Une fois tout ça bien assimilé, vous me direz si vous avez d’autres questions …
Bon vent, matelot !
Bonjour,
Fumeur, bon mangeur, faux calme et supportant le rythme de la vie parisienne, j’ai fait un « syndrome coronarien aigu asymptomatique » à 44 ans.
Après la pose d’un seul stent (actif), j’ai été mis sous plavix (1 an), bétabloquant (à vie), aspirine (à vie), statine 20 mg (à vie) et fibrate (à vie). J’ai arrêté de fumer d’un coup et me suis mis à courir au moins 20 km par semaine.
Pendant, 3 ans, sans vraiment me poser de question, j’ai suivi mon traitement en bon élève et j’ai adapté mon régime alimentaire. Mes analyses étaient « satisfaisantes » avec une baisse du LDL et une hausse légère du HDL.
Pendant 3 ans j’ai néanmoins supporté : douleurs articulaires et musculaires, crampes nocturnes et diurnes, capsulite à l’épaule droite, sautes fréquentes d’humeur, fatigue permanente, déclenchement d’une mycose … et j’en passe.
Il y a 4 mois et 8 mois après la sortie du livre de Philippe Even, lors d’une visite de contrôle, je demande son avis au cardiologue qui me suit. Je sens un agacement instantané. J’insiste et n’obtient comme réponse qu’une photocopie recto-verso d’un communiqué de la fédération (ou société) de cardiologie qui explique tout le bien qu’elle pense des statines au recto, et, au verso, le témoignage d’un ou deux médecins qui font de même… Le communiqué en question avait dû être publié en réponse à la sortie du livre d’Even. Je me permets d’insister à nouveau et abandonne l’espoir d’avoir une discussion apaisée avec ce cardiologue qui finit par traiter Even et de Lorgeril d’assassins…
Depuis cette consultation et après avoir parcouru et détaillé ses arguments, j’ai décidé de faire confiance au professeur de Lorgeril. Depuis 4 mois, je ne prends plus les statines (Crestor que j’avais réussi à faire descendre à 5 mg) et les fibrates (Ezetrol). Depuis cet arrêt et progressivement, mes douleurs musculaires et articulaires disparaissent (excepté la capsulite à l’épaule), je suis plus calme, moins stressé, je ne me sens plus fatigué, je dors mieux, n’ai plus de crampes et je cours avec plaisir (sous statines et fibrates je souffrais le martyr en courant).
Mes dernières analyses de sang n’étaient « pas bonnes » concernant mon cholestérol (2,8), depuis, pour limter les triglycérides, j’ai vraiment baissé les graisses animales, j’ai presque arrêté le fromage, je mange davantage de fruits, légumes (des pommes ! surtout…) et poisson… Je continue de courir au moins 20 km / semaine les samedis et dimanche sauf en période de vacances où j’essaye de courir 10km par jour.
Je compte, ce mois-ci, demander l’avis de mon médecin généraliste après analyse sanguine. J’ai cessé de consulter mon cardiologue en ville.
C’est salvateur, parfois, de faire confiance aux assasins !
Merci à vous.
Erwann
Vous avez fait un premier pas. Bravo !
Il faut faire le second, vite, c’est celui-là qui peut vous sauver la vie : lisez en toute urgence « Prévenir l’infarctus et l’AVC » du même auteur que ces lignes …
Vite !
Si vous n’avez pas le sou, volez-le (plutôt qu’hari-Kiri !), ou commandez-le par votre bibliothèque municipale …
Bonjour docteur et erwannk,
j’ai lu avec bonheur votre livre; malgré tout, s’agissant du sport, il y a encore quelques questions que je me pose. Je sais que ce n’est pas votre domaine de compétence en tant que tel, mais je tente ma chance en pensant bien qu’il y a une césure entre le monde médical qui s’intéresse à la santé sans forcément connaître bien le sport et le monde sportif qui connait le sport mais ne s’intéresse qu à la « performance » et pas assez à la « santé » et au « plaisir ».
Voilà, pour ce qui me concerne, cela fait 8 ans que je fais du sport. Je pratique 3 fois par semaines : je fais 12km à mon rythme en 1h05 à chaque fois. Ce rythme de 3 fois par semaines me paraît équilibré pour répartir le bien-être que l’on gagne sur l’ensemble de la semaine en faisant du sport tout les 2-3 jours . Quand j’ai commencé à il y a 8 ans, j’ai commencé avec 25 minutes. Le fait est que régulièrement on a besoin « d’augmenter la dose » (pardon pour le vocable..) pour continuer de se sentir bien. Je dis cela en précisant que cette augmentation se fait « naturellement ». Tous les sportifs comprendrons bien ce que je veux dire. Les questions que je me pose sont liées au fait, comme vous le soulignez dans votre livre, de devoir maintenir une activité physique pendant 20 ou 30 ans. Au stade où j’en suis, il est clair que je ne vais pas pouvoir « augmenter la dose » indéfiniment et me retrouver à 2 heures par séances ou rajouter une 4eme séance par semaine car les questions de planning peuvent finir par se poser. Je précise aussi, et c’est tout le bénéfice de l’opération en termes cardio-vasculaires, en tous cas je l’imagine, que là où avant l’effort me conduisait à avoir un rythme cardiaque de 130 il est maintenant à 115-110 battements par minute et que, d’une manière générale, il faut beaucoup plus d’efforts pour vraiment « tirer sur la corde » et qu’après l’effort le repos se trouve plus rapidement qu’avant. Bref, la machine s’est « musclée ». Seulement, voilà, je’ m’interroge sur la suite du chemin : je vais avoir besoin « naturellement » d’augmenter la dose mais je ne vais allonger le travail indéfiniment ou rajouter des séances supplémentaires de même intensité à cause d’un planning bien chargé où il a déjà fallu aménager les choses. Donc, voilà, je voulais avoir votre avis, docteur, sur ce que l’on appelle la course en « fractionné » ou « en seuil » qui consiste à courir gentiment voire marcher pendant un laps de temps plus ou moins long puis se mettre à courir avec une certaine intensité pendant un laps de temps plus court. les sportifs disent que ce système (pour les gens déjà bien entrainés, bien sur) conduit à une plus grande résistance physique et à de meilleurs résultats..Que pensez-vous de ce type de course sur le plan cardio-vasculaire? Existe t-il des études sur ce type d’effort fractionné/seuil? Je précise que ma question est exclusivement tournée vers les questions de santé et non de performance. Est-ce que c’est un moyen pour moi d’améliorer encore la résistance du cœur/artères tout en restant dans le laps de temps qui est le mien aujourd’hui sans augmenter la dose ou faut-il que j’en reste pendant 20 ou 30 ans à ce que je fais déjà sachant que le corps s’habitue à un effort trop longtemps identique et que le bénéfice pourrait en être réduit? Merci d’avance si vous avez une idée, docteur, car j’ai toujours été réservé par rapport à ce type de course en termes de santé mais il est vrai que cela pourrait constituer une suite logique pour moi dans le progrès « santé » sans me prendre plus de temps.
Ceci n’est pas une consultation.
Je comprends que vous voulez protéger votre système cardiovasculaire (et bien d’autres choses) et vous avez raison.
Mais l’entrainement du sportif (pas forcément de compétition), c’est autre chose, notamment le fractionné peut être traumatisant, nous ne le conseillons pas …
Qui veut voyager loin ménage sa monture !
C’est à prendre à la lettre dans votre cas et dans la grande majorité des cas !
bonjour,
merci pour cette réponse on ne peut plus claire. J’avais raison d’être méfiant…
bonne journée
Bonsoir Docteur. Bonsoir Jean-Christophe. Encore une foi , Docteur,la justesse de votre conseil m’épate tant elle rejoins ce que je m’apprêtais à dire à notre ami ( s’il me permet de le l’apprécier ainsi dans cette catégorie de commentateurs…). J’allais lui relater ( et je le fais car je pense que c’est exemplaire) l’histoire de ces « Bushmens » d’Afrique du sud, cueilleurs et chasseurs parfois, se nourrissant de larves et de racines mais, comme je l’avais vu dans un documentaire sur « ARTE » je crois, il y quelques temps, se mettent en chasse d’Antilope pour améliorer l’ordinaire et nourrir le clan : A plusieurs et menés par un « vieux » chasseur (la cinquantaine si ma mémoire est bonne) ils repèrent et débusquent leur future proie qui effrayée s’enfuit… Patiemment et pendant plusieurs jours, toujours menés par l’aîné, il courent à petit trop derrière la bête effrayée qui chaque fois qu’elle se tourne, les voit et court comme une » dératée » pour leur échapper. Enfin, à un moment, exténuée et sans doute désemparée de voir ce petit bonhomme toujours là, avec son petit trot, elle ne peut plus bouger et se laisse abattre par l’homme qui d’ailleurs lui demande pardon de prendre sa vie… La morale de cette histoire :
1/ Qui veut voyager loin se ménage ( sur tout à pieds nus) et rien ne sert de courir comme un dératé si c’est pour s’épuiser…
2/ Croyez vous que cet homme, sage parmi les siens, se soit posé la question de savoir si dans vingt ou trente ans il devra courir plus vite. Il fait son temps (« Carpe diem » comme disait les romains).
Enfin, je crois qu’il est bon de se tester de temps en temps, mais on n’est pas des professionnels des sports d’endurance ou de vitesse, alors si on est capable de s’améliorer raisonnablement sinon de se maintenir lorsqu’on a atteint comme vous un bon niveau tout en ayant comme moi un cœur en vrac….’ mais pas trop) il faut éviter de tenter le diable tout le temps. C’est contre productif comme disent les modernes.
Quant au fractionné, la seule chose d’intelligente que m’a dit mon ancien cardiologue ( coureur de marathon et qui pratiquait ce système) c’est de ne pas en faire, de me contenter de progresser lentement pour rééduquer mon « palpitant ». ce que j’ai fait avec un bon bénéfice pour ma santé malgré quelques problèmes d’épine calcanéènne…(Mon poids, hélas). Bonne soirée et encore bonne Année.
Depuis plus de 15 ans j’ai arrêté la cigarette mais j’ai changé mon addiction par une autre hélas … la gomme à mâcher nicorette 2 mg !!!! Tout est à refaire pour moi !
Chocolat noir je vous dis, à 85 % si possible, au dessus c’est immangeable, trop amer. Bon appétit, profitez des fêtes.
cela fait 25 ans que j’ai monté ma première journée de Conférence sur le tabac à l’Assistance publique.
Le mot de la fin était: « la seule cigarette qui soit sans danger c’est celle que l’on ne fume pas ».
Je peux ajouter que le vrai danger de la cigarette c’est l’Industrie du tabac qui oblige les jeunes à fumer comme les pédophiles obligent les mineurs à l’acte sexuel et ils n’ont pas besoin d’aller à la sortie des écoles ils agissent par les images des médias et notamment celles du cinéma sans être inquiétés par qui que ce soit.
Ne pas fumer est aussi et surtout un engagement politique dans la résistance à une Entreprise criminelle qui fait un Holocauste tous les ans.
Je suis d’accord avec vous et sans réserve. Je pense aussi que pour parvenir à mettre fin à la dépendance de la cigarette, il avoir fumé jusqu’au dégoût et aussi à la peur. C’est ce qui m’a permis d’arrêter d’un seul coup et sans être tenté par la cigarette ou la fumée des autres. J’ai supporté sans encombre pendant des années des atmosphères enfumées, des ambiances conviviales propices à la tentation avant que la loi interdise l’usage de la cigarette dans divers lieux; Bien entendu, j’ai subi un tabagisme passif tout aussi dangereux. Actuellement je suis moins tolérant et je ne supporte plus la fumée à laquelle je suis devenu quasiment allergique. Mon petit témoignage qui n’est pas exemplaire en soit mais qui montre qu’on peut arrêter de fumer totalement.
@ Jean-Christophe : Vous me pardonnerez de mettre mon grain de sel, mais j’ai été fumeurs assez jeune, j’ai cessé à 32 ans TOTALEMENT et d’un seul coup : malgré une forte pratique du sport (heureusement…) 25 ans plus tard j’avais une coronaire entièrement bouchée et calcifiée ( Heureusement les collatérales avaient pris le relais… ce qui m’a sauvé d’un infarctus.) Mais sans parler de la dépendance latente à la nicotine comme indiqué par le Dr. De Lorgeril, je vous signale si vous ne le savez déjà, que la combustion, la fumée du tabac contient des isotopes radio actifs cancérigènes! Actuellement on ne sais pas si la première cigarette suffit déjà à induire un cancer ou si c’est l’accumulation qui en est la cause mais c’est comme pour le loto, plus on joue d’argent plus on a de chance que gagner mais là c’est de perdre … sa vie ou sa santé! Bon courage pour cesser de fumer et vous verrez, l’envie de fumer peut vous passer totalement comme pour moi si vous avez réalisé son danger et que vous vous êtes écœuré d’avoir trop fumé.
Bonjour inoxydable, bien sur que je vous pardonne! C’est sympa d’exposer ce que vous avez connu personnellement. Je ne peux pas dire que je sois en désaccord avec vous…Disons que les quelques stigmates de « mauvaise conscience » qu’il me reste dans le mode de vie que j’ai adopté il y quelques années me font penser que vous avez raison..comme certaines études évoquées sur le net. Je sais que je peux rechuter; je sais aussi, d’après ces études que la vitesse à laquelle il est possible de sortir d’un cancer du poumon, par exemple, en est réduite…Je précise que j’ai 43 ans et que j’ai fumé de façon « industrielle » pendant 12 ans (1 paquet) et qu’il y a 7/8 ans de démarrage à quelques cigarettes. Je précise aussi que sur les 35 ans (à la naissance de ma fille), j’ai décidé de remettre de l’ordre dans un mode de vie assez mauvais (tabac, peu de sport, coca cola…) qui m’avait valu déjà assez tôt des triglycérides et un cholestérol assez élevés (je dis cela en sachant maintenant qu’il étaient « innocents » et témoignaient plutôt d’un mode vie délabré; je crois que je suis converti à l’idée).
Seulement voilà, comme je l’indiquais plus haut, étant donné que j’ai accompli une révolution dans mon mode de vie assez tôt, il me faut « durer ». je dirai que ce n’est pas rien que d’éprouver la limite inverse d’un système. Beaucoup de gens modifient leur mode à la suite de graves ennuis. J’ai la chance d’avoir mis de l’ordre tôt avant certaines encombres. Mais inversement, maintenant que cette révolution est accomplie, il me faut tenir les 3 footings par semaine, les séances quotidiennes de méditation, la distance par rapport à certains aliments etc. ET, ma « bonne conscience » me dit, peut-être à tort- c’était là le sens de ma question en fait- vraiment? faut il vraiment être presque « parfait », pendant longtemps, tout le temps ? En réalité, si je compte m’accrocher pour conserver un mode de vie sain, je dois dire que je ne suis pas sur que ce mode de vie se conserve facilement sur 10 ans, 20 ans et je cherche à en saisir les limites. Y a t-il des hauts et des bas mais toujours dans le cadre de ce mode de vie sain? Peut-être que comme dans le tennis, il est plus dur de rester numéro 1 que de le devenir. Au départ, il y a une mentalité de conquérant puis c’est plus dur.Bref..par don je suis très long…Et c’est là que c’est difficile précisément en tous cas pour moi maintenant. Une fois que l’on a accomplis le gros effort puis que l’on fait l’effort de rester à niveau, il faut encore avoir « mauvaise conscience ». En fait, l’idée qu’un cigarette (dans les conditions que j’ai mentionné plus haut) par jour, dans le cadre d’un mode de vie sain, soit nuisible me laisse perplexe. Avec le recul, Je ne peux m’empêcher de trouver cela « terrible » en fait, même si je comprends bien que le message de l’arrêt est tout à fait primordial. Merci de votre témoignage. Prenez mon propos non comme une contradiction mais également comme un témoignage.
Le problème c’est que ce soit un effort.
Ça ne devrait plus l’être, si vous me le permettez. Comme au yoga quand on dépasse sa capacité et qu’on aboutit à une souffrance, quelque chose ne va pas …
On doit être vraiment heureux de sa sobriété volontaire comme dit le Pierre Rabhi …
Vous dites : faut il vraiment être presque « parfait », pendant longtemps, tout le temps ?
Il faut surtout être, je pense, en harmonie avec soi et puis, arrivera ce qui arrivera [mektoub …] et avec notre monde ; et c’est la principale difficulté : comment rester honnête (avec soi) dans un monde profondément malhonnête qui sue la conspiration et le mensonge, où le spectacle et la marchandisation sont les maîtres tout puissants de nos destins … Résister !
Bonsoir,
j’ai dit « effort », j’aurais peut-être mieux fait de dire « discipline » dans ce cas. Il convient de maintenir une discipline. Sur le fond et en théorie, je suis entièrement d’accord avec vous. Malgré tout, j’expérimente autre chose que cette théorie. Si, par exemple, dans les froides soirées d’hiver, lorsque l’on a un coup de moins bien, le soir on se jette sur les dattes et qu’on en avale une 20 taine tous les soirs…(je prends volontairement un exemple peu dramatique et « méditerranéen ») pourquoi pas une trentaine du coup dans d’autres moments ponctuels de « moins bien » comme chacun peu connaître? Du coup où est la limite? est-ce que vous n’avez pas vous-même besoin d’un peu de « discipline « pour rester dans ce cadre du « mode de vie sain ». Vous parlez du yoga. Pour ce qui me concerne, je pratique la méditation depuis 5 ans. Dans cette pratique, il y a de bons moments mais aussi des moments plus durs avec des moments de doutes avec des pensées comme: est-ce que tout cela est utile? est-ce que je pratique correctement? et dans les pratiquants Je pense n’être pas le seul à me poser ces questions. De ce point de vue la question des « limites » (jusqu’où puis-je aller tout en restant dans le cadre?) que j’ai posé notamment au travers du tabac me semble très légitime et il est possible de la poser autrement que de façon théorique, même si, cher docteur, je suis d’accord avec vous sur la nécessaire « harmonie » à trouver. J’en suis précisément là. A la limite, vous répondez mieux que moi à oxydable. C’est au nom de cette harmonie, que je m’octroie cette cigarette (et advienne que pourra..) même si je peux observer, dans un coin de ma tête, un résidu de « mauvaise conscience » tenace. Ceci étant dit, pas de malentendu, je suis très content d’avoir effectué cette révolution et je me sens bien mieux qu’autrefois. Mais, comme il me semble que personne n’évoque cette question, je tenais à témoigner du fait qu’il faut une « discipline » pour « durer »ne serait-ce aussi que parcequ’il y a des drames que chacun peut traverser. Bonne soirée M de lorgeril . NB :je précise que je suis un adepte de la « simplicité » volontaire et que cette « simplicité » est quand même plus facile à obtenir que le sobriété « heureuse »
Merci de ce témoignage et de vos réflexions, j’espère que ça peut aider d’autres qui sont aussi dans l’interrogation.
Nous sommes sur la même ligne, cher ami, et ça me fait plaisir, je me sens moins seul …
Jean-Christophe,
Je ne suis pas certaine, mais Je ne crois pas qu’une seule cigarette par jour depuis 6-7 ans puisse être si dommageable pour vous qui semblez avoir un mode de vie plutôt protecteur. Il est dit que les vitamines C et E empêchent l’oxydation induite par la fumée et protège les microsomes de la dégradation. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10569639.
Attention, je ne veux pas dire que fumer n’est pas dangereux si vous prenez des vitamines. C’est à vous de voir, surtout si le fait de vous priver de cette cigarette journalière devient une souffrance…
Johanne
Désolé, je ne peux laisser passer : il est fortement déconseillé de prendre des comprimés de vitamines antioxydantes quand on est (ou on a été) fumeur …
Bonsoir Docteur et bonsoir Jean Christophe. C’est vrai qu’il faut résister. C’est dur mais les résistants ont semble t’il souvent le dernier mot contre l’adversité ( Voir par Ex. la dernière guerre mondiale…). Mais ce n’est pas vraiment facile d’être toujours sur la défensive face à une addiction comme la cigarette et pour parvenir à la perfection, n’y pensez pas, elle n’est pas de ce monde…. Mais, il arrive parfois, lorsqu’on sait le danger que cette dépendance représente, qu’on puisse ruser avec elle en lui en substituant une autre: Le chocolat, noir de préférence, dont un croquera un carreau lorsque l’envie vous vient. C’est un peu mon cas, je suis gros mangeur de chocolat noir et mon cerveau « dopaminé » s’en porte très bien. Je ne sais pas si c’est cela qui me permet d’être arrivé à oublier complètement la « clope » mais sur mes conseils, ça a marché pour mon frère qui avait cessé plusieurs de fumé et toujours rechuté. Maintenant il croque du chocolat (pas toujours noir…) mais ça marche.
Si j’ai bien compris un article lu il y a deux ou trois ans sur S&V, certaines personnes ont besoin d’excitation, de sensations fortes, sport extrêmes, de drogue ( cigarette, alcool) pour produire la molécule du plaisir dans le cerveau, d’autres n’en ont pas besoin. Il doit y avoir un juste milieu dont je fais peut-être partie, (chocolat noir et sport) je me contente de peu pour être heureux et accorde en ce sens une grande importance aux valeurs familiales.
Donc, sans se retrouver piégé dans une « règle de vie » trop stricte, il est raisonnable, je pense, d’avoir une ligne de vie, de suivre un chemin en évitant les chausses-trappe qui nous feraient replonger et se dire qu’il y a tant d’autres belles choses à voir et à vivre dans ce monde sans être obligé de se complaire dans des plaisirs artificiels.
Faire un bon repas de temps en temps ne fait pas de nous forcément un goinfre ou un obèse, et une vie d’ascèse ce n’est pas une vie non plus…
Bonjour Michel,
J’applique depuis 6-7ans déjà nombre des conseils de david servan schreiber: sport, relaxation, oméga 3 ail etc je découvre avec grand plaisir votre site et je suis entrain de dévorer « prévenir.. » J’ai accompli, me semble t’il la « révolution » que vous préconisez et qui consistait à remettre de l’ordre dans mon mode de vie. Maintenant, il me faut « durer » dans ce système, m’y sentir à l’aise pour évoluer dans son cadre avec des hauts et des bas. Malgré tout, j’aurais aimé un conseil amical (étant bien entendu que ceci n’étant pas une consultation) sur un point précis. Voilà, j’ai été fumeur pendant 20 ans (1 paquet par jour environ) et, comme indiqué plus haut, j’ai accompli une petite révolution qui m’a permis de stabiliser ma consommation de tabac à 1 cigarette par jour depuis 6-7 ans. Je n’ai en effet pas pu arrêter brutalement; il m’a fallu réduire, puis réduire… et je m’en suis gardé une pour fumer les soir au soleil couchant..Je garde à l »esprit malgré tout qu’ayant été « fumeur » je garderai toujours une fragilité qui fait qu’il sera toujours possible de rechuter. Mais, bon, cela fait 7 ans et tout n’a pas été rose dans l’intervalle…je précise de plus que je fume du tabac à rouler bio, sans colorants ou conservateurs. Donc, voilà ma question car il y a des gens qui expliquent, sur la base d’études, qu’une cigarette, c’est encore mauvais, ce qui m’étonne un peu…une cigarette dans le cadre d’un mode de vie sain, est-ce encore dangereux ou n’est-ce qu’un message généraliste sans nuances destiné à faire cesser toute consommation pour la bonne cause?
merci d’avance de votre commentaire
Une cigarette par jour évidemment est une faible toxicité … mais …
… mais le problème est l’addiction latente à la nicotine ; vous êtes sans cesse à risque de rechute si vous n’oubliez pas définitivement la nicotine ; bref, le risque résiduel c’est l’addiction !
Pour info
http://www.theheart.org/fr/article/1595759.do?utm_medium=email&utm_source=20131209_revueMensuelle&utm_campaign=newsletter
Vous aurez noté que cet article signé du 9 décembre a en fait été publié en novembre avant le meeting de l’AHA, c’est bizarre !
Que veulent-ils ?
Qu’ils soient « chamboulés », ces imbéciles, ça ne nous étonne pas; je laisse encore un peu de temps et je reviendrai sur les leçons à tirer de ce « chamboulis » …
Bonjour docteur,
D’après Wikipedia le JAMA est, je cite, « la revue médicale la plus diffusée dans le monde » et la quatrième plus influente (après notamment le New England Journal of Medicine, Nature Medicine et The Lancet) ; donc a priori le JAMA ne semble pas être le premier venu.
Que pensez-vous alors de cet article http://www.theheart.org/fr/article/1599077.do?utm_medium=email&utm_source=20131128_heartwire_fr&utm_campaign=newsletter ? (oui je sais, vous allez dire qu’il ne faut pas lire ces bêtises, etc.)
Je n’ai pas réussi à trouver dans le JAMA lui-même le résumé de la meta analyse dont il est question…
Ma réponse dans ma réponse à JM51 ; pas de plus beau cadeau !
pour ceux qui ont les yeux ouverts, évidemment !
Bonjour,
Les discours tenus avant l’arrivée des statines par Petr Skrabanek, Geoffrey Rose, W.S. Stehens, ou R.L. Smith semblent toujours d’actualité n’est-ce pas?
Sous la plume de P. Skrabanek (vers 1993) on lit « Aux yeux des observateurs impartiaux, qui n’ont pas d’intérêts dans ce marché de la peur, toute cette histoire de cholestérol apparaît comme ‘la plus grosse bourde scientifique du siècle dans le domaine médical’. »
Dans l’article ‘Sick Individuals and Sick Populations’ de G. Rose (1985), un graphique illustre l’absence de différence de risque cardio-vasculaire tant que le cholestérol total ne dépasse pas 2,6 g/l à 60 ans (données selon Framingham).
R.L. Smith démontre que l’hypothèse lipidique est un mythe.
L’histoire ne se répète pas, elle bégaie.
JAMA est l’organe officiel de l’American Medical Association. AHA. Laquelle a participé il me semble à l’élaboration des recommandations en question. Elle défend ses ouailles.
Ce qui compte c’est le contenu des recommandations.
Le fait qu’elle écartent les précédentes, qui étaient coulées dans le platine comme « scientifiquement non fondées » sur des points importants, laisse penser que les nouvelles peuvent aussi se voir jeter dans 2 ans. PAr les mêmes.
PLus encore c’est que les études sur lesquelles elles se fondent sont viciées.
Der rédacteurs en chef de journeaux plus prestigieux encore (New England Journal ofMedicine) ont déka dit le peu de fiabilité des études publiées de nos jours , Marcia Angell notamment a écrit (Angell M, New York Review of Books, January 19, 2009.)
“ It is simply no longer possible to believe much of the clinical research that is published, or to rely on the judgement of trusted physicians or authoritative medical guidelines. I take no pleasure in this conclusion, which I reached slowly and reluctantly over my two decades as an editor of The New England Journal of Medicine.”.
Faut-il vous l’emballer ?
Faut il croire les recommandations ?
Non, pas sur parole.
Il faut vérifier.
C’est pas simple.
Cf :
http://www.bmj.com/content/346/bmj.f3830
http://www.bmj.com/content/347/bmj.f5535
http://ethicalnag.org/2009/11/09/nejm-editor/
D’autre part, la méta analyse en question a entre autre incorporé , en plus de la précédente méta analyse de 2011 (qui disait « les statines en primaire pas d’effet demontré) , l’étude Jupiter. Un modèle de ce qu’il ne faut pas faire en recherche, que même un statinophile de l’hopital Pompidou a qualifié de contre exemple.
Ils insistent !!!!
http://www.theheart.org/fr/article/1599077.do?utm_medium=email&utm_source=20131128_heartwire_fr&utm_campaign=newsletter
Comme dit l’auteur de ce commentaire (lui-même subventionné par l’industrie ; mais assez prudent au demeurant car en France les réactions lors des dernières « idioties » des professeurs parisiens ont été vives …), ces deux articles du JAMA ne sont pas là par pur hasard : nous sommes dans la concertation anticipée, tout est calculé !
Qui a dit que nous étions victimes de la « théorie du complot » ?
Nous avons ici la démonstration d’une connivence, d’un « complotage », d’arrangements entre amis, on peut appeler ça comme on veut, mais ça reste « mensonges et propagande » …
A force de vouloir enfoncer leur clou, ils nous exposent (merci beaucoup !) à quel point il faut se méfier d’eux, y compris de la Cochrane (soit-disant indépendante) association … alors que les auteurs de la truculente méta-analyse Cochrane de 2013 avouent une liste de conflits d’intérêt à faire mourir de jalousie nos dignes professeurs parisiens (et les autres aussi) ; mais au moins aujourd’hui on sait que Cochrane a été acheté par l’industrie selon un processus avoué et connu qui consiste à faire entrer ses ouailles dans les comités dits de consensus et indépendants ; voyez pour la France et l’ANSM (Agence nationale …) : http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/exclusif-pradaxa-et-conflits-d-142400
Si ce n’est toi c’est donc ton (beau)-frère …
Médicaments et sodium…
Sodium et statines ?…
Statines et dépôts calcaires dans les coronaires ?… Y a-t’il un lien à faire ?
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/science/2013/11/27/002-medicaments-sel-dose-maximale.shtml
Désolé de vous dire que ce genre d’étude,quel que soit le problème du sodium dans nos sociétés, n’a ni queue ni tête …
Oubliez ça vite !
source : http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/cholesterol/20131113.OBS5117/cholesterol-ce-qui-va-changer-dans-la-politique-de-sante-americaine.html
Texte :
« ABSENCE DE PREUVE. Selon les rédacteurs des nouvelles recommandations, il n’y a simplement aucune preuve sur la base des essais qu’un traitement anti-cholestérol doive parvenir à une certaine valeur cible de cholestérol sanguin pour être efficace. En d’autres termes, il n’est pas démontré qu’une diminution du risque soit effective si le HDL-cholestérol atteint 0,7 ou 0,9 g/L sous traitement. »
« Nous avons délibéré pendant des années et n’avons pu réussi à établir de preuve solides concernant les valeurs cibles », indique le Dr Neil Stone de la Northwestern University (Chicago). Ce que confirme le Dr Nissen de la Cleveland Clinic (Ohio), estimant au sujet des anciennes recommandations que : « ce n’était pas de la science. Les anciens comités les ont établi à partir de rien ».
Ils nous prennent vraiment pour des débiles, d’un coté , je les cite :
» Les anciens comités les ont établi à partir de rien »
de l’autre , je cite :
« Les statines, qui abaissent le taux de LDL-cholestérol sanguin, devraient maintenant être prescrites à quelque 33 millions d’Américains sans maladie cardiovasculaire qui présentent un risque de 7,5 % ou plus de faire un accident cardiaque ou un AVC dans les 10 prochaines années. Il s’agit là d’un changement important car il était auparavant recommandé de débuter un traitement par statine lorsque le risque à 10 ans était estimé à 20%. »
Alors si ces valeurs cible étaient basées sur rien pourquoi faudrait-il prendre des statines qui sont super efficaces pour une et une seul chose baisser le cholestérol. !!!!!
vraiment impressionnent comme argument scientifique , ils ont même pas honte!
Merci encore Dr. De Lorgeril Michel
Je ne vous le fais pas dire … Nissen, Stone ne vous prennent pas seulement pour des débiles, ils le sont !
Cher Docteur de Lorgeril,
Publié le 17 décembre 2013 sur le site du Huffpost Healthy Living un article au titre particulièrement évocateur: « The American Heart Association — Protecting Industry Not Patients. »
http://www.huffingtonpost.com/martha-rosenberg/health-news_b_4398304.html?ncid=txtlnkusaolp00000592
Les auteurs reprennent avec de nombreux arguments à l’appui la plupart de vos opinions concernant les nouvelles recommendations. Une source de financement non-négligeable de l’AHA dont on entend rarement parler est constituée par les dons reçus de la part des grosses firmes alimentaires pour l’obtention du label « heart check mark », une véritable bénédiction pour un nouveau produit accordée magnanimement par l’AHA.
Merci pour vos inlassables efforts au service de la recherche et de la vérité!
Bon article effectivement !
Rebonjour,
Surprise de taille! Les nouvelles recommendations américaines sur la tension artérielle publiées hier ne préconisent pas des limites inférieures aux précédentes. Bien au contraire: au-dessus de 60 ans les limites passent de 14/9 à 15/9. ( http://www.boston.com/lifestyle/health/blogs/daily-dose/2013/12/18/hypertension-guideline-could-lower-use-blood-pressure-medications/POayoqD5C5aAyy7Q32rkIP/blog.html) Selon l’article, de nombreux spécialistes de l’hypertension saluent le fait que les recommendations sont le fruit d’essais cliniques et que les membres du panel qui ont des liens avec des firmes pharmaceutiques ont été exclus du vote.
Une conclusion qu’on peut tirer des nouvelles guidelines rejoint ce que vous avez expliqué dans vos livres: la modification d’un facteur de risque (ici l’hypertension) par traitement médicamentaire n’implique pas la réduction des risques encourus par le patient ainsi traité. A méditer par l’AHA et alii!
Ayant goute aux statines, simvastatine pravastatine, rosuvastatine, avec les degats que cela m a valu, je suis stente de vous faire une suggestion. C est tout simple. On reunit tous les experts, tous les journalistes specialistes en la matiere et on leur fait tester sur eux memes les produits qu ils recommandent a leurs contemporains .Rien ne vaut l exemple. Comme je suis sur que cela fait beaucoup de monde, on aura un bel echantillon, dont la valeur sera incontestable. Plus on est de fous, plus on rit. Il faut qu ils tiennent deux ans, minimum, voire plus pour les recalcitrants. Le tout serait conduit et surveille par un comite de patients ayant goute aux joies des effets secondaires, la plupart du temps, benins, ( comme ils disent ).Interdiction de quitter l essai en cours de route . A la fin on analyse les degats et apres on discute. A la television et en direct a 8 heures du soir. Je suis volontaire pour faire partie du comite, car apres 8 mois sans statines, j ai retrouve une mobilite, pas parfaite, mais acceptable, ainsi que mes capacites intellectuelles d avant ( meme si ma prose pourrait en faire douter). Merci au Dr de Lorgeril. Je n ai qu un regret c est de ne pas avoir decouvert son site il y a 3 ans.
Dans une récente méta-analyse citée partout et par tous nos délicieux médias, surtout aux USA d’ailleurs, des experts de la Cochrane (une bibliothèque prétendument « intègre ») déclaraient qu’ils n’y avaient pas plus d’effets secondaires chez les patients recevant une statine que chez ceux recevant un placebo et donc que des gens comme vous n’étaient que des plaignards sans doute psychopathes …
Et moi je suis le Roi de Prusse (comme on disait autrefois) virtuellement victime, comme vous le savez, de la théorie du complot …
http://click.newsletter.theheart.org/?qs=41ef7defa70a99a22e7fa8873d7ec1dd35d1e345e2eca051a3be6edcef6d799931124de638417282
notamment les recommandations controversées sur le cholestérol.
Vous ne devriez pas consulter ce site de pseudo-information, téléguidé par l’industrie et tenu de main-de-fer par un cardio-notable à propos duquel je ne dirais rien de plus …
Littéralement, vous perdez votre temps …
Bonjour,
Et bien, il en aura fallu du temps ! Et encore, beaucoup ne seront pas encore informés et il faudra encore du temps.
J’ai reçu votre livre sur la prévention des infarctus et des AVC. Je le trouve passionnant et il est difficile de s’en détacher ; je le trouve très agréable à lire et on y apprend beaucoup de choses passionnantes (j’ai un petit carnet dans lequel je prends quelques notes).
Et puis, j’avoue qu’évoquer l’INSERM car j’ai eu le grand bonheur de travailler dans un service de l’Inserm à Créteil au début de ma jeune carrière (dans la partie administrative où je tapais les futures publication) auprès de personnes très sympathiques que j’admirais beaucoup pour leur simplicité et leur accessibilité. J’aurai aimé poursuivre mais ce n’était qu’un remplacement, hélas.
Je me demande si je ne vais pas le prêter à mon médecin quand je l’aurai terminé (le monde à l’envers ; le patient en sait plus que le praticien). J’ai connu la grande époque où, à 19 ans, on m’a interdit de manger du fromage, du beurre, des avocats, des oléagineux ! Heureusement, la tv et internet m’ont permis de me poser des questions même si j’ai bêtement suivi mon médecin dans sa dernière prescription désastreuse de simvastatine. Plus question de cela maintenant, je décide… car je suis convaincue de vos bons conseils. D’ailleurs, dans votre livre (page 107 de mémoire) vous parlez des facteurs de risque et prenez l’exemple du diabète ; et bien, on m’a donné des médicaments pour faire baisser ma glycémie alors que je n’avais aucun symptôme. Il eut été plus intelligent de me donner des informations utiles pour changer mon mode de vie. Mais, vu que le médecin de l’époque n’en savait rien, il ne risquait pas de m’aider. Je me suis débrouillée seule et j’ai fini par tomber sur le site la nutrition. fr et sur votre blog. Déjà, le professeur Even avait titillé ma curiosité sur l’inefficacité des statines dans l’émission « c’est dans l’air ».
Désormais, je ne consommerai plus jamais de statines et suis donc heureuse de participer au redressement du trou de la sécu ! Je compte poursuivre sur d’autres terrains si c’est possible.
J’ai terminé de visionner, ce matin, l’émission sur le prix des médicaments et alors, là, je n’en reviens pas. Tout cet argent gaspillé, toutes ces magouilles ici et là. C’est écoeurant. Et tout le monde est complice.
Merci à vous de nous ouvrir les yeux.
Bonne journée
Nathalie
J ai également lu avec intérêt les livres de Uffe Ranfskov, mais je pense votre ouvrage « Cholestérol:Mensonges et propagandes » (surtout la nouvelle édition) très rigoureuse du point de vue preuves scientifiques.
En gros les 5 (ou plus)façons de jeter la poudre aux yeux sont:
1) Utiliser les RISQUES RELATIFS plutôt que absolus ( 1décès/1000pts dans le groupe des statines vs 2 dÉcès/1000pts dans le groupe placebo, c est 50% de réduction de la mortalité !!!!!!
2) Utiliser l arrêt prématuré (Études CARDS, LIPID, JUPITER, PROSPER, …) car les statisticiens suivent les »end points » quasiment LIVE (comme les cours boursiers…)lors du déroulement des essais cliniques
3) Utiliser des gens malades (obèsité IMC 28 et plus) et les laisser « malades » durant les essais pour avoir des »end-points ») Étude Woscops, TexCaps, Lipid,…
4) Être »biaisé » car les dosage du bilan lipidique ne sont pas à double insu mais disponibles àux médecins et « pseudo-investigateurs » (Étude MIRACL,
5) Mentir et cacher les résultats contraires: Étude EXCEL (plus de décès sous Lovostatine….), IDEAL, JUPITER, SPARCL,
Avez vous d autres ?
Je vais faire une présentation aux MDs et pharmaciens du CHUM à Montréal, pourriez vous me donner la référence sur votre travail sur le diabète et statines.
Je vous tous les jours en consultation les conséquences désastreuses de cette folie (hémorragies Intracranieenes 2 aux fibrates et statines, décès 2 rhabdomyolise, polyneuropathie,…) c est un désastre médical!!!!!
Paul v Nguyen MD
Médecine Interne et Pharmacologue Clinicien
Centre Hospitalier de Montréal
Montréal, CANADA
Merci bcp,
Bravo Paul, vous me faites plaisir, nous sommes sur la même ligne de raisonnement …
J’ajouterais un point qui est pour moi le principal : nous n’avons pas accès aux données cliniques brutes, même pas les membres des Comités scientifiques (voyez l’étude PLATO) ; ce qui veut dire qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent, cacher ou pas, comme dans les essais avec le Vioxx ou les glitazones … Nous savons qu’ils le font !
Il y a donc quelques cerveaux à Montréal ? Pas à l’ICM, à mon avis !
Je vous envoie notre analyse sur « hypolipémiants et diabète » par e-mail
Bon vent, matelot
en toute humilité et puisque vous êtes lancé sur cette voie, je vous conseille un aperçu mondialisé de la fronde anti-maffia du cholestérol, ce n’est pas un travail scientifique, c’est un travail de journaliste. Dans THINCS ( The International Network of Cholesterol Skeptiks ), Ravnskov regroupe maintenant 100 scientifiques de haut niveau. http://phill443.unblog.fr/
Une des choses les + étonnantes est le PEU de répercussions d’un tel contre pouvoir. Nous en avons déjà bcp parlé ici, la raison en est simple, elle réside dans la puissance de cette maffia qui regroupe non seulement 90% du corpus médical, mai aussi la presse et les politiques.
Autant dire qu’avant de s’engager dans ce combat, il faut bien jauger l’adversaire !
Merci bcp pour vos conseils,
Mais si le général vietnamien Vo Nguyen Giap avait jaugé son adversaire en 1963, il aurait abandonné devant la puissance de feu des Américains….
Chaque patient sauvé de cet hécatombe est un patient de sauvé…
Je suis d’accord !
C’est aussi la philosophie de notre cher « Colibri du dévoué confrère Dr Pierre Rabhi » ; chacun a sa place, et selon ses moyens, doit faire de son mieux …
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre.
Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
(Vers la sobriété heureuse – Ouvrage de Pierre Rabhi)
Bonjour Dr N,
Très inspirée de vous lire, je suis une montréalaise qui travaille actuellement en Haïti. Je serai à Montréal entre le 18 décembre et le 8 janvier prochain. Il serait très important pour moi que je puisse vous rencontrer. J’ai une longue histoire de HF (avec une prise de statine sur plus de 30 ans). Ai arrêté la médication en raison des effets secondaires importants (douleurs musculaires, fatigue, perte de mémoire, etc.) j’ai pris contact avec Dr Lorgeril et lu ses différents ouvrages afin de prendre soins de ma santé d’une manière différente. J’ai adhéré au régime méditerranéen il y a une dizaine d’années, pratique le vélo stationnaire. Je n’ai pas eu d’incidents cardiaques et souhaiterais mettre toutes les chances de mon côté et poursuivre dans cette voie.
Je suis suivie de près au Québec depuis longtemps, mais dans la mesure où vous semblez partager plusieurs idées du Dr Lorgeril, j’aimerais bien pouvoir obtenir une consultation avec vous. Merci de me faire part si vous avez une disponibilité lors de mon passage au Québec. En espérant très sincèrement pouvoir vous rencontrer, merci à l’avance du suivi que vous donnerez à ma demande.
Mais avec grand plaisir, Johanne.
Pnguyen920@aol.com
En principe, je ne laisse passer ni les noms ni les professions ni les adresses des visiteurs …
le Conseil de l’Ordre des Médecins fait attention qu’un Blog ne soit pas une forme déguisée de racolage …
J ai lu vos ouvrages avec beaucoup d intérêt et ai vérifié vos calculs et preuves fournies , elles sont absolument exactes. Une autre aspect de tous ces études sur les statines, c est que même si on dit qu il y a une branche placebo, il est très facile en regardant le profil lipidique du patient de savoir si le patient prend un placebo ou non. Et de faire tous les diagnostiques et traitements selon le niveau de cholesterol trouve , donc biais (et tricheries, tout est permis)
Une douleur thoracique aurait plus de chances d être interprétée comme angor si le LDL C est élevé et comme reflux si LDL C bas (donc probablement sous statine a l étude).
Aimerait discuter en direct avec vous,
PN
Merci de vos vérifications.
Je suis d’accord avec vous concernant l’interprétation d’une douleur thoracique en fonction des LDL.
Mais il y a pire : si un médecin croit vraiment (et en toute sincérité) que la statine protège son patient, quand il doit décider qui aura ou pas une coronarographie (qui sera suivie, pour la moindre sténose d’une angioplastie-stenting), il aura obligatoirement tendance à faire l’examen à ceux qui ont un LDL plutôt haut et sans statine …
Voilà sans doute pourquoi dans tous les essais récents, le seul « endpoint » en faveur des statines a été la revascularisation …
Pour discussion en direct, il est aisé de me trouver !
C est exactement cela que je voulais dire, donc une DRS bâtarde mais avec un LDL C éleve (donc évidemment sous statine, même si c est supposément à double insu) aura plus de chance (ou malchance) d être hospitalisé, diagnostique comme angine instable, cathétérisme et stentee , et voilà le tour est joué : 4 end points d un coup, quelques patients comme ça et tout est dans le sac…..
Tout s explique…..quelle arnaque du siècle!!!
« Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas à sa source », disait Rivarol.
Mais on avance, et dans le bon sens ; contrairement aux autres qui avancent sans réfléchir, ni penser… et en brouillant les pistes.
Voyez, par exemple, depuis combien de temps des voix compétentes s’élèvent dans le désert pour dénoncer les dangers des dépistages. Un nouveau dépistage va peut-être même voir le jour (col de l’utérus, déjà en vigueur dans certaines régions…). Demain, « journée de dépistage national de l’anévrisme de l’aorte abdominale »… On n’arrête pas l’progrès ! La science et la médecine visent, assurément, les bien-portants. :o(
Alors, en attendant, « pour rendre la réalité plus supportable », entretenons en nous « quelques petites folies » (selon Marcel Proust). Comme un p’tit carré de chocolat noir pour nos pauvres neurones, tiens ! ;o)
Le dépistage est une forme de prévention du risque, en l’espèce la découverte de l’anévrisme à un stade où le patient peut être surveillé voire opéré est bénéfique. En effet, dans 80 % des cas, la rupture de l’anévrisme entraîne le décès de la personne qui en est atteinte.
Dépister ne veut pas systématiquement dire soigner inutilement. Dépister le cholestérol à un niveau fixé arbitrairement n’a aucun sens, moins encore si la présence d’un « excès » de cholestérol ne signe pas une maladie. Le dépister pour infliger au patient un traitement aux statines, très efficace mais totalement inutile, n’a donc pas de sens.
Mais ne jetons pas l’opprobre sur tous les dépistages.
Bonjour,
Il y a lieu de s’interroger sur le dépistage en matière de santé. Le dépistage montre de plus en plus ses limites (cancer de la prostate, cancer du sein) en terme de prévention du risque. L’homme n’est pas un rat de laboratoire ou une machine. L’homme ne se réduit pas (encore) à une équation.
Dépistage et prévention, ce n’est pas la même chose. La prévention c’est avant tout le mode de vie.
Cordialement
Dépistage, prévention ?
En théorie, ce devrait être positif en termes de Santé Publique et pour l’individu !
A condition d’être dans de bonnes mains.
C’est quoi des « bonnes mains » ?
Dans une société et une époque où tout est « marchandisé » et source de profits (et par conséquent corrompu pour générer des profits), comment trouver des « bonnes mains » ?
Je ne pense pas tout mélanger. Il n’y a pas besoin d’être médecin, gynécologue ou autre, pour voir les résultats des choses.
Jusque dans les années 70, nous étions dans la pratique médicale curative. Ensuite, nous avons viré dans la pratique médicale « préventive »… Oui, les années 80 furent le début d’une médecine centrée sur les bien-portants ! Il suffit de lire les travaux des Docteurs Peter Gøtzsche, Bernard Junod, Marc Girard, Nicole Delépine, H.G. Welch, et d’autres. Et puis ce site, bien sûr.
« N’importe quel geste médical comporte un potentiel de risques. Multiplier les gestes, avec, à chaque fois, des risques qui ne sont pas négligeables. A la fin, on arrive à un rapport bénéfices/risques inacceptable, avec un bénéfice proche de zéro, et un risque qui ne cesse de s’accroître. » (court extrait d’une récente interview du Docteur Marc Girard à la radio « Ici et Maintenant »). Et je ne parle même pas de la marchandisation lucrative de la santé (les « bonnes mains », bien trouvé :o) La vraie prévention est ailleurs.
D’ailleurs, je ne fais jamais doser mon CHO. Est-ce grave, docteur ? ;o)
« Répétez un mensonge mille fois, il restera un mensonge ; répétez-le dix-mille fois, il deviendra une vérité. » (Joseph Goebbels)
Cher docteur,
Je ne peux m’empêcher de vous poser une petite question qui me trotte dans la tête depuis quelques temps.
Je suis un lecteur assidu de vos livres (pour poser le contexte) et j’ai regardé l’autre jour un reportage sur Envoyé Spécial (France 2) à propos du poisson (principalement d’élevage) et dont la conclusion était : Mangez du poisson sauvage maximum 2 fois par semaine et recommandation de manger le poisson d’élevage avec grande prudence. Ne me satisfaisant pas de ce style de reportage dont le contenu est toujours sensationnaliste, j’ai été faire un tour sur internet car j’étais tout de même un peu « titillé ».
Quelle ne fut pas ma surprise de constater que cette recommandation (à propos du poisson sauvage) était très souvent réitérée : pas plus de 2 fois par semaine à cause des métaux lourds et bien d’autres produits pas très sympathiques. Même l’Anses prescrit ces recommandations.
J’ai bien lu dans votre dernier livre sur l’AVC que je cite de mémoire : « Je ne vois aucune raison de limiter la consommation de poisson etc. »
Que doit-on en penser ? Les niveaux de mercure et autres ont grandement augmenté ces dernières années et je suppose que le poisson pêché aujourd’hui n’est pas le même que celui de l’étude de Lyon et pas le même que celui consommé de façon ancestrale par les méditerranéens…
Une petite réponse serait bienvenue.
De tout cœur avec vous dans votre combat…
Amicalement
Les gros poissons prédateurs (espadons et autres) sont effectivement souvent contaminés, de même désormais que les thons et autres saumons sauvages …
Ce facteur « écologique » a pris de plus en plus d’importance, récemment encore un scandale épouvantable a secoué les « milieux intéressés » au Canada à propos d’une maladie infectieuse des saumons d’élevage …
C’est une autre question que celles soulevées par les élevages norvégiens, mais les deux sont inquiétants …
Comme vous le dites, les médias s’emparent régulièrement de cette problématique ; et nous scientifiques (qu’il s’agisse de la maladie des huitres ou des saumons) sommes fort dépourvus à moins de travailler dans le milieu.
Conseil : manger un peu de poisson, pas trop, les petits plutôt, les gras sont en principe plus contaminés que les maigres, nous vivons une « sale » époque et j’en suis désolé !
Merci beaucoup pour votre réponse.
Je suis moi aussi désolé…
Amicalement
Merci pour cette réponse ; effectivement, j’ai quasiment banni le poisson et autres produits de la mer de mon alimentation alors que j’ai la chance d’habiter en bord de mer où, j’espérais, naïvement (mais c’est ma marque de fabrique de croire d’abord au meilleur) pouvoir consommer du bon poisson. Belle erreur de ma part. Il me reste heureusement la mer à contempler…
Vingt années pour découvrir qu’à midi il fait jour ! Mais rien n’est acquis comme le démontre les nombreuses batailles livrées contre le mésusage des aérosols adrénergiques inhalées. Au cours des années 1970 une première épidémie d’asthmes mortels (sous orciprénaline, isoprenaline, etc) a conduit à retirer du marché la plupart des sympathicomimétiques inhalés avec une contre-indication dans l’asthme, enseignée à la fac de médecine. L’industrie contourne aussitôt l’obstacle en arguant que c’est l’activité alpha mimétique qui tue, donc (magique logique), les bétamimétiques ne tuent pas. Ils sont alors autorisés sur prescription médicale dans la plupart des pays mais sont disponibles sans ordonnance en Nouvelle Zélande où sévit une deuxième épidémie d’asthme mortels gravissime au cours des années 1980 (15 000 décès principalement chez les jeunes) qui cessa le jour où le fenoterol cessa d’être en vente libre. Il s’en suivit un débat rendu interminable par Big Pharma pour ridiculiser tous les praticiens de terrain qui constatent depuis le début l’aggravation de l’asthme sous béta-mimétiques inhalés seuls en continu. La technique utilisée est lourde 1. Aucun cross-over publié mais uniquement des groupes parallèles permettant de masquer l’aggravation d’un individu. 2. Matraquage lors de tous les congrès de pneumologie, méthode du disque rayé, les béta-mimétiques sont innocents. 3. Contre-attaque systématique dans le courrier des lecteurs des revues médicale de prestige : chaque témoignage d’un praticien « mes asthmatiques meurent sous béta+ » était systématiquement publié à côté d’une lettre affirmant le contraire, signée par un médecin rémunéré par l’industrie sans qu’on le sache. Le journal sous-titrant « le débat continue » alors que les faits observés ne laissaient la place à aucun doute ni à aucun débat. Il en aura fallu des morts inutiles avant que les recommandations sur le bon usage des béta-mimétiques (1990 en UK et 1992 aux USA) soient effectivement appliquées en pratique quotidienne !
Merci pour cet excellent témoignage de la bêtise corporatiste … Misère !
Bonjour Docteur,
En essayant de positiver les conclusions des nouvelles recommandations américaines concernant le cholestérol, 2 points majeurs semblent aller dans le sens de vos analyses :
1/ Reconnaissance des bienfaits du régime méditerranéen (vous le soulignez ici dans votre billet)
2 / Abandon des valeurs cibles en « bon » et « mauvais » cholestérol,.
En effet si on en croit les extraits de l’article :
http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/cholesterol/20131113.OBS5117/cholesterol-ce-qui-va-changer-dans-la-politique-de-sante-americaine.html
« ABANDON DES VALEURS CIBLES. Jusqu’à présent, l’objectif d’un traitement était d’atteindre un taux souhaité ou idéal de « bon » cholestérol (comme on appelle improprement le HDL-cholestérol) et de « mauvais » cholestérol (LDL-cholestérol; les recommandations européennes de 2012 préconisent ainsi un taux de LDL-cholestérol inférieur à 0,7g par litre ou sa réduction d’au moins 50% si le risque cardiovasculaire est très élevé). Ces objectifs chiffrés sont désormais abandonnés. « Nous n’avons pas pu établir de preuve solides concernant les valeurs cibles » commente notamment l’un des experts américains. »
On relève dans le même article :
« Nous avons délibéré pendant des années et n’avons pu réussi à établir de preuve solides concernant les valeurs cibles » , indique le Dr Neil Stone de la Northwestern University (Chicago). Ce que confirme le Dr Nissen de la Cleveland Clinic (Ohio), estimant au sujet des anciennes recommandations que : « ce n’était pas de la science. Les anciens comités les ont établi à partir de rien » .
Les 2 points précités me semblent donc être une véritable évolution (pour ne pas dire révolution) par rapport aux dogmes établis depuis des années et notamment « Plus le taux de cholestérol est bas meilleur c’est » …
La suite des recommandations me rend perplexe puisqu’en affirmant que « cibler une valeur du cholestérol n’a pas de sens » on aurait pût s’attendre à ce que cela signifie que prendre des statines (dont le but est justement d’atteindre une cible basse de taux de cholestérol) était inutile or … bien au contraire, suivant ces recommandations, il faudrait doubler le nombre de patients à traiter par des statines… quelque chose doit m’échapper.
Peut-être qu’en ne lisant que les transcriptions françaises je fais une mauvaise interprétation ?
Bien cordialement
Malheureusement, il n’y a rien à interpréter, juste constater qu’il n’y a pas de science derrière toute cette agitation « commerciale ».
Ou plutôt, la science est claire ; quand on sait comment la science (les théories scientifiques) se fait ; notamment en médecine : il n’y a que du vent derrière les gesticulations !
Vous pouvez compter néanmoins sur nos Autorités pour trouver quelque chose là-dedans qui leur permettent de dire qu’ils avaient raison et que … bla bla
n’oublions pas quand même pas ceci (extrait du 1er livre de MDL) :
[- En 2001, l’AHA (American Heart Association) à la suite de nombreux éditoriaux sur cette étude a finalement actualisé ses « recommandations nutritionnelles officielles ».
Force est de constater que ces nouvelles recommandations ressemblent terriblement au régime expérimental « méditerranéen » testé dans l’Etude de Lyon !
Manchette d’un article de l’AHA recommandant l’Etude de Lyon :
AHA Science Advisory
Lyon Diet Heart Study
Benefits of a Mediterranean-Style National Cholesterol Education
Program/American Heart-Association Step I Dietary Pattern
on Cardiovascular Disease ]
C’est vrai !
Mais après ça, ils avaient à nouveau reculé, disant par exemple que le diète méditerranéenne, riche en gras (sic) faisait grossir …
Selon ces imbéciles, il valait mieux être maigre (ou mince) et mort que gros et bien vivant …
C’est un peu bête…
(à moins qu’ils n’aient démontré l’intérêt à faire prendre des médicaments aux morts… ça viendra peut-être un jour !)
Votre dernière phrase est déprimante même si je crois qu’elle est réaliste , il n’empêche.
Dans mon quotidien je « bataille » pour ouvrir les yeux de jeunes confrères . Aujourd’hui j’ai perdu une bataille car un de ces confrères est agacé par mon insistance à lui faire lire des articles de la presse indépendante ( La revue Médecine dans ce cas) . Il n’a pas le temps m’a-t-il dit préférant attendre que ces professeurs changent leurs recommandations.
Il faudra donc attendre 20 ans pour qu’il prenne en compte ce que l’on sait déjà . Misère ………..
faute d’orthographe : « ses professeurs » et non « ces »
J’aime bien le « ces » aussi, ça a du sens aussi … Ici le possessif est peu réaliste, le démonstratif « tous ces professeurs-là » … vous voyez ce que je veux dire ?
Oui, « ces » fait aussi sens , peut être même plus 😉
Et bien tout arrive, si je me souviens bien dans votre livre sur la prévention vous parliez (écriviez?) d’une période de 18 ans pour faire admettre votre explication sur le French Paradox par les Britanniques…..alors si on fait la moyenne, cela nous fait 19 ans. Reste à esperer que l’ecart type soit tres faible pour le cholesterol……