FAUT-IL SE SUPPLEMENTER AVEC DE LA TESTOSTERONE ?
Drôle de question, apparemment, mais d’actualité au moins aux USA
Ceux qui sont familiers de nos ouvrages et de ce blog connaissent déjà la réponse.
Pour les autres, nouveaux arrivants, je fais un bref résumé : la question ressemble un peu à celle des hormones substitutives (THS) de la ménopause. Sauf que …
Sauf que la période de la ménopause est, pour certaines femmes (pas toutes), une presque-castration radicale avec de nombreux symptômes sur plusieurs années ; et on peut comprendre que certaines femmes (et leurs médecins traitants) prennent le risque des complications des THS pour améliorer leur qualité de vie. Quelles complications ?
Essentiellement, complications thrombo-emboliques et cancers, ça n’est pas rien !
Les hommes n’ont rien à dire sur ce sujet, sinon fournir de l’information éventuellement à leurs charmantes compagnes, et aider à raisonner ou, quand il s’agit de leurs conjointes, aider à supporter.
Pour l’andropause, la question est très différente : la castration (la diminution des hormones mâles) est beaucoup plus lente et progressive et aucun symptôme majeur [autre que ceux du vieillissement, inéluctable, il faut s’y faire !] n’apparait ; qui puisse justifier une prise de risque inconsidérée.
Mais voilà, les traitements par testostérone c’est du business avec des commerçants, des imbéciles, et des clients évidemment ; et ce ne sont pas les mêmes.
Du fait de la diminution progressive de la production de testostérone par les testicules (principalement) et des manques tissulaires associés, le cerveau ordonne au foie d’envoyer du cholestérol [le substrat pour la synthèse de testostérone) aux testicules pour qu’ils fassent leur boulot, bien qu’ils soient épuisés …
Tout le monde a compris que je simplifiais le raisonnement …
Et donc, avec l’andropause, le cholestérol sanguin augmente …
Et comme les complications cardiovasculaires surviennent surtout quand on prend de l’âge, c’est-à-dire au moment de l’andropause, de la diminution de la testostérone et de l’augmentation du cholestérol, nos fins experts en cholestérol ont expliqué tout ça à leur manière évidemment … c’est la faute du cholestérol ; et donc ils prescrivent des statines à ces pauvres victimes, faisant croire qu’ils allaient ainsi diminuer leur risque cardiovasculaire … et dans le même temps évidemment, et à cause des statines, ils augmentent tous les signes dû au manque de testostérone, notamment les problèmes musculaires et sexuels qui sont les plus évidents au moment de l’andropause.
Sauf que …
Sauf que beaucoup de victimes ont vite compris que ça ne marchait pas (explications ci-dessus) et se sont tournés vers une supplémentation en testostérone : pommade ou patch essentiellement.
Magnifique : les fonctions sexuelles repartent (Suzanne et Figaro doivent faire très attention …), les muscles reviennent, l’agressivité aussi et le père de Donna Anna court de gros risques …
Pour se détendre, un petit cadeau : http://www.youtube.com/watch?v=6H-gjwa_dPk
Mais encore mieux, avec la testostérone, le cholestérol diminue. Évidemment ! Sauf que …
Sauf que, malgré la diminution du cholestérol, le risque cardiovasculaire augmente ; et on le sait depuis longtemps grâce à des essais cliniques au cours desquels on observe plus de complications cardiovasculaires (et quelques autres méchancetés) chez les patients recevant la testostérone …
Je l’ai écrit dans mes livres : c’est une contradiction majeure insoluble et irrémédiable de la théorie du cholestérol … faut s’y faire !
Et voilà qu’avec plusieurs années de retard, et de façon maladroite (je suis gentil) les autorités américaines viennent de s’en apercevoir et s’en inquiètent …
C’est là : http://www.fda.gov/Drugs/DrugSafety/ucm383904.htm
Pour rien au monde, je ne voudrais donner l’air d’en savoir plus que les autres ou d’être un précurseur : je n’ai rien inventé !
Tout est parfaitement décrit depuis plusieurs années !
Docteur de Lorgeril
J’ai pratiquement terminé votre livre qui m’a fortement intéressé.
Comme je vous ai dit dans un de mes mails que je soufrais d’une insuffisance surrénale et j’ai omis de vous dire hypophysaire et vous m’avez demandé pourquoi je prenais de la testostérone.
Cela fait 50 ans que je prend de la testostérone sous différents noms Pantestone , Androgel ,testim androtardyl. + de la DHEA 25mg
J’ai arrêter les statines qui m’ont fait énormément du mal.
En vous remerciant pour votre générosité.
Poldek
Bonsoir Docteur,
Merci pour votre réponse! Le plaisir du petit verre de vin rouge, bien sûr (aux repas), et j’adore le thé …
Désolé de poster sur cet article de forum qui n’a rien à voir, mais la conversation est fermée sur l’article Om3.
Bonjour docteur,
A propos des compléments alimentaires omega 3, à ma connaissance, la plupart de ces compléments sont sous formes de triglycérides ou pire d’ethyl ester, donc très différents de la forme naturelle phospholipidique et peu (voir pas) bio assimilable. Ceci pourrait en partie expliquer pourquoi la supplémentation n’a pas donné les résultats attendus tels qu’on les retrouve dans les populations intégrants les omega 3 sous forme naturelle (tel qu’au japon).
A connaissance, seule l’huile de krill est sous forme phospholipidique, exceptée la marque Jarrow qui propose des huiles de poissons sous cette forme.
Bien cordialement
Franck
(1) : l’huile extraite du krill, de par sa quasi absence de polluants et la présence naturelle d’astaxanthin, ne subit pas les traitements industriels d’épuration et de conditionnement que doit subir l’huile de poissons.
J’espère que ce message n’a pas pour but de faire la promotion du krill commercial …
Vos informations sur la biodisponibilité des oméga-3 sont inexactes, nous avons nous-mêmes fait les expériences nécessaires au labo pour le vérifier.
Les oméga-3 sous forme de trigly ou d’éthylesters sont très bien absorbés et se retrouvent dans le plasma.
Le seul problème qu’on pourrait évoquer c’est le « éthyl » des éthylesters, point trop n’en faut, peuvent être toxiques quoiqu’il en faille vraiment beaucoup, ce sont toutes des données publiées par d’autres que nous aussi et donc pas de controverse à cet égard …
Bonjour Docteur,
Merci pour votre réponse. Non, non, je ne cherche pas à promouvoir l’huile de krill :-). En fait malgré pas mal de lectures, je n’ai jamais trouvé d’étude comparative sur les différentes formes des suppléments omega 3.
Les omega 3 naturels (dans un poisson) sont sous une forme phospholipidique, les suppléments alimentaires n’ayant pas donnés les résultats attendus, cela aurait pu être une explication.. Donc si je comprends bien, quelque soit la forme des gélules OM3, phospholipidique ou triglycéride, les cellules les utilisent de la même manière et la bio disponibilité est la même? Zut ;-).
Bien cordialement
Franck
L’explication des échecs (relatifs) de essais de supplémentation ont d’autres explications.
Voyez notre article à ce propos : Recent findings on the health effects of omega-3 fatty acids and statins, and their interactions: do statins inhibit omega-3? de Lorgeril M, Salen P, Defaye P, Rabaeus M. BMC Med. 2013 Jan 4;11:5.
Déjà quand j’ai utilisé le terme bio disponible, ce n’était pas exactement ce que je voulais dire car les acides gras trans artificiels sont aussi bio disponibles, malheureusement. Je ne manquerai pas de lire votre article, merci docteur de votre disponibilité.
Bonjour à tous,
Ce qu’il faut bien comprendre quand on parle de testostérone, c’est que seule la testostérone libre, par opposition à celle liée à la protéine de transport SHBG, procure les effets attendus.
Quand on a un certain âge, passé la quarantaine, en cas de supplémentation, peu de testostérone est convertie en testostérone libre (ou bio-disponible) sauf peut-être en début de cure, ce qui explique l’effet coup de fouet, mais rapidement la testostérone va s’attacher à la SHBG et devenir quasi inactive…
Enfin presque, car sous l’effet d’enzymes comme l’aromatase et le 5-alpha-réductase, cette supplémentation de testostérone risque fort de faire flamber des métabolites tels que les oestrogènes (risque de cancer de la prostate selon certaines études) et la DHT (hypertrophie de la prostate quasi garantie sur le long terme). On peut bien essayer d’inhiber les enzymes concernés, cela aura pour mérite de faire baisser les métabolites de la testostérone, donnera un tout petit peu plus de testostérone libre et assurément beaucoup de testostérone liée à la SHBG… Donc peu d’effets, voir des effets contraires, et pas mal de risques.
Ce qu’il faudrait (sous toutes réserves), c’est pouvoir détacher la testostérone liée à la SHBG pour la rendre libre, mais à ma connaissance il n’y a rien qui marche vraiment (bien que certains produits le prétedent).
Dans l’espoir de produits de l’industrie permettant de compenser l’andropause sans « risques », il y a les SARM, pour la plupart encore en phase clinique ou pré-clinique. Retenons quand même que ce que vend de mieux l’industrie pharmacologique, c’est l’espoir J.
Bien à vous tous
Bonjour Docteur,
Une question de gourmand: Je n’aime guère l’huile d’olive, je préfère l’huile de colza. Je suis en prévention secondaire. Puis-je ne consommer QUE de l’huile de colza (bio…), comme graisse alimentaire – je veux dire sans « préjudice », à long terme, par rapport à une alimentation contenant aussi de l’huile d’olive (…et donc, peut-être plus de polyphénols)?
N.B: J’ai bien compris que le mode de vie global comptait seul, et qu’un détail ne suffisait pas pour se protéger contre les maladies cardio-vasculaires…
Bravo, vous avez tout compris !
Vous me faites beaucoup plaisir !
Si vous n’avez pas les polyphénols de l’huile d’olive, vous avez peut-être ceux du verre de rouge …
Ça ne vous empêche pas de manger des olives avec votre « petit » pastis du soir … comme ça vous aurez vos polyphénols des olives !
Ah lalalala ! Mais nooooon ! Mais alors ! Et le sel houlalalala !
Noires ou vertes au fait ?
🙂
Exact ! La diète méditerranéenne est riche en sel, plutôt la « traditionnelle » était riche en sel ; on peut faire mieux aujourd’hui !
Oui mais a partie sérieuse de mon post était : noire ou verte l’olive (en dehors des gouts personnels qui pour moi font préférer les deux…..
Même chose !
Cher docteur de Lorgeril,
J’ai acheter votre livre prévenir l’infarctus
Lors de la lecture j’ai remarqué que vous parlez de Cardegic les problèmes que cela pourrait causer comme diarrhée.
Cela fait six semaines que je subis ce souci après coloscopie qui était négative aucun virus ou similaire j’en arrive a la conclusion que c’est le cardegic qui occasionne ma logorrhée.
Cela fait 4 jours que j’ai arrêté ce médicament il me semble une petite amélioration
Ma question est que de reprendre le même médicament avec accompagné de Ixium ou Mopral serait indiqué?
Merci de me répondre.
L’aspirine est un médicament très toxique (surtout à long terme) avec des effets variables d’un sujet à l’autre mais il provoque des douleurs à l’estomac plutôt que des diarrhées, et rarement verbales …
Un bon médecin ne prescrit jamais un médicament pour « contrer » les effets toxiques d’un autre médicament (sauf cas particuliers), surtout s’il a un médicament alternatif pour remplacer le second (Plavix plutôt que Kardegic) ; voyez ça avec votre médecin traitant !
Merci de me répondre.
Est ce le docteur de Lorgeril qui me répond ?
Concernant le Plavix que vous me conseiller dois je prendre Ixium ou Mopral pour éviter problème d’estomac?
Diarrhée oui Logorrhee fût une erreur de ma part.
J’ai finalement abandonner les statines,
Salutations cordiales.
C’est toujours le Dr de Lorgeril qui répond ; ce n’est pas un site commercial, pas de secrétaire, ce blog nous coûte tu temps et un peu d’argent, mais ne rapporte rien …
Vous devez pouvoir éviter toute protection de votre estomac si vous passez au Plavix. Voyez ça avec votre médecin traitant.
Ceci n’est pas une consultation.
(Les commentaires sur les billets concernant le cancer du sein étant fermés, je poste donc ici)
Je viens d’apprendre que vous allez donner prochainement, dans l’Oise, une conférence sur « La prévention du cancer du sein ».
Chouette de vous voir enfin en Picardie 🙂
Effectivement !
Et nous publions ces jours-ci [dans un grand (le numéro 2) journal médical électronique, donc d’accès libre ; tout le monde pourra en profiter à condition de lire l’anglais ; mais il y a un tableau très facile à comprendre …] un article sur la prévention du cancer du sein que je considère comme notre plus importante contribution scientifique depuis au moins 10 ans !
Vous pourriez dire, et certains le diront, que je me mêle de ce qui ne me regarde pas.
Que vient faire un cardiologue et nutritionniste sur le terrain « privilégié » des experts du cancer et/ou du sein ?
Voudrait-il faire la leçon ?
Bon Dieu, je vais encore me faire quelques ennemis !
Peu importe !
Notre découverte récente [que nous présentons pour le moment de façon minimaliste], c’est que la prévention du cancer du sein passe par les mêmes voies du mode de vie que la prévention des maladies cardiovasculaires, et ça crève les yeux !
Désolé que nous soyons les premiers à le dire ; mais ce n’est pas pour ça qu’on ne le dira pas !
Merci de ces précisions 🙂
Et ravie d’être parmi les premières à vous entendre sur le sujet !
Mais où et quand a lieu cette conférence sur « La prévention du cancer du sein »?
A Senlis le 17 mars !
Pour plus d’info : tissmail60@gmail.com
En réponse à Inoxydable :
Oui, Monsieur Poniatowsky est entré dans le Gouvernement Messmer en 1973 comme Ministre de la Santé jusqu’à ce que VGE le nomme Ministre de l’intérieur en 1974
Ça nous rappelle le « bon » temps où des vraies compétences géraient nos affaires, dans la plus grande opacité …
Finalement, « tout change, mais rien ne bouge » ; ça doit exister quelque part cette citation …
« Il faut que tout change, pour que rien ne bouge. »
http://leblogajean.hautetfort.com/archive/2010/05/16/il-faut-que-tout-change-pour-que-rien-ne-bouge.html
Ce sont des « réflexions personnelles et philosophiques »…
Sinon, je connais celle-ci : « Tout passe et rien ne demeure. » (Héraclite)
Cette phrase, pour en garder le sens au vous en avez donné, a été employée en article critique pour présenter quelques voitures de Luxe, (AUDI BMW…) il y a quelques années, ou pour d’autres relatifs à Internet et elle estsuivie parfois de « Mais ça c’était avant ». Ca se trouve su le Net.
@ cassino
La DHEA est une hormone endogène : pas besoin de prendre des suppléments pour en avoir – éventuellement – en excès , et donc risquer de produire un cancer .
Cancer agressif ou cancer latent , il est trop tard pour faire un choix ( DHEA ou pas DHEA ) quand la » bestiole » est là …..
Bonjour, votre ouvrage Oméga-3 mode d’emploi : Une nouvelle médecine nutritionnelle est il une réédition augmentée avec des nouveautés du livre Le pouvoir des omégas 3 ? Merci a vous!
Un peu différent dans la présentation, mais rien de nouveau sur le fond …
Pourtant, avec toutes les balivernes qu’on entend …, mais ce sera dans notre prochain livre en français, probablement en fin d’été …
J’aimerai avoir une opinion du Dr Lorgeril.
J’ai 81 ans Je prend 25mg de DHEA par jour depuis des années.
Je prend aussi de la testostérone pour une insuffisance surrénale + 87/50 du Levothyrox par jour, ainsi que 20 mg de la hydrocortisone.
J’ai du arrêter les statines que j’ai pris pendant plus de 30 ans qui m’ont détruit,
par soit des crampes dans les cuisses qui sont intolérables,ou des démangeaisons pendant la période d’hiver,ainsi que des problèmes musculaires et cervicales.
Que préconisez vous pour une diminution de mon cholestérol ?
D’après vos écrits concernant le cholestérol, cela n’a pas autant d’importance??
Merci de me répondre, par mail.
Poldek
J’ai bien peur que 30 ans de statines vous aient provoqué plus que des problèmes de muscles et de démangeaisons.
Mais je ne peux en dire plus à titre individuel sur un blog qui n’est pas un lieu de consultation.
je suis un peu étonné qu’on vous donne de la testostérone pour une insuffisance surrénale, il faudrait revoir ça avec votre médecin traitant ; il a sans doute d’autres intentions …
S’il-vous-plait, oubliez votre cholestérol, laissez-le tranquille, votre espérance de vie est proportionnelle à son niveau : plus il est haut, mieux c’est pour vous, de belles études (récentes) l’ont montré, si votre médecin en doute, dites-lui de m’appeler !
Bon vent, matelot !
Bonjour , à quelles études récentes faites vous reference ?
(espérance de vie est proportionnelle à son niveau : plus il est haut, mieux c’est pour vous, de belles études (récentes) l’ont montré,)
Les études récentes auxquelles je me réfère dans le billet sont celles qui ont « affolées » la FDA ; vous n’avez pas besoin de moi pour les retrouver.
Vous trouverez d’autres références, notamment celle d’un essai clinique randomisé (publié dans le NEJM) interrompu rapidement du fait de la surmortalité, dans notre livre « Prévenir l’infarctus » !
Merci de me citer les belles études récentes qui montrent une corrélation positive entre le niveau de testostérone et l’espérance de vie, si j’ai bien compris votre message ; ainsi tout le monde en profitera ; ainsi que de nos commentaires respectifs … si vous allez jusqu’au bout de votre démarche !
Non non ,
je ne pense ni n’espère ni ne me pose la question de corrélation positive entre le niveau de testostérone et l’espérance de vie. Il y a malentendu.
Quant à trouver les références récentes dont vous parlez, ce que j’ai trouvé n’est sans doute pas ce dont vous parlez. Pas évident de les trouver dans la meule de foin.
Newson RS, Felix JF, Heeringa J, Hofman A, Witteman JC, Tiemeier H.
Association between serum cholesterol and noncardiovascular mortality in older
age. J Am Geriatr Soc. 2011 Oct;59(10):1779-85.
Markaki I, Nilsson U, Kostulas K, Sjöstrand C. High Cholesterol Levels Are
Associated with Improved Long-term Survival after Acute Ischemic Stroke. J Stroke
Cerebrovasc Dis. 2014 Jan;23(1):e47-53. doi:
10.1016/j.jstrokecerebrovasdis.2013.08.009. Epub 2013 Oct 6. PubMed PMID:
24103674.
Lai YT, Hsieh CL, Lee HP, Pan SL. Are higher total serum cholesterol levels
associated with better long-term motor function after ischemic stroke? Nutr
Neurosci. 2012 May 29.
Bathum L, Depont Christensen R, Engers Pedersen L, Lyngsie Pedersen P, Larsen
J, Nexøe J. Association of lipoprotein levels with mortality in subjects aged 50
+ without previous diabetes or cardiovascular disease: a population-based
register study. Scand J Prim Health Care. 2013 Sep;31(3):172-80.
SI vous me donniez des éléments des titres…
Je ne comprends pas très bien ce que vous voulez.
La principale référence récente sur la testostérone se trouve dans la référence citée dans mon billet.
Pour les autres, voyez le livre.
Bon vent, matelot
Depuis longtemps déjà, j’ai décidé que la ménopause serait un passage de la vie comme un autre. Et non pas un passage à médicaliser. On vieillit, la machine s’arrête, c’est tout. Et c’est tant mieux. Le mode de vie, en cas d’éventuels désagréments, est très efficace en matière de « traitement ». Et la roue de la vie continue à tourner… :o)
Oui, tant mieux si ça s’arrête, entre autres puisque les parents seraient trop âgés pour prendre soin de leur progéniture ! La « nature » ferait donc bien les choses, finalement…
Où allons-nous si nous transformons des étapes de la vie en maladies… à traiter… Avec les redoutables effets secondaires que vous mentionnez dans votre Chronique.
Enfin, c’est juste une réflexion, mais déjà ancienne. Un peu hors sujet sûrement, car vous parlez de la testostérone. Mais on peut peut-être transposer… Finalement, n’alimentons pas la médicalisation (déjà suffisamment importante comme ça) ; acceptons de vieillir, et de mourir… un jour.
Vous avez parfaitement raison Nicole de vous insurgez contre les traitements médicaux qui transforment le vieillissement en maladie.
Il en va également de nombreux dépistages qui ne sont pas vraiment utiles, sauf pour faire vivre l’industrie pharmaceutiques et pour justifier les millions d’euros dépensés par l’Assurance Maladie.
A qui profite cela ? aux patients ? pas sûr du tout !
Je pense vraiment qu’un bon mode de vie est à prescrire par les médecins avant toute chose, surtout avant tous médicaments mais prennent ils le temps ? C’est plus facile de donner des médicaments surtout quand on sait que beaucoup de Français sont demandeurs.
Très juste! Mais quel médecin prendra le risque de dire à un patient, surtout s’il le voit pour la première fois, de changer son mode de vie, d’alimentation, de faire de l’exercice alors que ce dernier est venu en consultation pour « guérir » de son problème de santé et si possible le plus rapidement possible quitte à avaler n’importe quel médicament qui, dans la majorité des cas lorsqu’il ne s’agit pas d’une maladie infectieuse, ne fait que vous « soigner » (???) mais qui est incapable de vous guérir , pas même de prévenir une aggravation.
Quel politique, quel ministre, quel responsable d’une de ces Agences de « santé » prendra un jour le « risque » de dire la vérité aux Français ?
Vous avez surement connaissance de cela :
En 1974, le Professeur Paul Robert Marius Lechat décide de ne pas rendre
public les travaux de Gernez, contre l’avis du ministre de la santé Michel
Poniatowski.
Gernez préconise un protocole « de prévention active » entre 35 à 75 ans du
fait que l’hormone de croissance se tarit. Or, 90 000 nouveaux cancers sont
détectés annuellement en France chez les personnes de plus de 75 ans, soit
près d’un tiers des cancers en 2005, et 250000 personnes de plus de 75 ans
vivent avec un cancer en ayant une espérance de vie de 6 à 7 ans.
La part des décès dus aux cancers est passé annuellement de 110000 en 1970
à 150000 en 2004, soit un accroissement de plus de 35% pour les hommes et 43%
pour les femmes.
En 2010, aucun de ses protocoles n’ont étrangement été financés ou
officiellement commandités par les institutions. Gernez l’explique par le fait
que « toutes les institutions sont d’accord ! ». Pressions du lobby de la
pharmacie (1ère industrie française) de la chimie du corps médical de tous
les partis politiques ?
Les enjeux économiques
L’application du protocole ferait reculer la mortalité de 7 ans en moyenne.
Il serait le motif de refus de sa publication en raison du plus grand nombre de
retraites à payer et également pour l’absence de retombées financières
directes de ses découvertes.
Oui j’ai connaissance de cela.Le Pr. Gernez( dont on a déjà parlé en commentaires antérieurs) est décédé il y quinze jours mais on n’en a pas entendu beaucoup parler à la T.V (ce cite ce média car c’est celui qui a le plus d’impact sur le plus grand nombre). Lui aussi s’est dressé, avec ses arguments à tort ou à raison, contre le lobby de Big pharma. Il s’est heurté à un mur et a été traité par le mépris alors que ceux qui étaient convaincus de la justesse de ses affirmations, auraient dû hurler haut et fort avec lui ne serait-ce que pour vérifier ses travaux et faire des études complémentaires, c’est pourtant ce qui se fait pour d’autres travaux. Mais bon, on ne saura sans doute jamais s’il avait tort ou raison. Dans la seconde option c’est désastreux.
Juste une petite question, êtes vous sûr qu’en 1974 Michel Poniatowsky était Ministre de la Santé? Je crois me souvenir qu’il était Ministre de l’Intérieur cette année là….
Merci pour cet article qui m’a interpellé dès les premiers mots quand vous mentionnez les TSH. Tout de suite, je me suis dit que si vous en parliez, c’est qu’il y avait aussi un problème de ce côté-là. Je ne savais pas. Et les médecins ne m’ont jamais dit quoi que ce soit ; ni médecin qui me l’a prescrit (à ma demande il y a longtemps pour soulager des maux de ventre mais je ne savais pas) ni la gynécologue qui m’a dit de continuer. Pourquoi toujours se taire sur les risques que les médicaments nous font prendre ? C’est tout de même au patient de choisir au final dans ce genre de cas.
Et merci à Nicole qui, par son commentaire, m’a également beaucoup aidé.
Bonne soirée
Amitiés Nathalie
Bonjour docteur
Je suppose que l’on peut transposer la théorie sur l’élevage bovin américain. Une fois piqué aux hormones, plus un milligramme de graisse que du muscle (et le coeur est un muscle). Si je comprends bien, c’est un peu comme si on mettait un moteur Porsche dans une 2 Chevaux.
Sur leur élan, prochaine étape, interdire le boeuf aux hormones…source de testostérone.
Pas bon pour l’industrie agro-alimentaire et le traité transatlantique !
En fait, les androgènes et la testostérone, ça fait du muscle, et les « bodybuildeurs » le savent ! Y compris les femmes bodybuildeuses …
Ce qu’elles ne savent pas, c’est qu’elles augmentent ainsi leur risque de cancer du sein ; oui vous avez bien lu : le cancer du sein chez la femme avant la ménopause avec les androgènes !
Bien documenté !
Bonjour Docteur. Je suis bien d’accord avec vous et jJ’en reviens toujours à mon expérience personnelle: Pratiquant la musculation depuis l’âge de 16 ans, dont une quinzaine d’années en salle privée avec des camarades d’entraînement dont certains se sont lancés dans des concours de « Body Building » au niveau mondial je les ai vu évoluer de loin en loin… tous ceux là se sont complémentés ( boostés ) avec des stéroïdes anabolisants et d’autres cochonneries surproteïnées malgré la réticence du patron de la salle sur l’usage de ces produits. Tous l’ont fait par ambition en changeant de salle d’entraînement plus « moderne » : TOUS ont eu des problèmes de santé par la suite ( Foie, reins,, alcoolisme, problèmes psychologiques,,,). Pour ma part, la seule « dope » que je m’autorisais était le germe de blé en poudre et la « super levure ». Cela m’a pas trop mal réussi ( à l’exception de ma coronopathie cigarettes oblige… ) car à âge égal ou voisin je suis bien plus en forme et d’apparence plus jeune (d’où mon « pseudo » un peu prétentieux) que ceux qui ont utilisé ces produits. Un seul de mes anciens compagnons d’entraînement plus vieux que moi de deux ans et qui n’a jamais utilisé ces produits, continue de s’entraîner et à garder le forme : Doté d’une « génétique » physique familiale hors du commun il pouvait se passer de ces subterfuges d’entraînement encore qu’il m’ait demandé, il y a quelque mois, ce qu’était la DHEA ; Je lui a expliqué ce que j’en savais et la lui ai déconseillé.
Alors, en ce qui concerne la Testostérone, « mèfi’…
Ne pensez vous pas qu’une supplémentation en DHEA ( et non pas DHA) pourrait apporter des solutions ?
En effet la DHEA est un précurseur des hormones dont la testostérone .
De plus la DHEA ne semble pas avoir d’effets délétère.
Peut-être !
Mais on manque de données solides.
J’ai pris de la DHEA 50 mg pendant presque 10 ans , et que des effets positifs :
– augmentation du bien-être psychique.
– amélioration du sommeil .
– désir et activité sexuelle bien améliorés .
J’ai stoppé il y a 4 ans , quant le Pr BEAULIEU a reconnu qu’il existait un risque de cancer de la prostate .
A + les aminches .
Bien sûr, inéluctable ! Merci !
Le risque de cancer n’est pas à écarter .
Il faut malgré tout ne pas perdre de vue que le cancer de la prostate touche tous les hommes quand ils avancent en age .
Une étude a montré que passé 80 ans tous les hommes étaient porteur d’un cancer de la prostate , le plus souvent « muet » .
Or ces hommes n’avait pas pris de DHEA .
Il manque par contre d’étude pour dire si la DHEA augmente le risque de survenue de cancers agressifs car c’est en fait ceux là que l’on redoute et que quand on parle de cancer de la prostate , on met dans le même sac cancer agressif et les cancers « latents » ( comme pour le cancer du sein).
Aujourd’hui , on ne sait pas discriminer
Je crois que l’effet positif n’a pas été démontré correctement.
QUand vous avez arrêté avez vous régressé ? QUoique les anecdote n’ont de valeur que d’anecdote.
Sur les 3 points évoqués , le ralentissement des bienfaits est lent , sauf pour le sommeil qui pour moi est et a été difficile pour des raisons autres .
Concernant la sexualité , une anecdote : j’ai eu à cette époque ( j’avais 59 ans ) une amie que je » voyais » 2/3 jours par semaine, et je bandais 24 h / 24 quant elle était là …… ça a duré + d’un an .
Je crois que le métabolite de la testostérone se fixe sur les récepteurs prostatiques et c’est lui qui , en excès, favorise l’adénome , qui n’est pas un cancer .
Mais entre le risque d’un cancer – que signalait Beaulieu lui même ( découvreur , promoteur et instigateur d’une étude sur la DHEA ) – et les bénéfs de celle-ci ……
Quand je prends ma voiture, j’ai plutôt l’impression qu’il faudrait dépléter.
Et augmenter le taux de phosphore neuronal.