Sur-diagnostic et sur-traitement
Que signifient « sur-diagnostic » et « sur-traitement » ?
C’est la traduction littérale de l’anglais « overdiagnosis » et « overtreatment » quoique notre « sur » ne dise pas vraiment ce que le « over » anglais dit, c’est-à-dire que ce n’est pas « un peu trop » mais « vraiment trop » ; j’espère être compréhensible…
Trop de diagnostic et trop de traitement ?
Qu’est-ce à dire ?
C’est une très mauvaise habitude et très contemporaine de la médecine dite moderne ; de plus en plus souvent dénoncée dans les médias professionnels américains ; et pas vraiment encore en francophonie…
Toujours un train de retard nos amis francophones. Essayons de corriger un peu.
D’autant que, vu le niveau pitoyable des médias professionnels français, il y a peu de chance que nous soyons accompagnés ou approuvés encore moins, dans cette démarche.
Pas de panique, je ne vais pas parler de vaccins, même si ce pourrait être un exemple très intéressant.
Que signifie « sur-diagnostic » ?
Pour éviter toute critique du style [le Dr de Lorgeril discrédite la médecine et les médecins ; ce qui est contraire au code de déontologie…], j’utilise ici une définition que chacun peut trouver en voyageant deux minutes sur Internet :
« Tout diagnostic de maladie qui s’avèrerait par la suite n’être jamais la source de symptôme redouté ou ne jamais causer le raccourcissement de vie attendu par ce type de diagnostic ».
Ça prend des proportions assez considérables ces jours-ci, comme on l’a vu à propos de certains cancers : thyroïde, sein, prostate…
Probablement, l’arbre qui cache une forêt « tropicale » très dense…
Vu des USA, c’est assez épouvantable. Les diagnostics de cancers sont posés de façon exagérée [je ne rentre pas dans le détail de « l’exagéré » à propos des cancers] et, inévitablement, les traitements entrepris sont excessifs : trop de chirurgie, de radiothérapie et de chimiothérapie considérées comme inutiles par beaucoup.
Se voir privé de sa thyroïde (et aussi de ses parathyroïdes au passage) alors qu’elles n’étaient pas vraiment malades et qu’on en a vraiment besoin pour rester en bonne santé, ce n’est pas drôle du tout !
Malheureusement, c’est à peu près la même chose en pathologie cardiovasculaire. Hélas !
Par exemple, pour la majorité des médecins d’aujourd’hui (gravement désinformés), le diagnostic de dyslipidémie équivaut désormais à celui de pathologie cardiovasculaire…
En d’autres termes, cholestérol élevé équivaut à athérosclérose qui équivaut à pompes funèbres et qui indique la prescription urgente de statines…
Bon !
On a compris le « sur-traitement » est l’inévitable escorte-boy du « sur-diagnostic » !
D’où cela vient-il ?
De l’idée (bienveillante a priori) qu’il faille faire le diagnostic des maladies le plus tôt possible dans leur évolution car plus on traite vite (ou tôt) et meilleur est le pronostic.
Dans certains cas, c’est certainement vrai. Évidemment !
Mais la venue d’une médecine hautement technologique a entraîné un phénomène inattendu : on voit, on mesure, on détecte des choses invisibles ou infinitésimales qui sont, on le découvre progressivement, sans rapport avec une éventuelle future maladie.
Dit autrement, on peut détecter (à certains moments de la vie des gens) des choses qui peuvent paraître anormales mais qui vont en fait se corriger toutes seules. Rien faire dans ces cas-là est la meilleure façon d’agir…
Quoique, parfois, il faille peut-être agir… Comment savoir ?
C’est là que la médecine redevient un art ; ce qu’elle aurait toujours dû être ; et le médecin un artiste…
Ce qui n’est pas si difficile si on applique des règles simples qui sont aussi anciennes que la philosophie hippocratique. Règle principale : d’abord ne pas nuire !
Autres petits trucs de médecin expérimenté : écouter et soulager les symptômes ; considérer et traiter la personne dans sa globalité…
On ne soigne pas des chiffres (cholestérol, acide urique, glucose…) ; on ne soulage pas des images… J’espère être clair !
Sauf qu’on se heurte très vite à des difficultés inattendues, sans rapport avec la partie très humanitaire de la médecine.
En restant dans le domaine de la cardiologie, il faut reconnaître que la médecine moderne et très technologique nous a apporté des moyens diagnostics et thérapeutiques exceptionnels qui, dans certains cas pathologiques avérés, apportent beaucoup en termes d’efficacité et de sûreté. Il serait fou de s’en priver.
Autre exemple en dehors des cas très sévères, les techniques d’imagerie du coeur et des artères permettent de voir des choses (mais est-ce vraiment anormal ?) du vivant du patient qu’habituellement seule l’autopsie (quelques décennies plus tard) permettait de voir. Ce que nous découvrons actuellement (mais certains l’avaient compris depuis longtemps), c’est que certaines caractéristiques histologiques (apparemment anormales) des artères sont en fait transitoires et guérissent toutes seules.
Le mieux est de ne pas y toucher !
Reproduction d’un principe aussi vieux qu’Hippocrate : « dans le doute, abstiens-toi ! »
« Less is better« [moins c’est mieux] est le nouveau slogan basique d’une nouvelle médecine américaine qu’on peut considérer comme « hyper-moderne » et déjà présente (promue) dans les plus grandes revues de médecine…
Mais ces technologies (dans l’industrie de la santé) ont un coût, et leur développement a nécessité de investissements en recherche et développement. Les investisseurs demandent (exigent) un retour sur leurs investissements. Normal !
Autrement dit, une utilisation importante de ces technologies est nécessaire (il faut multiplier les clients potentiels) pour assurer la couverture des coûts de recherche-développement et d’installation de ces nouvelles technologies.
Bon, vous avez compris : voilà la raison principale de beaucoup des sur-diagnostic et sur-traitement ; il faut rembourser ; et donc utiliser le plus possible ces technologies ; même chez ceux qui n’en n’ont pas besoin…
Qui paie ?
Laissons de côté la problématique aux USA !
Chez nous, c’est le plus souvent l’Assurance-maladie qui paie ; ce qui explique en partie ses déficits !
Dit autrement, l’Assurance-maladie finance (en grande partie et de façon indirecte) les nouvelles technologies et le business dans le domaine de la santé.
Et le déficit est épongé par l’impôt !
Mais il y a une limite du supportable à l’impôt : on demande donc à l’Assurance-maladie de diminuer son déficit. Normal, dira-t-on ! Faut faire des économies. Des choix cruciaux sont à faire, c’est du ressort du politique.
Va-t-on réduire les dépenses liées aux nouvelles technologies ?
Va-t-on aller à l’encontre des intérêts du business des nouvelles technologies ?
Dans ces nouvelles (et moins nouvelles) technologies, il y a bien sûr les nouveaux (et moins nouveaux) médicaments : statines, anti-PCSK9, etc…
Je laisse à chacun le soin de réfléchir à ces questions.
Cela dit, pour tout professionnel de santé qui vit les yeux ouverts, il est clair que les choix actuels pour réduire les déficits du système de santé vise à réduire les coûts de personnel [c’est couteux un salaire d’infirmière ou de médecin, à titre d’exemple…] et donc inéluctablement à :
1) mettre sous pression les personnels qui essaient d’assurer le même travail avec moins d’intervenants ; et qui sont à la fois exténués et privés de compensation salariale décente ;
2) diminuer la qualité des soins ; donc la partie humanitaire et compassionnelle des soins : toujours plus de technologie (trop souvent inutile et parfois dangereuse), toujours moins de compassion !
Telle est l’époque trouble que nous vivons ; qu’en dirait Schopenhauer ?
@ Phil
Bonjour Phil, comme toujours ton analyse est pertinente et parfaitement documentée, prudence toutefois avec l’intelligence, certains autres blogeurs en ont beaucoup aussi, presque trop pour certains, prends un gars comme Ricomart…
Toute cette littérature, poésie et philo inutile qui lui encombre l’esprit, ça doit lui faire une belle jambe pour filmer des footballeurs à la fin.
Bon WE +++
parmi la somme de mes interventions pertinentes, je n’arrive pas à voir de laquelle tu parles (il faut dire qu’il y a en a tant), pour Rico c’est comme pour tous les logiciels, il s’encombre de 99,9% de choses inutiles, mais c’est mieux que toi et moi qui faisons 99.99, arf
c’est Reliquet qu’a raison
ca sert à rien de dire il faut plus faire comme ca si on dit pas comment on doit faire après
Reliquet c’est le plus beau et le plus intelligent du blog de de Lorgeril
Et un coup de projo sur une etude qui montre que y a pas d effet negatifs de la rosuvastatine sur les fonctions cognitives dans HOPE3 … par un type qui a 90 declarations de liens d interet avec les fabricants de statines (dont certaines declarations de plusieurs milliers d’euros).
D’ailleurs on y apprend que les personnes qui critiques les effets secondaires des statines sont qualifiees d adeptes de « theories fumeuses ».
Méthodologie apparemment (faut attendre une description détaillée…) nulle…
Investigateurs niais…
Oubliez ces conneries !
Le type qui n’a pas trouvé d’effets négatifs de la rosuvastatine sur les fonctions cognitives est soit un imbécile soit un menteur. Je pencherais pour la seconde hypothèse. Je pense même, d’après ce que vous en dites, que la rosu truc a de très nombreux effets positifs sur les finances de certains. I don’t HOPE so but I do think so. Si un de ces empoisonneurs me tombait sous la main je crois que, à l’instar d’Inoxydable, j’en ferais de la pâtée pour chiens. Ils nous ont vraiment fait TROP de mal. Un jour viendra, pas si lointain que cela où il faudra bien qu’ils rendent des comptes. Trop c’est trop.
Ce n’est pas « un » type c’est une charmante…
Ce n’est pas elle évidemment, elle n’est que « porte-parole » c’est-à-dire (sans dire du mal de la profession…) une « ménagère » ; elle fait des « ménages » comme on dit dans les médias bien informés…
Choupinette…
Je vais y revenir dès que j’ai un moment…
Bonjour,
Mon message n’a pas grand chose à voir avec la choucroute du jour, et je m’en excuse auprès de vous tous. En fait, il concerne une actualité culturelle, en l’occurrence la sortie du film « La fille de Brest » de ma compatriote Emmanuelle Bercot !
En fait je voulais avoir le sentiment du Dr de Lorgeril sur le combat du docteur Irène Frachon ?
Est-il comparable au votre ?
Est-on dans le même registre avec ces statines et autres molecules (noyautage de l’Afsapps d’antan ou de l’ANSM d’aujourd’hui par les labos, crapulerie des médecins, intimidations…) ?
Pardonnez-moi d’avoir digresser !
Ce n’est pas une digression. Ni une transgression…
Depuis l’héroïque bataille d’Irène, rien n’a changé, sauf les règles… que chacun s’astreint à ignorer…
Les professionnels mis en cause dans l’affaire du Médiator sont toujours là, impavides et pleins de morgue ; ce qui a changé ce sont les sponsors que l’on défend ; c’était Servier, ce sont maintenant les vendeurs de statines et autres anticholestérol ; les laquais du business qui n’avaient rien dit pour le Médiator parlent aujourd’hui, certes, mais pour défendre le statines !
Au jour du « Jugement dernier », ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas comme ils l’ont fait pour le Médiator…
je ne suis pas sur qu’il s’agisse du même combat, et de la même cohérence ; cf. lien sur le site du dr M Girard : http://www.rolandsimion.fr/spip.php?article362&lang=fr
Je suis assez d’accord avec le Marc mais je persiste à penser qu’Irène fut courageuse… au risque de passer pour un de ses « laudateurs décérébrés »…
La Revue Prescrire dit que le Mediator est à jeter depuis au moins les années 90. Koucner ou du moins ses conseillers savaient en 1998 : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/01/10/10660-mediator-1998-cabinet-kouchner-sinterrogeait
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire…
De plus, voici un paragraphe d’un texte du site docteurdu16 (http://docteurdu16.blogspot.fr/2015/08/le-manifeste-des-30.html) :
Défendre les victimes du Mediator, les quelques et trop nombreuses victimes du Mediator, est respectable. Faire croire que les laboratoires Servier, entreprise familiale non cotée en bourse, sont les seuls à utiliser des méthodes détestables dans l’industrie pharmaceutique alors que l’actualité récente est remplie de victimes beaucoup plus nombreuses émanant de grands groupes internationaux, est fallacieux.
Enfin, elle est encensée par le bon Dr Cymes… Pas vous.
CQFD
Chuis pas jaloux ! Oups !
Je lui laisse le Dr Simiesque… qui ne va peut-être pas tarder à m’encenser vu la vitesse prodigieuse avec laquelle notre athlète tourne son pantalon..
D’où vient le sur-traitement et le sur-diagnostic ?
A mon avis, ça vient du fait que le monde entier s’est mis à « enculer les mouches » … Je le constate quotidiennement, quand j’écoute parler nos politiques (ceux qui se sont exprimés hier soir par exemple) ou mr tout-le-monde !
En terme économique, enculer les mouches, ça se traduit par « vendre du superflu ». Pour vendre du superflu, on peut notamment exagérer un risque (par exemple pour vendre une assurance, un médicament, un programme politique de surveillance de masse qui ne va surveiller au final que les « gens honnêtes ») et faire croire à la possibilité d’atteindre un « risque zéro » (en faisant de l’hyperprévention que l’on justifierai en faisant la promotion de relation de cause à effet complètement foireuse du type « le cholestérol qui bouche les artères » ou « les vaccins ont éradiqués les maladies »). J’ai entendu des politiques hier qui veulent dépister dès la maternelle les enfants « à problème » en fonction de la catégorie sociale de la famille …
Désormais, nous vivons de plus en plus dans une société qui ressemble à celle décrite dans le film Minority Report qui pose une vraie question philosophique.
Le surdiagnostic et le surtraitement n’est pas un problème spécifique aux docteurs, c’est un problème sociétal. Il y a toutefois une nuance fondamental entre les services proposés par les entreprises de la santé (ou les assureurs) et les autres (ceux qui vendent des voitures ou chez le boucher par exemple) : Les bénéfices du service proposé par les entreprises de la santé ne sont pas visibles de manière immédiate puisqu’il faut des « études » (foireuse évidemment, parce qu’il faut bien gagner de l’argent pour maximiser les ventes !) pour faire croire à l’existence de ces bénéfices.
Ensuite, c’est à chacun de constater cet état de fait et d’en tirer les conséquences sur les actions à réaliser concernant sa vie personnelle ou professionnelle.
Pour tirer ces conséquences, il faut un certain courage … franchement ce n’est pas facile et je n’y arrive pas pour l’instant. Certains adoptent un mode de vie mettant en avant l’idée de « décroissance » économique, qui a aussi la particularité d’être écologique, mais qui va à l’encontre de l’intérêt de la plupart des individus qui veulent gagner de plus en plus d’argent.
J’ai déjà dit par le passé que je ne croyais pas à la possibilité de « changer le système » en l’infiltrant de l’intérieur, même si de remarquable contre-exemples existent quelquefois (comme le film « cholestérol, le grand bluff »). Proposer une offre alternative à ce système me semble la stratégie la plus efficace … les intervenants du « système » en place ont tous des intérêts qui sont opposés à ceux du Dr De Lorgeril. On peut même imaginer qu’une stratégie efficace pour le discréditer peut consister à adhérer partiellement à ses hypothèses pour mieux la dévoyer par la suite.
Mon cher Emiliano,
Êtes-vous certain que la mouche se plie à ce type d’expérience ? Pour ma part, je la traite à l’argile dont les effets sur mes fruitiers sont particulièrement remarquables. Peut-être faites-vous référence à une antique tradition mexicaine, à moins qu’elle ne fût grecque, et dont nous avons perdu l’usage en agriculture biologique ?
Pour le reste, toute expérience bienveillante mérite d’être menée, delà à penser qu’elle est la voie unique à l’évolution me paraît contestable, car, même volontairement à la marge, nous ne nous situons jamais en dehors du monde.
Il est donc affaire d’Histoire, dont parfois certaines générations s’occupent à en faire changer le cours.
Santé et dialectique méditerranéennes
Bonjour,
Bien d’accord avec tous et toutes : la ‘sur-médecine’ actuelle est contre-productive par moment. Le reconnaître n’est pas un luxe (c’est le nier qui est un luxe onéreux).
Sinon, voici un moyen de faire baisser la mortalité cardio-vasculaire, bien plus efficace que les statines, et bien moins onéreux…
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24150467
Kof kof kof !
De la provocation hein ? Chenapan !
« Influenza vaccine was associated with a lower risk of composite cardiovascular events (2.9% vs 4.7%; RR, 0.64 [95% CI, 0.48-0.86], P = .003) in published trials. A treatment interaction was detected between patients with (RR, 0.45 [95% CI, 0.32-0.63]) and without (RR, 0.94 [95% CI, 0.55-1.61]) recent ACS (P for interaction = .02). Results were similar with the addition of unpublished data. »
AUtrement dit on trouve une « association » (pas de causalité garantie) entre ce vaccin que je me fais faire tous les ans pour un tout petit peu protéger les femmes enceintes et malades fragiles autour de moi, et un critère de jugement « COMPOSITE, », qu’on pourrait traduite en français par DEBRICETDEBROC.
Et là on tombe sur le cul: cet ensemble d’évènements de bric et de broc est plus bas de 1,7% chez les vaccinés.
La taille de l’effet (eventuel) nous prend à la gorge et l’on suffoque devant tant d’efficacité.
Comme le disent les auteurs c’est à confirmer.
L’efficacité du vaccin anti-grippe pour prévenir les complications CV semble réelle, les cinq études sont des études randomisées, on connait la recrudescence hivernale des infarctus, le taux sanguin de fibrinogène plus élevé en hiver et lorsqu’on attrape froid, tout cela est cohérent. Argument de plus pour oublier les statines, mieux vaut se protéger des rhumes hivernaux.
Autrement, j’ai lu que les beta-bloquants perdaient leur action préventive de l’infarctus chez les patients sous statine. Si c’est vrai, ça accrédite la thèse de l’action anti-mitochondriale des statines, si le myocarde ne consomme plus d’O² comme avant, le beta-bloquant ne peut plus exercer son effet économiseur d’énergie, les cellules étant bridées d’avance.
Ce post est comme d’habitude si limpide à déchiffrer ! Vous avez le don de rendre les gens intelligents à vous lire ! Merci.
Pour info ce soir sur France 2 il y a un téléfilm à 21h suivi d’un débat sur le scandale des médicaments.
Merci à Charles de sa vidéo passionnante comme diététicienne l’indiquait.
Et encore pour les femmes de ce blog inscrites à l’Aimsib … Toutes les infos sur le site pour témoigner anonymement ou pas dans la revue « Marie-Claire » des méfaits subis par les statines. Il ne faut pas négliger de pousser une porte ouverte pour aider notre combat. Je vais le faire !
Bonne journée à tous
Bonjour,
Vous avez raison, ce post du Dr Delorgeril dégage et nous transmet logique, sagesse et forcément une plus grande intelligence pour appréhender les choses ..
Merci !
Ça fait du bien !
Les sur-diagnostics ne sont ils pas dus aussi en partie à l’usage de nouvelle technologie et peut être un manque de formation des médecins ?
On a du tellement leur apprendre que plus une maladie est détectée tôt plus il est facile de la guérir.
A ne pas négliger non plus, la demande des patients.
Dans le cas des dyslipidemies, n’y a t’il pas moyen d’explorer les nouvelles pistes citees dans l’article plutot que de prescrire directement si le LDL est trop eleve ? Quelles sont ces nouveaux diagnostics qui seraient plus pertinents ?
Que pensez vous du score calcique par exemple ? Y’a t il d’autres diagnostic interessants ?
Ce qui est important c’est d’évaluer le mode de vie (et les conditions d’existence) des personnes…
Minutieusement !
A la recherche des facteurs toxiques pour le coeur, les artères et notre physiologie de façon générale…
Au-delà de cette juste appréciation, l’existence de symptômes (divers) doit éveiller l’attention…
Au-delà de ces justes appréciations, les paramètres (biologiques ou physiologiques) habituels et les images de toutes sortes sont de peu d’intérêt ; sauf cas pathologiques particuliers (insuffisance rénale, diabète, etc…) ou exceptionnels cela va de soi…
Ben justement … moi je suis diabetique (Type 1) et ca m interesserait pas mal s’il existait des indicateurs pertinents des risques …
Sur le mode de vie, je promet de lire « Prevenir l’infactus et l’AVC » mais la partie diagnostic (images et parametres biologiques) m interesse aussi (personnellement et egalement sur le plan des connaissances scientifique).
Ceci n’est pas une consultation.
Effectivement il est urgent que vous lisiez « Prévenir l’infarctus et l’AVC« .
En principe, un diabétique de type 1 connait cette maladie mieux que les docteurs.
Au-delà de l’hémoglobine glyquée (ou glycosylée) qui vous donne une bonne idée de l’équilibre chronique de votre diabète, vous savez fort bien que vous devez surveiller certaines cibles du diabète, notamment les yeux et les reins…
Le cholestérol est plutôt bas chez les diabétiques ; donc aucun intérêt de le mesurer.
Personnellement, je ne vois pas d’autre paramètre biologique important. Mais je ne suis pas un expert en diabète de type 1 qui est aussi une maladie auto-immune.
Si vous avez d’autres idées ou suggestions, merci de nous les faire partager.
Et les bons sentiments dont parlent bon nombre de spécialistes de la question…
Il suffit d’observer, avec un peu de bon sens.
Faut-il donc toujours faire PEUR aux gens ?… :o(
Bonne journée à tous.
le dr gérard delepine a fait une video interessante sur le deficit de la sécu:
https://www.youtube.com/watch?v=fE_vXHgqYvc
Merci beaucoup Charles 🙂
Une vidéo passionnante !
Bonjour Maître,
Merci de nous présenter la nouvelle famille Adams, Monsieur Surdiagnostic, Madame Surtraîtement et leurs deux enfants, Surcoûts et Séquelles.
La littérature médicale (indépendante) abonde effectivement d’exemples de cancers mammaires, vésicaux, coliques, thyroidiens voire rénaux qui disparaissent seuls sans laisser d’adresse.
Seuls? De nouveaux marchands du Temple expliquent entre autres que l’ association curcumine-piperine pourrait bien avoir raison de nombreux cancers solides, mais que des études définitives manquent faute de crédits pour les mener.
Et la vitamine D3 ou Cholécalciferol? (*) Formidable activité anti-infectieuse et anticancéreuse nous dit-on, alors pourquoi aucune directive officielle ne vient IMPOSER UNE SUPPLEMENTATION HUIT MOIS SUR DOUZE MINIMUM en Europe de l’Ouest, pour tous les habitants de ces contrées? SUVIMAX m’a tuer!
Pour finir, un exemple typique de ce qu’il ne faut pas faire en Médecine à mon avis, démonter un modèle imparfait sans en proposer un suivant.
Voici sous la plume néanmoins intelligente de Bernard Duperray du FORMINDEP une critique éreintante de la mammographie systématique. Bon, et si on fait plus de mammos, on fait quoi? On attend de pouvoir « cliniquement » repérer une tumeur mammaire, voire de nettement palper un chapelet d’adénopathies axillaires pour réagir?
Le cousin germain de Séquelles, Abstentionfautive, pourrait s’inviter à diner. Je préfère presque Séquelle, je sais quoi lui répondre.
http://www.formindep.org/-depister-le-cancer-du-sein-.html
(*) CHOLEcalciférol, quand même pas un rapport avec CHOLEstérol????
Bonsoir Docteurs. Pour ma part, je me demande si une telle insistance de la part des médecins pour diagnostiquer par des moyens technologiques de plus en plus performants et cela en dépit du bon sens, surtout à propos du cancer de sein, n’est qu’une question de « parapluie » ? Car outre le fait de faire rentabiliser les machines : Comment croyez vous que peut réagir une femme sans récidive depuis quinze ans, à qui on fait toutes les années effectuer un mammographie et durant cette période un IRM , à qui on demande une fois encore de faire un IRM « par précaution, l’autre il y trop longtemps » et ce malgré les examens et analyses inchangées en argumentant « c’est pas pressé », « il n’y a rien «, « vous pouvez le faire quand vous voulez », « c’est juste pour être sûre » et si vous avancez des arguments tels que « est-ce vraiment nécessaire ? » , « c’est très stressant , angoissant.. et ces produits qu’on vous injecte est-ce inoffensif ? «
Et là, colère du/de là médecin, péremptoirement : « c’est la seule façon d’être sûrs!).
Donc, en fait c’est pour se couvrir et couvrir la radiologue et, en accointance avec le service spécialisé, faire tourner la machine et la rentabiliser ! La détresse du patient et son inquiétude n’entre pas en ligne de compte.
Où est l’Art du médecin là-dedans ?
Cette question du « parapluie juridique » est fondamentale à mon avis; vous avez raison !
Je ne pense pas qu’il s’agisse seulement de se couvrir ; depuis la fin des années 80 on assiste à la main mise de l’industrie pharmaceutique sur la formation des médecins avec une médecine « scientifique » « basée sur les preuves ». Les médecins ne réfléchissent plus à ce qu’est leur métier mais appliquent des « recommandations » obtenues lors de « conférence de consensus ». On leur apprend à ne plus évaluer par eux même ce qui serait bon pour leurs patients. Ils n’ont aucune formation scientifiques et méthodologiques ce qui les met sous la coupe de « sociétés savantes » de leaders d’opinion : « les études ont dit… », « Mr le Pr X a dit… ». C’est une médecine de technicien supérieure qui règle des paramètres, un patient étant un ensemble de paramètres. Tout cela dans le but (pour l’industrie) de faire une médecine consumériste pour le grand profit des actionnaires. N’est ce pas le grand Lénine qui parlait de la « putréfaction du capitalisme » (« l’impérialisme stade suprême du capitalisme »).
Cela s’appelle la soumission à l’autorité. Voir à ce sujet la fameuse expérience de Milgram :
https://www.youtube.com/watch?v=wUG_IN5ZdJw
Le système dé-responsabilise nos médecins, en fait de fidèles soldats. Et cela est valable pour d’autres domaines autres que celui de la santé…et malheureusement l’autorité n’est pas le citoyen.
On fait rien !
Par contre on milite politiquement pour changer le modèle d’agriculture et en finir avec les pesticides, on explique aux femmes surtout, qu’il faut arrêter de se tartiner de crèmes de toutes sortes par ce qu’elles « ont la peau sèche » en leur donnant des marques de savon sans cochonnerie si possible, on fait en sorte de ne plus prescrire la pilule à des gamines notamment en évitant de les prendre pour des animaux d’élevage, on vante les bienfaits du régime méditerranéen et j’en passe…
On essaye de leur faire comprendre que la médecine ne maitrise pas tout loin de là et qu’ils doivent si ils ont peur pour leur santé « adopter un mode de vie moins délétère » ; ça prend du temps mais plus de gens maintenant sont réceptifs.