Risque cardiovasculaire et cholestérol en fonction de l’âge : à méditer pour la problématique vaccinale…
C’est un peu la panique chez les industriels des médicaments anticholestérol ; et aussi chez les académiques très conventionnels qui depuis des décennies nous assomment à propos de l’exécrable danger que représente le cholestérol.
Un cholestérol qu’il faudrait absolument diminuer – par des médicaments – sinon risque de graves complications.
Bloqués dans des raisonnements qu’ils ne peuvent dépasser sous peine de se ridiculiser aux yeux des planètes médico-scientifiques, les malheureux s’acharnent à trouver des arguments qui puissent permettre de renforcer leurs convictions.
Certains (peu) sont libres de tout conflit d’intérêt ; c’est une vraie conviction !! C’est mignon.
C’est à la fois pénible à voir et désespérant que de si beaux esprits ne puissent se libérer des toiles d’araignée dans lesquels ils sont pris.
Une récente étude – sur plus de 4 millions de vétérans américains – illustre cet étrange phénomène.
C’est publié en 2023 : J Am Heart Assoc. 2023;12:e030496
Je passe les détails de l’étude où on analyse la relation entre cholestérol et risque cardiovasculaire en fonction de l’âge entre 2002 et 2018.
Je vais passer aussi sur les tortueux raisonnements qui amènent ces malheureux à confirmer, selon leurs dires, qu’il faille abaisser le cholestérol le plus possible…
Nous allons simplement (sans rentrer dans des raisonnements complexes de statisticiens) observer les courbes rapportées par ces investigateurs.
Pour faire encore plus simple, nous allons examiner les courbes des tranches d’âge les plus représentées parmi nos patients coronariens, les plus à risque en conséquence, et par définition : les 45-64 ans d’une part et surtout les plus de 65 ans, la plus importante cohorte de victimes dans toutes les consultations de cardiologie dans les pays tempérés et développés.
D’abord les 45-64 ans.
En abscisse (ligne horizontale), les taux de cholestérol dans le sang et en ordonnées (ligne verticale) les niveaux de risque. Pour un « hasard ratio » (HR) de 1, il n’y a pas de risque, c’est la référence. Pour un HR de 1,2, une augmentation du risque 20%, pour un HR de 1,4, une augmentation du risque 40%, etcétéra.
Il y a 3 courbes différentes correspondantes à des analyses qui intègrent des facteurs de confusion. Plus on ajuste pour ces facteurs de confusion et moins il y a de risque de se tromper. La courbe bleue est la plus « ajustée » et a donc notre préférence au moment d’interpréter ces données. Pour aujourd’hui, on se contentera de celle-là, la bleue !
Nous nous concentrons sur la courbe bleue et nous observons un aspect en U de cette courbe qui indique un niveau de risque identique (+20% par exemple) pour des patients dont le cholestérol est de 140 mg/dL (ou 1,4 g/L) ou de plus de 300 (3 g/L). Nous observons également (partie gauche de la courbe) que le risque augmente de façon précipitée lorsque le cholestérol descend vers les 100 (1 g/L). C’est très ennuyeux car c’est précisément le niveau de cholestérol requis par les conventionnels (et grâce aux médicaments anticholestérol) pour diminuer le risque de décès cardiaque. C’est très paradoxal ! Pour ne pas dire « incompréhensible »…
Sur la partie droite de la courbe, nous observons une faible augmentation du risque jusqu’à des niveaux supérieurs à 3 g/L. Attention, il s’agit de moyennes sur près de 4,5 millions de vétérans. Cela signifie que dans la partie droite de la courbe, il y a des patients avec des niveaux très élevés de cholestérol mais « noyés » dans la masse d’un faible risque.
Voyons maintenant les plus de 65 ans.
Je ne refais pas l’explication des courbes.
Nous nous concentrons à nouveau sur la courbe bleue qui correspond à la grande majorité de nos patients coronariens.
Dans ce cas, partie droite de la courbe, il n’y a pas d’augmentation du risque quand le cholestérol augmente. Pire, pour un niveau moyen avoisinant 3 g/L, il y a une diminution du risque d’environ 10% (HR 0,9).
Sur la partie gauche de la courbe, nous observons une augmentation du risque de plus de 50% pour des taux de cholestérol qui se rapproche 1 g/L, cible des cardiologues conventionnels.
Cible absurde, évidemment !
Comment ces investigateurs peuvent prétendre que leurs données confirment la dangerosité du cholestérol est sans intérêt.
Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir !
Cela étant dit, je n’attacherais pas trop d’importance à ce type d’études dont la méthodologie est discutable. Nous savons depuis longtemps que le cholestérol est innocent et qu’il est inutile de vouloir l’abaisser avec des médicaments anticholestérol.
Dans leur subconscient, ces investigateurs le savent aussi mais, à force d’entourloupettes, ils essaient de démontrer l’indémontrable.
Et ils sont méchants – je peux témoigner – avec ceux qui ne sont pas d’accord avec eux…
C’est exactement comme avec les vaccins, les « pour » et les « contre » les obligations vaccinales ne peuvent même pas se parler…
A méditer !
C’est comme dans les abominables conflits politico-guerriers auxquels nous assistons ces jours-ci, les protagonistes ne peuvent même pas se parler…
Urgent de méditer !
Je reposte ici parce que j’ai un problème avec votre mise en page, je ne peux pas lire la suite de votre réponse, il y a comme un decalage des cases messages à chaque nouvelle réponse et ça devient de plus en plus petit. Et le message finit par être coupé. Je ne vois d’ailleurs même plus l’option « répondre » qui devrait être sur la droite de votre message.
Pourriez-vous remettre votre réponse ici svp, je vous remets la partie que j’ai pu lire:
« Donnez-lui l’exemple de 4S. C’est l’essai clinique ayant montré (supposément) l’efficacité des statines. Cet essai n’est jamais exclu des méta-analyses, même des miennes. Pourtant… »
Je n’ai rien écrit de plus…
Bonjour, que pensez-vous de cette meta-analyse sur les statines ? Quelles sont ses points faibles ?
« Statin Use for the Primary Prevention of Cardiovascular Disease in Adults Updated Evidence Report and Systematic Review for the US Preventive Services Task Force ».
Je suis au courant qu’il y a celle-ci: « Statins and All-Cause Mortality in High-Risk Primary Prevention A Meta-analysis of 11 Randomized Controlled Trials Involving 65 229 Participants » mais elle semble moins recente et moins complete et elle concerne que ceux qui n’ont pas d’antécédents cardiaques.
Donc la premiere semble gagner sur la conclusion.
Cordialement
Ces méta-analyses (celles que vous citez et bien d’autres que vous ignorez ; il y en a tellement eu…) sont fondamentalement biaisées puisqu’elles sont une sélection d’essais cliniques commerciaux (conduits sous le total contrôle des industriels) et d’études observationnelles rétrospectives de faible intérêt.
Dès qu’on évite toute forme de sélection (tout en gardant les essais commerciaux, grande faiblesse) – comme nous avons procédé dans diverses études (voyez ma bibliographie ; c’est en anglais) – les effets protecteurs des statines disparaissent ou sont dérisoires !
Le « miracle des statines » est un « avant-coureur » de ce que nous avons vécu avec le « miracle des vaccins antiCovid »…
Le Pr Ioannidis (Stanford) a dit et publié que seuls 5% de ce qui est publié sont crédibles.
C’est l’état actuel des sciences médicales : effondrées !
Ça fait 20 ans que je le dis !
Quand vous dites une « sélection d’essais cliniques commerciaux », comment reconnait-on cela et où pouvons-nous le voir ? Auriez-vous un exemple précis sur une des études de cette méta-analyse ?
Parce que quand je montre celle que j’ai cité pour démontrer que ça ne marche pas, on me rétorque que l’autre (qui démontre le contraire) date de 2022 (donc plus récente) et inclue tout les études de 2010, plus d’autres études. Donc c’est plus de recherches et qu’en plus elle a 95 000 sujets contre 65 000 pour l’autre. Je ne sais donc pas trop quoi répondre. Il semble que celle à 95 000 a quelques conflit d’intérêts mais je ne sais pas s’ils sont vraiment gênants dans ce cas précis. Envous remerciant.
Je ne sais pas qui vous êtes (quelle est votre profession) et à qui vous vous adressez mais je vous trouve un peu naïf, sans méchanceté de ma part ; mais je crains que vous ne soyez facilement mangé par des plus cyniques que vous.
Un essai « commercial » est conduit par des employés du sponsor ou par des proches qui font semblant d’être indépendants.
Prenons le plus célèbre essai clinique testant une statine : la simvastatine dans l’essai 4S. Les centres de recrutement des volontaires et leur suivi (enregistrement de toutes les données concernant chaque volontaire dans les deux groupes) sont assurés par des employés de Merck. La constitution de la base de données, son nettoyage (comme on dit) et les analyses statistiques (puis leur interprétation) sont confiées à un employé de Merck. Reprenez l’article du Lancet rapportant les résultats de 4S en 1994 ; c’est explicitement dit comme ça !
C’est interdit depuis les Nouvelles Règlementations de 2007 à la suite du scandale des Coxibs. L’essai 4S est inclus dans toutes les méta-analyses, y compris les miennes. Nous faisons « comme si » c’était crédible parce que, à la fin, même en incluant 4S, l’efficacité des statines n’existe pas.
Le nombre d’études incluses dans une méta-analyse n’est pas le critère fondamental !
Avez-vous compris ?
Je pourrais ajouter d’autres critères de qualité mais je n’ai pas le temps. Vous trouvez tout ça (en mieux) dans mes livres et articles scientifiques.
Oh ben non, je n’étais pas au courant de cet essai 4S, très interessant ! Je ne suis pas médecin donc je ne suis pas au courant de tous ces problèmes dans ces études. Seul des professionels peuvent reconnaitre cela en un clin d’oeil.
Pour ce qui est du « nombre d’études incluses dans une méta-analyse n’est pas le critère fondamental », pour moi ça n’est pas évidemment que je ne suis pas dans la profession. On se dit juste avec un raisonnement primaire que plus il y en a, mieux c’est.
Pour ce qui est de la méta-analyses aux 95 000 sujets, pourriez-vous juste m’indiquer sur une ou deux des études utilisées, où je peux voir un tel problème. Je voudrais juste répondre à mon interlocuteur à ce sujet et lui démontrer que sa méta-analyse ne tient pas debout. Cordialement.
Donnez-lui l’exemple de 4S.
C’est l’essai clinique ayant montré (supposément) l’efficacité des statines. Cet essai n’est jamais exclu des méta-analyses, même des miennes. Pourtant…
Quand vous parlez de 1 g de cholestérol c’est le cholestérol total, le rapport LDH/LDL ou le LDL
Merci
Les distinctions entre lipoprotéines (LDL et HDL) sont sans intérêt.
Votre laboratoire ne peut mesurer que le cholestérol total , le seul paramètre susceptible (pas sûr !) d’être intéressant pour un médecin intelligent…
Merci pour votre réponse .
Mon médecin veut me mettre sous statines parce que j’ai 67 ans ( aucun antécédent alimentation saine pas où peu d’alcool exercice physique 4 fois par semaine pas de tabac ….)
En total j’ai 2,81g /l
Est ce trop ?
Merci
Cordialement
Pour ce genre de question, page d’ouverture du blog en haut à droite « Contact » et suivez le guide…
Boujour et merci pour cette confirmation claire de l’innocence du cholestérol.
Les courbes avec et sans coronarite ont toujours été quasi superposables quelque soit la cholestérolémie. Le regretté épidémiologiste Rose G en a publié une en 2001 (Fig. 3) dans un article passionnant sur les risques d’une population versus de l’individu et l’art de brouiller les cartes en jonglant avec les deux.
https://academic.oup.com/ije/article/30/3/427/736897?login=false
Merci.
Utile rappel.
Dans mes conférences, je glisse souvent la Figure 3 qui en fait est extraite d’un article de l’étude Framingham…
A quoi correspondent les autres courbes ?
Pourquoi avoir choisi la bleue (si ce n’est pour conforter vos arguments) ?
Lisez bien l’article car j’explique pourquoi la courbe bleue doit avoir notre préférence : « La courbe bleue est la plus « ajustée » et a donc notre préférence au moment d’interpréter ces données. Pour aujourd’hui, on se contentera de celle-là, la bleue »
Vous comprenez le « ajusté » ?
Nous sommes dans l’épidémiologie d’observation avec de nombreux biais.
On ajuste progressivement – c’est l’analyse multivariée – pour essayer de se défaire de ces biais.
C’est le b a ba du métier !
oui mais vous n’expliquez pas pourquoi cette courbe bleue est la « plus ajustée » ? plus ajustée pour votre argumentation ?
Ce n’est pas moi qui « ajuste » ; ce sont les investigateurs.
Ils le font pour éliminer les biais possibles.
Vous noterez que, malgré leurs analyses, ils maintiennent qu’ils faillent diminuer le cholestérol…
A propos du « cholestérol qui bouche les artères », connaissez-vous cet accident de plongée survenu sur la plateforme pétrolière Byford Dolphin, le 5 novembre 1983 ? Quatre plongeurs ont subi une variation de pression de 9 à 1 bar dans une chambre de décompression. Ils sont morts sur le coup, mais il s’agissait de savoir de quoi, leurs corps étant restés intacts :
« Des investigations médicales ont été menées sur les restes des quatre plongeurs. La découverte la plus notable était la présence de grandes quantités de graisse dans les grosses artères et veines et dans les cavités cardiaques, ainsi que de graisse intravasculaire dans les organes, en particulier le foie. Il était peu probable que cette graisse soit embolique, mais elle devait avoir précipité du sang in situ. L’autopsie a suggéré que la formation rapide de bulles dans le sang dénaturait les complexes lipoprotéiques, rendant les lipides insolubles. Le sang des trois plongeurs retrouvés intacts à l’intérieur des chambres a probablement bouilli instantanément, arrêtant leur circulation. »
https://en.wikipedia.org/wiki/Byford_Dolphin#Diving_bell_accident
Je ne crois pas beaucoup à l’hypothèse proposée ; mais je n’ai pas d’alternative à proposer !
Après le dogme cholestérolémique reste heureusement moindre que le vaccinaliste, même si tous deux sont tellement rentrés dans nos quotidiens, nos références et le discours courant, qu’il va être difficile de s’en dépêtrer. Pour exemple, remettre en cause le dogme vaccinal conduit à une radiation rapide et définitive de l’Ordre, par contre ne pas prescrire de statines et avoir un discours opposé sur la question du cholestérol ne m’a jamais attiré d’ennuis, et à ma connaissance aucun médecin n’a jamais été ennuyé pour ce motif par le saint Ordre.
A votre connaissance…
Il y a moi : entre autres plaintes, il y eût 5 plaintes contre moi des 5 professeurs de cardiologie du CHU de Grenoble…
Motif ? Mes écrits les gênaient…
Vous voyez le niveau ?
Je ne savais pas, je me doute que le niveau devait être au raz des pâquerettes. Dans mon Centre Val de Loire, je n’ai jamais eu d’ennui pour ça (pour le reste si…) alors que c’était de notoriété, comme mes autres collègues généralistes qui sont sur la même ligne ici et ailleurs, jamais poursuivis par l’Ordre sur ce motif (pour le reste depuis 2020, comme moi, oui par contre)
Je comprends le message.
J’étais précurseur – j’ai commencé à contester la théorie cholestérol/statines – en 2005 ; ce qu’il ne faut jamais être…
C’est ce qui s’appelle « essuyer les plâtres » !
Je suis désolé mais 100mg fait 0,1g et non 1g.
Dans mes conversions anciennes, on avait le g, dg, cg et mg.
Bien à vous
Vous êtes sympa mais probablement un amateur.
Certains « experts » américains expriment le cholestérol en mg/dL tel qu’indiqué sur le graphique.
D’autres en g/L.
Faites les transpositions que vous voulez mais sur les courbes, nous savons que les g/L se superposent aux mg/dL.
Si je procède ainsi c’est pour permettre à mes lecteurs (dont les résultats biologiques sont généralement exprimés pour le cholestérol en g/L ou en mmol/L) de se repérer sur les courbes.
Faites les transpositions que vous voulez mais sur les courbes, nous savons que les g/L se superposent aux 100 mg/dL. (soit 1000 mg/L soit 1g/L)
Sur les courbes, c’est des centaines de mg/dl et pas des mg/dL, donc c’est bien correct
Merci.
C’est encore mieux expliqué comme ça…
Passons à autre chose…
avez-vous remarqué que cela s’exprime en décilitres et non en litres sur le graphe ?
https://www.decitre.fr/livres/covid-19-guerre-ouverte-contre-les-peuples-9782874342103.html
A lire pour apprendre et faire son mea culpa, maxima culpa
Dans des articles récents vulgarisateurs et propagandistes, on peut lire:
« Le traitement à la simvastatine est très susceptible d’améliorer les résultats chez les patients gravement malades atteints du COVID-19 »
https://www.santelog.com/actualites/covid-19-quels-medicaments-courants-efficaces-contre-les-formes-severes
Si on va lire les conclusions de l’étude en question, on peut lire:
Conclusions
« Although recruitment was stopped because cases had decreased, among critically ill patients with Covid-19, simvastatin did not meet the prespecified criteria for superiority to control. (REMAP-CAP ClinicalTrials.gov number, NCT02735707. opens in new tab.) »
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2309995
Plus c’est gros plus ça passe…
Si vous mélanger l’idiotie des vaccinalistes avec le crétinisme des « statinistes », vous obtenez ce que vous décrivez : l’imbécilité au cube !
Hélas !
Et on dit que ce sont les fameuses plateformes qui disséminent la désinformation…
Une nouvelle potion magique pour remplir la caisse.
https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-traitement/des-scientifiques-revolutionnent-la-lutte-contre-les-maladies-cardiaques-grace-a-des-medicaments-qui-modifient-ladn-1040860
Pour diminuer la concentration dans le sang d’une molécule (le cholestérol) qui n’est qu’une parmi beaucoup d’autres…
On en viendrait a les plaindre, ces dangereux innocents