Comment combattre l’hésitation vaccinale ?

Les temps sont durs pour les vaccino-sceptiques (dont je suis) ; mais aussi pour les hystérico-proVax, politiques et commerciaux, qui apparemment ne rencontrent pas les succès espérés dans leurs campagnes de vaccination tout azimut : les très vieux, les séniors, les fragiles, les adultes avec comorbidités (diabète, hypertension…), les femmes enceintes et plus récemment les adolescents et très bientôt les bébés.

Insatiables qu’ils sont !

Ils veulent tout , et tout de suite; à quoi ça sert d’attendre ? Et certains crétins exigent des obligations vaccinales…

Mais les politiquement corrects, parmi lesquels ceux qui craignent une résurgence des gilets jaunes ou l’émergence de royalistes un peu zinzins, se méfient à juste raison de cet engouement bien peu spontané pour des vaccins nouveaux, et aussi expérimentaux quand même, selon l’OMS où curieusement on trouve les plus prudents des discoboles olympiques de la vaccination.

Il y a sans doute plus de neurones en activité à Genève qu’au 8 Avenue De Ségur, comme disait la Comtesse du même nom.

La victoire des vaccinalistes n’est pas totale, malgré leurs cris de supporters footballistiques en phase subaiguë d’ébriété !

C’est ici qu’il ait fait appel au psycho-sociologues universitaires [ « Bon sang mais c’est bien sûr ! »] pour essayer de convertir les sceptiques.

Première phase de la rééducation du milicien de la psychologie sociale : lui faire comprendre qu’il ne faut pas insulter les gens qu’on veut (comme ils disent) « convaincre sans contraindre ».

Finies donc les apostrophes sanguines du genre « complotiste » ou « conspirationniste » ou encore « crétin des Alpes ».

Désormais, les réfractaires, les sceptiques et autres résistants sont devenus des « hésitants »… C’est plus propre.

Si le Professeur Pétain, son assistant le Docteur Laval et leurs miliciens avaient su ça (et connu quelques psycho-sociologues), les choses se seraient mieux passées pour eux.

Bref, il ne suffit pas de renommer les gens pour satisfaire les autorités, il faut aussi agir avec toute l’élégance qui caractérise les miliciens de tous les temps. Nouvelle stratégie, donc !

Et on commence avec la magnifique tactique des » 5 Cs » (ci-dessous) :

Ça vient d’Amérique et c’est beau comme une grenouille sur un casque de moto.
Je ne vais pas décrire les 5 C évidemment ; c’est stupide mais je les énumère en anglais :
1) « Confidence » : notre trapéziste olympique nous dit qu’il faut établir ou rétablir la « confiance » (traduction de « confidence ») dans les vaccins…
2) « Complacency » : qu’on peut traduire ici par « optimisme ». Dit autrement, les hésitants considèreraient à tort que la maladie visée par le vaccin n’est pas sévère et qu’en conséquence, il n’est pas utile de se vacciner…
3) « Convenience » : il faudrait « faciliter » l’accès au vaccin. En deux mots, il faudrait que les vaccins soient gratuits et qu’on puisse se faire vacciner « au coin de la rue » et par n’importe qui. Ces types sont fous : les vaccins sont des produits de santé avec des contrindications et des complications que seul un médecin peut gérer correctement…
4) « Communication » : il faudrait que les vaccinologues engagent un dialogue fructueux avec les hésitants afin de les convaincre scientifiquement que le vaccin c’est efficace et ça ne risque rien… Bon courage ! Certes, le niveau scientifique de la population et des médecins est tellement bas qu’on peut penser qu’ils puissent arriver à une sorte de compromis boiteux ! On a ce qu’on mérite…
5) « Context » : comme le précédent, la traduction est inutile. Il faut pour communiquer et convaincre s’adapter aux hésitants : leurs âges, leurs niveaux socio-économiques et éducationnels, etc. Certes, on ne s’adresse pas de la même manière à un hésitant Amish et à un migrant africain tout juste débarqué sur nos côtes…

A mon avis, il est douteux que beaucoup d’hésitants [surtout parmi les sceptiques qui ont un peu travaillé] se laissent prendre à ces naïfs procédés.

D’autres, peut-être conscients de la naïveté des précédents, proposent une autre tactique basée sur le très fameux « storytelling ».

Ça vient encore d’Amérique, suggérant que là-bas les hésitants sont encore plus embarrassants que chez nous.

Chez nous, surtout depuis les grossiers mensonges de Georges Bush Junior et ses conseillers pour déclencher la seconde guerre d’Irak, le storytelling a mauvaise réputation.

Je donne une définition qu’on peut qualifier d’indulgente, quoiqu’on rappelle les tristement célèbres « spin doctors » : « Le storytelling est une méthode de communication fondée sur une structure narrative du discours qui s’apparente à celle des contes, des récits. Son emploi, notamment par les conseillers en communication politique dits « spin doctors », est controversé. »

Dit simplement, c’est du mensonge organisé pour tromper les populations : les convaincre d’acheter n’importe quoi (marketing) ou d’accepter une guerre injustifiée.

Que certains miliciens psycho-sociologues aux USA proposent ces techniques avilissantes en médecine préventive en dit beaucoup sur l’état de la médecine, d’un point de vue éthique ou philosophique.

Que nous ne nous fassions aucune illusion, c’est désormais la même chose en France et en Europe en général : les « spin doctors » sont aux manettes chez nous et ils n’ont pas honte d’utiliser les mêmes techniques que les miliciens américains.

Mais tout cela indique autre chose et c’est la plus importante : les « spin doctors » n’ont pas d’autres arguments que les mensonges pour essayer de convaincre sans contraindre !

Car il n’y a pas d’arguments scientifiques et médicaux solides pour convaincre les sceptiques. Alors, on ment ; mais on essaie de masquer les mensonges en racontant des contes de fée…

Cet aveu d’impuissance est la marque des grands tournants à venir en politique !