La désinformation en santé à l’ère de la COVID. C’est quoi ?

C’est une bonne question par temps de « fake news » et autres « fact-checkers » qui prolifèrent aussi bien dans les médias officiels et conventionnels que sur les réseaux sociaux et autres plate-formes commerciales désormais lieux de censure…

C’est une question qui requiert une ou des réponses solides et évidemment les répondeurs doivent être au-dessus de tout soupçon.

On pourrait écrire des livres sur ce sujet car le concept de « désinformation » est complexe. D’autres parleraient de « mésinformation » ; mais pour ce bref message, je vais éviter de tout mélanger et espérer que les lecteurs comprendront qu’il s’agit de propagation (ou diffusion) de « fausses » informations, de façon intentionnelle ou pas.

Je laisse de côté pour le moment cette autre question fondamentale : qui a intérêt à propager des fausses informations ? Et dans quel(s) but(s) ?

Pas moins complexe la notion de « santé » au sens large. En simplifiant, veut-on parler de santé individuelle ou collective ?

Au sortir de la COVID-19, une pandémie qui a tué plus de 150,000 bons citoyens français, il est important de savoir de quoi on parle.

Outre des livres (ou des articles dans divers médias), on peut aussi organiser des colloques ou des tables rondes, voire des congrès tant le sujet de la désinformation agite nos sociétés.

C’est le choix fait par la Fondation Descartes associée à l’Académie Nationale de Médecine (très présente au cours de la COVID) : ce sera un colloque le 30 Novembre 2023 à Paris.

Ci-dessous.

 

Belle initiative !

C’est sympa de nous aider à comprendre notre monde à un moment de grande confusion.

Bravo !

J’ai donc jeté un œil sur le programme concocté par nos académiciens en santé.

C’est là : https://www.fondationdescartes.org/2023/10/colloque-2023-desinformation-en-sante-defis-et-perspectives-pour-une-information-fiable/

Le sous-titre de cet évènement est bien clair (voyez vous-mêmes) : « Défis et perspectives pour une information fiable »

A lire le programme, on comprend immédiatement qu’au centre de ce programme il y a les récents évènements de la pandémie COVID.

Nous avons des infectiologues et des virologues [très médiatisés pendant la COVID], des vaccinologues, des mathématiciens et des sociologues et même un psychiatre…

Pourquoi pas ?

Toutefois, à mon humble avis, si on veut propager une information fiable en médecine, il faut surtout de la médecine scientifique.

Les scientifiques travaillant en médecine sont les mieux placés [c’est leur travail de produire des données scientifiques, donc fiables selon Descartes] pour juger si une information en santé est fiable.

A moins de considérer qu’une infectiologue ou un vaccinologue est, d’emblée et sur la seule base de son titre hospitalo-universitaire, un ou une scientifique, je suis désolé de constater qu’il n’y a pas de scientifique sérieux dans le prestigieux panel réuni par la Fondation Descartes. C’est dommage !

Ci-dessous un extrait de la liste des intervenants.

Loin de moi l’idée d’outrager ces sublimes personnalités, mais je crains que leur passé en médecine scientifique ne les autorise pas à se présenter en experts de la désinformation en santé.

Je laisse de côté les « tables rondes » programmées le même jour…

Je crains donc qu’on « parle beaucoup pour ne rien dire« , comme dirait Shakespeare, histoire de se rassurer entre soi…

En fait, je m’attendais à être invité et je suis vraiment très très déçu.

Étant unique en mon genre (près de 12 livres sur les vaccins et les maladies infectieuses dont ils nous protègent en principe), il eût été intéressant de confronter mon point de vue avec ceux des superbes experts en tout genre invités pour faire tapisserie.

A mon avis, ce colloque et son contenu sont révélateurs.

Il y a dans nos sociétés un profond mouvement de scepticisme vis-à-vis de la science « officielle » [celle qui s’est beaucoup exprimée pendant la COVID] et aussi vis-à-vis de la pseudo-science frelatée qui s’étale sur les réseaux sociaux.

Que d’idioties déversées par toutes les sortes d’amateurs soudain auto-déclarés experts en la matière.

Que de grands professeurs (à Marseille et ailleurs), que de puissants universitaires (à Paris, Londres, Washington, Lille, Genève ou ailleurs), que d’académiciens sont venus contaminés les débats !

Que de mensonges ou de bêtise de la part des politiciens (au gouvernement et dans les oppositions) et dans les médias !

Que de décisions et obligations impromptues et finalement constatées illégitimes et inutiles !

Il est ainsi évident que les plus puissants propagateurs de désinformation en santé pendant la COVID ont été les autorités sanitaires elles-mêmes ; et tout ce qui tourne autour : gouvernants, industriels, sociétés savantes, académies…

Mais ce n’est pas nouveau : un semblable et lamentable spectacle nous est servi depuis des décennies à propos de divers problèmes de santé : désertification médicale, pharmacovigilance, cholestérol, vaccins divers, médications variées…

Seuls des vrais scientifiques vraiment indépendants (des pouvoirs en place, des médias et de l’industrie des vaccins) auraient dû s’exprimer.

C’eût été une toute autre ambiance et c’était probablement inadapté à la situation économique et politique du moment. Le politique (au sens large) a prévalu sur la médecine scientifique et ce fut catastrophique !

Pour éviter la mise en cause des coupables (et autres idiots de service pendant ces 4 années), il est donc urgent de noyer le poisson ou « jeter un voile pudique » sur les réalités, selon sa façon de voir les choses…

Je crains donc que le Colloque de la Fondation Descartes ne soit qu’une tentative désuète, et probablement inutile, de cacher la réalité des faits !

Mais la Réalité les rattrapera, inéluctablement !

En attendant, la Société du Spectacle bat son plein !

Vous voulez du Spectacle ?

En voilà !