Le point sur la pandémie covid-19 au 21 Août 2021

Il y a plusieurs façons de voir les choses si on est un politicien, un académicien ou un simple citoyen. Dans tous les cas de figure, je suis désolé de constater qu’on dit un peu n’importe quoi.

C’est vrai au Ministère de la Santé où règne un Grand Vizir dont l’arrogance n’égale que son incompétence scientifique et qui me stupéfie ; mais aussi sur La Cannebière où, après s’être beaucoup moqué des scientifiques « méthodologistes » comme on dit là-bas [je me sens un peu « visé »…], on est en train de passer à la caisse.

La Société du Spectacle est impitoyable avec les clowns ; elle le sera aussi avec les Grands Vizirs ; un peu de patience… Chacun son tour !

Seuls échappent à la colère des rois, les bouffons…

Si on est scientifique (et médecin en plus), c’est une toute autre affaire.

Je vais examiner la situation dans trois pays :

1) Israël parce que ce pays a été présenté comme le modèle à suivre en termes de politique vaccinale… Il est temps de faire un premier bilan.

2) le Royaume-Uni, également présenté comme un modèle indépassable pour nous, pauvres bougres de français sans-culotte et contestataires.

3) la France, bien sûr, puisque j’y vis.

On pourrait examiner la situation dans bien d’autres pays, triomphalistes en leur temps, mais un blog est un espace limité.

Examinons d’abord la situation en Israël . Au printemps 2021, au moment où on confinait sévèrement et où le pic de la 3ème vague commençait son decrescendo naturel, une campagne de vaccination massive se mettait en place.

On attribuait à la vaccination un succès formidable en oubliant les deux autres facteurs : le decrescendo naturel et le confinement strict. Que pouvait-on dire comme scientifique, sinon que ces conclusions étaient prématurées (ce que je fis) et que la suite de l’histoire trancherait.

A dire vrai, j’espérais que, quelle qu’en soit la raison, il n’y aurait pas de 4ème vague…

Que disent les données actuelles ? Il y a une 4ème vague en Israël et elle est impressionnante bien que, selon les autorités, plus de 70% de la population éligible (les plus de 12 ans) aient reçu deux doses du Pfizer. Les graphiques sont tragiques.

Non seulement la 4ème vague ressemble à la 3ème vague en termes de nouveaux cas (graphique du haut) mais le nombre de décès attribués à la Covid (graphique du bas) semble augmenter de façon parallèle et semblable encore à la 3ème vague.

Les hospitaliers nous disent en plus (ci-dessous) que 60% des hospitalisés ont été pleinement vaccinés (deux doses du Pfizer) ; mais minimisent ce fait en disant que parmi ces hospitalisés, les vaccinés s’en sortiraient mieux que les nonvaccinés. Comme les chiffres sont petits (Israël ne compte que 7 millions d’habitants, 10 fois moins que la France et le Royaume-Uni), on prendra ces derniers chiffres avec précaution.

La seule conclusion possible est que la vaccination en Israël est un échec total !

Comme on ne peut pas, comme en France, attaquer et rendre responsables les nonvaccinés, c’est la faute au variant Delta.

On nous dit, pour essayer de sauver les apparences, que c’eût été pire en l’absence de vaccination. Que répondre à tant de naïveté ?

D’autres diraient, avec le même aplomb, que c’eût été moins pire en l’absence de vaccination. Ici s’arrête le raisonnement scientifique et commencent les pénombres académiques et universitaires !

De mon côté, n’ayant aucune évidence scientifique solide (et je soupçonne que ce fut exprès) démontrant l’efficacité des vaccins antiCOVID, ma première explication est que le vaccin Pfizer ne vaut rien et que les gouvernants Israéliens ont payé (beaucoup) pour rien !

Un simple citoyen, un peu lucide, arriverait à la même conclusion si les médias complices des gouvernants n’allaient pas chercher du côté du Delta pour le désinformer.

Voyons maintenant les malheurs que le variant Delta fait vivre à nos cousins d’Outre-Manche.

Les gouvernants de là-bas avaient aussi triomphé, comme ceux d’Israël, quand la 3ème vague avait fait rémission. C’est grâce à nous, grâce au vaccin, clamèrent-ils, oubliant le confinement et l’évolution naturelle de toute flambée !

Comme sur le graphique d’Israël, la flèche verticale indique s’il y a correspondance entre les nouveaux cas et les décès. On voit une différence avec Israël : les décès augmentent beaucoup moins que les cas. Attention, ce ne sont pas les mêmes échelles que sur les graphiques d’Israël !

Que peut-on en dire ? La 4ème vague témoigne probablement (mais pas certainement) que le vaccin anglais ne vaut pas grand chose. N’ayant aucune évidence scientifique solide (et je soupçonne que ce fut exprès) démontrant l’efficacité des vaccins antiCOVID, c’est ma première explication.

On comprend mieux ainsi pourquoi il est tellement important que les essais cliniques certifient l’efficacité des vaccins. Une fois lancés dans « la vraie vie » comme disent les idiots, il est trop tard ; on ne peut plus rien dire de sérieux.

Cela dit et sur la base des donnée anglaises, à mon avis, le Delta semble beaucoup moins méchant que ce que les gouvernants d’Israël laissent entendre, espérant ainsi sauver leur vaccin Pfizer.

On observe également que les nouveaux cas remontent au Royaume-Uni après avoir transitoirement diminué ; comme si il y avait une sorte de 5ème vague. Il est trop tôt pour confirmer cette possibilité sur la base d’une remontée des décès.

Une hypothèse est que, du fait de la 4ème vague et de la résistance d’une partie de la population à la vaccination (seulement 60% des éligibles sont vaccinés), beaucoup se précipitent pour faire des PCR ; non pas pour vérifier qu’ils sont malades mais pour pouvoir attester qu’ils sont négatifs et ainsi vaquer à leurs occupations et loisirs.

Plus de PCR dans une population qui vit une 4ème vague (apparemment bénigne pour le moment) permet de démasquer des porteurs sains qui n’ont pas de symptômes mais sont propagateurs. Ce n’est pas la vaccination massive qui, en effet, permet l’arrêt de la circulation du virus. Pas sûr même que les vaccins ralentissent la circulation du virus.

Et maintenant que se passe-t-il en France ?

Outre une vague épidémique inattendue (pour les autorités ; prises au dépourvu comme d’habitude) aux Antilles et en Polynésie, que voyons-nous en France ?

A l’évidence, il y a une 4ème vague. Nous nous attendions à un decrescendo rapide (à l’image de la première tendance observée au Royaume-Uni) mais curieusement il y a une sorte de plateau. Quand le decrescendo surviendra-t-il ?

Comme au Royaume-Uni, il n’y a pas de montée parallèle du nombre de décès qui reste relativement bas. Comment expliquer cette discordance ?

Je vais répéter ce que j’ai écrit à propos du Royaume-Uni : du fait de la 4ème vague et de la résistance d’une partie de la population à la vaccination (seulement 54% des éligibles sont vaccinés en France), beaucoup se précipitent pour faire des PCR ; non pas pour vérifier qu’ils sont malades mais pour pouvoir attester qu’ils sont négatifs et ainsi vaquer à leurs occupations et loisirs.

Plus de PCR dans une population qui vit une 4ème vague (apparemment bénigne pour le moment) permet de démasquer des porteurs sains qui n’ont pas de symptômes mais sont propagateurs. Ce n’est pas la vaccination massive qui, en effet, permet l’arrêt de la circulation du virus.

Cette explication ne viendrait pas conforter l’idée que le Delta est plus méchant (version Israélienne) ou que le vaccin empêche la circulation du virus (version anglaise).

Les autorités sanitaires et leurs complices académiques ici et ailleurs se trouvent ainsi à un carrefour : admettre que les vaccins sont peu ou pas efficaces et qu’ils ont été bernés par les industriels ? Inventer une nouvelle politique sanitaire ?

Persister dans l’erreur ?

Selon Saint-Augustin, « Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique ».

Je crains le pire…