Les essais cliniques. Saison 2
J’invite les visiteurs de ce blog à relire mon précédent billet sur les essais cliniques avant de lire celui-ci. C’est une suite.
Mais on peut comprendre cet épisode sans avoir vu (lu) le précédent. Comme à la télé quoi !
Un essai clinique ne sert pas, en principe, qu’à tester des médicaments. En principe, encore, c’est la meilleure façon de tester une hypothèse biologique ou physiologique (et une éventuelle causalité) chez des humains.
Bref, c’est de l’expérimentation humaine. C’est délicat, compliqué, et très dispendieux.
Ce qui fait qu’aujourd’hui pratiquement seule l’industrie pharmaceutique peut « se payer » des essais cliniques. Et si elle le fait, c’est sous la forme d’un investissement dont elle attend un retour ! Business !
C’est dramatique mais c’est ainsi. La science et la médecine sont des questions subsidiaires quand il s’agit des médicaments (et de la santé) ; business first !
Une « prestigieuse » institution comme l’INSERM en France devrait conduire des essais cliniques, et beaucoup d’essais (cette « prestigieuse » institution est financée pour ça), afin de valider des hypothèses cliniques et démontrer des causalités, notamment pathologiques. Le M de l’INSERM c’est celui de Médical !
Car la démonstration d’une causalité en médecine, c’est le b a ba des sciences de la vie !
Pas de causalité démontrée dans une étude ? Ce qui suit dans l’étude (interprétation et discussion des résultats) n’est au mieux que du bavardage…
Faute de budget suffisant ; et surtout faute d’une volonté suffisante (qui nécessiterait une culture scientifique suffisante), l’INSERM fait (subventionne) très peu d’essais cliniques ; et presque jamais avec des médicaments : portes ouvertes au triomphe de l’industrie pharmaceutique qui règne en maitresse sur ces terres désolées, comme Attila…
J’ai expliqué dans l’épisode 1 que l’essai clinique (quand il sert à évaluer un médicament) apporte des informations indispensables pour tester l’utilité (l’efficacité) d’un médicament mais peu d’informations concernant l’innocuité et la toxicité.
Pourquoi ?
Parce que c’est de l’expérimentation humaine. Or, depuis l’ineffable « aventure nazie » qui utilisait des êtres humains dans des expériences atroces, l’Humanité a édicté des règles éthiques précises pour l’expérimentation humaine à visée médicale.
C’est la Déclaration d’Helsinki qui est un énoncé de principes éthiques applicables à la recherche médicale impliquant des êtres humains.
Parmi ces principes, repris dans la majorité des pays, la recherche médicale chez des humains n’est possible que si les personnes qui acceptent de participer à ces recherches peuvent y trouver un bénéfice. On peut discuter ce principe de base, certes, mais il signifie qu’une recherche sur les humains est justifiée à condition que les résultats de cette recherche apportent réellement quelque chose de positif à ceux qui participent.
Prenons l’exemple d’une nouvelle chimiothérapie. Si elle s’avère supérieure au placebo ou à une ancienne chimiothérapie, les patients auront tous un bénéfice immédiat : ceux qui ont reçu cette nouvelle chimiothérapie (en ayant pris le risque qu’elle soit inutile) vont mieux ou sont guéris et ceux qui ont reçu le placebo vont immédiatement bénéficier (dès la fin de l’essai) de cette nouvelle chimiothérapie avec cette fois-ci la certitude qu’ils iront mieux puisque l’étude a prouvé que cette chimiothérapie est utile.
Pour être certain que les volontaires vont réellement tirer un profit médical de leur participation à l’essai clinique, il faut évidemment que l’essai clinique soit conduit de manière parfaite. Ici la qualité scientifique est partie intégrante de l’éthique. Pas de bonne science, pas d’éthique !
On comprend immédiatement que l’intégrité (et la culture scientifique) des investigateurs sont des conditions irréductibles du respect de la Convention d’Helsinki.
Ceux qui ont étudié les essais cliniques testant les statines (par exemple) savent à quel point ces principes ont été bafoués…
Tout investigateur doit être littéralement obsédé par la qualité scientifique de son travail !
Il doit prendre toutes les précautions pour que l’essai clinique qu’il conduit apporte réellement des informations immédiatement utilisables par les personnes qui ont prêté leur concours à cet essai clinique afin qu’en retour ils bénéficient réellement des retombées positives des nouvelles connaissances acquises.
Le principe de base de ces précautions scientifiques c’est l’hypothèse primaire.
C’est quoi ça ? C’est ce qu’on a trouvé de mieux (c’est le top des sciences de la vie !) pour être (presque) sûr qu’on ne va pas se tromper ; c’est-à-dire (ce sont les deux erreurs possibles en simplifiant) : 1) affirmer qu’un traitement est utile alors qu’il ne l’est pas ; 2) affirmer qu’un traitement n’est pas utile alors qu’il l’est.
Je reviendrai dans le prochain épisode sur les principes de base de l‘hypothèse primaire ; mais pour le moment tout le monde a compris qu’un essai clinique ne peut servir qu’à tester l’utilité d’un traitement.
En aucune manière, un essai clinique peut être conçu pour vérifier la toxicité d’un médicament. Ce serait contraire à la Déclaration d’Helsinki.
Pas d’hypothèse primaire possible pour étudier la toxicité d’un médicament ; et donc pas de bonne science possible pour étudier la toxicité ou l’innocuité d’un médicament ; y compris par un essai clinique puisque l’hypothèse primaire n’a pu être formulée (calculée) dans ce but.
J’espère que tout le monde a compris.
Ça ne veut pas dire que nous pourrions négliger les informations (sur la toxicité) éventuellement apportées par un essai clinique ; mais ces informations sont de « seconde main ».
Ça veut dire, inversement, que pour obtenir de bonnes informations fiables sur la toxicité des médicaments, il faut d’autres techniques que l’essai clinique.
Par exemple, l’épidémiologie d’observation ; mais c’est long, trop long avant qu’une alerte ne soit donnée.
La pharmacovigilance, bien sûr ! Mais c’est mal organisé et peu efficace.
Une source fantastique de données sur la toxicité des médicaments pourrait être la base de données de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) à condition que l’analyse de ces bases de données soit réalisée par des analystes intègres et surtout totalement indépendant des pouvoirs politique et commerciaux.
Ceux qui ont vu le film « La fille de Brest », témoignage accablant à propos du Médiator, savent ce qu’il faut penser de l’exploitation possible des bases de données de la CNAM. Chuuuut ! Pas touche !
Cruciaux donc sont les témoignages des patients, surtout s’ils bénéficient du filtrage des médecins traitants ; mais à condition que ceux-ci réapprennent à écouter leurs patients.
Par exemple, rien n’est plus solide que le témoignage de parents qui rapportent les effets secondaires toxiques des vaccins. Rien ne peut se substituer à ces témoignages-là !
Ce pourrait être différent mais dans l’époque actuelle, et particulièrement pour les vaccins administrés aux bébés, ce sont les témoignages des parents qui devraient faire autorité !
Et rien mieux que la CNAM pour évaluer honnêtement la toxicité des vaccins et confirmer ou pas les témoignages des parents !
Il va falloir faire bouger les choses, les amis…
Bonjour docteur De Lorgéril, une question à propos du vaccin contre la grippe (comme vous j’ ai été malade et j’ ai eu la grippe chaque fois que l’ on me l’ a injecté) :; chaque année on nous présente un nouveau vaccin avec la dernière souche du virus, il s’ agit donc d’ un nouveau médicament , comment peut-il être vendu et remboursé alors qu’il n’a pas passé tous les tests et essais que doit subir tout nouveau candidat médicament ?
Merci de votre réponse, et surtout merci pour votre ténacité et votre courage .
Curieusement, les vaccins ne sont pas vraiment « traités » comme des médicaments…
C’est curieux (pour ne pas dire plus) alors que les effets secondaires toxiques sont dignes des médicaments…
Cela dit, en termes de question vaccinale, on est proche de l’absurde…
Je préfère ne rien de plus car, en plus d’être « absurdes », ils sont méchants !
Sur le blog du Dr Schwartz, -grâce auquel je pratique les recommandations pour un cancer-, je découvre cette vidéo d’une conférence du Dr Lustig (USA) : https://www.youtube.com/watch?v=6HeZP6zP84Q
Les démonstrations y dépassent largement mes connaissances biochimiques, mais pas les dernières conclusions et recommandations* où je vois des liens factoriels logiques corroborant les vertus du « régime méditerranéen ».
A votre avis, l’argumentation et la vulgarisation de cette conférence sont-elles scientifiquement correctes, crédibles, utiles et recommandables ? (yc cohérentes dans le domaine des lipides) ?
* Par ex : jusqu’alors, je pratiquais une chasse indistincte aux excès glucidiques, je comprends mieux l’intérêt de chasser le seul fructose dans un modèle méditerranéen équilibré en sucres non toxiques (vous le suggérez dans NRM p 312)
Lustig fait profession « anti-sucre » sans beaucoup de nuance ; et me rappelle ceux qui font profession « anti-cholestérol » ; ils m’énervent tous, et Lustig aussi ; en plus il n’est pas drôle…
Il y en d’autres, Ludwig par exemple…
Je le répète, nous ne mangeons pas des nutriments mais des repas… qui comportent inévitablement des sucres ; tout dépend ce qu’on entend par « sucres »…
D’un point de vue scientifique (avec ses limitations) le seul modèle anti-cancer connu est le méditerranéen !
Mais il n’est pas impossible que certaines tumeurs, notamment cérébrales, soient très sensibles à la privation plus ou moins totale de sucres…
Mais là on n’est plus dans la prévention… plutôt le traitement ! C’est autre chose !
@Dr MdL
Mais cela aurait aussi du sens de nous parler de temps en temps, par petites touches, si vous en avez l’envie ou la possibilité,… de nous partager quelques infos, pistes, directions, sur la nutrition, diète ou recommandations diététiques (ou à l’inverse, quelles sont les erreurs grossières à ne pas commettre qui peuvent accompagner des traitements de cancers…. ) même si ce n’est pas de la prévention…. même si c’est très général….
Je suis consciente que ma question est (encore) très-trop large (c’est pas une question, en fait, c’est juste un commentaire général), mais sur le mode généraliste, commenter quelques pistes comme l’utilité de lire (et suivre) le bon Dr D.Servan Schreiber (ou pas), avec son émouvante histoire…
Ou la diète cétogène et son utilité (ou pas) pour accompagner un traitement le cancer (acheté le livre qui traite de diète cétogène et cancer, mais pas encore réussi à trouver le temps -et le courage aussi…- de lire… et puis, je ne sais évaluer son utilité… personne pour m’aider à y voir clair et parfois mon bon sens patine ?)
Ou le jeûne…
Ou je ne sais quelle diète, encore….
En tous cas pour moi, c’est sûr que ce serait trèèèèès utile et de manière très concrète, actuelle et aigüe !.
Parce que les spécialistes aussi nous laissent vraiment tomber sur toute la question alimentaire, ils renient même, pour certains, explicitement l’utilité de considérer l’alimentation, même en accompagnement de traitements.
J’ai vraiment vu rouge (oui, là, j’étais vraiment en colère :-/ !!!!) le jour où, en accompagnant un ‘patient’ très proche (atteint donc d’un cancer) chez son urologue, je l’ai entendu, THE specialist certifier » – Vous mangez exactement ce que vous voulez, il n’y a aucun impact de votre alimentation sur votre cancer « .
Vraiment ??? Pas même une recommandation générale, l’adresse d’un collègue nutritionniste, un minimum de piste même très générale pour se nourrir « correctement » ?.!.? !!!. On pourrait donc se gaver de pesticides, de viandes rouges et de sucres raffinés, il n’y aurait aucun impact sur la santé,… supeeeeeer !!!!. Heureusement, mon ‘patient’ est un peu plus lucide, mais du coup,… on est vraiment perdus, livrés à notre ignorance et à nos craintes ! Certes, nous mangeons tout bio, peu de sucres, des ‘trucs’ lus ici ou là… mais… et après ? pertinents ? ou pas ? Tout cela ne constitue pas une diète cohérence, qui viendrait soutenir les traitements… On se sent abandonnés…
C’est dans ce désespoir là et dans ce vide là que nous laissent les spécialistes (comme les généralistes)…. eux aussi !
Mince… Voilà que je n’applique pas ce que j’ai écrit dans mon post précédent….
Et pourtant, si: entre deux RV médicaux, on reste confiants et joyeux, oui …. mais on serait encore bien plus sereins et apaisés, si on avait une recommandation d’un bon ou de bons livre(s) utile(s) ?
A tous les vieux « fadas » <3 qui ont des propositions de lecture… même sur la nutrition utile, à l'usage des malades du cancer…
Publier un livre sur « nutrition en cancers » fait partie de nos projets.
En effet, les médecins et leurs patients sont un peu « perdus »…
Il faut faire la différence entre « nutrition préventive » et « nutrition potentiellement curative » ; c’est là que ça devient difficile ; d’autant que quelques « sommités » universitaires « oncologiques » nous ont assené quelques « lourds » ouvrages sans intérêt (je reste calme…) et que notre propre légitimité en cancérologie est douteuse…
Sur le terrain cardiovasculaire ou neurovasculaire, c’est différent, vous comprenez ; on le fait sans effort ni ambiguïté ; 40 années d’expérience collective !
Notre marque de fabrique étant (de façon volontariste) la prudence et l’humilité, pour parler de la nutrition en cancérologie, il faudrait d’abord dire tout ce qui n’aurait jamais dû être dit…
Alors là Dr. je ne sais pas si tout le monde à saisi l’humour : « Lustig n’est pas drôle en plus » … Il aurait pu être Joyeux au moins! Ou musicien comme Ludwig…
Voilà, j’étais sûr que les moqueurs…
Merci de me faire comprendre que vous appréciez… et pourtant je ne suis pas germaniste ; ni russophone et même pas arabisant…
J’ai commencé à apprendre vraiment l’anglais à 35 ans…
Je suis un « handicapé » de la langue non maternelle…
Beaucoup de souffrances…
Maintenant je m’en fous !
Mais moi j’en suis encore à apprendre l’Anglais…grâce aux articles scientifiques que je consulte : Quelques balbutiements d’anglais datant de l’école ( lointaine), un bon dosage de Google Traduction m’ont appris à « détecter » les articles intéressants en tentant des les comprendre dans la langue de Shakespeare dans un premier temps ( les abstracts) puis je les traduis avec plus ou moins de réussite. Mais je m’améliore.
Quant à le parler, faudrait déjà que je comprenne la diction des films en V.O…
Je pense plutôt qu’il fait une croisade contre l’excès américano/industrialo-génique (affreux néologisme) de sucres notamment dans la malbouffe made at Uncle Sam’s .
Et pas contre le sucre per se.
Et contre l’industrie alimentaire qui fait son boulot. D’industrie.
Sauce tomate + sucre + etc = Ketch up par exemple. Mediterranéen le Ketch up ?
Mais comme il est américain, il oublie de voir le modèle méditerranéen traditionnel.
Il est vrai que les gamins archi-obèses dont il s’occuppe ne sont pas forcément dans des familles ayant les moyens intellectuels et financiers de manger méditerranéen.
@ Barahj. Il paraît que le Ketchup, qui est de la tomate cuite, serait bénéfique pour la santé en raison du lycopène qu’il contient mais il faut vérifier qu’il ne contienne pas ou peu de sucre. Je n’en ai pas encore trouvé jusqu’à présent et en tous cas, c’est pas des tomates bio. Du pur produit industriel plein de bon pesticides…miam
Bonsoir M.De lorgeril
(je ne sais trop ou insérer ma demande…).
Quel effet néfaste peut avoir le produit (nucléaire) injecté lors d’une scintigraphie cardiaque ?
N’y a-t-il pas destruction de cellules nerveuses dans le cerveau ? Ou de sclérose en plaques ?
Bref, est-ce sans trop de risques ?
Merci pour votre réponse.
Louis
Je ne pense pas qu’il y ait le moindre risque car ce sont des produits de faible radioactivité et de faible durée de vie.
bonsoir Dr DLG,
finalement vous en êtes où avec les 5 i… ? Cela m’intéresse car j’ai été menacé déjà une fois.
Je vous répond confidentiellement sur votre mail…
les nouvelles ne sont pas mauvaises.
Ca y est!!! On va pouvoir miser et gagner le gros lot:
CNN, sur son site, ce jour, titre:
Are statins a key to preventing Alzheimer’s disease?
Et hop , on retrempe et on essore a nouveau.
Et, l’acnee juvenile, c’est pour le prochain round
Ouais ; Alzheimer et statines ou Statines et déclin cognitif, ça fait 20 ans qu’ils le disent…
Même les essais commerciaux (Prosper, par exemple) ont montré l’absence d’effet bénéfique que seuls les essais cliniques peuvent montrer…
Pour les effets délétères, c’est autre chose ; je renvoie aux deux billets sur les essais cliniques… avant de vous faire apprécier un 3ème quand j’aurais 5 minutes…
Fait rêver, Fée rêvée, il en restera toujours quelque chose… pour la poche du marchand de rêves.
Alzheimer fait peur, et entrapercevoir le début d’une possible action contre la peur, c’est déjà le rêve.
Je suis convaincu qu’une partie du succès des vaccins fonctionne sur le même principe. Il paraît que 3 ans après la sortie du Prevenar ‘premier du nom’, les souches de pneumocoques trouvées dans les pneumopathies étaient extra-vaccinales, d’où la sortie du ’13’ (source BEH de l’époque).
les écrouelles, mec les écrouelles. Et le phylloxéra.
Bonjour Docteur. Vous avez raison. Revenons à nos moutons… Aussi j’aimerai savoir si dans les déclarations des conflits d’intérêts des mentions comme :
-Recherche / Développement – Etude clinique/ préclinique/ Enquête – Conseil et Communication Médico-Scientifique –
conclus avec les laboratoires comme Servier – Sanofi- Novartis; Astra zeneka etc, constituent des participations à des essais cliniques et dans l’affirmative, les « victimes » de ces essais, ont – elles été ou sont elles informées de manière éclairée qu’elle font l’objet d’un essais ? et de quelle manière ?
Il y a plusieurs questions et donc beaucoup de réponses possibles. Je simplifie :
1) quand on signe un formulaire de consentement à un essai clinique, en principe on sait parfaitement qu’on participe à un essai clinique. Il ne peut y avoir d’ambiguïté !
2) tout lien d’intérêt (direct ou indirect, financier ou non financier) des investigateurs devraient être connus des patients (ou des bien-portants) se prêtant à un essai clinique !
3) Dans les faits, c’est n’importe quoi …
Désolé !
Les autorités ne sont pas à la hauteur. Business first !
Les autorités sont pitoyables oui
Quand Môssieur Xavier Bertrand ci devant ministre de la santé et présentement président de la Région des Hauts de France (sic!) signait le décret maintenant le remboursement du MEDIATOR à 65% et la poursuite de l’AMM en 2006 deux médecins salariés de SERVIER étaient les conseillés du ministre et lui tenait gentiment le stylo.
Mais entre 500 et mille morts et des milliers d’hospitalisations et pas de rapport qu’y disent chez SERVIER
Chuuuuuuuuuuuuuut ; mal poli, va !
Oui mais comment fait-on pour savoir si on ne fait pas partie d’un essais « clandestin » ? (Euuuuhhh, qu’on n’y voit aucune allusion.)
Il y eût certainement des essais clandestins… Dont on n’a jamais connu les résultats ; ce qui est de peu d’intérêt pour qui veut faire du commerce…
Depuis les nouvelles règlementations de 2004-2005, la déclaration est obligatoire et on risque « gros »…
J’aimerais aussi avoir plus d infos sur ce sujet.
Est ce qu’il est deconseille de prendre de la vitD dans tous les cas ? Est ce que c’est quand meme positif lorsqu’on est TRES carence. Ou se situent les valeurs « normales » ?
Entretemps, j ai quand meme gobe ma vitD liquide (une par mois pendant 3 mois) … mais j etais tres en dessous des mini recommandes.
Pas evident de s’y retrouver …
Comme pour tous les nutriments « essentiels », il faut corriger les déficiences observées, mon cher Watson…
Ha … si c’etait aussi simple que cela, mon cher Sherlock.
Encore faudrait il que tout le monde s’accorde sur les definitions des carences. Quand on voit les foires d’empoigne que constituent les limites de LdL, on peut se dire qu’il pourrait y avoir egalement des controverses sur celles de la vitD 😉
Exact !
C’est ça la science ; toujours en mouvement, toujours en question ; et tout plein de couillons pour raconter de conneries…
Comme je le dis souvent, en science on peut se permettre d’élucubrer un peu ou beaucoup, tandis qu’en médecine, on ne peut pas…
Comme je ne suis pas scientifique mais couillon et vieux, j’ai, malgré le soleil dont je bénéficie assez longtemps dans l’année , une supplémentation en vitamine D ( mais sans le calcium, je broute assez de verdure pour m’en passer…) et j’en avais déjà parlé ici En effet j’avais lu ( je peux éventuellement retrouver l’étude) qu’une supplémentation de quelque gouttes de vitamine D par jour est meilleure qu’une dose tous les trois mois, car sa présence dans corps s’ atténue au bout de deux ou trois semaines et après il n’y a plus rien;
J’ avais demandé au médecin traitant des dose journalières réputée plus efficaces que les mensuelles , prise de 5 gouttes de DEROGYL 15 mg par jour et pendant les voyages, en cachets achetés en para.Ph. sur Amazon.de; Résultats positifs pour moi et pour mon épouse qui était régulièrement déficiente avec les unidoses mensuelles, à la stupeur de sa spécialiste qui lui demandé comment elle avait fait et en a pris note … pour les autres patientes.
Souvent je suis perturbé pr à l’hostilité « globale » de notre (très cher) ami MdL à toute forme de supplémentation, et même par son (assez récent il faut dire) scepticisme quant aux OM3, lesquels – du temps du Dr Servan Schreiber » pouvaient guérir tant de maux ».
Avec le mangeur de chocolat Inox on se supplémente religieusement en CoQ10, non sans avoir lu moult études non écrites par des charlots, puis l’on apprend que ça ne sert pas à gd chose et que « Ici attention gros business ».
Et voilou que maintenant une bronca se lève contre la critique de la supplémentation en Vit.D : des preuves, veulent des preuves !
Vu qu’on n’a plus le droits aux statines, à l’aspirine, que les B.Bloquants faut s’en méfier, certains ne savent plus où donner de la tête.
N’y aurait-il donc plus, comme planche de salut, que la DM et le sport ?
oui, sont déstabilisés…
Effectivement, votre « très cher » MdL a évolué au cours du temps ; de même que les populations elles-mêmes ont évolué…
Je ne suis pas sûr, au moins pour la France, que ce ne soit pas justement les positions antérieures (ou primitives) de « votre cher » MdL qui aient fait évolué les populations…
En effet, dès la fin des années 1980s, nous avions observé que de nombreux patients (en particulier ceux qui avaient survécu à un infarctus) étaient déficitaires en oméga-3 : taux sanguins trop bas.
Selon nous (et beaucoup d’autres), cela expliquait au moins en partie la grande fréquence de ce qu’on appelait le syndrome de « mort subite ». A l’époque environ 50% de la mortalité cardiovasculaire !
D’où notre obsession à obtenir une correction de ces déficiences, soit de façon chronique et progressive par des modifications des habitudes alimentaires (plus de poissons gras, plus d’oméga-3 végétaux, etc…), soit par des compléments d’huile de poisson, stratégie prioritaire chez les patients à haut risque notamment les survivants d’infarctus…
Dès les années 1990s et de plus en plus ensuite, nous avons observé une augmentation de la consommation de poisson et des produits de la mer ; et aussi des capsules de compléments en oméga-3…
En parallèle, la fréquence des morts subites s’est effondrée dans tous les pays occidentaux et les concentrations des oméga-3 dans le sang a augmenté.
Lors de notre dernière étude avec des patients du CHU de Grenoble en 2013-2015, il n’y avait pratiquement plus de déficience décelable parmi les 500 patients investigués ; aucun ne consommait des capsules d’oméga-3 !
En parallèle, à nouveau, la consommation des produits de la mer n’a cessé d’augmenter dans nos pays au cours des 20 dernières années.
Comme vous le savez, en parallèle (très probablement donc en partie grâce à nous), la surpêche a provoqué une catastrophe écologique !
Il n’est donc pas « rationnel » d’inciter les patients « tout venant » à consommer des oméga-3 en capsules ; ce doit être réservé à des conditions particulières que je ne vais pas discuter ici.
Il n’est pas « écologique » de pousser toujours plus à la consommation de produits de la mer ; de toute façon, il y en a de moins en moins et souvent contaminés…
Une règle primordiale : nutrition n’est pas pharmacologie ; les oméga-3 ne sont pas des médicaments, contrairement à ce que beaucoup ont cru… Et ça fait longtemps qu’on le dit !
Conclusion finale : lire en urgence « Le nouveau régime méditerranéen » ; ça pourrait vous sauver la vie ! Et ça vous éviterait de m’agresser inutilement ; mais vous êtes déjà pardonné car Jésus a dit…
Y’a moyen de trouver ca autre part que dans les poissons ?
Quand on est vegetarien (pas de poisson), est on condamne a manger des capsules ?
Les graines de lin ? les huiles de noix, etc …
Je precise que je n’ai pas encore ledit bouquin sur la DM, il est enfin en commande et il m’attend demain dans une enseigne bien connue qui commence par un F et qui finit par un C. Tout arrive !
Et voilà, bonne lecture !
Peux pas le faire à votre place !
J’essaie de comprendre, mais comme j’ai peu de neurones ils ont tendance à griller (survoltage), mais non je ne vous ai pas agressé, titillé tout au plus, il ne faut pas mettre 1 mot à la place d’un autre, l’écriture est art… exigent. Quant à Jésus il ne va pas tarder à poindre, ce sera donc bien le moment de lui en parler
PS : l’explication sur les Om3 est passionnante, mais qui est au courant de ces finesses ? Comment comprendre le changement de cap sans les explications – très sophistiquées- que vous portez à notre connaissance ?
C’est valable pour le poisson et les oméga-3 ; comme pour d’autres sujets…
Je suis actuellement poursuivi devant le conseil de l’ordre des médecins par 5 professeurs de cardiologie qui prétendent que je diffuse des informations tronquées et des contre-vérités sur les statines…
Lors des réunions de conciliation, nous avons « enregistré » qu’aucun de ces 5 idiots avaient lu mes articles scientifiques ou mes livres ; ce qui les fâchait beaucoup c’était mes réponses dans les médias audiovisuels…
Voilà l’époque : trop de médias médiocres, pas assez de lectures intelligentes…
Procurez-vous « Le nouveau régime Méditerranéen » et vous ne serez pas surpris !
Et prochainement, je ferai de nouvelles mises au point.
Même chose avec les statines ; la dernière mise au point c’est dans « L’horrible vérité sur…« .
Si vous ne l’avez point lu, vous risquez d’avoir de grosses et mauvaise surprises d’ici peu…
Mais je vous soupçonne d’être déjà « vacciné contre les statines » malgré que (je fais exprès…) il n’y ait pas encore « d’obligation statinovaccinale«
Et l’OMACOR oméga3 de SERVIER ( tiens tiens) jugé insuffisant en prévention post infarctus a été déremboursé en 2015 au motif que les gens prenaient des statines donc ça suffisant.
En plus dans l’étude GISSI en 98 qui a utilisé l’OMACOR moins de 5% prenaient des statines donc les résultats ne sont pas valables car il faut donner les médicaments de référence donc des statines!!
PAS mal la commission de transparence hein.
l’Omacor c’est Pierre Fabre…
exact je m’ai trompé emporté par mon élan
Je ne savais pas trop ou poster cela mais comme on parlait de vitamine D, les etudes semblent en effet peiner a demontrer un reel interet a la supplementation externe :
http://francais.medscape.com/voirarticle/3602862
Akira; vous avez le chic de nous faire part d’études auxquelles, par le biais de medscape, le vulgum pecus comme moi n’a pas accès et qui mettent en doute systématiquement quelques affirmations d’études prônant une amélioration de la santé par des voies « complémentaires » – Quinton – Homéopathie etc..
Je vous livre ici une étude positive sur la vitamine D : Elle est complète , ouverte et récente:
Serum 25-Hydroxyvitamin D Concentrations ≥40 ng/ml Are Associated with >65% Lower Cancer Risk: Pooled Analysis of Randomized Trial and Prospective Cohort Study
ou peut être le lien abstract:
Serum 25-Hydroxyvitamin D Concentrations …
Traduire cette page
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27049526
Bonne lecture.
Attention, il s’agit d’une étude bizarre combinant un essai clinique (une expérience) et une étrange (et brève ; moins de 2 ans de suivi) étude d’observation…
La durée moyenne de suivi dans la combinaison est faible…
Pas d’hypothèse primaire clairement formulée ; je reviendrai sur cet aspect crucial dans un prochain billet sur les essais cliniques
Bref, on est loin d’être persuasif parce que techniquement très faible…
Désolé !
Merci Docteur sur cet éclairage. Mais bon, c’est mieux que rien mais s’il faut attendre que quelqu’un fasse une étude sur 5, voire 10 ans, avec double aveugle, VS placebo etc…
on n’est pas sorti de l’auberge et on a le temps de mourir d’un cancer… Alors si la vitamine D ne fait pas de mal ( je peux indiquer une étude en ce sens), espérons qu’elle nous fasse du bien en attendant mieux.
Malheureusement nous avons quelque indication que les supplémentations combinant vit D et calcium sont nocives…
Monsieur,
Houlà, voilà une information d’importance, car nous sommes nombreux, jeunes, anciens et entre deux à nous supplémenter en vitamine D ! Que savons-nous ou quelle piste avons-nous exactement ? Une double complémentation vit D + calcium est-elle nocive ? Ou un complément vit D est-il nocif avec le calcium présent dans le corps ?
Merci de nous en dire un peu plus.
Bonjour Inox,
Au contraire ! J’y suis inscrit en tant que « autre » avec un mail poubelle anonyme de gmail. Aucun probleme pour le vulgus pecus de s’y inscrire. C’est interessant d avoir un acces directe aux recommendations mainstream de la profession medicale et de ses societes savantes … pour les suivre ou les critiquer 🙂
Sur la vitamine D, vous trouvez vraiment que la supplementation externe en vitamine D est une voie complementaire ?? C est le mainstream le plus absolu. Ca fait trente ans que j’entends ca !!
Bonsoir docteur, bonsoir à tous; Petite récréation : Je viens de voir une série policière britanico- germanique sur une « chaine“?? payante appelée NETFLIX , série en 8 épisodes intitulée « PARANOID »; Elle ravira certainement les passionnés de ce blog, les médecins et patients ( même le Dr Grirard) …
cela se passe dans une petite ville d’ Angleterre, avec des personnages passionnants ( angoissés, stressés) dont certains ici pourraient se reconnaître, avec meurtres ( je sais, plaît pas à tout le monde) mais sur fond de Psychiatres gros prescripteurs, d’ESSAIS CLINIQUES, de BigPharma etc… On peut éventuellement voir le synopsis sur Wikipédia, ya des bons, des moins bons et de méchants, je suis sûr que ça plaira. C’est là :
Paranoid Saison 1 Streaming | Streaming Series – Part 6
streaming-series.to › Drame
Amusez vous bien, ça se voit comme on lit un bon livre.
Euh… Ceci est une œuvre de fiction comme il est dit dans ce genre de séries : N’y voyez aucune ressemblance avec des situations, évènements ou personnages existant ou ayant existé. (quoi que…)
Oui SEQUELS en anglais !!
Etonnant non?
Je ne comprends pas
Le mot anglais pour suite épisode est « SEQUELS » je trouve cela amusant! c’est tout
@ J.M Rehby :Effectivement, les « sequels » sont des suites « nocives ». Effectivement amusant, n’étant pas très anglophone je n’avais pas compris.
Chic, c’est comme « Star Wars », y’aura plusieurs épisodes…
Bonjour,
De 2005 à 2009, à la suite de son « petit » AVC, mon mari a accepté de participer à l’étude SU.FOL.OM3 menée par l’INSERM. La coordinatrice était le Dr Pilar Galan.
Docteur, je ne vais pas entrer dans les détails, vous connaissez cela parfaitement.
Peut-être, même, connaissez-vous le résultat de cette étude ayant réuni 2500 patients ?
Aubépine, quelle est votre question ?
Docteur, en fait c’était juste une information.
Pour nous qui ne connaissions pas ces pratiques, cette étude n’a suscité aucune interrogation, tout nous a semblé fait avec le plus grand sérieux.
Mais j’y réfléchis, cette étude était annoncée durer cinq années, en fait elle a duré à peine quatre années, pourquoi?
Voilà vous avez répondu à la question précédente : « tout nous a semblé fait avec le plus grand sérieux »
Qu’un essai soit arrêté prématurément est en effet très suspect ; mais parfois (très rarement si l’hypothèse testée et le protocole ont été intelligemment conçus) il y a de bonnes raisons, par exemple, forte suspicion de toxicité…
Arrêter prématurément c’est aller à l’encontre (véritable sabotage) d’une bonne science clinique quand on conduit (comme dans ce cas-ci) un essai clinique…
Cela dit, je connais bien cette équipe, je leur ai appris le b a ba du métier de chercheur à leurs débuts et j’ai ensuite préféré m’éloigner ; je ne dirai rien de plus !
Le monde est petit! …
Vous êtes, bien sûr, expert pour saisir les déficiences dans le domaine!
Enfin mon mari n’a pas eu à souffrir de cette expérience, c’est l’essentiel!
Il appartenait au groupe : VIT. B6 B9, B12 +OM3
Indirectement, vous l’avez aidé puisque, de par votre enseignement, j’ai pu l’inciter à supprimer le zocor voici deux ans, chose qui s’est avérée parfaitement indispensable, au vu de son regain de vitalité!
MERCI.
Mais c’est ben sûr dirait Coluche !
Actelion estimée a 20 milliards (cf Le Figaro, ce jour) pour ses anti hypertenseur.
En valent ils le coup / coût ?
Je ne sais pas.
A priori non !
C’est une spécialité de Sanofi de se planter !
Quel bénéfice les patients-volontaires peuvent ils tirer des essais de phase 1 ou 2? (Dose ranging)
(On dit que certains sont rémunérés…)
Voilà une très bonne question !
Rémunérés oui, bien informés pas sûr !
On est à la « limite » extrême de la Déclaration d’Helsinki ; mais faut bien bouger…