Faut-il avoir peur de la « nouvelle » flambée de rougeole aux USA et en Europe ?

Les médias pro- et anti-Trump réunis dans un concert larmoyant (mais avec des objectifs opposés) s’abîment dans une nouvelle flambée anxiogène à propos de la nouvelle flambée de rougeole, en particulier au Texas pour les USA et en Isère pour la France ; mais aussi un peu partout en Europe…

Cet échec – si on peut dire quand on est inculte – de la politique sanitaire des gouvernants est attribuée (il leur faut des coupables !) aux militants antivax qui par leur désinformation systématique (selon les idiots rémunérés pour ça) provoquerait une chute de la couverture vaccinale, d’où les flambées actuelles…

Bon !

Selon les mêmes perroquets, la solution pour empêcher ou stopper ces flambées récurrentes, c’est donc la vaccination et encore la vaccination !

Ce serait une bonne solution, évidemment, mais à une condition : que nous ayons un vaccin efficace contre la rougeole et pas trop toxique, ce serait encore mieux.

Avons-nous un vaccin efficace contre la rougeole ?

Pour démontrer qu’un produit de santé est efficace, il faut un (au moins UN) essai clinique démontrant cette efficacité sans ambiguïté.

Or, nous n’avons pas d’essai clinique sérieux testant un vaccin contre la rougeole. C’est dommage ; mais c’est ainsi.

Ça n’empêche pas les perroquets de service de clamer que le vaccin contre la rougeole est très efficace et non toxique.

Faute d’essai clinique, dans ces conditions on prétend qu’il est absolument évident que la vaccination a permis de (presque) éradiquer la rougeole.

Ah !

Comment le saurait-on ?

Grâce, selon les mouettes de service, aux études épidémiologiques dite « de concordance » : on analyse la fréquence d’une maladie ou (encore mieux) la mortalité due à cette maladie dans le temps en parallèle avec l’arrivée des vaccins.

Si, selon les mouettes, il y a concordance entre le vaccin et une chute de la mortalité due à la maladie visée, on prétend que le vaccin est efficace.

C’est de la très mauvaise science, bien sûr, mais faute de mieux…

J’ai discuté tous ces aspects de la médecine des vaccins dans une dizaine de livres vers lesquels je renvoie les personnes qui aiment la vérité et les libertés [ça va de pair !].

Dans ce livre introductif (le numéro 1 de la Collection Vaccins & Société), j’ai reproduit quelques graphiques extraits des documents officiels de l’administration sanitaire américaine.

Je les ai aussi reproduit (avec d’autres) dans le numéro 6 de la même collection consacré aux vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons.

J’aurais pu prendre des statistiques semblables britanniques, canadiennes ou françaises mais puisque la flambée actuelle qui fait parler les mouettes survient aux USA, examinons un graphique made in USA.

Voyons la mortalité attribuée à la rougeole (measles en anglais) aux USA au 20ème siècle et le moment où on a un vaccin (vivant) supposé efficace.

Même la plus stupide des mouettes peut comprendre ce graphique. Je retiens 3 leçons :

1) le vaccin est arrivé « après la bataille » et on ne peut pas lui attribuer la chute de la mortalité due à la rougeole. On ne peut donc toujours pas dire que ce vaccin est efficace.

A moins d’être aussi stupide qu’une mouette, ou bien ministre…

On a le même type de statistiques pour la fréquence [c’est différent de la mortalité] de la rougeole aux USA. Mêmes types de statistiques au Canada et en France.

2) quand la rougeole était fréquente, nous avons toujours observé (graphique ci-dessus) des flambées avec des délais entre chaque flambée d’environ 4 ans.

Telle est la vie des virus et l’épidémiologie de la rougeole.

Pas étonnant que nous ayons encore de nos jours (environ tous les 4 ans), de brèves flambées de rougeole localisées dans des zones spécifiques : au Texas et dans l’Isère en ce moment !

3) les mouettes ne comprennent pas la médecine scientifique et ne comprennent pas que la médecine des vaccins n’est pas scientifique.

Les mouettes pourraient (en théorie) comprendre mais les mouettes ne savent pas lire, notamment pas les livres du Dr de Lorgeril…

Au passage, je note que les mouettes sont « au pouvoir » aux USA ces jours-ci ; espérons que ça ne dure pas trop.

Je reprends, pour finir, le titre d’une célèbre pièce de théâtre : « Vos gueules les mouettes ! »

 

Maintenant je pars, pas de fleur s’il-vous-plaît… Sacré Wolfgang ! Sacrée clarinette ! Sacrée castafiore !