Statines, mortalité et risque cardiovasculaire

En ce bel été covidien, n’oublions pas les principes fondamentaux qui doivent régir la santé publique.

La principale menace (pour ce qui nous concerne en France : 100 000 décès par an environ…) reste les maladies cardiovasculaires.

Faisons-nous ce qu’il faut pour la neutraliser, cette menace qui plane sur nos têtes ? Toutes les têtes ! Personne n’est à l’abri, à moins d’avoir bien lu et bien compris les ouvrages du Dr de Lorgeril, un type sympa que je connais bien.

Beaucoup d’agitation, ces jours-ci, dans les médias anglo-saxons à propos d’un article de synthèse publié dans la revue médicale British Medical Journal (EBM), la grande rivale du Lancet, autre revue britannique rendue célèbre récemment par la médiocrité de son fonctionnement, avec la rétraction d’articles stupides !

Comme je suis un des coauteurs, je connais bien les analyse que nous publions (forces et faiblesses) et je m’amuse beaucoup des critiques qui nous sont adressées.

Le message est simple : l’efficacité des statines pour réduire le risque cardiovasculaire n’est pas démontrée ; plus encore, l’effet sur la mortalité (le paramètre le plus simple à analyser) n’est pas avéré !

Comment est-ce possible ?

La force de notre étude est qu’elle se contente d’enregistrer (et d’aligner) les données publiées officiellement, ce sont celles des industriels eux-mêmes. Tout est vérifiable par quelques clics sur Internet ! Aucune erreur n’a été décelée par les arbitres du British Medical Journal qui furent très attentifs car notre message est tonitruant !

Il n’y a aucune « interprétation » de notre part, aucune étude (aussi biaisée soit-elle par le sponsor) n’a été exclue et la conclusion irrémédiable est que la théorie défendant ces médicaments contre l’infarctus et l’AVC doit être rejetée.

Tel est le message que chacun doit faire passer aux familles, patients et médecins : la prescription de statine n’est pas justifiée par des données scientifiques solides !

Pour illustrer, je vais recopier (ci-dessous) une figure de l’article :

Sur l’axe horizontal, il y a la diminution du soit-disant « méchant cholestérol » LDL et sur l’axe vertical, la diminution du risque cardiovasculaire. Il n’y a pas de relation significative entre ces deux paramètres !

Ça ne sert à rien de diminuer les LDL avec un médicament, sinon à empoisonner le patient !

C’est dur à avaler pour les experts des statines et tout le petit monde académique et universitaire qui depuis des décennies se nourrit de ces illusions.

Et quand je dis « nourrit », ce n’est pas qu’intellectuel ! Hum ! Restons « bonasses » !

La question suivante est cruciale : si ce n’est pas le cholestérol le coupable, c’est quoi, c’est qui ?

Ici nous plongeons dans le vide, littéralement parlant : la majorité des prescripteurs de statines n’ont pas de réponse ; ils ne savent pas expliquer l’infarctus et l’AVC !

Et pourtant, s’ils avaient lu les puissants ouvrages du Dr de Lorgeril – un type sympa que je connais bien – ils auraient des réponses !

Certes, depuis ces ouvrages de la précédente décennie, nous avons fait des progrès, nous avons beaucoup appris, notamment moi : nous pouvons désormais faire encore mieux que ce que je décrivais dans ces ouvrages ; et ce sont notamment (mais pas seulement) les patients qui m’instruisent, il suffit de les écouter, ils vous apprennent la médecine !

Nous savons tous que les experts en COVID-19 qui s’expriment dans les médias professionnels et grandpublics sont d’une indicible médiocrité mais les experts en statines et le monde académique cardiovasculaire ne vallent pas mieux, j’en ai tant de témoignages !!!

Merci à tous ceux qui travaillent avec moi : nous progressons, nous faisons toujours mieux, loin des regards et des jaloux ! Amen !!

Si vous attendiez de la musique à la fin de ce message, désolé, ce sera pour une autre fois !