Épidémiologie de la COVID-19 en Mars 2022 : l’exemple d’Israël !

Au moment où les généraux à la retraite se substituent aux professeurs retraités dans les actualités médiatiques journalières, il n’est pas inutile, tel un bon skipper à la barre du navire, de suivre l’évolution de la pandémie COVID-19.

Comme expert en vaccins et autres produits de santé (et pas en infectiologie ou en virologie) et expert en méthodologie de l’évaluation des produits de santé (y compris les vaccins), je ne me permettrais que des commentaires et analyses succincts sur l’efficacité de la vaccination antiCOVID, notamment sur la mortalité COVID.

La mortalité reste, au-delà des faiblesses bien connues du paramètre, la meilleure façon d’évaluer la sévérité d’une maladie ; et donc les effets d’un traitement sur la sévérité d’une maladie.

Nous devons nous résigner à analyser ce paramètre et l’effet de la vaccination sur ce paramètre puisque la meilleure méthodologie (la seule) pour réellement évaluer l’efficacité d’un vaccin [l’essai clinique randomisé en double aveugle] n’est pas disponible ; pour des raisons que nous devrons examiner quand le calme sera revenu…

Au moment où la pandémie semble s’éteindre, notamment en Europe (en espérant que ça ne sera pas transitoire), que voyons-nous ?

Examinons les données israéliennes puisque les gouvernants israéliens se sont présentés [sous les acclamations des plus doctes académiciens de chez nous] comme les champions du monde de la vaccination antiCOVID.

Bien que la visibilité du graphique soit médiocre (je m’en excuse !), on distingue clairement les 5 vagues successives de décès correspondant aux 5 flambées successives.
Curieusement, la 1ère vague n’est pas la plus forte, probablement parce que l’arrivée du printemps 2020 a temporairement stoppé la diffusion du virus. Les 2ème et 3ème vagues (automne 2020 et hiver 2021) sont plus fortes et les gouvernants lancent des massives campagnes de vaccination, notamment vers les plus fragiles, ceux susceptibles de faire des formes sévères voire fatales. A nouveau, examiner les chiffres de mortalité donne une bonne indication de l’efficacité des campagnes vaccinales.

Les gouvernants israéliens (applaudis par les médias et académiciens internationaux) prétendent avoir stoppé la flambée de l’hiver 2021 grâce au vaccin Pfizer.

Sauf qu’une 4ème vague vient les contredire, les conduisant à lancer une campagne de booster (dite 3ème dose) qui n’empêche pas la survenue d’une 5ème flambée, peut-être la plus meurtrière des 5 flambées, comme le graphique ci-dessus peut le suggérer. Telle est la réalité des faits.

Cette 5ème et terrible flambée est attribuée au variant Omicron que tous les experts considèrent pourtant comme le moins méchant de tous les variants et alors qu’une majorité de la population israélienne bénéficie sans doute d’une immunité naturelle due à une exposition « naturelle » au virus.

Peut-on illustrer de façon plus extraordinaire l’échec de la vaccination antiCOVID ?

Certains (universitaires et académiciens sélectionnés par les médias) proclament que certes la vaccination n’est pas très efficace et n’empêche pas la contagiosité (la dissémination du virus) mais qu’au moins elle a permis de diminuer la fréquence des formes graves. Les autorités sanitaires ont prétendu détenir de solides données confirmant cette vision des choses.

Les données israéliennes montrent le contraire : les campagnes de vaccination successives n’ont pas diminué la fréquence des décès, c’est-à-dire les plus sévères des formes sévères.

Qui peut dire le contraire ?

Que va t-on inventer pour essayer de faire perdurer cette évidente désinformation ? Sommes-nous au Royaume de Poutine ?

NB : je pourrais analyser les données d’autres pays ; mais le message deviendrait interminable car chaque pays a réagit de façon différente en termes de contraintes et de vaccination et chacun demande d’être examiné minutieusement pour identifier tous les facteurs ayant pu interférer.
Pour toutes sortes de raisons (notamment la relative transparence des données et la publicité intensive des gouvernants pour légitimer leurs campagnes de vaccination), Israël est certainement un des exemples les plus représentatifs de l’évolution de la pandémie en fonction de la vaccination. On a les qualités de ses défauts et, à la fin, la réalité s’impose !