Vaccins contre la bronchiolite : pour les jeunes femmes (enceintes) ou pour les séniors ?

Dans un message précédent, j’ai discuté les anticorps monoclonaux (injectables ) visant à lutter contre la bronchiolite du nourrisson et faussement présentés comme des vaccins.

Ce ne sont pas des vaccins et je vous invite à les oublier !

Question subsidiaire : avons nous aujourd’hui des vrais vaccins contre le virus de la bronchiolite, le VRS (Virus Respiratoire Syncytial) ?

La question est très importante car les vaccins contre le VRS ont donné lieu à des échecs répétés dans le passé avec un épisode mémorable pour les scientifiques qui ont de la mémoire [ça existe…] mais totalement oublié des conventionnels vaccinalistes dont une des particularités intellectuelles est la « mémoire sélective ».

Ce fut en effet le premier exemple d’une réaction très négative à un vaccin sous forme (probablement) d’anticorps facilitateurs.

C’était une petite étude et je laisse de côté les vaccins contre les virus parainfluenza étudiés en même temps. Parmi les 31 enfants vaccinés contre le VRS, 20 ont eu une bronchiolite, 16 ont été hospitalisés et 2 sont décédés. Une catastrophe ! A l’époque, les investigateurs n’osaient pas cacher les résultats négatifs de leurs études ; et nous l’avons su. Aujourd’hui, ce serait probablement dissimulé.

Bref, ce type de vaccin contre le VRS a été abandonné.

Des virologues ont ensuite longuement étudié le virus et ses protéines de membrane jusqu’à découvrir qu’avec un antigène vaccinal à base de la protéine Prefusion F, tout irait pour le mieux.

Après quelques déboires (je n’entre pas dans les détails), des industriels ont trouvé la bonne recette pour fabriquer de nouveaux vaccins anti-VRS et des essais cliniques avec des résultats miraculeux ont été conduits.

Je note que ces nouveaux vaccins très originaux ne sont pas destinés aux enfants (trop dangereux, sans doute !) mais aux adultes avec deux cibles préférentielles : les femmes enceintes et les séniors (en principe >65 ans).

Je ne vais pas rentrer dans les détails de ces essais cliniques totalement sous le contrôle des industriels (donc peu crédibles) mais simplement appliquer la méthode de l’évaluation du risque absolu à partir des chiffres délivrés par les industriels eux-mêmes.

Personne ne pourra ainsi me soupçonner d’être de mauvaise foi.

Commençons par l’essai clinique conduit par Pfizer chez les femmes enceintes ; avec l’objectif d’empêcher l’infection chez ces jeunes femmes et aussi chez leurs bébés une fois nés et sur environ 6 mois.

Je ne discute pas ici mon sentiment très négatif concernant les traitements (ou les vaccins) chez les femmes enceintes. Passons !

C’est donc publié dans un « prestigieux » journal médical (le New England Journal of Medicine) et les auteurs (c’est-à-dire Pfizer) annoncent un miracle, une réduction du risque relatif de 82% de bronchiolite dans les 90 jours suivant la naissance. C’est un peu court en suivi, le diagnostic n’est pas clair et c’est du risque relatif.

Si on met un peu plus de suivi (180 jours) et qu’on ne garde que les bronchiolites sévères (diagnostic plus solide), le paysage est différent. Chacun des visiteurs de ce blog peut vérifier mes chiffres.

Je résume : sur les 3570 bébés de mamans vaccinées, 19 (0,5%) ont eu une bronchiolite sévère tandis que chez les 3558 bébés de mamans qui ont reçu le placebo [c’était du double aveugle selon les auteurs], 62 (1,7%) ont eu une bronchiolite sévère dans les 180 jours après la naissance. Les auteurs concluent triomphalement que le vaccin injecté pendant la grossesse a réduit le risque (relatif) de bronchiolite sévère d’environ 70%. Si je calcule en termes de réduction du risque absolu, j’obtiens une réduction de 1,2%.

Négligeable donc !

Oubliez ce vaccin s’il-vous-plaît, il est sans intérêt pour les bébés et il y a eu plus d’accouchements prématurés chez les femmes vaccinées !

De son côté, GSK propose un vaccin contre le VRS pour les séniors car la bronchiolite du sénior serait dangereuse.

Les résultats sont à nouveau publiés dans le journal médical « prestigieux » à la solde de l’industrie…

Je passe sur les modalités du protocole et j’observe que les auteurs clament que sur un suivi de 6,7 mois, le risque (relatif) de bronchiolite a été réduit de près de 83%.

En fait, 12467 séniors ont été vaccinés avant la saison du VRS et 7 d’entre eux [0,056%] ont été infectés tandis que 12499 ont reçu le placebo parmi lesquels 40 [0,32%] ont été infectés. Peu importe les modalités du diagnostic. J’en conclus, sauf erreur de calcul de ma part, que le vaccin a permis une réduction du risque absolu d’infection de 0,26%.

Négligeable donc !

L’industriel Janssen propose un nouveau vaccin contre le VRS à base d’adénovirus bricolé ; un peu comme le vaccin antiCovid (désormais abandonné) d’AstraZeneca.

Les résultats d’un essai en double aveugle sont publiés dans un « prestigieux » journal…

Les auteurs annoncent des résultat très encourageants : une diminution de 69,8% du risque (relatif) d’infection par le VRS chez nos séniors de plus de 65 ans.

Voyons les chiffres réels : 2891 ont été vaccinés parmi lesquels 13 (0,44%) ont été infectés pendant la saison du VRS. Pendant ce temps, 43 (1,48%) des 2891 qui ont reçu le placebo ont été infectés. La réduction du risque absolu est de 1,04% !

Négligeable donc !

Je conclus brillamment : les vaccins contre le VRS (Virus Respiratoire Syncytial) responsable de la bronchiolite sont sans intérêt.

Qui pourrait dire le contraire ?

Désolé pour les industriels, les sociétés savantes, les autorités sanitaires et les médias qui célèbrent niaisement  les progrès technologiques de la vaccination en général et des vaccins anti-VRS en particulier, mais ces vaccins ne doivent pas être utilisés par des médecins qui sont fiers de pratiquer un beau métier !

Seuls des naïfs ou des « complices » de l’industrie peuvent tomber dans ces pièges grossiers.

Il suffit de simples calculs pour comprendre : à la portée de tous !