COVID : données épidémiologiques le 10 Mai 2022

La patience, le sens de l’observation et (pour les meilleurs) l’art (le savoir-faire) de l’expérimentation clinique sont les qualités majeures requises chez les scientifiques pour être utiles à leurs collectivités.

Après débats et disputes [qu’on pourrait éviter si d’emblée on travaillait bien (de façon professionnelle) plutôt que de se soumettre au business…], les évidence se rappellent à nous de façon cruelle.

Je ne vais pas, à chaque fois que je m’exprime, reprendre chaque point des polémiques interminables qui concernent la COVID-19.

Mais une mise au point ponctuelle peut parfois, sur un point déterminé, éclairer l’ensemble du panorama.

Je prends ici l’exemple des USA car c’est un pays remarquable par sa capacité à générer rapidement des données épidémiologiques crédibles.

Je ne parle pas, contrairement à d’autres qui ne connaissent pas ce sujet, d’espérance de vie [il faudra plusieurs années pour qu’elle soit « calculée » dans les différents pays] mais de mortalité attribuée à la COVID-19, certes de façon un peu précipitée dans bien des cas.

Il peut y avoir des erreurs (sur- ou sous-estimation) mais il est intéressant de comparer l’évolution des chiffres obtenus de façon identique au cours de la pandémie car s’il y a erreur c’est toujours la même ; et on peut en tenir compte en se disant que la réelle réalité qui viendra plus tard corrigera les premiers chiffres et les corrigera tous dans le même sens.

Je reproduis ci-dessous la mortalité attribuée à la COVID-19 aux USA au cours des 5 vagues successives qui ont accablé ce grand pays ; pour un total à la mi-Mai de plus d’un million de décès.

J’ai presque envie de laisser chacun interpréter ces chiffres (et images) tant l’évidence crève les yeux. Je devrais me taire !

Mais je ne peux pas m’empêcher de faire quelques commentaires qui vont fortement déplaire à tous les vaccinalistes qui prétendent que la vaccination tout azimut a sauvé des vies et, par exemple, aurait diminué la fréquence des formes graves.

Plus personne n’ose dire que la vaccination aide à « contenir » la circulation/dissémination du virus…

Y a-t-il une forme plus grave que la forme fatale ?

Y a-t-il un paramètre plus solide que la mortalité ?

Il faut examiner la mortalité, donc !

Dit autrement, ce graphique est ce qu’on peut faire de mieux à ce jour pour vérifier si la vaccination tout azimut a diminué la mortalité [c’est-à-dire les formes graves] due à la COVID-19.

Que dit ce graphique ?

C’est facile.

1) La 5ème vague a été une des plus forte après la 3ème vague aux USA.

2) On a commencé à vacciner massivement aux USA à la fin de l’hiver 2021 (la courbe de mortalité était déjà descendante) et on ne peut évidemment pas attribuer la fin de cette 3ème vague à la vaccination.

3) Alors qu’au cours de l’année 2021 (puis en 2022), la couverture vaccinale était de plus en plus forte, on a observé une 4ème puis une 5ème vague toutes les deux importantes et supérieures aux 1ère et 2ème vagues.

4) Conclusion évidente : la vaccination massive n’a eu aucun effet bénéfique sur la mortalité COVID-19 aux USA ; et de façon plus générale sur la pandémie.

Il va falloir que nos académiciens de tout poil, les gouvernants et les médias s’y habituent : ils ont désinformé (pas de façon très subtile) les populations !

D’autres facteurs, y compris les caprices du virus (le tonton et ses cousins) et surtout les conditions d’existence des populations (qui en grande partie déterminent la qualité de leur système immunitaire et leur aptitude à traverser la crise sans trop de dommages) ont été prépondérants.

Je ne suis pas sûr notamment que ce qui a été imposé aux populations pendant ces deux années (en incluant la vaccination obligatoire) ait été favorable à la préservation de la santé de ces populations.

Pas sûr du tout !

Le seul fait d’imposer des privations de liberté (voire de mettre en cage comme en Chine ces jours-ci) ou des obligations irrationnelles constitue des atteintes primaires à la santé pour lesquelles ils devront rendre des comptes !