Mars 2022 : l’heure du Requiem pour les statines !

Par temps de COVID-19 et de guerre en Ukraine, il est probable qu’une très grande nouvelle médicale et scientifique concernant les statines pourrait passer inaperçue.

C’est pourtant un grand moment de médecine scientifique.

Les auteurs analysent [sans sélection a priori ; c’est ce qu’ils appellent une « revue systématique »] quelques essais cliniques [ils en retiennent 21 où les données de mortalité, et de sévères accidents cardiovasculaires (infarctus et AVC) sont documentés sur un suivi d’au moins deux ans après le tirage au sort + l’effet du traitement sur le LDL cholestérol en valeurs absolues] testant les statines (contre placebo) et réunissant des données conventionnelles publiées par les industriels du secteur. Ce sont des essais commerciaux et les investigateurs des essais ont tout fait pour que les statines ressortent gagnantes.

Le grand mérite des analystes et d’avoir fait « comme si » ces essais cliniques commerciaux étaient au-dessus de tout soupçon.

L’originalité de cette étude est qu’au lieu de s’arrêter sur une présentation des résultats sous forme de réduction du risque relatif (RRR), ils les expriment sous forme de réduction du risque absolu (ARR).

Pour bien expliquer la différence entre RRR et ARR, je prends un exemple simple : soit un essai clinique comparant un traitement x avec un placebo. On tire au sort et il y a 100 sujets dans le groupe traité et 100 reçoivent le placebo. Après une année, deux (2) placebo sont décédés et un seul traité est mort. C’est une réduction du risque relatif (RRR) de 50%.
Si je calcule en risque absolu, j’ai un risque de mourir de 2 pour 100 (0,02) dans le groupe placebo contre 1 pour 100 (0,01) dans le groupe traité ; donc une différence de 0,01 ; ce qui donne en pourcentage une diminution du risque absolu (ARR) de 1%.

D’un côté (RRR de 50%) et de l’autre (ARR de 1%), ce n’est pas la même musique. J’espère que tout le monde a compris.

Ci-dessous une illustration de l’article rapportant les effets de statines sur 3 paramètres majeurs exprimés en RRR ou en ARR.

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Je pense que ça se passe de commentaire.

Les statines n’ont pas d’efficacité clinique significative. Malgré un effet très significatif sur le méchant LDL cholestérol.

D’ailleurs, les auteurs notent qu’il n’y a pas de relation convaincante entre la diminution des LDL et les évènements cliniques enregistrés.

Cette étude a un triple message transparent et sans équivoque :

1) les statines n’ont pas d’utilité (d’efficacité) clinique ;

2) la diminution du méchant cholestérol n’a pas d’utilité clinique ;

3) le cholestérol est innocent dans les maladies cardiovasculaires.

Si j’ajoute que ces médicaments sont hautement toxiques [lire le Livre « L’horrible vérité sur les médicaments anticholestérol »], je conclue sans réticence que c’est une faute médicale de prescrire ce type de médicament anticholestérol.