Inflammation, vaccination et maladies cardiovasculaires

Depuis quelques mois, des « investigateurs » [chacun aura noté les guillemets…] bien introduits dans les mondes commerciaux et médiatiques s’acharnent à nous démontrer qu’une « mini-inflammation » (notamment celle qui serait localisée dans le système cardiovasculaire) serait un risque majeur, mais gravement sous-estimé, de pathologie cardiovasculaire.

Je rappelle que la « mini-inflammation » est diagnostiquée via le dosage de la CRP ultrasensible. Je laisse chacun vérifier…

Ci-dessous (daté du 28 Mars) un exemple de ce type de message obsessionnel dans les médias médicaux.

Il y a beaucoup de choses à observer dans ce message. Mettons-nous dans les pantoufles de Sherlock Holmes.

Tout d’abord, en bas et à droite, on constate que le message est « supporté » [c’est-à-dire « subventionné » par un industriel] ; ce qui immédiatement le rend suspect. On s’est souvent fait prendre mais nous avons appris… Quand même !

Il suffit de vérifier : Novo Nordisk a un magnifique (et très nouveau) médicament anti-inflammatoire (le ziltivekimab) pour diminuer le risque cardiovasculaire. C’est publié dans le Lancet le 17 mai 2021. Le premier auteur est mon ami Paul Ridker, possesseur du brevet de la CRP ultrasensible.

Business is business ; on n’est jamais mieux servi que par soi-même !

En bas et à gauche [Educational Impact Challenge], on constate encore que la simple lecture de ce message donnera aux lecteurs des points de formation post-universitaire ; ce qui est très utile pour certifier qu’on se tient au courant de l’actualité médicale et conserver son droit de pratique. On incite ainsi à lire et on espère influencer le lecteur.

Tous ces prestigieux auteurs [bien connus pour avoir célébrer le risque cholestérol et les bienfaits des médicaments anticholestérol] nous parlent d’inflammation et de risque cardiovasculaire ; c’est le titre.

C’est potentiellement intéressant à une époque où le système immunitaire – acteur prépondérant dans l’inflammation – est très à la mode ; quoique ce soit surtout pour inciter à la vaccination.

Nous noterons que pour certains, dont moi-même, la vaccination antiCovid a certainement joué un rôle majeur dans la surmortalité cardiovasculaire observée pendant la Covid. Chacun a en mémoire les myocardites et les thromboses…

Je résume ces questions dans mon prochain livre.

En dehors de la Covid et l’inflammation aiguë qu’elle provoque (notamment chez certains vaccinés), il peut paraître étonnant d’évoquer une « mini-inflammation » comme cause de pathologie cardiovasculaire car, en fait, il n’y a pas d’étude sérieuse (solide) qui documente ce risque « inflammatoire » ; sinon que le dosage de la CRP ultrasensible (un marqueur de l’inflammation infra-clinique) serait indicative de plaques d’athéroscléroses et prédictive du risque cardiovasculaire, selon mon ami Paul Ridker dont la crédibilité est proche de zéro… Oups !.

Les études rapportant ce genre d’associations sont donc d’un faible intérêt… Je suis poli !

Cela dit, l’inflammation est un processus extrêmement complexe impliquant le système immunitaire, les plaquettes, la coagulation, la fibrinolyse, la réparation/cicatrisation et d’autres aspects de notre physiologie.

En conséquence, que les plaquettes et le système immunitaire (en faisant simple) soient à la fois inflammatoires et cause d’infarctus et d’AVC est assez évident !

Pour autant, est-ce la « mini-inflammation » le problème ?

Certains prétendent que les statines diminuent la CRP et (puisque les statine sont salvatrices, selon eux) nous aurions la démonstration que l’inflammation est la cause – ou une des causes – des pathologies cardiovasculaires : infarctus et AVC pour faire simple.

Je ne vais pas disputer ce genre d’argumentaires très naïfs car, comme je le montre dans mes articles scientifiques et mes livres en français, les causes réelles des infarctus et des AVC sont d’une autre nature que le cholestérol et la CRP.

Mais il y a plus ennuyeux pour les tenants de la théorie inflammatoire des maladies cardiovasculaires.

Que se passe-t-il avec les vrais médicaments anti-inflammatoires ? Ils protègent ou ils sont délétères ?

Les Coxibs, les anti-inflammatoires non stéroïdiens « ordinaires » (ibuprofène par exemple) et les corticoïdes, augmentent-ils ou diminuent-ils le risque cardiovasculaire ?

Vous connaissez la réponse ! Ils augmentent le risque !

Bref, si on doit essayer de prévenir les complications cardiovasculaires, il y a bien d’autres choses à faire que de se préoccuper de « mini-inflammation »…

Ce qui ne veut pas dire que certaines maladies inflammatoires sévères, notamment les maladies auto-immunes, ne soient pas dangereuses pour notre système cardiovasculaire.

Mais si on aborde la question des maladies auto-immunes (en forte progression dans nos pays), il nous faut d’urgence examiner les politiques vaccinalistes actuelles elles-aussi en progression.

J’ai dit « questionner » (ou examiner) et je n’ai pas encore conclu…

C’est – après la crise Covid et les répercussions vaccinalistes – beaucoup plus important que la « mini-inflammation » détectée supposément par la CRP ultrasensible.

Bref, il va bien falloir affronter les réalités, c’est-à-dire les complications cardiovasculaires de la vaccination antiCovid.

Beaucoup sont encore dans le déni ; mais pour les praticiens de terrain, c’est plus qu’un doute… Oups !

 

 

Et pour finir, un petit cadeau pour Pâques : Sabine…